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Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

Publié le jeudi 2 juin 2016 à 03h00min

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Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

Jeune burkinabè engagé, Daouda OUEDRAOGO est un étudiant burkinabè de la diaspora qui n’hésite pas à user de son stylo pour s’engager dans le débat politique burkinabè. A travers de nombreuses contributions sur Lefaso.net, il a partagé ses critiques, ses inquiétudes et ses espoirs concernant la politique de son pays. Ainsi, dès le 28 octobre 2014, il annonçait sur Lefaso.net "la chute inévitable de Blaise Blaise Compaoré".
Lors d’un de ses passages à Ouagadougou, nous l’avons rencontré pour qu’il nous livre son avis sur certains points.

Lefaso.net : Présentez-vous

Je m’appelle Daouda OUEDRAOGO, je suis étudiant burkinabè ; précisément je suis doctorant à l’université de Bordeaux en droit public où je prépare une thèse de doctorat sur la contribution des organisations internationales dans les processus de démocratisation.

Lefaso.net : Votre parcours ?

Je suis un ancien élève du Lycée Municipal de Bobo Dioulasso. Après mon Baccalauréat, j’ai entamé des études de Droit à l’université de Ouagadougou en 2005 et j’y ai obtenu une Maîtrise en 2009. En 2011, j’ai obtenu une bourse d’une fondation privée française pour continuer mes études en France. J’y ai d’abord fait un Master en Droits de l’Homme à l’Institut des Droits de l’homme de Lyon, puis un autre en Droit international public à l’Université Jean Moulin Lyon 3 et enfin depuis 2013, je prépare une thèse en droit public à l’Université de Bordeaux.

Lefaso.net : D’où vous vient l’engagement dans le débat politique ?

Mon engagement vient d’assez loin. Depuis tout jeune, j’ai toujours été intéressé par l’actualité aussi bien au niveau national qu’international. Après mon baccalauréat, j’ai entamé des études en Droit, une des filières les mieux à même de développer un esprit critique de la vie politique. De là, je me suis dit que je devais me servir de mon bagage intellectuel pour servir la l’intérêt général et cela se traduit pour le moment par des contributions sur Lefaso.net et des interventions sur d’autres médias, notamment RFI à travers l’émission « Appels sur actualité » animé par Juan GOMEZ.

Lefaso.net : Le fait que vous viviez hors du BF a-t-il influencé votre engagement ?

Mon engagement a commencé ici au Burkina Faso. J’ai eu la chance de faire en 2011 un stage au Centre pour la Gouvernance Démocratique sous la direction du Professeur Augustin LOADA. Cela a été une excellente expérience qui m’a davantage ouvert l’esprit sur un certain nombre de questions notamment politiques et institutionnelles. Mon engagement s’est dès lors poursuivi même hors du pays. Certains Burkinabè se désintéressent de la situation nationale dès qu’ils ne sont plus au Burkina ; ce n’est pas mon cas. Le fait d’être à l’étranger est une richesse. Cela m’offre un regard particulier par rapport à ce qui se passe au Burkina. Je peux donc dire que le fait de vivre hors du Burkina a renforcé mon engagement. Très souvent, on ne se rend vraiment compte de son attachement à ce pays que quand on est à l’étranger. Je me souviens de l’immense inquiétude que des amis burkinabè et moi éprouvions pour nos familles, amis, compatriotes et pour le pays pendant les événements de 2014 et 2015.

Lefaso.net : D’aucuns dénient aux Burkinabè de la diaspora le droit de porter un regard critique sur la situation nationale, parce qu’ils ne vivent pas nos réalités. Quel est votre avis ?

Je pense que c’est une vision assez réductrice. Il est vrai que je vis actuellement hors du Burkina, mais je connais très bien les réalités du pays. J’ai d’ailleurs vécu ce rejet des Burkinabè de l’intérieur, notamment lors de mes publications sur Lefaso.net. Certains ont commenté en me disant « Vous êtes à l’étranger, restez-y, ne vous mêlez pas de ce qui se passe ici ». Ce genre de réactions me faisaient mal au début, mais j’ai fini par comprendre que ce sont des gens qui ne sont pas intéressés par le débat constructif et qui ont une vision étriquée de la contribution que les burkinabè qui sont à l’étranger peuvent apporter.

