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Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

Publié le mercredi 22 juin 2016 à 10h00min

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Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

Après l’affrontement dans les urnes, place à l’affrontement avec les ‘’armes’’. Alors que le commun des Burkinabè croyait le plus difficile passé avec la campagne municipale et le scrutin du 22 mai 2016 ! Jamais une élection de maires n’a connu autant de violences et d’actes d’incivisme au Burkina.

Depuis le top de départ de la mise en place des exécutifs communaux, il ne se passe pas un seul jour sans que l’on n’enregistre des cas déshonorants pour la démocratie burkinabè. Finalement, que représente la gestion de la cité pour nombre de militants des partis politiques ? Une vache à lait, certainement ! Sinon, aucune autre considération ne peut mieux expliquer cette chienlit qui caractérise la mise en place des conseils municipaux. Et pour un premier exercice de l’après insurrection, ce qui se donne à voir sur le terrain fait réfléchir sur ce que les animateurs de la vie politique veulent faire de ce pays. Tant l’idéal de confrontation entre idées politiques et ardeur au travail reste fort lointain.

Violences verbales, intimations, échauffourées, vandalisme, affrontements avec en sus, de nombreux blessés et des « pertes en vie humaine ». Et le parti au pouvoir, le MPP, tient la ‘’palme d’or’’ dans ce spectacle de désolation et de dégradation du processus. ‘’Largement’’ gagnant à l’issue du scrutin du 22 mai, son triomphe paraît lui créer plus de problèmes au lieu d’être une force. En plus des frustrés et dissensions nés de la confection de ses listes de candidature, le parti de « Ouidi » (quartier où se situe le siège national du parti) va sortir encore de ce processus avec son lot de frustrés.

D’ores et déjà, le parti a payé cash de son indiscipline interne dans certaines communes. C’est le cas à Banfora, à Komsilga et dans l’arrondissement 7 de la capitale où des considérations intestines ont fait le bonheur de partis politiques concurrents (UPC, NTD, RPR). Et sur ce cafouillage, certains militants ne cachent pas leur colère vis-à-vis de la direction politique nationale de leur parti. « Quand les responsables du parti eux-mêmes ne respectent pas les textes du parti, ce n’est pas la base qui va le faire », s’insurge un élu de ce parti, dans l’arrondissement 8. Et les cas suscités (Banfora, Komsilga et Arrondissement 7) seraient, explique-t-on, la résultante d’un ‘’forcing’’ de responsables de ce parti pour placer « leurs hommes » contre la volonté de la base.

Avec cette philosophie et cette ambiance politiques dans la mise en place des organes dirigeants des communes, il faut s’apprêter au plus difficile car, dans nombre de circonscriptions, ce sont en réalité des exécutifs mort-nés qui sont en train d’être érigés. Les guerres par conseillers interposés ne tarderont pas à faire parler d’elles. Ce qui va conduire à des blocages, synonymes de dissolution de conseils municipaux. Avec tout ce que cela implique comme conséquences sur le processus de développement à la base et même sur la cohésion sociale dans les localités concernées.

C’est dire aussi que l’Etat va devoir débourser encore de l’argent pour l’organisation d’élections municipales partielles (en plus des trois circonscriptions qui attendent déjà : Zogoré, Béguédo et Bouroum-Bouroum). Les gens étant prêts à tout, pour satisfaire leurs intérêts égoïstes ; parce que convaincus fermement aussi que c’est enfin leur « tour de manger ». Effectivement, les choses ont jusque-là ainsi marché dans ce pays. Et rien n’indique que quelque chose a changé sur ce plan. On mange et on laisse les gens dire ce qu’ils veulent … On s’en fout-là !
Les seuls perdants, ce sont les populations. Elles qui, en réalité, ne représentent un enjeu réel et effectif pour ces ‘’ lutteurs de la place publique ’’ que dans les perspectives électoralistes.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 23 juin 2016 à 07:08 En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Merci d’avoir essuyé nos larmes à notre place. Le véritable problème de ce pays c’est Simon Compaoré et Salif Diallo. Que Dieu délivre le pays !

