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Municipales du 22 mai : Une campagne apaisée, se félicitent la NAFA et l’UNIR/PS

Publié le mercredi 11 mai 2016 à 01h43min

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Municipales du 22 mai : Une campagne apaisée, se félicitent la NAFA et l’UNIR/PS

La campagne électorale bat son plein et chaque parti politique ou regroupement d’indépendants s’est déployé en fonction de la stratégie qu’il a mise en place. Malgré les divergences de vues, les challengers s’accordent à magnifier le fait que la course aux électeurs se fait sans heurts, sans incidents sur le terrain. C’est ce qui ressort entre autres des explications des staffs de la NAFA (Nouvelle alliance du Faso) et de l’UNIR/PS (Union pour la Renaissance /Parti Sankariste).

Bénon Mamadou Benao, Secrétaire à l’Organisation de la NAFA :

Nous avons procédé au lancement de la campagne le dimanche dernier (8 mai, ndlr) à l’arrondissement 7 de Ouagadougou et en ce moment, des équipes sillonnent le terrain et tout se passe bien. Le seul problème est lié au bulletin unique. La CENI a, après le classement des CECI (Commissions électorales communales indépendantes) et le tirage au sort, établi les spécimens des bulletins uniques et envoyé des exemplaires au niveau des partis. Chaque parti a reçu des spécimens témoins de 100 par commune. C’est vrai que nous devons penser pouvoir les reproduire mais il se trouve qu’on les a remis juste le 7 mai (jour de l’ouverture de la campagne, ndlr). Nous avons demandé, comme cela s’est passé aux législatives, à avoir ces bulletins sur support électronique. Malheureusement, pour cette fois-ci, la CENI dit qu’il n’y a pas de support électronique. Nous avons donc 14 jours pour reproduire les bulletins et les envoyer en provinces pour continuer à sensibiliser les populations. Ce qui est quasiment impossible. Et j’ai l’impression que c’est le même problème partout. Mais, nous espérons que comme les populations connaissent les bulletins uniques, et avec nos logos et les affiches que nous avons produits, elles sauront voter.

La NAFA est présente dans 126 communes (voire plus, parce qu’il y a des communes où nous partons en alliance notamment à Ouahigouya, Koudougou, et bien d’autres). Nous procédons par des activités de proximité parce que ce sont des élections de proximité. Quand vous voulez être conseiller municipal, il faut avoir la capacité de dire aux populations ce que vous ferez, si vous êtes élu. Ce qu’on appelle couramment le programme. Nous avons établi un programme standard pour l’ensemble de nos candidats et au-delà de ça, ils ont des particularités communales qu’ils adjoignent et expliquent aux populations. Donc, nous faisons des campagnes de proximité et également des assemblées générales et des meetings. Mais, le plus important pour la NAFA, c’est d’expliquer aux populations, qu’une commune peut réussir sans forcément compter sur qui que ce soit. Quand nous prenons par exemple au niveau de la promotion culturelle, vous savez que le Burkina est un pays à fortes potentialités touristiques et chaque commune peut développer des endroits touristiques qui vont attirer du monde. Ces initiatives peuvent également attirer nos jeunes dans la reconnaissance de leurs terroirs. Nous expliquons également que sur le plan de l’éducation, de la santé, l’Etat ne peut pas tout faire. Mais, il y a des possibilités de trouver des ressources au niveau des collectivités territoriales, au niveau de la coopération décentralisée ou des initiatives collectives et individuelles.
A ce jour, l’ambiance est bonne entre partis politiques et nous n’avons pas vent quelque part sur le terrain qu’il y a des anicroches avec un autre parti politique ; tout se passe pour le mieux. Du reste, c’est ce que nous avons toujours prôné. Nous sommes un parti de paix, de rassemblement et nous disons également à tous nos adversaires, bonne chance et qu’ils sachent qu’après les élections municipales, c’est le travail. Comme on le dit, « une seule main ne peut pas ramasser la farine » ; ce sont les deux mains. Donc, c’est l’union qui fera la force et au détriment des clivages électoraux ; parce qu’à part cette compétition, nous vivons les mêmes réalités. Nous sommes obligés de faire front pour que le Burkina puisse se développer et être un exemple à travers le monde entier. Je souhaite bonne chance à tous les candidats de tous les partis politiques pour ces élections.