Nous ne sommes pas différents des autres Burkinabè, beaucoup des Burkinabè de l’étranger sont nés au Burkina et/ou y ont vécu plus ou moins longtemps. Nous sommes juste des Burkinabè qui sont à l’étranger pour une raison ou pour une autre (études, travail…). D’ailleurs, en étant à l’étranger, nous apportons parfois plus au pays que ceux qui sont à l’intérieur.

Lefaso.net : Vous avez fait des contributions sur des sujets tels que la modification de l’article 37 de la constitution, le sénat, l’insurrection populaire… avec le recul, quelle analyse faites-vous de tous ces événements ?

L’insurrection de 2014 nous a donné un sentiment de fierté parce qu’on a fait quelque chose qui reste une référence. Quand on met en perspective ce qui s’est passé au Burkina par rapport à ce qui s’est passé dans d’autres pays comme le Burundi ou le Congo, on se rend compte qu’on a réalisé quelque chose d’unique qui est apprécié au-delà de nos frontières. Mais ce sentiment est mêlé à de la déception parce qu’il y avait beaucoup d’attentes, sans doute beaucoup trop, et on se rend compte que malheureusement, pour le moment en tout cas, ces attentes sont en train d’être déçues.

Pour moi, l’insurrection est un événement à la fois proche et lointain. Proche dans la mesure où cela s’est produit il y a moins de deux ans et lointain du fait que lorsqu’on voit ce à quoi l’insurrection a donné lieu, on est un peu désillusionné parce que nous croyions réellement au « plus rien ne sera comme avant ». Progressivement, quand les choses ont commencé à se mettre en place, avec la Transition et, plus tard, après les élections, on a vu que les choses ne se passaient pas exactement comme on l’espérait. Il est vrai que par définition aucune œuvre humaine n’est parfaite. Mais lorsqu’on voit que les élites chargées de gouverner le Burkina post insurrection ne répondent pas aux aspirations du peuple burkinabè, on se sent forcément grugé. Cependant, je ne désespère pas qu’à un moment donné, (quand ? je ne sais pas !), les autorités parviennent à rectifier le tir, à changer la dynamique. Dans l’immédiat, il y a un certain nombre de points clés comme la justice, la restauration de l’autorité de l’Etat sur tout le territoire, la sécurité ou la réduction du coût de la vie sur lesquels elles doivent se concentrer au lieu de disperser les énergies.

L’insurrection de 2014 a généré une certaine énergie qu’il faut absolument canaliser pour atteindre les objectifs qu’on s’est fixé afin d’éviter des situations incontrôlables telles que celles auxquelles on a pu assister avec les élèves de Nagaré et de Gounghin, les exactions commises par les Koglwéogo.

S’il faut donner une éducation civique aux populations, cela passe d’abord par les dirigeants eux-mêmes. Il faut que ceux-ci donnent l’exemple. Nombre d’entre eux sont mis en cause dans des dossiers lourds mais sont hors de portée de la justice

Lefaso.net : Que pensez-vous du régime RSS (Roch, Salif et Simon) ?