  • Le 23 juin 2016 à 07:11 En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Très belle analyse de la situation qui prévaut.

  • Le 23 juin 2016 à 11:10, par lecorbeau En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Il faut sérieusement revoir le processus de désignation des maires au Burkina car cette façon de faire à montrer ses limites.La désignation des maires est fait d’un mélange technicisme de régionalisme et de clientélisme.Ce qui fait que les maires au niveau des provinces sont pour la plupart analphabètes qui n’ont aucune notion de la gestion d’une cité.La gestion d’une mairie ce n’est pas seulement la distribution des parcelles c’est aussi les questions administratives.Beaucoup de documents importants se font d’ailleurs à la mairie.Je me demande comment ces maires analphabètes font pour gérer ces problèmes administratifs

  • Le 23 juin 2016 à 11:19 En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    y a arête de poisson qui va rester dans votre gorge

  • Le 23 juin 2016 à 11:25, par SOME En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Titre très bien choisi en plus. Mon frère, tu as tout et bien dit.

  • Le 23 juin 2016 à 11:25, par Dasylva En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    En tout cas vous avez dit que plus rien ne sera comme avant ; si tout redevient comme avant tant pis pour vous !

  • Le 23 juin 2016 à 11:26, par Achille De TAPSOBA En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » ! par Achille De TAPSOBA

    HOMMAGE A NOS MARTYRS du 30, 31 Octobre 2014 et 16,17 Septembre 2015

    Merci à Mr OUEDRAOGO pour votre belle analyse. La course effrénée aux lotissements et aux ventes des espaces libres(réserves) a commencé chez les maires avec la bénédiction des 3 parrains de 27 ans de l’impunité(RSS). Les villas des maires et leurs proches vont pousser comme des champignons grâce aux enrichissements illicites(systèmes mafieux de la compaorose). C’est la pauvre population qui en souffre énormément et qui pleure. Les élus n’ont pas fini de se servir (boulimie de l’argent) à plus forte raison de servir le Brave Peuple extrêmement paupérisé. Tout est foutu dans ce pays, impunité sur impunité c’est ça qui nous gouverne aujourd’hui au Faso. La morale agonise dans le pays des Hommes Intègres.

    A NOS MARTYRS QU’ILS SE REPOSENT EN PAIX. QUE JUSTICE LEUR SOIT RENDUE RAPIDEMENT

    JUSTICE POUR NORBERT ZONGO
    JUSTICE POUR THOMAS SANKARA
    JUSTICE POUR SALIFOU NEBIE
    JUSTICE POUR DAVID A OUEDRAOGO
    JUSTICE POUR DABO BOUKARY

    VICTOIRE TOUJOURS AU BRAVE PEUPLE
    VIVE LA DÉMOCRATIE AU FASO
    VIVE LE BRAVE PEUPLE BURKINABÉ

    QUE LE SEIGNEUR BÉNISSE LE BURKINA QUE NOUS AIMONS TOUS.AMEN
    PAIX ET SUCCÈS A TOUS LES BURKINABÉS . AMEN

    ACHILLE DE TAPSOBA LE BOBOLAIS
    Insurgé

  • Le 23 juin 2016 à 12:10 En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Très bonne analyse, jeune frère Oumar

  • Le 23 juin 2016 à 12:20 En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Je suis trop fane

