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Formation professionnelle des jeunes : « Avant que les jeunes travaillent, il faut leur inculquer un esprit entrepreneurial », dixit Jean-Claude Bouda, ministre en charge de la jeunesse

Publié le jeudi 30 juin 2016 à 01h49min

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Formation professionnelle des jeunes : « Avant que les jeunes travaillent, il faut leur inculquer un esprit entrepreneurial », dixit Jean-Claude Bouda, ministre en charge de la jeunesse

Jean Claude Bouda, ministre de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelles a procédé au lancement officiel de la 7e édition des activités du Programme de formation de 5000 jeunes par an en entrepreneuriat (PFE). Un programme exécuté par le Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ). C’était ce lundi 28 juin 2016 à Manga en présence de Monseigneur Gabriel Sayaogo parrain de la cérémonie. Ce fut également l’occasion de procéder à la remise officielle de chèques aux bénéficiaires des financements de ce fonds.

Donner les moyens aux jeunes de s’auto employer afin de participer à la prospérité du pays, c’est là le leitmotiv du ministère en charge de la jeunesse. A cet effet, elle a mis sur pied plusieurs programmes pour aider à la formation et à l’insertion des jeunes, parmi lesquels le Programme de formation de 5000 jeunes (PFE). Cette année, la formation concernera aussi les inscrits des années 2013 et 2015 qui n’avaient pas pu bénéficier de la formation. Ce sont donc 5000 jeunes qui seront formés dans toutes les treize régions du pays. La formation se fera par groupes de 50 « pour plus d’efficacité », c’est ce que nous explique Sébastien Sanon, directeur général du Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ). Il a par ailleurs ajouté que le recrutement de jeunes pour l’édition 2017 du Programme de formation de 5000 jeunes se fera bientôt.

Le ministre en charge de la jeunesse, Jean-Claude Bouda s’est réjoui du lancement de ce programme, car il permet de réduire un tant soit peu le chômage des jeunes. En effet, dit-il « Aujourd’hui la question de la jeunesse se pose de manière multidimensionnelle. La jeunesse a besoin de formation, une fois formée, elle a besoin d’être insérée dans une dynamique de formation professionnelle. Alors avant de permettre aux jeunes de pouvoir travailler, il faut inculquer à ces jeunes- là un esprit entrepreneurial, une éthique entrepreneuriale. C’était important pour nous aujourd’hui de lancer ce vaste programme qui concerne 5000 jeunes sur l’ensemble du territoire du Burkina Faso (…) » Et le ministre de rappeler que « les voix de la réussite sont multiples. »

« Dire non au désespoir et au défaitisme »

Le parrain de la cérémonie, Monseigneur Gabriel Sayaogo a quant à lui exhorté les jeunes à dire non au défaitisme, au désespoir ; à cultiver l’esprit d’initiative, à être rigoureux et à suivre avec assiduité les modules de formation afin d’être des modèles de créativité.

Cette cérémonie officielle de lancement fut également l’occasion pour le FAIJ de procéder à la remise symbolique de chèques aux bénéficiaires des financements du fonds.
Ainsi, quatre jeunes se sont vus octroyer des chèques allant de 959.000 FCFA à 1.950.000 FCFA.

Des financements destinés à créer ou à renforcer leurs micros ou petites entreprises, à l’image de Moumouni Diallo qui fait de l’embouche bovine. Il s’est dit heureux de recevoir le plus gros chèque, soit 1.950.000 FCFA, qui lui permettra d’acheter plus d’animaux. « Ce financement va me servir parce que j’ai une entreprise d’embouche bovine et je n’avais pas les moyens de l’améliorer. Mais grâce à ce financement, j’espère pouvoir améliorer mon activité. J’ai trois têtes de bœufs que j’engraisse pendant trois mois et que je revends au Ghana. Avec les bénéfices, je m’occupe de ma famille, je scolarise mes enfants et je m’occupe de mes parents. Avec ce financement, je vais acheter d’autres animaux que je vais engraisser et ensuite les revendre au Ghana où les animaux sont achetés plus cher », nous a-t-il confié.

Ces jeunes doivent rembourser ces financements afin de permettre à d’autres jeunes d’en bénéficier, c’est en tous cas ce qu’a recommandé le représentant des bénéficiaires et le ministre de la jeunesse de la formation et de l’insertion professionnelles.

Justine Bonkoungou ( Stagiaire)
Lefaso.net

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