Je ne les connais pas personnellement. Je me bats pour des principes et non pour des personnes. Je combats des comportements et non des individus. Il ne s’agit pour moi d’attaquer personne. Mais quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. Simplement parce que les RSS comme vous les appelez sont des personnes qui nous ont dit avoir l’expérience de la gestion de l’Etat. Effectivement, ils ont participé au pouvoir de Blaise COMPAORE pendant de longues années et ont donc acquis à ce titre une expérience politique indéniable. La bonne, j’en doute. Vu qu’ils se sont fait élire sur la base de cette « expérience », on ne peut donc pas comprendre l’amateurisme, voire l’incompétence qui entoure la gestion de certains dossiers. De même, il est inconcevable de voir de la politique politicienne prendre le pas sur des questions d’intérêt public. Pour ma part, je n’avais aucun espoir concernant leur pouvoir, raison pour laquelle je ne suis pas déçu. J’avais un certain recul sur ces personnes qui ont posé certains actes. Je ne pense pas que des hommes, de surcroit des hommes politiques puissent changer du jour au lendemain. J’avais d’ailleurs écrit un article juste avant les élections de novembre 2015 pour dire que je doutais de la capacité de la classe politique actuelle, majorité comme opposition, à relever les défis du Burkina post insurrection. La question des Koglwéogo par exemple a été gérée avec beaucoup de légèreté. C’est vrai que ces groupes d’auto-défense répondent à un besoin, celui de la sécurité. Mais c’est une très mauvaise réponse. Il faut impérativement que l’Etat reprenne le dessus parce que, on ne sait pas à quoi cela va aboutir. A terme, cela pourrait constituer une menace pour le pouvoir de l’Etat à exercer seul la violence légitime.

Lefaso.net : Le nouveau pouvoir n’a-t-il pas besoin de temps pour mettre sa machine en marche ?

Lorsqu’on voit les problèmes basiques auxquels les populations sont confrontées, le manque d’électricité, d’eau, de soins, le sentiment d’abandon, l’insécurité et l’incivisme grandissant, on ne peut pas se dire qu’on a le temps. Ceci dit, je suis conscient que l’on ne construit quelque chose de solide qu’en prenant le temps de bien réfléchir, de bien travailler sans précipitation. A ce niveau, je pense qu’il aurait fallu mettre à profit la période post-insurrectionnelle pour réfléchir profondément et mettre en place des institutions qui correspondent à la situation, au lieu de s’engager dans un processus rapide pour contenter certains politiciens et partenaires étrangers, mais qui ne résout pas les problèmes.

Lefaso.net : Que pensez-vous de la Transition et de sa gestion du pouvoir ?

La Transition, comme toute œuvre humaine, a ses imperfections. Globalement, nous avons pu constater des acquis durant la Transition avec certaines lois qui ont été votées ou encore les états généraux de la justice. Cependant, il y a aussi eu des insuffisances. Je fais partie de ceux qui avaient fondé beaucoup d’espoir dans la Transition, surtout quand on voit le profil de certaines de ses figures. Des gens sont morts pour le changement. Et quand après on observe des comportements qui ne font pas honneur à ce sacrifice, on a un sentiment de révolte. Pour moi, il faut en tirer les conséquences, aussi bien au niveau politique qu’au niveau judiciaire. S’il est avéré qu’il y a des gens qui ont géré le pays avec légèreté pendant ou après la Transition, qui n’ont pas compris que les populations attendaient un réel changement, il faut qu’on aille jusqu’au bout. Je ne condamne personne d’avance, mais il faudrait que les personnes mises en cause s’expliquent sur ce qui s’est réellement passé.

Lefaso.net : Les municipales de cette année n’ont pas suscité un grand engouement, comment analysez-vous la situation ?

Je suis en accord avec M. Abdoul Karim SAÏDOU, Coordonnateur à l’Institut Tiémoko Marc GARANGO pour la Gouvernance et le Développement qui disait que les municipales ont été organisées beaucoup plus pour contenter les partenaires techniques et financiers, que pour répondre aux aspirations des populations. Mais cette raison ne saurait expliquer à elle seule le faible taux de participation. La faible mobilisation s’explique aussi par le fait que les électeurs de novembre 2015 s’attendaient à ressentir le changement tant promis. Comme ils n’en ont pas vu la couleur, en tout cas pour le moment, beaucoup ont cru bon de s’abstenir. Même si cela ne résoudra pas les problèmes, ça semble en tout cas logique.

Que pensez-vous de l’avenir politique du Burkina Faso, à quoi peut-on s’attendre ?

