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Violences électorales : « C’est la première fois que nous avons franchi le Rubicond », regrette le président Rock Marc Christian Kaboré

Publié le dimanche 22 mai 2016 à 00h37min

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Violences électorales : « C’est la première fois que nous avons franchi le Rubicond », regrette le président Rock Marc Christian Kaboré

Le président du Faso, accompagné de son épouse, est allé voter dans la matinée du 22 mai 2016. Roch Marc Christian Kaboré s’est prononcé à l’occasion sur les violences dans différentes localités. Lesquelles violences ont conduit au report du scrutin dans trois communes. Selon lui, c’est la première fois qu’on a franchi le Rubicond et « il faut arrêter ».

Roch Marc Christian Kaboré fait partie des 402 inscrits dans le bureau de vote n°1 au secteur 52 de l’arrondissement 12. Il est allé exercer son droit civique dans la matinée du 22 mai, peu avant 8h, accompagné de son épouse.

Après son vote, le président a noté que l’affluence n’est pas au rendez-vous. « Je constate comme vous qu’on a pu voter rapidement », a-t-il fait remarquer. Tout en notant que le vote se déroule toute la journée, le président a nourri l’espoir « que le taux de participation sera relativement intéressant ». Il a invité les Burkinabè à sortir pour voter pour parachever le processus démocratique, après les élections présidentielle et législatives de novembre 2015.

« C’était un chainon manquant, c’est pourquoi nous nous satisfaisons d’avance de la mise en place des mairies et des conseils régionaux qui vont permettre d’assurer cette mission de démocratie à la base ; de construire et bâtir les communes pour l’édification du Burkina », a ajouté le président du Faso.

La campagne électorale a été émaillée par des violences dans l’arrondissement 7 de la capitale, à Zogoré, à Béguédo et à Bouroum Bouroum. Dans les trois dernières localités, la CENI a décidé de surseoir au scrutin.

Décision « sage » selon l’illustre votant du bureau de vote N°1. « Il est évident que quand vous saccagez un bureau de vote où il y avait du matériel électoral, que l’insécurité est telle que l’organisation de l’ élection est un danger pour tout le monde, je crois que c’est sage, de faire en sorte qu’il n’y ait pas d’élections et il appartient aux partisans de chaque parti politique de réfléchir aux conséquences », a-t-il opiné.

Le président a regretté les actes de violences. « C’est vrai qu’il peut y avoir des frictions, mais nous avons franchi le rubicond. Quand on voit que certains démembrements de la CENI ont été attaqués, brûlés, des papiers déchirés, je trouve que c’est une situation que nous devons arrêter ».
Rock Marc Christian Kaboré estime qu’on peut faire de la politique, avoir des déviations verbales de temps en temps, mais il faut qu’on arrête les agressions permanentes avec la CENI, ou engager des bagarres qui font des blessés.

Pour le président, ces événements constituent un recul, parce qu’au Burkina, il y a toujours eu des élections, « mais c’est la première fois que nous avons franchi le rubicond ».

Il a ainsi lancé un appel aux partis politiques à l’introspection pour arrêter ces comportements répréhensibles.

Tiga Cheick Sawadogo (tigacheick@hotmail.fr)
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