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Direction générale des impôts : Les agents s’approprient le contenu de la loi anti-corruption

Publié le mercredi 18 mai 2016 à 00h30min

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Direction générale des impôts : Les agents s’approprient le contenu de la loi anti-corruption

La loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina a été adoptée le 03 mars 2015 par le Conseil national de la transition. Les textes d’application, eux, ont été adoptés en conseil des ministres du 27 avril 2016. Pourtant, jusque-là, son contenu demeure méconnu. Au niveau de la direction générale des impôts, on veut changer cette donne. D’où l’organisation d’une session de communication sur le contenu de ladite loi, le 18 mai au sein de l’institution. La communication a été présentée par le chargé du plaidoyer et du lobbying du REN-LAC.

Le gouvernement burkinabè a adopté, en conseil des ministres, du 27 avril 2016 les décrets d’application de la loi portant prévention et répression de la corruption. Une dite loi est appelée à s’appliquer à tous. D’où la nécessité pour chacun de s’imprégner du contenu. Et, la direction générale des impôts a décidé de prendre les devants.

« Nous travaillons dans le domaine des finances publiques, un domaine très sensible. Si la loi est connue, ça peut aider la DGI à avancer. Tous les directeurs régionaux sont présents, il y a les directeurs centraux et les chefs de services rattachés. Ils pourront servir de relai dans le cadre de la divulgation de cette loi », a souligné Brigitte Sama, l’Inspecteur technique principale de la DGI.

Et le directeur général des impôts, Adama Badolo de poursuivre : « Nous avons estimé nécessaire que dans un domaine comme le nôtre, les responsables de la direction générale des impôts prennent connaissance, s’approprient cette loi importante qui a été adoptée pour prévenir et réprimer la corruption dans notre pays ».

Des mesures préventives, mais aussi répressives

Le communicateur, Bruno Kéré, chargé du plaidoyer et du lobbying du REN-LAC, a d’abord axé son intervention sur le dispositif préventif, c’est-à-dire toutes « les mesures prévues pour garantir un exercice correct et honorable des fonctions par les agents publics, mais aussi tout ce qui se rapporte à la question des cadeaux, à la déclaration des intérêts et patrimoine qui contribuent à faire en sorte que les pratiques de corruption soient prévenues efficacement dans l’administration publique et particulièrement au niveau de la DGI ».

Ensuite, il s’est appesantir sur l’aspect répressif.« En ce qui concerne la répression, nous avons fait ressortir l’ensemble des comportements incriminés dans la loi qui sont érigés en infractions, essayer de ressortir toutes les sanctions pénales qui se rapportent à ces infractions. Il s’est agi de montrer de manière très nette aux participants qu’est-ce qui est qualifié d’infraction au sens de la loi anti-corruption dans le cadre de leur service, qu’est-ce qui est toléré, qu’est-ce qui n’est pas toléré et quelles sont les sanctions pénales encourues lorsqu’un agent commet un acte puni par cette loi », a expliqué Bruno Kéré.

L’objectif étant d’avoir une meilleure connaissance de cette loi. Le Directeur général des impôts n’a pas manqué d’appeler ses collaborateurs à servir de relai à tous les niveaux sur toute l’étendue du territoire pour « qu’effectivement les agents des impôts soient mieux armés pour poursuivre la sensibilisation et la lutte contre la corruption ».

Toute chose qui permettra d’accompagner efficacement la volonté du gouvernement de lutter contre ce phénomène qui sape les institutions démocratiques, ralentit le développement économique et contribue à l’instabilité gouvernementale.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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