  • Le 23 juin 2016 à 12:25, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    - OUMAR, le mot ’’manger’’ n’est plus à la mode surtout dans le cas du MPP. On utilise désormais ’’brouter’’.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 23 juin 2016 à 12:28, par Vite au travail ! En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Mangez mais travaillez aussi pour le bonheur de vos populations. Un proverbe dit ceci : " on ne peut pas s’empêcher de lecher ses doigts lorsqu’on est invité à recueillir du miel pour le propriétaire des ruches". Faites ce pourquoi vous aviez été élus d’abord (voirie, assainissement, santé, éducation, sécurité, justice dans l’affaire des parcelles ; des recours vous attendent dans vos mairies pour élucider des retraits frauduleux de parcelles à des fins de vente, de vol, .etc.).
    Le gros problème, c’est quand on veut bouffer tout le miel du propriétaire. On ne vous a pas élus pour que vous alliez manger tout et laisser la population dans le desarroi total. Sinon, attention ! Vous savez bien qu’il y a des communes dont les maires n’ont jamais terminé leurs mandats ? Un conseil gratuit : d’abord pour le peuple et ensuite vous-mêmes. Fini ce peuple mouton sous l’ère Compaoré. L’esprit de l’insurrection est toujours dans le disque dur du Vaillant Peuple du Faso. A bon entendeur, le travail d’abord !
    Signé : L’Etalon Enragé

  • Le 23 juin 2016 à 12:31, par sava En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Détrompé vs car la population à un œil sur tout maintenant .Allons seulement

  • Le 23 juin 2016 à 12:39, par boerz En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    C’est en cela que j’apprécie positivement la démarche de l’UPC : définir au préalable le candidat avant d’aller aux urnes. Les populations feront librement leur choix et de façon démocratique.

    Que la « main » de Dieu se pose sur ma chère patrie.

  • Le 23 juin 2016 à 12:53, par Paulus En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Dire que j’avais de l’admiration pour ces hommes (Simon et Salif) juste avant l’insurrection et au moment de l’insurrection, des messieurs qu’on croyait se battre pour le peuple, le pays, mais hélas ! ils ont fait un pas en avant et deux pas en arrière, je suis très révolté comme Simon lui même aime le dire, dire que vous avez plongé le pays dix (10) ans avant l’insurrection, le temps ou vous régnez dans la gloire au CDP , c’est dégueu. On pourra comprendre que s’ils ne changent pas de tactique ils conduirons notre pays dans l’incertitude totale, dans le chaos véritable et ça sera fort regrettable. Dire que j’avais eu confiance en ces hommes, merde !

  • Le 23 juin 2016 à 12:54, par faber En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Merde !!!merde !! chers Compatriotes, ressaisissez-vous, ne vous laissez pas instrumentaliser pas ces vampires affamés ! Vous mourez gratuitement pour des gens qui n’ont rien à foutre de votre développement !
    Chers conseillers municipaux, chers autorités, ce n’est pas ainsi qu’on fait de la politique, vous n’êtes que des politicards, des malhonnêtes, et des arrivistes qui se nourrissent du sang et des larmes des populations. ! hontes à la classe politique !!! votre fin approche !

  • Le 23 juin 2016 à 12:59, par Jeunedame seret En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Il va falloir passer au bénévolat ; avec mention ou certificat.

  • Le 23 juin 2016 à 13:05 En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    « C’est notre tour de manger » ! : quoi de plus normal ??!! C’est au nom du meme principe que Blaise a été chassé du pouvoir en plein midi. Il n’y a que quelques naifs qui n’ont pas comprit cela qui parlent de changement... democratie.. et que sais-je encore.
    Sinon c’est les memes ki dirigent le pays depuis plus de 29 ans

  • Le 23 juin 2016 à 13:09, par Paulus En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Dire que j’avais de l’admiration pour ces hommes (Simon et Salif) juste avant l’insurrection et au moment de l’insurrection, des messieurs qu’on croyait se battre pour le peuple, le pays, mais hélas ! ils ont fait un pas en avant et deux pas en arrière, je suis très révolté comme Simon lui-même aime le dire, dire que vous avez plongé le pays dix (10) ans avant l’insurrection, au temps où vous régnez dans la gloire au CDP, c’est dégueu. On pourra comprendre que s’ils ne changent pas de tactique ils conduiront notre pays dans l’incertitude total, dans le chaos véritable et ça sera fort regrettable. Dire que j’avais eu confiance en ces hommes, merde !

