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Sécurité alimentaire : L’INSS recommande un renforcement du contrôle qualité des aliments

Publié le mercredi 11 mai 2016 à 00h58min

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Sécurité alimentaire : L’INSS recommande un renforcement du contrôle qualité des aliments

L’Institut des sciences des sociétés (INSS), a tenu un atelier de dissémination des résultats de son étude dénommée « vivre en période de volatilité des prix des denrées alimentaires ». L’objectif de l’étude était d’analyser les recours des populations face à la fluctuation des prix des denrées alimentaires. C’était ce mardi 10 mai 2016, à Ouagadougou.

Ce sont trois années de recherches, menées de 2012 à 2015, sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, qui ont été restituées lors de cet atelier de dissémination. Le but était de partager les résultats de l’étude avec les autorités politiques, ONG et chercheurs d’Université, pour stimuler leur participation dans la mise en œuvre des recommandations. Pour le coordonnateur du Projet, Dr Ludovic Kibora, par ailleurs anthropologue et directeur de l’INSS, cette étude s’est basée sur les sciences sociales pour contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire au Burkina Faso.

De l’enquête, il est ressorti que malgré la mise en œuvre de boutiques témoins, les populations étaient confrontées à un problème d’accessibilité aux produits agricoles. En outre, l’ignorance des populations sur leurs droits à l’alimentation et les problèmes de qualité constituent une entrave à la sécurité alimentaire. « Il faudrait qu’il y ait plus de contrôles qualité au niveau des produits industriels transformés et de l’alimentation de rue, parce que les transformations sociales font qu’aujourd’hui, beaucoup de gens ne mangent pas à la maison », affirme Dr Kibora. Pour ce dernier, cette mauvaise alimentation a un impact direct sur la santé des populations, en l’occurrence les maladies cardio-vasculaires telles que l’hypertension.

Des recommandations

En réponse à ces difficultés, l’équipe d’étude a émis des recommandations. Il s’agit, entre autres, d’un investissement de l’Etat dans la régulation des prix des denrées alimentaires. Puis, le suivi et la surveillance de la qualité des aliments afin que les populations puissent accéder à une alimentation de qualité à moindre coût. Aussi, le Dr Kibora, a émis l’idée que l’Etat stimule d’autres secteurs de développement en réduisant les frais de santé ou d’éducation. Ce qui devrait permettre aux populations de disposer de ressources suffisantes pour bien se nourrir.

Le présent atelier de dissémination, qui vient en fin de programme, fait suite à des ateliers annuels de partage des résultats. Ceux-ci ont été effectués avec les partenaires, les autorités et les communautés des zones de mise en œuvre du projet, dans la ville de Kaya et le village de Nessemtenga dans le Sanmatenga.

Commanditée par OXFAM international dans dix pays en Asie et en Afrique, cette étude a été menée par l’INSS avec la collaboration scientifique de l’Institute of development studies (IDS).

Roseline Nitiéma (Stagiaire)
Lefaso.net

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