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Fait divers : Morts et blessés par cupidité et imprudence

Publié le samedi 14 mai 2005 à 08h32min

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Quand la fête du Maouloud approche, des communiqués sont diffusés par voie de presse pour inviter les fidèles à venir prier, réciter le saint Coran et recevoir des bénédictions. Pour des fidèles qui ont été des talibés chez un grand marabout, un érudit, ils retournent chez leur maître. Ces fidèles viennent de partout et même en dehors du Burkina.

Ainsi en est-il de Ramatoulaye qu’on ne présente plus. Voilà que des fidèles qui s’y étaient rendus ont été à leur retour, victimes d’un accident dû à une défaillance mécanique du véhicule qui les transportait. Bilan dix morts et plus de soixante blessés.

Ainsi, à cinq jours de la fête, des démarcheurs sillonnaient les villages à forte dominante musulmane pour chercher des pèlerins. Il y avait les bus qui effectuaient souvent des trajets jusqu’en Côte d’Ivoire et dont les propriétaires réclamaient 3 500 FCFA pour le voyage aller-retour à Ramatoulaye.

Enfin, il y avait les camions communément appelés 10 tonnes qui proposaient 2 500 FCFA pour la même destination. Dans les bus, il y avait des sièges. Dans les camions, des bois avaient été passés dans le sens de la larg

eur du véhicule et les passagers devaient s’y tenir dessus. Pour ne pas payer 3 500 FCFA, beaucoup de pèlerins optèrent de s’acquitter de 2 500 FCFA en menant a les camions. C’est ainsi que le camion menant chargé à bloc se rendit à Ramatoulaye.

Ceux qui étaient au moins soucieux de leur commodité et de leur sécurité empruntèrent les bus. Après la prière, les bénédictions, il fallait, le lendemain, retourner au bercail et c’est là que l’irréparable se produisit. Le camion 10 tonnes laissa la voie et alla renverser son contenu dans la nature.

Avec l’état des pistes rurales que nous connaissons avec les crevasses et les escaliers, les caoutchoucs ont lâché. Plus de direction. Ainsi, des passagers ont perdu la vie ou ont été blessés par cupidité, parce qu’ils refusaient de payer mille francs de plus pour être dans la commodité.

Voilà les dégâts qui sont là, car les papiers d’assurance, du Centre du contrôle des véhicules ne sont pas à jour. On se demande comment ce camion surchargé a pu franchir les différents postes de contrôle.

Donc, que certains des blessés ont des fils qui travaillent dans des sociétés de transport et auraient pu les y conduire puisque certains des véhicules desdites sociétés s’y étaient rendus. Que le drame serve de leçon.

Rakissé
Sidwaya

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