  • Le 23 juin 2016 à 13:16, par Paulus En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Pitié Seigneur, ou va mon pays !

  • Le 23 juin 2016 à 13:49, par Paulus En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    un grand recul de la démocratie burkinabé

  • Le 23 juin 2016 à 13:53, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    - Je constate avec aisance que beaucoup de gens commencent à aimer mon équation qui est : Si MPP = CDP-RSS, donc MPP = RSS (MPP + CDP). Pour vous dire que tout est même pipe, même tabac. Pourtant certains s’en prenaient à moi pour cette équation. Aujourd’hui comme d’habitude, les faits me donnent raison.

    Je vous prédit encore autre chose ici : croyez ou ne croyez pas mais un jour Blaise COMPAORÉ reviendra ici, il ne lui sera rien fait et mieux et se présentera candidat à la Mairie de Ziniaré. Si vous ne le savez pas encore, continuez de rêver ! Un marché de dupe se trame certainement sur le dos du peuple par les RSS  ! Pensez-vous que ces RSS vont diriger un Gouvernement et que ce même Gouvernement dirigé par ces RSS puisse sanctionner Blaise COMPAORÉ et ses proches ? Jamais les RSS ne vont s’y risquer ! C’est comme quand tu tapes un serpent avec un bâton et que celui-ci réussit en s’enrouler vite sur le bâton, et tu soulèves le bâton et que le serpent te retombe dessus. La conséquence sera simplement claire et nette.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 23 juin 2016 à 14:01, par le patriote balma En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Bien dit.le désordre manifeste a la base (du MPP)caractérise le désordre ,la pourriture au plus haut sommet du MPP.
    MALHEUR MALHEUR MALHEUR MALHEUR MALHEUR MALHEUR MALHEUR A CEUX QUI BÂILLONNENT LE PEUPLE !!!!!!!!!!!!!!!!

  • Le 23 juin 2016 à 14:02, par koussoube En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Burkinabès ! pitié à vous !!!! ; vous avez refusé la présidence à Zéphirin et vous voilà embarquée dans une poursuite d’une politique de merdes à la b.compaoré...

  • Le 23 juin 2016 à 14:03, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    - Mes amis, moi je vous dis que le MPP = (Ebola X Peste) + Cholera / Chicungugna.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 23 juin 2016 à 14:40, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    "Impunité" : Voila le mot qui résume à lui seul l’explication de tout cela.

    1°) C’est parce que de gens ont perturbé des élections de maires précédemment, et qu’il n’y a pas eu de sanction, qu’il y a cette escalade.

    2°) C’est parce que des gens ont refusé de se soumettre à la démocratie et au résultat des urnes, en boycottant les conseils municipaux, et que loin d’être sanctionnés, ils ont été récompensés par la reprise des élections, qu’ils font tout cela. Mieux, ce sont ceux qui commentent les violences qui récoltent souvent les fruits de ces dissolutions. Complètement immoral...

    3°) Si depuis la campagne électorale, les violences commises pour empêcher les dépôts de listes et le vote dans certaines localités, orchestrées par des gens bien connus et à visage découvert, avaient été sanctionnés conformément à la loi et dans leurs partis, on n’en serait pas arrivé à des pertes en vies humaines.

    Alors, ceux qui n’ont pas agi, alors qu’ils l’auraient du, à la tête de l’état ou des partis politiques, doivent assumer la responsabilité de ces dérapages et escalades !

  • Le 23 juin 2016 à 15:46, par Amadoum En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » ! : NOUS SOMMES JALOUX, MAIS, ...

