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Elections municipales du 22 Mai au Nord : Des acteurs politiques, administratifs et coutumiers s’expriment

Publié le dimanche 22 mai 2016 à 20h45min

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Elections municipales du 22 Mai au Nord : Des acteurs politiques, administratifs et coutumiers s’expriment

Gilbert Noel Ouédraogo, Président de l’ADF/RDA et porte-parole de la coalition ADF/RDA-NAFA-CDP-UPC « Nous avons cru qu’il y aurait une insurrection électorale »

Vous savez qu’en démocratie c’est par le vote qu’on doit s’exprimer. Et nous sommes dans un contexte d’une élection de proximité, où les enjeux sont majeurs et c’est très important de voter, d’où mon déplacement ce matin pour donner ma voix à celui qui va gérer mieux ma commune. Pour la faible ambiance, les gens ont le sentiment que les choses sont déjà jouées comme on a constaté lors de la période de campagne. Nous espérons que la participation des électeurs sera acceptable d’ici ce soir. Cette démotivation de citoyens, nous le constatons ; seulement, nous avons cru qu’à l’issue de l’insurrection populaire, il y aura une insurrection électorale mais on a constaté que les gens sont plus découragés, ils ne votent pas et la faute incombe à ceux qui nous gouvernent actuellement.

Salifou Diallo, Président de l’Assemblée Nationale

« Ce scrutin a son importance dans l’univers démocratique actuel de notre pays. »
Je crois que ce scrutin municipal vient achever un processus et consacre aussi des structures de proximité pour l’encadrement citoyen du développement de nos villes et villages. C’est un scrutin très important pour le développement. Nous pensons que les mairies issues de ce long processus vont se consacrer réellement à intervenir dans le cadre des aspirations populaires et répondre aux aspirations du peuple (…). Pour moi, le scrutin municipal est très important et il ne faut pas le négliger car c’est une gestion de proximité, et qui dit gestion de proximité dit contact avec le peuple réel avec les difficultés réelles du pays, avec les aspirations réelles du pays. Il faut qu’à travers ce scrutin sortent des hommes et des femmes vraiment liés aux revendications populaires, liés aux désirs de changements de notre peuple. Donc ce scrutin a son importance dans l’univers démocratique actuel de notre pays.

On constate qu’il y a un relâchement au niveau de l’affluence est ce que vous avez espoir qu’au sortir de ce scrutin on aura un bon taux de participation ?

Je n’ai pas les chiffres ce matin, mais je crois que l’engouement n’est pas le même que lors de la présidentielle et des législatives parce que les gens considèrent moindres les enjeux de cette élection. Aujourd’hui, les activités des partis qui animent la vie politique nationale n’ont pas la même ampleur que lors de la présidentielle et des législatives.

Il y a aussi que des difficultés font que l’élection n’aura pas lieu dans certaines communes comme Zogoré dans le Yatenga, votre lecture de cette situation ?
Permettez-moi de vous rappeler que cela relève de la CENI (Commission électorale nationale indépendante, ndlr). C’est elle qui décide de l’organisation et de la tenue des élections sur le territoire national, donc je n’ai pas de commentaire à faire sur ce point.

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Propos recueillis par
Yann NIKIEMA
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