(Rire) Je n’ai pas de talents de prévisionnistes mais évidemment on peut se baser sur ce qu’on voit actuellement pour essayer de se projeter. Sur la base de ce que j’ai pu observer, de ce que j’observe actuellement, je pense qu’on peut faire de bonnes choses comme de bien mauvaises d’ailleurs. Je m’explique : de bonnes choses parce qu’avec le recul, on analyse ce qui s’est passé pendant l’insurrection et la tentative de putsch, on se dit qu’il y a de l’énergie citoyenne dans ce pays, qu’il y a des personnes qui sont prêtes à se battre et des talents prêts à tout pour faire avancer le pays. On a beau débattre là-dessus, les problèmes que nous connaissons aujourd’hui sont tout à fait surmontables. Certains peuvent être résolus assez rapidement mais d’autres prendront évidemment plus de temps

J’aime le dire. Le Burkina est en fait tenu par un certain nombre d’individus, pas plus de cent ou deux cent personnes influentes. Il suffit que ces personnes, que l’on rencontre aussi bien dans le domaine économique, politique, culturel ou associatif se concertent et décident de changer la dynamique pour le meilleur et vous verrez que le peuple suivra.

De l’autre côté, nous pouvons hélas faire de très mauvaises choses. D’ailleurs cela se voit à travers certains jeunes qui déploient une incroyable énergie notamment sur les réseaux sociaux, pour des causes que je trouve minables. Je ne veux surtout pas généraliser, mais quand je vois ça, je ne peux m’empêcher d’avoir très peur pour l’avenir. Il faut réfléchir. Encore une fois, on ne doit pas se battre pour des personnes mais pour des principes ; on doit lutter contre des comportements et non contre des individus. Je me demande comment on peut être jeune, avoir l’avenir devant soi, et lier son destin à celui d’hommes politiques en fin de vie politique ou même dans certains cas en fin de vie tout court.

Nous avons fait une transition politique, maintenant nous devons faire une transition générationnelle. Entendons-nous bien, je ne suis pas contre les « vieux », mais je pense qu’on doit les accompagner respectueusement vers la sortie. Vous savez, la plupart de nos dirigeants actuels sont dans la politique depuis plusieurs décennies, et j’aime dire qu’il y en a parmi eux des personnes qui sont physiquement avec nous en 2016 mais dont la tête est restée dans les années 70 ou 80. C’est donc dire qu’ils ne peuvent pas comprendre les enjeux actuels et relever les défis de notre temps.

En conclusion, la jeunesse burkinabè peut être une force, mais elle peut aussi devenir un boulet et même une bombe si on ne sait pas l’utiliser. Et les premiers à savoir comment utiliser la jeunesse, ce sont les jeunes, me semble-t-il. Il leur appartient donc de savoir quelle orientation politique prendre pour changer les choses.

Entretien réalisé par
Roseline Nitiéma (Stagiaire)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 2 juin 2016 à 18:34, par Le Citoyen Républicain En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Bravo Daouda, tout est dit. Maintenant, combien de gens ont le niveau thèse ou juste le niveau de comprendre ce que vous avez dit à juste titre ? 1 sur 100. Dommage !
    Combien de burkinabè ont accès au net au Burkina Faso, 0,00000000001% et sur ce taux faible, combien d’internautes malveillants ? 99,9% C’est là que le bât blesse et blessera toujours car le burkinabè est de nature, jaloux, mesquin, médiocre et médisant.

  • Le 2 juin 2016 à 20:01 En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    la "transition générationnelle" est une vue de l’esprit, un mythe dangereux, une utopie, car vous êtes vous-même déjà trop vieux pour des collégiens, et puis ce sont des jeunes qui saccagent des écoles et agressent des profs. votre "transition générationnelle" nourrira l’incivisme si vous laissez croire que c’est parce que ce sont des vieux qui gèrent le pays que tout va mal. dans aucun pays au monde on ne construit un Etat sur des générations, c’est ensemble jeunes et moins jeunes qu’on avance. Si déjà vous trouvez que tout va mal ce n’est pas en divisant les gens selon leurs âges que vous aurez mieux

  • Le 2 juin 2016 à 20:39, par Some En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Salut jeune homme. Tu as de l’avenir. Rejoint nous à lUpc du reste Diabre Zepherin à fait sa thèse laba à Bordeaux tu peux la retrouver en Économie option marketing. Je suis enseignant à lUo dept de Sociologie. Tu es sans doute une bonne grainé.

