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Secteur privé : Installation du comité de compétitivité

Publié le mercredi 10 décembre 2003 à 09h57min

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Le gouvernement a procédé le 9 décembre 2003, au lancement du "Projet appui à la compétitivité et au développement du secteur privé". La cérémonie a rassemblé à Ouagadougou, membres du gouvernement, acteurs du secteur privé et bailleurs de fonds.

Le Projet d’appui à la compétitivité et au développement du secteur, c’est vingt quatre (24) milliards de F CFA sur cinq ans. Le premier volet du projet dit "Appui direct au secteur privé" absorbe cinq (5) milliards de F CFA selon le ministre Benoît Ouattara, chargé de la promotion de l’entreprise qui a présidé le lancement. Il permet la mise en place d’un fonds de soutien à coûts partagés au sein de la maison de l’entreprise. L’objectif est de favoriser l’accès des opérateurs économiques à une gamme aussi large que possible de compétences nationales et internationales et de renforcer leur capacité technique et managériale.

Le président du conseil d’administration de la maison de l’entreprise, M. Alain Coeffé, a saisi l’opportunité du lancement du projet pour marquer le début des activités de cette structure. Cette institution, en gestation depuis six ans, est considérée dans le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, comme un instrument pouvant doper le secteur privé burkinabè.

Améliorer la compétivité des entreprises

Selon M. A. Coeffé, la maison de l’entreprise est le fruit de 160 entreprises et groupements professionnels. C’est aussi la convergence de la multiplicité de nombreuses structures d’appui qui existent au Burkina Faso. La visibilité de ces actions n’en sera que plus forte. La maison de l’entreprise est aussi un centre d’accueil et d’information, une agence d’exécution des programmes financés par les bailleurs et un centre d’excellence, en ce sens qu’elle développera des formations en adéquation avec les besoins du secteur privé.

"Malgré les efforts louables de réformes conduites jusqu’à présent [...], le secteur privé burkinabè reste tributaire d’un environnement encore insuffisamment favorable au développement de l’initiative privée, d’une efficacité insuffisante des services publics combinée au niveau élevé de leurs coûts, et du manque patent des services d’appui aux entreprises", a constaté M. Jean Mazurelle, représentant-résident de la Banque mondiale qui finance le projet.

Le second volet du projet dit appui institutionnel est d’un montant de dix neuf (19) milliards de F CFA.

Un second souffle pour l’Etat

Il vise d’une part, à assister le gouvernement dans la poursuite du programme de libération de l’initiative privée à travers le désengagement de l’Etat des entreprises publiques et le renforcement de l’efficacité des services publics dont les télécommunications et l’énergie. La privatisation de l’ONATEL, de la SONABEL et de la SONABHY est prise en compte. D’autre part, selon M. Jean Mazurelle, le projet va contribuer à l’amélioration du climat d’investissement et de développement des affaires, notamment à travers l’appui à la réforme légale sous l’angle particulier des besoins du secteur privé. Le projet va par exemple, renforcer les capacités de l’Autorité de régulation des télécommunications (ARTEL) pour mener à bien ses missions réglémentaires, ainsi que celles du ministère des Postes et Télécommunications pour la révision des politiques sectorielles relatives aux technologies de l’information et de la communication (TIC).

Le lancement du Projet appui à la compétivité et au développement de l’entreprise a offert l’occasion au ministre Benoît Ouattara d’installer officiellement les quinze (15) membres du comité de compétivité. Composés d’acteurs de l’administration publique et de représentants du secteur privé, le comité de compétitivité a pour mission de mener la réflexion sur la compétitivité de l’économie burkinabè dans le contexte de l’intégration sous-régionale et de la mondialisation.

Ce comité est aussi une instance de proposition :"La recherche de solutions idoines", selon les termes du ministre en charge de la Promotion de l’entreprise, aux problèmes que connaissent les opérateurs des petites et moyennes entreprises. Figurent déjà en bonne place sur l’agenda de ce comité, la simplification des barrières administratives à l’investissement, le soutien aux secteurs productifs, la relecture du code des investissements.

T. Pierre DABIRE
Tiergou@hotmail.com
Sidwaya

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