A nos militants, nous disons d’être toujours mobilisés et sereins. Nous savons que ce n’est pas facile pour eux, vu les circonstances dramatiques que la NAFA a vécues. Nous avons traversé beaucoup de difficultés et nous leur demandons de toujours garder confiance, de rester mobilisés et de continuer à se battre pour faire de ces élections municipales, un succès ; comme ils l’ont fait pour les élections législatives. Au-delà des 3% requis, la NAFA est sortie des législatives avec des élus et pour un parti qui vient de naître et qui a connu toutes les difficultés, c’est très encourageant.

En ce qui concerne notre leader, Djbrill Bassolé, nous voulons encore dire aux militantes et militants, de rester sereins et de continuer à prier parce que nous pensons qu’on ne peut pas cacher la vérité, elle finira par jaillir.

Ousmane Ouédraogo, Secrétaire national adjoint à l’administration de l’UNIR/PS, chargé de la coordination de la campagne :

L’UNIR/PS est présente dans 66 circonscriptions électorales dont les douze arrondissements de la capitale plus deux communes rurales rattachées (Komsilga et Koubri). Comme ce sont des élections de proximité, nous privilégions les activités qui appellent les candidats à être en contact permanent avec les électeurs pour les sensibiliser à voter l’UNIR/PS.

A ce jour, nous n’avons pas noté de difficultés majeures. Nous avons fait les logos et spécimens du parti que nous avons distribués, y compris les spécimens que la CENI a donnés aux partis politiques. Donc, la sensibilisation se passe sur le terrain avec les différents logos et spécimens du parti. Les difficultés que tout le monde connaît, c’est l’insuffisance des moyens pour pouvoir faire le tour de toutes les communes. Mais comme ce sont des élections communales, chaque candidat, dans son village ou son secteur, fait le travail. La particularité également à l’UNIR/PS, c’est que le secrétariat exécutif national a pris une directive pour dire que les camarades qui se sentent capables d’aller aux élections déposent leur candidature et paient leur caution. Donc, dans les 66 communes, ce sont les camarades eux-mêmes qui ont confectionné leurs listes et qui ont payé leur caution. Donc, c’est en fonction de l’efficacité des camarades sur le terrain, que les listes ont été déposées. Maintenant, après la validation (heureusement, toutes nos listes ont été validées), le parti va accompagner les différentes communes à travers les assemblées générales que les camarades organisent. Certaines communes verront la participation du président du parti lui-même tandis que d’autres membres du secrétariat exécutif animeront dans d’autres communes.

72 heures après l’ouverture de la campagne, on peut constater que notre démocratie grandie parce que les propos ne sont plus injurieux à l’encontre de X ou Y candidat ; chacun développe les stratégies et expose ce qu’il compte faire pour développer la commune où il est candidat. Je crois que c’est le programme de société qu’on met en avant et ça y va de la crédibilité des partis politiques et de notre démocratie. Je pense que si on continue dans cette lancée, on pourra au fur et à mesure améliorer l’esprit même de la politique pour que chacun développe son programme, ce qu’il entend faire dans la commune et il appartient à l’électorat de décider.
Nous souhaitons donc que les électeurs puissent élire les candidats qu’ils pensent être à mesure de régler leurs préoccupations au niveau de leur commune. Les populations de chaque commune connaissent au mieux qui peut les aider à sortir de leur situation. Le message de l’UNIR/PS, c’est d’appeler l’ensemble des électeurs à sortir massivement pour voter le 22 mai et choisir effectivement les conseillers crédibles à même d’impulser une dynamique de développement à nos communes. Là où l’UNIR/PS est présente, nous appelons les électeurs à la voter massivement. Là où elle n’est pas présente, nous appelons nos militants à voter les partis membres de l’APMP (Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle).

Propos recueillis par Oumar L. OUEDRAOGO
(oumarpro226@gmail.com)
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