  • Le 2 juin 2016 à 20:44, par Burkinbi En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Bonjour,
    Une très belle analyse.
    Il faut qu’on se réveille.
    Malheureusement le changement n’est pas pour demain vu que la majorité a choisi les politicards qui ont été à l’école de Blaise. Des gens qui se considèrent au dessus des institutions !
    Mais ne désespérons pas, les changements se conquièrent. Si Blaise a fui en plein midi ce ne sont pas ses élèves qui peuvent resister au peuple.
    Nan lara, an sara !
    La patrie ou la mort, Nous vaincrons !

  • Le 2 juin 2016 à 23:15, par Sidzabda En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    " je doutais de la capacité de la classe politique actuelle, majorité comme opposition, à relever les défis du Burkina post insurrection" si ce que vous dites est exact, qui doit venir diriger alors le Burkina Faso puisque vous doutez de sa classe politique ? il faut avoir un œil critique et non pas peindre tout en noir. le problème d’eau d’électricité, de l’insécurité ont commencé quand ? sous l’ère COMPAORE. Salif Lamoussa KABORE a fait combien d’ans à la SONABEL ? et vous voulez qu’en cent jours on règle tous ces problèmes. même le plus puissant génie de la terre ne pourra arriver. alors il faut venir apporter tes idées, mais si ce sont ces idées que tu vas ramener, elles ne nous serviront pas, de grâce, reste dans l’Hexagone. Aussi, ton LOADA que tu apprécie au CGD a montré ses limites lorsqu’on l’a confié le Ministère de la Fonction publique tu aurais compris que la théorie est bien différente de la pratique

  • Le 3 juin 2016 à 04:37 En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Nous (gouvernants et gouvernés ) devons tous changer de mentalité et chacun où qu’il soit,jouer son rôle. Nous devons être patients et attendre la fin du mandat de Rock pour porter un jugement objectif et non prématuré. Cela ne nous empêche pas de porter des critiques durant toute la gouvernance de Rock.

  • Le 3 juin 2016 à 04:47, par Honolulu City. En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Jeune frere juste te dire bonne chance dans tes etudes. Je suis content qu’on ai encore des jeunes integre qui pense a l’avenir de notre pays. "On ne doit pas se battre pour des personnes mais pour des principes ; on doit lutter contre des comportements et non contre des individus. Je me demande comment on peut être jeune, avoir l’avenir devant soi, et lier son destin à celui d’hommes politiques en fin de vie politique" Mon fere malheureusement les gens ont faim, sont pret a tout faire juste pour rouler dans une voiture etc...en oubliant que, quand le pays se porte bien tout le monde gagne. Personne ne viendra voler son ami. Ton neveux, cousin, arriere cousin, belle soeur n’ont pas besoin de te tendre la main ou souffrir pour avoir des opportunites parceque le pays travaille chaque jours pour que chaque Burkinabe vivent bien. Ces ceux a quoi nos corrompu doivent penser a faire au lieu de detourner.

  • Le 3 juin 2016 à 07:44, par KONATE En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    MERCI DAOUDA OUEDRAOGO POUR VOTRE GRANDE CONTRIBUTION.
    IL FAUT QUE NOUS AYONS LE COURAGE DE DIRE CE QUE NOUS VIVONS.
    J’AI L’IMPRESSION QUE LES DIRIGEANTS ACTUELS CROIENT QU’IL A UNE MANIPULATION DE LA POPULATION, ET POURTANT NON ET NON, CA NE VA PAS DU TOUT ET C’EST PAS CE QU’ON ATTENDAIT D’EUX. IL FAUT QU’ILS AIENT LE COURAGE D’ACCEPTER LA VERITE D’EN FACE.

  • Le 3 juin 2016 à 08:02, par EL PAIS En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    "On ne doit pas se battre pour des personnes mais pour des principes ; on doit lutter contre des comportements et non contre des individus. Je me demande comment on peut être jeune, avoir l’avenir devant soi, et lier son destin à celui d’hommes politiques en fin de vie politique".

    C’est du lourd !!!! Bonne suite mon frère !

  • Le 3 juin 2016 à 08:29, par LE SOMMET En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    belle analyse mon frère ! t’a toujours été un grand esprit, du lycée mixte jusqu’à la fac. garde toujours le cap, le FASO regorge toujours d’hommes dignes et intègres, tu en es un parfait exemple David

  • Le 3 juin 2016 à 08:32, par lejumeau En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    La, je te tire mon chapeau. J’avais posté un commentaire dur en ton endroit à la sortie de ton récent écrit. Il a fallu cet interview pour éclairer mes lanternes. Sinon, je te prenais pour un pseudo-intellectuel en mal à sa réputation.

  • Le 3 juin 2016 à 08:49, par Sya Dja En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Très belle analyse. Je valide à 99.15./° Il faut que nous, jeunesse Burkinabè, sachons que l’avenir nous appartient et que nous sachons que chacun est responsable des propos et acte qu’il pause. Malheureusement, des jeunes qui se disent patriotes de se pays passent leur temps à défendre des politiciens à travers des propos malveillants sur des réseaux sociaux. Cela est très déplorable.

  • Le 3 juin 2016 à 08:52, par Le libre penseur En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    C’est avec un grand intérêt que j’ai lu l’analyse faite par notre futur Docteur Daouda Ouédraogo. J’avoue que j’ai été émerveillé par ses propos et ne doute pas un instant du potentiel humain et intellectuel que notre pays regorge . La critique surtout quand elle est positive participe au développement d’un pays et à son processus démocratique. Une chose est de détenir le savoir, une autre en est de partager ce savoir ; et notre compatriote est de ceux qui partagent. Toutes mes félicitations pour ce brillant exposé et bon vent à toi.

  • Le 3 juin 2016 à 10:02, par cra En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    « Je me demande comment on peut être jeune, avoir l’avenir devant soi, et lier son destin à celui d’hommes politiques en fin de vie politique ou même dans certains cas en fin de vie tout court. »

    C’est simplement la recherche du gain facile. Ils rêvent beaucoup mais leur réveil serait brutal.
    Seul le travail paye !

  • Le 3 juin 2016 à 10:07, par Le Mercure En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Je vous souhaite un bon séjour au pays et surtout beaucoup de courage et d’abnégation dans les études. Pour un meilleur changement comportemental et de développement, il faut que la vieille garde politique disparaisse. Les RSS ne peuvent plus rien à apporter à la population car leur matière grise est grippée. Ils continueront à faire de la politique politicienne comme au temps de Blaise, et même pire qu’au temps de Blaise. Le Burkina Faso a beaucoup de potentialités humaines et économiques pour se développer. Mais hélas, il faut des hommes qui savent oser inventer à la carrure des THOM SANK qui n’ont jamais compter sur l’extérieur pour se développer. Tant que la vieille classe politicienne comme les RSS ne quitteront pas la scène politique Burkinabè, nous ne connaitrons pas une bonne stabilité économique et politique. Ils n’ont plus rien à proposer au peuple.

  • Le 3 juin 2016 à 10:20, par Houra !!! En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Analyse pertinente, lucidité sans pareil.
    Jeune frère, je n’ai pas besoin de t’encourager car les mêmes constats nous les faisons. Mais ne vous en faites pas, bientôt un dernier sursaut devra être fait par les vrais Burkinabè pour mettre sur les rails le pays.

  • Le 3 juin 2016 à 10:21, par Donmozoun En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Très belle analyse Daouda. Courage pour la suite !!

  • Le 3 juin 2016 à 10:28, par Cité GODO En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Brillante sortie médiatique frangin !!!tu as toujours eu de belles analyses et ce depuis la cité patte d’oie où on résidait quand on était au campus !te rappelles tu de nos chaudes discussions jusqu’au petit matin sur les sujet d’actualité !Reste ferme et intrépide sur tes convictions tu verras !Bonne chance et bcp de courage pour la thèse !
    Tu a promis de me faire signe j’attends tjrs ou tu es reparti !
    GOD bless u guy !!!!!Ton ami et promo en FAC de DROIT

  • Le 3 juin 2016 à 11:15, par Cité GODO En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Brillante sortie médiatique frangin !!!tu as toujours eu de belles analyses et ce depuis la cité patte d’oie où on résidait quand on était au campus !te rappelles tu de nos chaudes discussions jusqu’au petit matin sur les sujet d’actualité !Reste ferme et intrépide sur tes convictions tu verras !Bonne chance et bcp de courage pour la thèse !
    Tu a promis de me faire signe j’attends tjrs ou tu es reparti !
    GOD bless u guy !!!!!Ton ami et promo en FAC de DROIT

  • Le 3 juin 2016 à 11:49 En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Vous souvenez vous « la patrimonialisation du pouvoir », il faut tout faire pour l’éviter. Qu’est ce qui amène à cela ? C’est parce qu’il y a des jeunes courtisans en quête de gain facile, ne sachant pas mettre leur cerveau au profit du développement de ce pays, qui passent des journées entières à jouer aux mauvais griots, chantant les louanges de chefs sans histoires héroïques.
    Ces gens-là c’est ce qu’on appelle les médiocres, car ils n’ont rien dans la tête que la malice, ils calomnient, mentent disent aux chefs ce qu’ils veulent entendre et non ce qui le peuple veut réellement. Ils finissent par montrer aux chefs que tous ces anciens amis qui lui disent la vérité ne veulent pas de leur bien et que d’ailleurs ils sont jaloux et seraient en train de comploter pour qu’ils descendent aux enfers. Pour renforcer tout cela, ils font comprendre aux chefs, qu’ils sont les meilleurs et sans eux rien ne peut marcher, oubliant qu’il y a eu des chefs avant eux et il en aura auprès eux. Rentre en jeu, les moins intelligents des familles et les faux religieux qui encouragent les chefs, en les faisant croire qu’ils sont les élus de Dieu et qu’ils sont chargés d’une mission messianique. Alors naïvement les chefs commencent croient à tous ce qu’on leur dit et commencent à créer le culte de la personnalité, à anéantir tous ceux qui peuvent leur dire ce grain de vérité qui peut les amener à changer et à changer résolument vers le progrès. La famille devient l’épicentre de la politique gouvernemental et on arrive au début de la patrimonialisation du pouvoir.
    Pour tous les jeunes qui pensent que leur salut se trouve dans le soutien de politiciens et de la politique politiciennes, je leur dis que seul le travail paie. Je ne vous dis pas de ne pas faire de la politique, mais faite la vrais politique qui est noble et cessez de jouer comme la vieille classe de gauche ou de droit en mal d’idée et qui se montre de façon hideuse.
    Chers jeunes vous êtes intelligents, vous avez l’avenir devant vous, soutenez les bonnes actions d’où qu’elles viennent et rejetez les mauvaises actions avec la dernière énergie qu’elles viennent de X ou de Y. Notre bien commun c’est le Burkina, il n’y a pas un burkinabè au-dessus de l’autre nous sommes tous burkinabè et nous devons nous engager et contribuer au développement de notre cher patrie.
    Merci jeune homme pour ton écrit, je te propose créer un blog pour les échanges d’idées
    Dieu bénisse le Burkina Faso

  • Le 3 juin 2016 à 11:58, par LANKOANDE Macellin En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Je pense que c’est ensemble, burkinabé de l’intérieur comme de la diaspora qu’on arrivera à
    construire un Burkina meilleur. Donnons nous la main ,rassemblons nos idées et arrêtons les querelles de leadership.
    J’ai beaucoup apprécié la partie de votre analyse qui demande à la jeunesse de suivre un idéal et non des individus.
    Bon vent Daouda, bon vent à tous les vrais patriotes de mon cher pays le Faso.

