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SA MAJESTE LE MOGHO NAABA BAONGO à propos des soins gratuits

Publié le jeudi 28 avril 2016 à 05h30min

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SA MAJESTE LE MOGHO NAABA BAONGO à propos des soins gratuits

« J’en appelle à la responsabilité de tous pour faciliter l’opérationnalisation et le passage progressif à l’échelle nationale... »
La mesure de gratuité des soins au profit des enfants de moins de cinq ans, est en vigueur, depuis le samedi 2 avril dernier à 00 heure, dans trois régions du Burkina Faso (Centre, Hauts-Bassins et Sahel). Une partie du fardeau des Burkinabé vient ainsi d’être ôtée. Le Chef suprême des Mossées, Sa majesté le Mogho Naaba Baongo, salut la mesure gouvernementale et en appelle à une action commune de tous les acteurs pour une opérationnalisation efficace et effective de cette gratuité.

« Alice Ouédraogo, la vingtaine, est toute heureuse, à sa sortie du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Dassasgho, ce mercredi 6 avril 2016, aux environs de 12 h 45 mn. Elle vient de bénéficier de soins gratuits pour son enfant d’environ deux ans. [Mon enfant souffrait d’un mal de ventre, depuis hier. Ce matin, nous sommes venus pour la consultation. Tout s’est très bien passé, puisque nous avons eu tous les produits que les infirmiers nous ont prescrits. Mieux, nous n’avons déboursé aucun franc], a-t-elle déclaré, toute ravie et souriante. L’exemple de cette dame et de son enfant est une preuve tangible de la gratuité des soins, au profit des enfants de moins de cinq ans, dans les centres de santé concernés à Ouagadougou ». Voilà ce qu’on pouvait constater sur le terrain avec les journalistes de Lefaso.net quatre jours après le début de la phase pilotes de la gratuité des soins de santé lancée par le gouvernement du Burkina Faso.

Le 02 avril dernier, s’est accompli un de mes vœux de l’année 2016. Les soins de santé des plus vulnérables que sont les enfants, les femmes enceintes et dans une moindre mesure les mères allaitantes seront pris en charge gratuitement par l’Etat. Cette mesure gouvernementale qui vient après une longue lutte de plaidoyer à laquelle j’ai moi-même été associée me soulage à plus d’un titre en tant qu’autorité coutumière. Organisées au sein d’une coalition, j’ai apprécié les organisations non gouvernementales (ONGs) qui ont trouvé le bon moment pour attirer l’attention des politiques sur cette importante question et plaider en faveur de cette cible sensible. Leur stratégie a permis d’approcher tous ceux qui pouvaient influer le changement. Dans ce sens, les candidats aux élections couplées (législatives et présidentielles), les partis politiques, les autorités de la transition, les responsables coutumiers et religieux, en passant par les artistes musiciens et plusieurs autres célébrités, chacun a été impliqué à la cause. J’ai aussi apprécié l’engagement de cette coalition qui a organisé des sorties de visite terrain afin de démontrer la pertinence des expériences pilotes sur la gratuité des soins qu’elles ont elles-mêmes conduites pendant plus de 8 ans aux politiques et aux hommes de médias .

Quelle fut ma joie de voir que ce travail de lobbying et de mobilisation publique autour de la question a créé un intérêt au sein de la scène politique entrainant des engagements des candidats (signature de manifestes) à inscrire la gratuité dans leurs agendas politiques de 2016. Si aujourd’hui certains de ces engagements se traduisent en des actes concrets par les autorités dirigeantes du pays, nous leur adressons nos félicitations pour le respect de la parole donnée. Quand on sait les limites des ressources du pays, on peut lire à travers ces récentes mesures une bonne volonté des gouvernants à soulager les populations vulnérables. J’en appelle à la responsabilité de tous pour faciliter l’opérationnalisation et le passage progressif à l’échelle nationale de cette mesure. Puisse Dieu assister le personnel de santé dans leurs prestations suivant le respect strict des instructions et normes à suivre en la matière. Quant aux Partenaires Financiers et Techniques (PTF) qui sont déjà membres des groupes techniques de réflexion sur l’opérationnalisation avec le Ministère de la santé, notre souhait est qu’ils continuent également à soutenir financièrement cet effort du Burkina en faveur de la santé maternelle et infantile.

Dieu bénisse le Burkina Faso

Sa Majesté le Mogho Naba Baongo

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