LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Frontière Burkina- Bénin : La commission de délimitation à l’œuvre pour la 10ème fois

Publié le mardi 3 mai 2005 à 08h16min

PARTAGER :                          

La 10ème session de la commission mixte paritaire bénino-burkinabé de délimitation de la frontière a débuté ses travaux ce mardi 2 Mai à Ouagadougou. Une trentaine d’experts des deux pays sont à pied d’œuvre pour aplanir les divergences relatives au dernier tronçon de 20 kilomètres environ dans la région de Kourou / Kouala.

L’accord de matérialisation de la frontière bénino-burkinabé a été signé le 22 fevrier 1980 à Cotonou. Depuis lors, les experts commis à cette tâche se rencontrent régulièrement pour traiter de « cette épineuse question », selon l’expression du Ministre Burkinabé de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Monsieur Moumouni Fabré.

Monsieur Fabré a situé cette 10ème session dans le cadre d’un renforcement des relations entre les deux pays et les deux peuple du Burkina Faso et du Bénin, « malgré une frontière arbitraire imposée par le colonisateur. » « Toutefois, a indiqué le ministre, nos deux pays comme d’ailleurs la plupart des pays africains ont adopté à l’unanimité, le principe de l’intangibilité de ces frontières héritées de la colonisation. Ce faisant, ils ont décidé d’ériger les limites administratives tracées par le colonisateur en frontières internationales ».

L’objectif finale de ce tracée est d’assuré un climat de paix, de stabilité et de coexistence pacifique entre les deux pays. Depuis 1980, les experts travaillent sur la base de textes et de cartes coloniaux pour le tracé théorique de la frontière. Seule la zone de Kouala / Kourou fait divergence.

Aplanir les divergences

Cette 10ème rencontre du genre devrait permettre de résoudre les divergences d’interprétation des documents. Dans son allocution d’ouverture de la session, le Ministre burkinabé a invité les experts à un dépassement de soi et à beaucoup d’objectivité pour « identifier et appliquer le texte qui sied dans cette zone. » allant dans le même sens que son homologue burkinabé, le Ministre béninois de l’environnement, de l’habitat et de l’urbanisme a espéré que l’exploitation adéquate et rationnelle des différents documents juridiques et cartographiques « dont nous avons hérité devrait nous permettre de transcender les difficultés qui ont freiné l’exécution diligente et sans à coups des travaux de notre commission. ».

Monsieur Assobga Codjo Jules a aussi fait observer qu’ à l ‘heure où de nouveau défis viennent obscurcir chaque jour davantage l’avenir de notre continent, déjà éprouvé par des fléaux divers, l’Afrique a plus que jamais besoin d’une ambiance de paix généralisée pour favoriser la conjugaison harmonieuse de toutes ses forces de production pour sortir nos peuples du sous développement et de son cortège de misère et de souffrance de toutes sortes. « Le retard qu’accuse la délimitation de la frontière favorise incontestablement la persistance de menaces graves sur la sécurité de nos populations.

La matérialisation de nos frontières offrira certainement la possibilité à nos forces de sécurité publique de mener des actions concertées contre le fléau qu’est l’insécurité aux zones frontalières. » Des séances d’information et d’éducation des populations devraient suivrent les travaux des experts, pour que la délimitation ne signifie pas séparation des peuples.

Sibiri Sanou
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique