C’est pour s’enquérir des dispositifs, des mécanismes et des outils de gestion que le présent voyage d’étude est organisé en vue d’améliorer la prise en charge globale des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) en République de Guinée.

La délégation de 9 membres conduite par le Dr Kourouma Mahawa Soumah entend contribuer à la définition d’une politique stratégique nationale de prise en charge décentralisée des PVVIH.

"Nous sommes une délégation de la lutte contre le Sida de la République de Guinée venue s’enquérir des résultats obtenus par le Burkina. La lutte contre le Sida en Guinée et celle du Burkina sont financées par le même bailleur de fonds au même montant. Les résultats observés par ce bailleur de fonds au Burkina Faso ont motivé la Guinée à venir s’en enquérir des éxpériences burkinabè," a indiqué Dr Soumah.

Le Centre hospitalier universitaire de Conakry, hôpital national, Domka est le centre d’application dans le secteur public de la prise en charge des PVVIH. Il prend présentement en charge près 900 PVVIH et a à cœur, d’augmenter considérablement ce nombre grâce à la décentralisation.

"Nous sommes satisfaits déjà de ce que nous avons constaté ici. Il s’agissait surtout pour nous de comprendre comment la prise en charge des PVVIH se fait dans les structures. Nous avons visité les centres périphériques, le Centre de traitement ambulatoire (CTA), le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo. Nous avons visité aussi la CAMEG. Beaucoup d’informations ont pu être recueillies et nous en feront bon usage," a dit le directeur général de l’hôpital national, Domka Pr Ag. Mamadou Diouldé Baldé. Il a rappelé que l’hôpital Domka, le plus grand centre hospitalier de Guinée, dispose de 560 lits, 22 services hospitaliers, près de 600 travailleurs.

L’hôpital Domka a un comité médical technique qui assure la coordination de la prise en charge des PVVIH. Il est présidé par le Dr Mohamed Cissé, membre de la délégation du Centre de traitement ambulatoire (CTA). Le travail s’effectue convenablement. "Nous avons vu comment les patients sont pris en charge autant sur le plan du traitement des infections opportunistes que celui de l’utilisation des ARV," a noté Dr Cissé.

Avec un taux de séroprévalence de 2,8% de l’avis du chef de la délégation Mme Soumah, la première tâche qu’elle aura à faire de retour dans son pays, est l’organisation d’un atelier afin de vulgariser l’expérience du Burkina Faso en matière de lutte contre le VIH/Sida.

Charles OUEDRAOGO (charlago@yahoo.fr)
Sidwaya