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République d’Afrique du Sud :Arrêt sur 22 ans de liberté retrouvée !

Publié le lundi 2 mai 2016 à 00h15min

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République d’Afrique du Sud :Arrêt sur 22 ans de liberté retrouvée !

La représentation diplomatique de la République d’Afrique du Sud au Burkina a célébré le 22ème anniversaire de sa Fête nationale dans la soirée de jeudi, 28 avril 2016 à Ouagadougou. L’évènement qui a eu lieu dans le cadre enchanteur de Laïco Hôtel à Ouaga2000 a enregistré la présence de nombreuses personnalités politiques, administratives, militaires et diplomatiques.

Tout comme l’an dernier, c’est en toute « fraternité » que la représentation diplomatique de la République sud-africaine a marqué la fête nationalede la nation Arc-en-ciel, 22ème du genre. Pendant deux heures, les couleurs et autres symboles de ce pays ont été magnifiés par les nombreux invités. Ainsi, après l’hymne Sud-africain et le Ditanyè (hymne du Burkina), place a été faite à l’intervention de l’ambassadeur, Gangumzi Tsengiwe.

Celui-ci va situer le contexte de cette halte qui marque également la célébration des premières élections démocratiques tenues le 27 avril 1994 ; élections qui ont jeté les bases de la construction d’une société unie, démocratique, sans distinction de race, de sexe. ‘’La liberté que nous célébrons aujourd’hui a un prix, celui d’innombrables vies sud-africaines’’, a rappelé l’ambassadeur pour qui, cet arrêt est une occasion également pour réfléchir sur les progrès accomplis depuis 1994.

Sur ce plan, il a noté l’ancrage démocratique et les grandes avancées accomplies dans plusieurs domaines, dont l’amélioration de la qualité de vie des populations (en ce qui concerne particulièrement l’accès à l’eau, à l’électricité, à l’assainissement et la lutte contre la pauvreté). Le diplomate a indiqué en outre que le 22ème anniversaire de la Fête nationale coïncide avec la tenue de la Vème élection municipale ou locale en Afrique du Sud. Toute chose qui témoigne, entre autres, de la vitalité des institutions démocratiques de ce pays.

« En dépit des réalisations accomplies jusque-là, nous reconnaissons que beaucoup reste à faire pour éradiquer la pauvreté, les inégalités et le chômage », a admis Gangumzi Tsengiwe. Fort de ce défi, une politique nationale a été mise en place dans l’objectif d’éradiquer la pauvreté, créer des emplois et réduire les inégalités d’ici à 2030. En ligne de mire, une économie compétitive à même de contribuer, de façon significative,aux affaires de la communauté internationale.

Sur le plan de la diplomatie, on retient que le pays se déploie à la promotion du multilatéralisme et c’est dans cette dynamique qu’il entend consolider davantage l’axe Johannesburg-Ouagadougou. L’ambassadeur a saisi l’opportunité pour réaffirmer son soutien au gouvernement et au peuple burkinabè dans leurs efforts de consolidation de l’amitié entre les deux pays. Première célébration après les élections du 29 novembre 2015 au Burkina, M. Tsengiwe a réitéré les félicitations de son pays au peuple burkinabè pour avoir surmonté les nombreux défis auxquels il a fait face ces deux dernières années.

« Un tel évènement est toujours bon à fêter, surtout lorsqu’on sait que l’Afrique du Sud vient de loin »,a adressé le ministre d’Etat, Simon Compaoré, qui dit placer sa présence sous le signe de la solidarité du Burkina avec le peuple sud-africain. « On est heureux aujourd’hui que l’Afrique du Sud soit un pays indépendant, un pays qui, même s’il connaît des difficultés comme tous les autres pays africains, est dans le starting-block, essaie de trouver ses marques, avance et, ensemble, nous allons faire la fierté de l’Afrique », a-t-il ajouté.

Même regard pour le Chef de file de l’Opposition politique au Burkina-Faso, Zéphirin Diabré pour qui, la célébration de l’indépendance de tout pays africain est, tout d’abord, un évènement qui doit être marqué de manière spéciale. « Surtout quand il s’agit surtout encore de l’Afrique du Sud, tout un pays dont l’histoire est très spéciale », a magnifié Zéphirin Diabré, heureux de savoir qu’après des décennies de combats et de violences, le pays a pu arracher son indépendance.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er mai 2016 à 17:58, par Le peuple En réponse à : République d’Afrique du Sud :Arrêt sur 22 ans de liberté retrouvée !

