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Union pour un Burkina nouveau : Le navire pourra-t-il éviter un naufrage ?

Publié le jeudi 28 juillet 2016 à 01h44min

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Union pour un Burkina nouveau : Le navire pourra-t-il éviter un naufrage ?

Le navire Union pour un Burkina nouveau (UBN) survivra-t-il aux difficultés qu’il traverse depuis sa création il y a seulement un peu plus d’un an ? En tout cas, l’actualité politique ces derniers jours montre que ça tangue...

Démission du capitaine, le président du parti, colonel Yacouba Ouédraogo le 14 juillet 2016 suivie de celle du secrétaire général du parti, Yacouba Jacob Barry le 25 juillet 2016. Pourtant, tout avait démarré à ‘’vive allure’’ le 14 février 2015, lorsque le ‘’colonel Yac’’ a décidé de descendre dans l’arène politique en passant de l’association « le Burkina nouveau pour la paix, la réconciliation et le progrès » au parti politique Union pour un Burkina nouveau (UBN). Un parti politique fort d’un organe dirigeant de 45 membres et caractérisé par la présence d’anciens militants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et des partis politiques de l’ancienne mouvance notamment, la Convention des forces démocratiques du Burkina (CFD/B) de Amadou Diemdioda Dicko (vice-président de l’UBN).

L’objectif était clair : prôner la paix et la réconciliation et accéder au Palais Kosyam le soir du 11 octobre 2015 (date initialement retenue pour la présidentielle, avant le coup d’Etat). Mais, le colonel Yacouba Ouédraogo sera frappé par la loi du 7 avril 2015 ; sa candidature pour la magistrature suprême est recalée. Le parti se voit ainsi obligé de revoir à la baisse ses ambitions. Le coup d’Etat de septembre 2015 apparaît comme le deuxième coup dur encaissé par le parti. Lui qui a vu, à cet effet, son capitaine arrêté et incarcéré le 18 novembre 2015 à la Maison d’arrêt et de correction des Armées (MACA). Néanmoins, sa participation aux législatives du 29 novembre 2015 lui permet d’arracher un député (élu dans la province de l’Oudalan) et d’être ainsi présent à l’Assemblée nationale. Le 24 décembre 2015, le parti déclare son appartenance à la Majorité présidentielle « pour la paix et la réconciliation nationale, gages d’un développement durable ». Une option qui a fait des grincements de dents dans ses rangs et considérée pour une certaine opinion comme « un deal politique » avec le parti au pouvoir. En tout cas, le scrutin municipal du 22 mai dernier semble confirmer la méforme du parti, qui va sortir bredouille de la compétition. Aucun conseiller municipal au compteur. Alors que sa mise en liberté provisoire en fin mars 2016 était perçue par certains observateurs comme une bouffée d’oxygène et un élément catalyseur de par l’effet moral sur les militants et sympathisants, le colonel « Yac » va rendre sa démission des instances du parti. Il est suivi une dizaine de jours par le secrétaire général du parti, Yacouba Jacob Barry. « Courte parenthèse de vie militante ! », constatera-t-on pour ces deux grands départs et certainement un coup dur pour le parti.

Ces difficultés vont-elles avoir raison de ce parti, surtout lorsqu’on sait également que sous nos tropiques, l’on s’attache plus aux individus qu’aux idéaux et qu’il est dit du colonel, un rassembleur ?

En tout cas, on peut relever que depuis son arrivée sur la scène politique, la vie de ce parti a été secouée à travers notamment ces « désormais ex-leaders ».

Bien avant ces épisodes, le secrétaire général, Yacouba Jaocb Barry a été victime le 30 mai 2015, d’une « agression » au cimetière de Gounghin lors de la cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs sur les tombes des « martyrs » de l’insurrection. Une situation qui lui a visiblement porté un coup dur.

(Yacouba Jacob Barry sur son agression le 30 mai dernier : « Le problème est plus profond que ça »-).

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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