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Barrage de Sampiéri : Il faut venir à bout des plantes envahissantes

Publié le mercredi 29 juin 2016 à 01h33min

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Barrage de Sampiéri : Il faut venir à bout des plantes envahissantes

Le barrage de Sampiéri, dans la province de la Tapoa, est menacé de disparition par les plantes envahissantes et les mauvaises pratiques des habitants du village. Des journalistes ont pu mesurer l’ampleur du problème au cours d’une visite sur le site organisée ce mardi 28 juin 2016 par le Secrétariat permanent de la Gestion intégrée des ressources en eau (SP/GIRE). C’est dans le cadre d’une caravane qui va du 27 juin au 2 juillet 2016 et qui va couvrir Fada, Ziniaré, Kaya et Dori.

Sampiéri, province de la Tapoa. Dans ce village situé à 125 km à l’Est de Fada N’Gourma, un barrage se meurt. Créé en 1986, le barrage de Sampiéri est aujourd’hui menacé de disparition du fait des plantes envahissantes et des pratiques rétrogrades des populations. Avec une capacité estimée à 450 000 m3 à sa construction, l’infrastructure a perdu près de la moitié de sa capacité. « Cela est dû aux plantes qui poussent chaque année pendant la saison des pluies et envahissent le barrage. Il y a aussi les menaces d’ensablement provoquées par les activités de jardinage et agricoles pratiquées par les populations environnantes », explique Flora Du Barry/Bationo, directrice générale de l’Agence de l’eau du Gourma (AEG).

Des solutions concertées

Pour lutter contre ces fléaux, l’AEG a mis en œuvre des solutions avec l’appui des populations, notamment l’Association Boayaba des pêcheurs de la localité. « Nous sommes d’abord venus les voir pour leur expliquer l’impact de leurs activités sur le barrage. Nous nous sommes souvent fait accompagnés par le président de la Délégation spéciale de Kantchari et le Haut-commissaire de la Province de la Tapoa. Car au début, ce n’était pas facile parce que le dialogue a par moment été houleux. Fort heureusement ils ont compris et ont adhéré à ce que nous voulons faire », a expliqué Flora Du Barry.

Pour cette saison, les pêcheurs ont arraché les plantes envahissantes qui occupent le barrage et les jardiniers ainsi que les agriculteurs ont accepté de reconvertir leurs champs en vergers. « C’est ce que nous avons voulu et encouragé dès le départ », a ajouté Zongnaba Constantin, contrôleur des Eaux et Forêts.

« Ce sont des solutions qui nous arrangent »

Les activités sont pilotées par les membres de l’Association des pêcheurs de Sampiéri. Ils construisent des cordons pierreux pour délimiter la bande de servitude. « Les solutions nous aident nous-mêmes. Nous avons pratiqué plus sereinement nos activités et nous sommes aussi rassuré que le barrage existera encore longtemps. Sinon dans 20 ans, il n’y aurait plus d’eau ici », s’est réjoui Mano Ouoba, président de l’association.

Pour accompagner les activités, un appui en matériel est accordé aux populations. Au plan national, des actions sont également entreprises pour assurer la pérennité des ressources en eau. « Pour l’instant, nous privilégions la solution mécanique qui est l’arrachage. Sinon il existe celle chimique dont nous ne maitrisons pas encore les conséquences », a ajouté Moustapha Congo, Secrétaire permanent de la GIRE.
Durant les jours à venir, les journalistes iront à la découverte d’autres infrastructures dont l’existence est menacée du fait des activités de l’homme ou de la nature à Ziniaré, Kaya et Dori.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 29 juin 2016 à 13:56, par TENBIIGA En réponse à : Pont de Boudiéri ne tiendra pas longtemps

    Le pont de Boudiéri est le seul relais entre Kantchari et Diapaga ainsi que d’autres villages.
    En effet chaque année pendant la saison hivernale chacuns à le souffle coupé une fois arrivé au pont,pour ceux qui savent le savent, car son passage est perilleux les gardes fou n’existe presque plus, le pont à des nids de poule et pourtant le niveau de l’eau deborde à tel point que sur le pont l’eau atteint souvent 1m de hauteur et le comble il ya des parties du pont qui se degradent et commence à s’enfoncer.
    La peur maintenant c’est que le pont cède et cela va nous couper la route ET pour combien de temps ? car il n’ya pas de deviation pour pallier à ça.Ce ci est un appel à nos autorités pour qu’il se penche sur ce cas et qu’il trouve une solution definitive.

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