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Boukaré Ouédraogo dit « Burky » à la mairie de Kaya : Que de chemin parcouru !

Publié le mercredi 29 juin 2016 à 01h43min

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Boukaré Ouédraogo dit « Burky » à la mairie de Kaya : Que de chemin parcouru !

Après les élections municipales du 22 mai 2016, place a été faite à la désignation des maires des communes par les conseillers élus. Kaya, le chef-lieu de la région du Centre-nord n’a pas fait exception à la règle. En effet, les conseillers de la commune de Kaya ont finalement pu élire leur nouveau maire le 25 juin 2016. Nous vous proposons un gros plan sur qui a reçu la confiance des conseillers électeurs et ses priorités pour la commune.

Le nouveau maire de Kaya, Boukaré Ouédraogo dit « Burky » est né le 02 février 1971 (45ans). Il est le fils du regretté président de la communauté musulmane de Kaya, El Hadj Ousmane Ouédraogo décédé en août 2013. Il est instituteur certifié en service à l’école primaire de Dimassa dans la Circonscription d’éducation de base de Kaya 1, avec une vingtaine d’années d’expérience et de pratique du métier d’enseignant. Il a servi dans des localités comme Koalma et Rofenega dans la commune rurale de Pissila.

Ex-syndicaliste engagé dans les sous-sections du SYNATEB (Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base) de Pissila et de Kaya, l’homme est aussi un ouvrier spécialisé et formateur en apiculture moderne. Marié et père de 03 enfants, Boukaré Ouédraogo est aussi un passionné des arts martiaux, de la chasse sportive et du théâtre. Ceinture noire 2eme dan de Vo vinam viet vo dao et 05 fois champion national en catégorie poids lourds, il est co-fondateur du club de karaté « La tolérance » de Kaya. Il est depuis 1998, le directeur technique dudit club.

Sur le plan politique, on retiendra qu’il fut de 2005 à 2010, membre des services structurés du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) à Pissila. Il rejoindra très tôt le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) à sa création en qualité de membre de la sous-section du parti à Kaya. Il a été élu conseiller municipal du secteur N°2 de Kaya(Yaoghin).

Sur l’anecdote liée à son surnom « Burky », Boukaré Ouédraogo nous explique que cela remonte au temps où il était toujours élève. Ce serait après avoir reçu leur copie de devoir que les élèves sont partis pour les différentes réclamations de points omis par l’enseignante. De façon générale, les réclamations visent la plupart du temps pour l’élève plaignant à revendiquer un ajout de point et non le contraire. Lorsque son tour arriva, son enseignante lui fait savoir qu’il n’y a plus de réclamation possible. Alors, il expliquera qu’il a obtenu un point de plus qu’il ne le méritait. C’est donc entre surprises et étonnements qu’après avoir pris le cas de Boukaré Ouédraogo en exemple auprès des autres élèves, elle lancera (en mooré) et pour faire répéter aux autres et en signe de leçon de morale que Boukaré Ouédraogo est un vrai « Burky », comprenez donc Burkinabè.

C’est cet homme qui n’était pas au départ dans les startings blocks à l’élection du maire de Kaya qui arrivera comme le 4ème larron.

Une élection sous haute surveillance policière

Initialement prévue pour se tenir le 21 juin dernier, l’élection du nouveau maire ne se fera que quatre jours plus tard et sous très haute surveillance des forces de défense et de sécurité, à cause des risques de troubles graves qui prévalaient. En effet, selon des témoignages recueillis sur place, il y avait de l’électricité dans l’air et les populations redoutaient le pire. Et pour cause, une rivalité interne à trois prétendants, tous du MPP et dont « Burky » ne faisait pas parti était la raison des craintes.

Dans l’impossibilité de trouver un modus vivendi entre eux à Kaya, les trois prétendants se sont déportés au niveau de la capitale pour voir leur désaccord aplani. Et comme solution, les premiers responsables de Ouagadougou ont décidé qu’aucun des trois prétendants ne se présente et que la place soit faite pour celui qui était pressenti alors comme premier adjoint au maire, Boukaré Ouédraogo dit « Burky ».

Pendant tout ce temps, les partis de l’opposition étaient tapis dans l’ombre, attendant d’exploiter les faux pas et les rivalités internes de l’adversaire politique et pourquoi pas ravir la mairie de Kaya. Même si cela paraissait peu probable avec les 104 conseillers engrangés par le seul MPP sur un total de 162 pour la commune.

Cependant, l’histoire est plus complexe qu’elle ne le parait parce qu’il n’était pas non plus exclu que des conseillers MPP d’un des candidats et pourquoi pas de deux candidats mécontents, décident de voter pour l’opposition en signe de protestation et de sanction au parti au pouvoir ? En effet, cela s’est déjà vu dans d’autres communes et il ne s’agit donc pas là d’un scénario invraisemblable. Et pour dissuader les trois prétendants de toute velléité d’outrepasser la solution de Ouagadougou, il a été clairement dit que celui qui ne respectera pas la consigne sera exclu du parti.

Les grands chantiers du nouveau maire

C’est dans ce contexte général de suspicion (trahisons et affrontements) qu’a eu lieu l’élection du maire de la commune de Kaya le 25 juin 2016. Et les 161 conseillers présents ce jour-là, devaient montrer patte blanche en franchissant chacun, trois barrières de contrôle avant d’accéder à la salle des délibérations. Les consignes du parti n’ont pas été respectées puisque l’un des trois prétendants aux primaires mis à la touche tout de même présenté. En plus de ce non- respect de la consigne, un autre problème pouvait faire obstacle au désormais candidat officiel du MPP. Cliquez pour lire la suite sur regions.lefaso.net

Angelin Dabiré
Lefaso.net

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