    La solution de toute cette ruee est tres simple : les residents de toutes les communes doivent demeurer vigilants tout le long du mandat de chaque maire, conseiller, et autres. L’arme la plus efficace pour lutter contre cet enrichissement ehonte doit etre "LE DELIT d’APPARENCE". Tout le monde se connait dans le quartier et tout le monde sait qui est qui et qui a quoi ; surtout, nous savons qui a herite de quoi.
    Quitte a ce qu’on nous traite de "JALOUX", les voleurs de tout acabit (tres riches ou pas) doivent etre denonces et combattus avec la derniere energie. Ne nous laissons plus devertir par des declarations faites par le president Compaore lui meme : "les Burkinabe sont jaloux" ; le premier ministre Luc Adolf Tiao aussi avait fait cas de la jalousie des Burkinabe. De tels porpos tenus par le president et son premier ministre etaient vraiment choquants.
    Avec ce nouveau depart, gardons l’oeil sur chaque employe du gouvernement qui est paye par les contribuables et aidons les a faire leur travail, au lieu de nous spolier. L’avenir de notre cher Burkina merite d’etre garde avec la plus grande jalousie.

  • Le 23 juin 2016 à 15:49, par Raogo En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    "On mange et on laisse les gens dire ce qu’ils veulent … On s’en fout-là ! "
    "On vous invite a boire le lait !Et vous avez le culot de venir compter nos vaches !"

  • Le 23 juin 2016 à 16:39, par Benito ben badi En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    La prochaine insurrection naîtra d’une crise sociale lié au lotissement. Chaque MAIRE voulant satisfaire sa panse et celle de ses proches. Je pleure déjà pour toute ses victimes. J’ai mal de ne pouvoir stopper cela.

  • Le 23 juin 2016 à 16:44, par Moi aussi En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Sans être machiavélique ni oiseau de mauvais augure, j’aurai tendance à croire qu’il faut qu’on touche les tréfonds de l’abîme pour qu’il y ait un sursaut national. Par abîme, j’entends un affrontement sanglant avec morts violentes, exode, déplacement massif, etc. Touchons du bois et changeons surtout de trajectoire car, ça n’arrive pas qu’aux autres et là, même Dieu ne fera rien parce que ça sera alors le temps de la moisson.
    L’histoire nous enseigne qu’il faut à certains peuples des drames humains et humanitaires pour qu’il y ait un électrochoc salutaire. J’implore Dieu pour avoir tort.
    Les épreuves difficiles sont parfois un levier pour la prospérité. C’est un mortier qui permet de souder un destin commun. L’Europe d’après-guerre, la famine en Russie et en Chine, Israël, le Rwanda, le Viêtnam, etc. nous parlent.
    Quand les gens feront des jours sans repas, quand ils parcourront des centaines de kilomètres à pied pour fuir la mort, quand ils mangeront des racines en brousse (nous sommes un pays désertique contrairement au pays forestiers comme le Rwanda, la RDC, la Centrafrique, le Congo, etc.), alors ils comprendront la chance qu’ils avaient.
    S’il est écrit que c’est une étape incontournable, préparons-nous à l’accepter.
    Vous m’avez certainement compris, je suis en proie à la fatalité parce qu’il n’y a que ça qui peut expliquer cet entêtement du burkinabè d’aujourd’hui.
    Les RSS et leurs sbires doivent prendre le problème à bras le corps et trouver impérativement des stratégies pour désamorcer cette crise qui couve.
    En tout état de cause, nul ne sera épargné à commencer par eux dont les familles et les domiciles sont connus de tous parce que ostensibles.
    Pour la modification de son article 37, Blaise Compaoré n’a pas hésité à instrumentaliser des burkinabè contre d’autres burkinabè (dans la chefferie traditionnelle) ; des musulmans contre des chrétiens, des frères contres des frères (Hermann et Salvador Yaméogo) et nous l’avons échappé belle grâce à la main divine et à nos ancêtres. A nous maintenant de prendre notre destin en main. Que Dieu veille sur nous même si Dieu aussi est fatigué maintenant.
    Merci pour ce bel article et son titre bien choisi, mon esclave Oumar L. OUEDRAOGO