    Il n’y a vraiment pas de quoi fêter sauf à être inconscient. « L’Afrique du Sud vient peut-être de loin » mais elle n’ira nulle part avec cet attelage tiré par une élite politique corrompue à l’image de son Président qui n’est rien d’autre qu’un délinquant. De ces frasques sexuels en passant par la corruption (affaire Thalès, l’organisation du mondial entaché de pots-de-vin, en passant par le vol du contribuable à coups de milliards pour sa résidence et tout ça sur fond de parjure puisqu’il a d’abord nié les faits). Vraiment, ce type est une honte pour l’Afrique du Sud et offre à l’Afrique combattante un prisme irregardable. Je ne parle même pas des syndicalistes aux mains nues qui ont été fusillés par sa police incompétente. Même le pouvoir blanc n’a pas fait ça contre les noirs. Quand on ajoute à cela, les coupures intempestives comme si on était à Conakry (alors que du temps des blancs, les choses étaient différentes), je ne vois vraiment pas comment les sud-africains peuvent être fiers.

  • Le 1er mai 2016 à 23:38, par lukas En réponse à : République d’Afrique du Sud :Arrêt sur 22 ans de liberté retrouvée !

    Les africains doivent se méfier de la République d’Afrique du Sud au même titre que des pays occidentaux ou l’appât du gain maximum va au détriment du bien-être du travailleur africain. Il n’y a qu’a voir le comportement des firmes sud-africaines comme MTN qui vient de se faire condamner lourdement au Nigeria pour non respect des normes de sécurité nationale pour non identification de ses abonnés. Ailleurs en Afrique, MTN transforme les nationaux en mendiant en ne les recrutant pas mais en imposant un statut de vendeurs ambulants et/ou installés sur trottoir des unités de communication. Produire des millions de FCFA pour cette firme et mourir sans aucune retraite
    L’armée sud-africaine est présente dans des pays africains pour protéger l’exploitation minière au détriment de la paix entre les citoyens. Le cas de la RCA.
    La corruption qui gangrène l’occident trouve aussi un terrain très fertile en Afrique du Sud où le président Zuma est menacé de destitution.

  • Le 5 mai 2016 à 14:08, par Dibi En réponse à : République d’Afrique du Sud :Arrêt sur 22 ans de liberté retrouvée !

    Je partage totalement l’analyse de "Par le Peuple" et Lukas et merci à tous nos compatriotes qui relèvent la mascarade et la farce.
    L’Afrique du Sud est de nos jours tenue par des voyous ; et dont la décolonisation s’est opérée sur des bases néocoloniales menées sous l’impulsion d’un Mandela qui a trahi le peuple africain d’Azanie.
    C’est à ce prix qu’il a eu sa libération, qu’il a répudié Winnie son épouse qui avait réussit à radicaliser Sowéto et que l’Occident voyait comme une menace grave, qu’il a réintégré les réseaux de connivence occulte, et qu’il est à tous ces titres, élevé au rang de Grand Nègre-icône en Occident. Bref, il a rendu des services immenses aux multinationales de l’or et du diamant qui tiennent avant tout l’Azanie. Cette Azanie confiée depuis sa mort à des Voyous qui ont voté la résolution 1973 à l’ONU et n’ont pas pipé mot quand l’OTAN a décidé de saccager la Libye de Kadhafi ; celui-là même qui, pendant longtemps, a soutenu financièrement l’ANC. Un classique chez tous les Nègres d’Afrique !
    On comprend que l’élite sud-africaine actuelle aux affaires ne soit pas celle qui trace un avenir émancipé des peuples d’Azanie et d’Afrique. Et chaqu’année , comme au bon vieux temps de l’Apartheid, à Johannesburg, Marikana,… ces voyous criminels livrent en toute impunité des centaines d’ouvriers des mines à la mort par balles de la police qui a encore les bons réflexes de la barbarie de l’apartheid colonial.
    Franchement, comment fait-on pour ne pas savoir ça dans ces milieux pourris à Ouagadougou où par imbécillité politique et d’estomac, on se précipite, le cœur léger, pour trinquer sans état d’âme, dans un anniversaire de trahison néocoloniale de la cause des peuples.

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