  • Le 3 juin 2016 à 13:08 En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Internaute 5 lis le 21, c’est de vous qu’on parle. As-tu l’esprit critique.
    Seuls les moutons de panus suivent sans réfléchir

  • Le 3 juin 2016 à 14:27, par Romeo En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Merci pour cette analyse de la situation au Burkina.
    Il faudra encourager des debats contructifs et generer des plans d’actions pour relever notre chere Pays.
    Et puis le developement du Burkina se fera que avec l’etroite collaboration des burkinabe de l’exterieur et de l’interieur....comme le dit l’internaute n22.

    /> Romeo.

  • Le 3 juin 2016 à 15:21, par RAWA En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Cette intervention comme toutes les interventions des "doctorants" me laisse vraiment sur ma fin. C’est pour cel les gens disent que vous devriez éviter de critiquer la vie politique du pays parce que vous n’êtes pas en contact avec les réalités. Moi je dirais que vous avez de mauvaises intentions et vous êtes souvent prétentieux. Sachez seulement que si vous vous sentez capables parce que vous êtes "doctorant", des comme vous, il y’en a déjà à la pelle à la tache au faso.
    Même là où vous vivez, les hauts cadres de la politique sont des très vieux qui ont de l’expérience. Vous , vous nous conseillez de laisser les jeunes aux affaires. Nous ne sommes pas des "doctorant" mais c’est clair que c’est quelque chose à ne pas faire. Ayez confiance en ceux qui sont à la tache même si on ne vous a pas appellé. Militez dans un parti politique si vous voulez un jour être aux affaires au lieu de jouer aux devins pour attirer l’attention sur vous.

  • Le 3 juin 2016 à 16:02, par sirima dembe En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Ce n’est qu’un point de vu. pas forcement bon.

  • Le 3 juin 2016 à 16:08, par Le Mercure En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Oui, nous vous comprenons très bien, cette amertume qui se lie sur votre visage, pour quelqu’un qui veut voir son pays se développer, à l’instar des autres pays visités ou connus pendant ses voyages. Oui, vous voulez voir votre pays se développer, se construire, s’urbaniser, se moderniser pour peut que les autorités politiques fassent un peu d’effort, et le rêve est permis. Mais hélas, que de gâchis pour un peuple vaillant, travailleur. Ce peuple veut des dirigeants qui osent, qui innovent, qui orientent,qui sont à l’écoute, pragmatiques. Des dirigeants démocrates, défenseurs des droits de l’Homme ; des dirigeants qui font appliquer le droit et non le droit de la politique politicienne. Oui, le développement est possible et bien possible au pays des Hommes Intègres pourvu que la population soit disciplinée, civique et respecte la chose publique et combat la corruption et la négation. L’intégrité qui caractérise le Burkinabè depuis le temps de la révolution et après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 est une valeur, une vertu qui ne doit pas se marchander. Cette valeur doit être maintenue au prix des sacrifices, au prix du sang, de la sueur comme ce que nous avons connu les 30 et 31 octobre 2014.Il reste encore des travaux inachevées pour parfaire cette insurrection enviée de l’extérieur et partout dans le monde.

  • Le 3 juin 2016 à 19:59, par VETCHO En réponse à : Situation politique : « Quand on voit le pays tel qu’il est géré, on pouvait s’attendre à mieux. » Daouda Ouédraogo

    Beaucoup de courage et pleine de réussite dans ta vie. Très belle analyse. Que la puissance divine incarne d’avantage la conscience de la jeunesse, moteur de notre très cher BURKINA FASO. Bon séjour à toi.

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