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Filiga Michel Sawadogo s’imprègne des réalités du FONRID et du CNRST

Publié le samedi 25 juin 2016 à 01h55min

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Filiga Michel Sawadogo s’imprègne des réalités du FONRID et du CNRST

Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Filiga Michel Sawadogo, était dans les locaux du Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID), et le Central national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), le jeudi 23 juin 2016. Objectif, toucher du doigt les réalités des deux institutions.

Crée en 2011, le FONRID vise à renforcer la capacité nationale de financement des structures de recherche et d’innovation, à mener des activités réellement orientées vers les besoins de développement du Burkina. A ce titre, le fonds intervient dans le financement des projets ou programmes de recherche des structures privées et publiques, l’appui aux équipements de laboratoires ou d’ateliers relatifs aux projets de recherche-développement, l’intermédiation entre partenaires et structures de recherche et d’innovation et l’appui à la production d’œuvres scientifique et technique de bonne qualité .

C’est par cette structure que le ministre Filiga Michel Sawadogo, a entamé sa visite dans les instituts qui œuvrent pour la recherche scientifique et l’innovation. Et pour une première rencontre entre l’équipe du fonds national d’investissement et le ministre en charge de la recherche scientifique, le personnel, représenté par Sedogo /somda Eléonore, a saisi l’opportunité pour présenter au ministre, les difficultés qui entravent la bonne marche du fonds national d’investissement.

Il s’agit notamment de l’exiguïté du local, d’une grille salariale peu motivante, d’une subvention qui ne répond pas aux attentes des différents bénéficiaires, des procédures inadaptées de déblocage du budget et de justifications, rendant le financement concrètement en insécurité.Aussi les agents ont –ils saisi l’occasion pour demander au ministre de prêter une oreille attentive à leurs besoins en formation et à la relecture du statut du personnel.

Le ministre pour sa part, après avoir noté avec satisfaction l’engagement du personnel à remplir la mission qui leur a été confiée, a exprimé son souhait d’améliorer les conditions de travail de l’équipe du fonds national d’investissement. En outre, il a tenu à attirer l’attention du personnel à avoir des revendications réalistes, notamment, en ce qui concerne la grille salariale.
Dans cette dynamique, le ministre Filiga Michel Sawadogo qui dit accorder un grand intérêt à la formation du personnel,a souligné que le budget destiné à la formation des agents a été réduit de façon drastique au cours de l’année 2015, en raison « d’une tendance de certaines institutions à gonfler les factures au-delà du raisonnable ».

Par ailleurs, s’il est question de formation, le ministre en charge de la recherche scientifique a convié le personnel à mettre les connaissances acquises au profit de leur institution. « Dans certaines structures, les gens sont tout le temps en formation et on ne sait pas à quel moment, ils vont utiliser les connaissances acquises au profit de leurs structures » a-t-il noté.

Le Ministre au CNRST

Après le FONRID, leministreetsa délégation ont mis le cap sur leCNRST, où Filiga Michel Sawadogo, après avoir visité le Centre national de données nucléaires et la pépinière, a échangé avec le personnel.

Le centre national de données nucléaires

Selon le docteur Oumar Sanogo, maître de recherche au CNRST et chargé de la gestion du centre national des données nucléaires, ce service est le bras technique de l’Autorité nationale du traité d’interdiction complète des essais nucléaires.L’installation permet d’avoir accès à 337 stations qui sont réparties à travers le monde. « Ici, nous avons des installations qui surveillent à travers le monde, ce qui se passe en matière d’explosion nucléaire. L’objectif étant de vérifier si un pays a pu conduire des essais nucléaires. Nous sommes dans une dynamique d’interdiction des essais nucléaires » a-t-il expliqué.

Au-delà de la surveillance des essais nucléaires, le centre a aussi la capacité de détecter et d’écouter les signaux relatifs à une explosion, ou à toute autre forme de production d’éléments susceptibles d’impacter la santé en matière de radioactivité. « Pendant six mois, nous avons analysé dans la sous-région, la radioactivité des produits provenant des usines ou pharmacies. Nous n’avons rien trouvé à ce niveau. Nous avons pu également localiser l’explosion de Larlé et le crash du vol Air Algérie à 50Kmprès, mais après que les autorités l’aient détecté.Il nous faut plus de temps pour détecter la position de ces explosions » a signifié Oumar Sanogo.

Quant aux échanges, ils furent également une occasion pour le personnel du CNRST de soumettre leurs doléances au ministre. A cet effet, l’élargissement des indemnités spécifiques au personnel administratif était à l’ordre jour. « Nous avons demandé l’élargissement de la prime de participation de la recherche. Les chercheurs ont des primes de recherche au niveau du CNRST, les techniciens ont des primes de participation à la recherche, le personnel administratif n’en bénéficie pas et c’est là, le gros problème. A titre d’exemple, quand un chercheur va en mission, c’est quand même un chauffeur qui le conduit et ce chauffeur n’a rien. Il faudrait que les autorités revoient ces questions pour corriger ces injustices. Ça vaut plus de 20 ans que nous poursuivons cela, il n’est pas question qu’on dise que le personnel administratif n’a pas droit à quelque chose » a signifié Tamini Geoffroy,délégué du personnel du CNRST.

En réponse aux différentes préoccupations, le ministre en charge de la recherche scientifique et de l’innovation a demandé plus d’engagement de la part du personnel.« Nous voulons faire du mieux que l’on peut, mais on demande aussi au personnel et aux responsables de s’investir pour que la recherche parvienne à obtenir les résultats qui sont attendus du gouvernement et de la population » a-t-il conclu.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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