  • Le 23 juin 2016 à 17:07, par Suggestions En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Je suggère l’élection aux suffrages directs des maires (comme cela se passe dans certains pays occidentaux) et même des gouverneurs. Bien sûr, ça ne constitue pas une solution imparable pour contrer l’égoïsme légendaire des politiciens burkinabé qui sont absolument convaincus que ce n’est qu’à travers les magouilles politiques, les détournements, la corruption que l’homme se réalise matériellement et socialement ; mais constitutionnaliser l’élection des maires et des gouverneurs dans notre pays fera avancer d’un cran notre processus démocratique, du moins je l’espère. En tout cas, c’est bon d’y penser très sérieusement dans le cadre de l’écriture de la nouvelle constitution pour passer à la 5e république.

  • Le 23 juin 2016 à 18:17, par Moi aussi En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Dans un certain sens, cette course vers la mangeoire s’expliquerait par l’absence de poursuites judiciaires réelles jusqu’aujourd’hui. En effet, certains des plus intègres burkinabè s’en veulent de n’avoir pas profité des années Compaoré. Certes, ils ont résisté à cause de leur moralité et de leur forte personnalité mais aujourd’hui, ils ont l’amère impression qu’ils ont puni leurs familles qui vivent actuellement dans des privations alors que certains vivent fastueusement et dans l’opulence. Leurs enfants sont dans de bonnes écoles en Europe et en Amérique du Nord pendant que les leurs sont sans amphi sinon coincés dans des amphis qui étouffent. Cela crée naturellement des remords et des frustrations. Ils se seraient consolés et s’en seraient félicités de la situation si les voleurs d’hier étaient jugés et emprisonnés. Ces procès auraient aussi l’avantage d’être pédagogiques aux yeux de la population en général et des candidats à la corruption d’autres parts.
    Tant que des procès ne seront pas entamés contre ces criminels, la course à la gestion des mairies ne s’arrêtera point.

  • Le 23 juin 2016 à 19:22, par wonou En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    La nouvelle constitution devra trouver une solution à l’élection des maires. L’actuel mode a montré ces limites et les bagarres actuelles pour le poste de mandat de maire est trop tributaire des manipulations politiciennes. On pourrait faire comme dans certains pays ceci : choix du candidat au mandat de maire avant les élections locales. Ce candidat conduit la liste du parti aux élections municipales. Si les populations ne veulent pas de lui comme maire, la liste du parti qu’il conduit sera battue. Reconnaissons que la Transition n’a pas innové dans le domaine de la gouvernance locale et comme le MPP utilise toujours les méthodes du CDP pour conquérir le pouvoir, il n’y a rien à attendre de lui pour améliorer cette gouvernance locale. Constatez que les violences jusqu’à mort d’homme est la conséquence des rivalités inter-MPP. La direction du parti après avoir imposé ses hommes dans les listes des législatives a fait la même chose pour les mandats de maire, les pressions pour imposer leurs hommes se faisant avant le passage des fameuses commissions de choix (par consensus ou par vote) des futurs candidats.

