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Jazz à Ouaga : Une soirée 100% burkinabè

Publié le vendredi 6 mai 2005 à 16h22min

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Jazz à Ouaga suit son bonhomme de chemin. Le 30 avril 2005, les fans du jazz ont pris d’assaut le centre culturel français Georges Meliès. A l’affiche un plateau d’artistes 100% burkinabè : Alif Naaba et Bil Aka Kora.

Après le géant du jazz africain, Ali Farka Touré, c’était désormais un défi pour les artistes musiciens burkinabè d’assurer une soirée belle aux mélomanes. Ce défi, Alif Naaba et Bil Aka Kora ont su le relever. Les fans du jazz n’ont pas marchandé leur déplacement du petit Méliès au point que la salle fut rapidement comble. Certains s’étaient même adossés contre le mur des heures durant, d’autres carrément debout sur le mur, rien que pour vivre l’ambiance du jazz. Jazz à Ouaga, c’est du live, rien que du live. C’est cela sa beauté.

Le tout premier à faire son apparition sur scène fut Alif Naaba. Celui-ci, a plus d’une heure d’horloge, tenu la foule en haleine du répertoire de son premier album en passant par des chansons inédites, Alif Naaba a fait clamer, danser et bouger la foule. L’artiste musicien qui a un accoutrement atypique lors de ses concerts a donné à vivre du jazz à la burkinabè.

Le second artiste à se mettre en évidence fut Bil Aka Kora, le roi de la Djongo Music. Au lendemain de sa consécration aux Kundé comme meilleur artiste musicien burkinabè au titre de l’année 2004, on ne pouvait attendre mieux pour ce plateau 100% burkinabè en cette deuxième nuit de Jazz à Ouaga. Avec le Djongo Système au complet, la mayonnaise musicale à l’assaisonnement jazz a été bien appétissante.

Le spectacle, Bil Aka Kora l’a assuré avec des titres issus de ses trois albums : Sofia, Apouri, Nongafoom, Arithmétique, Sibadina, etc., le tout dans des pas de danse très prisés du terroire gourounsi Jazz à Ouaga, c’est la preuve que les Burkinabè aiment le jazz et peuvent faire du "bon" jazz.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)
Sidwaya

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