La création de la fondation est la suite de la participation de Isidore Sinkondo et Bourkary Ouédraogo aux deux « Global entrepreneurship summits » tenus en 2014 à Marrakech au Maroc et en 2015 à Nairobi au Kenya. Recrutés par l’ambassade des Etats Unis d’Amérique à Ouagadougou pour participer à ces rencontres initiées par le gouvernement américain, les deux burkinabè ont capitalisé leurs expériences pour asseoir une structure qui se veut durable.

« Les témoignages émouvants des sommités à ces évènements majeurs, ont transformé notre entendement et provoqué une nouvelle disposition mentale en nous, celle d’être des « provocateurs de changement soucieux d’apporter une pierre à l’édifice nationale », a reconnu Isidore Sinkondo, ingénieur financier et président exécutif de la WAEIF.

Les géniteurs de cette structure disent avoir remarqué que malgré la volonté d’entreprendre, beaucoup d’entrepreneurs innovants locaux éprouvent le besoin d’accompagnement, d’appuis financiers mais les institutions financières locales existantes ne sont malheureusement pas outillées pour les accompagner sur le long terme.

C’est ce qui explique la création de West African entrepreneurship and innovation fondation dont l’objectif selon son président exécutif est de mobiliser des financements pour l’entreprenariat innovant jeunes au Burkina Faso et dans la sous-région ouest-africaine. Une manière de donner « une chance à la création des richesses locales ou la ‘’ domestication du développement ‘’ au profit des porteurs d’idées projets ou porteurs d’initiatives économiques innovantes ».

En plus de la mobilisation des ressources, le nouveau-né veut, entre autres :
  sensibiliser les pouvoirs publics et les décideurs politiques sur une participation plus accrue des jeunes entrepreneurs Burkinabè et oust-africain à prendre part aux différents sommets de l’entreprenariat et de l’innovation à venir ;

  renforcer les capacités des jeunes entrepreneurs en leur garantissant des séminaires et des stages de formation au plan national, sous-région et international.

Foi des fondateurs, WAEIF a toutes les chances de réussir sa mission parce qu’elle comprend en son sein des experts émérites de tous les horizons. Elle « dispose de solutions innovantes en matière de financement des start-up, des porteurs d’idées-projets et des porteurs d’initiatives économiques grâce aux partenariats stratégiques signés avec les bailleurs de fonds, institutions, plateformes financières et partenaires techniques à travers le monde ».

C’est donc une fondation qui a des bases solides et qui peut compter sur deux chancelleries. L’ambassadeur du Maroc au Burkina, Farhat Bouazza et le premier conseiller de l’ambassade des Etats unis au Burkina, David Young, ont tous félicité les jeunes entrepreneurs pour l’initiative et rassuré de l’accompagnement de leurs pays respectifs pour la réussite des activités de la fondation.

« Au regard de tout le sérieux que les fondateurs de cette fondation ont démontré, je puis vous assurer que les portes de l’ambassade des Etats unis à Ouagadougou, leur restent grandement ouvertes », a dit David Young, avant que le représentant du royaume chérifien au Burkina ne rassure les jeunes en ces termes, « nous avons décidé de vous accompagner sur le long terme ».

C’est le directeur de cabinet du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifiques et de l’innovation, Dr Son Gouyahali qui a officiellement lancé la West African entrepreneurship and innovation foundation.

Tiga Cheick Sawadogo (tigacheick@hotmail.fr)
Lefaso.net