  • Le 23 juin 2016 à 19:47 En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Il y a une guerre sans merci que les RSS, surtout Salif et Simon se livrent pour caser chacun leurs clans dans les différentes localités. L’implantation du MPP s’est faite sur le mensonge, les promesses démagogiques. On a fait miroiter les postes, le pain et le beurre à des gens qui y ont effectivement cru. Les élections sont finies et la réalité a rattrapé les multiples mensonges du dirigeants du MPP. Ceux qui refusent d’être les dindons de la farce font des pieds et des mains pour arriver à leurs fins, d’où les conflits d’intérêt constatés ça et là.
    Mais comme Remi Dandjinou a rangé ses cartons, pour devenir un joueur de champ, moi je me permets ici de le suppléer et de donner un carton rouge vif à :
    - Paul Kaba, le PM qui manque cruellement d’autorité devant un Simon pourtant son ministre. Il a quitté ses bureaux feutrés pour vivre dans une tribu cannibale comme le MPP où les membres se mangent entre eux. Vite, il lui faut pousser des crocs et des griffes bien solides pour sa survie sinon BCEAO est mieux dèh ! ;
    - Simon Compaoré, le ministre d’Etat contre qui les kolgwéogos ont certainement commencé à se venger pour trahison, fausses promesses, et asservissement à des fins électoralistes. Petit à petit les koglwéogos se radicalisent et certaines zones du pays seront bientôt décrétées zones interdites à Simon et sa bande ;
    - Salif Diallo, le PAN qui ne veut pas se contenter du législatif. Il enfonce ses tentacules dans l’exécutif, le judiciaire en boxant très souvent ses adversaires en dessous de la ceinture. Il doit savoir que le peuple n’est plus le même. C’est un peuple qui n’encaisse plus longtemps, mais qui dégaine aussitôt face à une injustice ;
    - Roch Kaboré, le PF qui assiste tout ça impuissant. Bavard à l’extérieur mais muet à la maison.Il doit parler à son peuple pour calmer les choses au lieu de faire aveuglement confiance à ses lieutenants qui ne font qu’attiser les flammes de l’enfer prédit par Laurent BADO si d’aventure le MPP arrivait au pouvoir.

  • Le 23 juin 2016 à 20:19, par ratamanegre En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Jai honte des gens dits responsables qui sr battent lachement dans la boue poyr un poste.sûrement pas pour le travail mais pour travailler mais pour manger. EN PLUS ils auront loutrequidence de demander aux citoyens de respecter ci ou ça alors que eux memes ne respectent rien à commencer par eux memes.
    Dieu sauve le Faso

  • Le 23 juin 2016 à 21:45, par Spyckly En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Ne soyons pas etonnés, quand on tente de faire du neuf avec du vieux, les vieilles habitudes auront toujours la peau dure comme le dit l’adage. Cet imbroglio prouve a tel point le mpp est un parti d’arrivistes et d’affairistes plus preoccupés par leurs interets egotistes avec un decallage avec la base. Nous revoilà dans l’ère cdp où le clientelisme et les achats de consciences constituaient les strategies de campagne. Pfffttt !!

  • Le 23 juin 2016 à 22:42, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Il est réconfortant de voir que dans cette situation difficile, de nombreux internautes ne se contentent pas de condamner, critiquer et insulter mais font des propositions. Je voudrais à leur suite parler des réformes qui pourraient nous mettre à l’abri de ce genre de dérapages dans l’avenir.

    Parmi les problèmes mis en évidence par ces élections présidentielles, législatives et municipales en 2015 et 2016 au Burkina, mais aussi par les précédents mandats municipaux, on peut citer :

    1°) Les problèmes de listes électorales par parti, avec leur corollaires de défaut de pièces pour un seul candidat qui annule toute la liste, de non respect du quota genre, d’imposition et/ou de positionnement de candidats "parachutés", des retards de dépôt liés à quelques candidats et des noms figurant sur plusieurs listes ;
    2°) Les problèmes de désignation de l’exécutif municipal, liés aux oppositions partisanes, de personnes et aux calculs politiques.
    3°) Les problèmes de blocage du fonctionnement du conseil municipal, liés encore aux calculs politiques.

    Deux mesures peuvent suffire à arrêter ces dérapages pour les prochaines années :

    1°) Opter pour le scrutin uninominal. Le candidat se présente à son nom propre, soutenu ou pas par un ou plusieurs partis et/ou regroupements d’associations ou d’indépendants. Il se présente avec la liste de son exécutif complet en cas de succès. En cas de second tour, les alliances avec refontes de listes d’exécutif sont autorisés. L’exécutif est celui du maire élu mais les postes de conseillers sont proportionnels aux suffrages obtenus par les autres candidats suivant le plus fort reste ou la plus forte moyenne. Les électeurs savent ce pour quoi ils votent et il n’y a plus d’élections après celle des citoyens. Fini les magouilles et arrangements introuvables.

    2°) Définir des délits "politiques" et leurs sanctions, notamment l’absentéisme, le blocage de conseil municipal ou le refus de reconnaitre les résultats d’un vote, la perturbation d’un vote par quelque moyen que ce soit, la confiscation ou la destruction d’un procès verbal de vote. Les sanctions seraient elles aussi politiques, notamment des amende et des peines d’inéligibilité en plus des peines communes prévues en cas d’usage de la violence.

    Si pour espérer devenir maire, tu pose un acte qui peut te valoir une inéligibilité pour une ou les deux prochaines élections municipales, législatives et présidentielles soit dix à quinze ans au moins, je crois qu’ils y réfléchiront à deux fois avant d’oser poser ces actes.

  • Le 24 juin 2016 à 01:49, par papy En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Internaute 1, qu’est ce que Simon et salif t ont fait ? Vas y personnellement régler tes problèmes avec eux. Dans ce pays nous remarquons que nul ne veut que son prochain le dépasse. Mais bats-toi. Avant qui avait le culot d’ouvrir sa bouche pour dire quoi ? Maintenant qu on vous donne l’occasion vous voulez avalez les gens. C’est la jalousie et l’aigreur qui va tuer nous les "burkinabe".

  • Le 24 juin 2016 à 08:31, par étoile brillante En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Plein de discours par rapport à ce sujet aussi sensible. Les Burkinabè ont perdu le sens de l’honneur et de la dignité. Pour l’investiture d’un président, d’un ministre ou d’un maire au Faso demander leurs de jurer sur la terre et attendre la suite ils seront les premiers à se ranger c’est parce que Dieu est patient et amour qu’ils ont le temps de se foutre de nous. La terre, la foudre ne mentent pas, aussitôt dit aussitôt fait.

  • Le 24 juin 2016 à 11:11, par Moi aussi En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Mon Kôrô Yamyélé, Moi aussi vous dit que le jour où Blaise COMPAORÉ reviendra ici et se présentera à la Mairie de Ziniaré, c’est que Dieu n’existe pas.
    De plus, je deviendrai un assassin et une crapule de la pire espèce parce que ça prospère !
    Et comme Dieu existe et que je ne serai jamais assassin ni crapule, je conclus que Blaise COMPAORÉ ne mettra plus pied ici en tout cas pas pour les mêmes raisons.
    Merci et bonne fin de semaine.

  • Le 24 juin 2016 à 14:26, par l’Administrateur En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Kôrô Yamyélé, êtes vous sûr que MPP=CDP ? moi je crois toujours à la bonne foi des RSS parce que je sais qu’ils ne sont pas aussi idiots pour appliquer ce que le CDP a fait ces dernières années. Certes, ils ont été CDP pendant longtemps mais il faut reconnaître quand même leur mérite parce que qu’ils ont osé dire MERDE à Blaise. Dites moi, qui le pourrait à l’époque ?

  • Le 24 juin 2016 à 18:13, par gbs En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    Pas d’accord avec internautes 40 (Administrateur). Le MPP est pire que le CDP. En six mois de gestion du pouvoir, voyez vous memes les crises qui se succedent et les fouteurs ne sont jamais inquietes. Peut etre que ce gouvernement attend le pire pour reagir. Blaise aussi ne diait rien quand il s’agissaient de prendre des sanctions contre ses militants et nous connaissons le resultat. Pour completer ma reponse, les RSS ont quitter le navire CDP tout simplement parce qu’ils n’arrivaient plus a brouter (Merci Koro yamyele pour l’expression) lherbe fraiche du paturage. Merci.

  • Le 24 juin 2016 à 19:10, par Moi aussi En réponse à : Course à la gestion des mairies : « C’est notre tour de manger » !

    D’accord avec vous internaute 41 (gbs). Les RSS ont quitter le navire CDP tout simplement parce qu’ils n’arrivaient plus a brouter. Mieux, ils n’ont pas quitté. On les a chassés et, pour survivre ils ont rejoint l’Opposition.
    Merci

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