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Mesures sociales du gouvernement : L’application est effective

Publié le jeudi 7 avril 2016 à 00h26min

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Mesures sociales du gouvernement : L’application est effective

Depuis le 2 avril 2016, les mesures sociales énoncées dans le programme du président du Faso sont mises en œuvre. Du recrutement de 4200 enseignants de niveau Bac+2 et plus pour le compte de ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA) jusqu’au programme national pour un accès à l’eau et à l’assainissement, en passant par la gratuité des soins. Nous avons fait un tour du côté du centre médical urbain du secteur 21 et à la direction régionale de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle pour constater l’effectivité des mesures. Lisez !

Mardi 5 avril 2016. Il est 11h30 lorsque nous arrivons à la direction régionale de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle du Centre. Pas de bousculade. Quelques étudiants s’activent dans la rédaction de leurs demandes pour le dépôt des dossiers. Ils sont venus saisir la perche que leur a tendue le gouvernement burkinabè à travers le recrutement de 4200 jeunes diplômés comme enseignants du post primaire. Komkobo Emmanuel, lui, hésite à se lancer. Titulaire d’une licence en Géographie depuis 2012, il est toujours en quête d’un emploi stable même si, comme les jeunes de son âge, il se débrouille à travers la vacation dans les collèges. Et ce n’est pas faute d’avoir tenté les concours de la fonction publique. Même s’il a accueilli avec joie cette mesure spéciale du gouvernement, le jeune homme ne cache pas sa déception. Une déception liée à l’absence d’indemnités, à la faiblesse de l’allocation mensuelle qui est de 100 000 F CFA et au non recrutement des diplômés pour l’enseignement général dans la région du Centre.

En effet, selon Marie Odile Compaoré, directrice régionale de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle, le Centre n’est concerné que pour le recrutement des enseignants pour la formation technique et professionnelle. 12 formateurs seront recrutés dont trois en culture générale, huit au métier de la mécanique auto, la plomberie, la soudure, la maçonnerie... et un conseiller d’orientation scolaire et professionnelle. Nombreux sont ceux qui ne disposent pas de la bonne information et Mme Compaoré a invité les jeunes à se rendre à la direction régionale pour mieux s’informer avant les inscriptions qui se poursuivent jusqu’au 29 avril.

Gratuité des soins au centre médical du secteur 21

Pour ce qui est de la gratuité des soins, l’autre grande mesure sociale, elle concerne le dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus, les soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, enfin les accouchements par voie basse et par césarienne. La mise en œuvre de cette mesure se fera de façon graduelle dans les régions du Centre, des Hauts-bassins et du Sahel.

Au centre médical urbain du secteur 21, la gratuité est en marche. Pas de répit donc pour Mme Ouédraogo Emilienne, gérante du dépôt pharmaceutique. Depuis la mise en œuvre de la mesure, les patients vont et viennent avec leurs ordonnances. Par jour, elle peut en recevoir plus d’une centaine. A notre arrivée sur les lieux peu après 11h, elle avait déjà reçu 39 ordonnances provenant du dispensaire et 24 de la maternité. L’affluence est telle que la gérante peut travailler de 7h jusqu’à 16h plutôt que de descendre à 14h avant de passer le relai à une autre gérante.
Pour le médecin chef du centre, Dr Kaboré Sibiri, cette mesure vient à point nommé car elle permettra de réduire la mortalité maternelle et infantile. "Et c’est à partir du 2 avril à 00 heures que la mesure a été appliquée", précise-t-il. La gratuité des soins concerne les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans atteints de maladie aigue tels que le paludisme, les infections digestives et la malnutrition. Sur les deux mois à venir, le premier responsable du centre médical, rassure qu’il n’y aura pas de difficulté car le centre disposait, avant l’effectivité de la mesure, d’un dépôt pharmaceutique "bien nanti". Aussi, hier (4 avril, ndlr), le dépôt répartiteur du district (DRD) a enregistré une commande.

Hormis cet aspect, Dr Simporé Emmanuelle, médecin chargée des activités cliniques du district sanitaire de Sigh-noghin, confie qu’il a été organisé, avant le 2 avril, des rencontres avec les présidents des délégations spéciales, les membres COGES et les responsables des formations sanitaires. Ces derniers ont, à leur tour, échangé avec les agents de santé et les gérants des dépôts des médicaments essentiels génériques. De plus, il y a eu des missions de terrain soutenues par un important travail de communication.

Pourtant, Oumou Ouédraogo, jeune mère de jumeaux, dit n’avoir appris « la bonne nouvelle » de la gratuité des soins que dans la matinée. Elle a imploré la grâce divine sur les autorités actuelles car la plupart des maladies touchent les enfants.
Concernant toujours le volet Santé, le gouvernement a également décidé de la formation de 135 spécialistes en médecine comme en pharmacie, et du recrutement de 16000 agents communautaires de santé à raison de deux agents par village.

Volet eau et assainissement

Qui dit santé, dit avant tout Eau potable et assainissement. Le président Roch Kaboré y a accordé une place primordiale dans son programme. C’est en ce sens que le Conseil des ministres en sa séance du 2 mars dernier a décidé de faire du droit à l’eau et à l’assainissement une réalité au Burkina Faso. Le ton de ce vaste chantier a été donné par le président du Faso le 31 mars à Kougsin dans la province du Boulkiemdé. Pour 2016, il sera réalisé en milieu urbain 91 forages, 214 kilomètres de réseaux d’adduction d’eau potable, 21 232 branchements particuliers et des réservoirs d’une capacité de 450 m3. Pour ce qui est du milieu rural et semi-urbain, il est prévu la réalisation de 1150 forages, de 202 forages réhabilités, de 65 adductions d’eau potable simplifiées (AEPS) et la réhabilitation de 19 AEPS.
Pour ce qui est du volet assainissement, il est prévu la réalisation de 35 297 latrines en milieu rural contre 15 000 latrines familiales, 125 latrines dans les écoles, 218 dans les lieux publics et 1 445 puisards.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette triade Education – Santé – Eau et assainissement constitue la première préoccupation des Burkinabè et un droit essentiel à leur plein épanouissement. D’ici la fin du quinquennat, ces mesures, si elles se poursuivent devraient améliorer l’indice de développement humain du pays.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 avril 2016 à 07:51, par keita En réponse à : citoyen

    Bonjour à toutes et à tous, pourquoi le gouvernement ne parle pas de ceux qui se sont formé parallelement pour les intégrés

  • Le 7 avril 2016 à 13:47 En réponse à : Mesures sociales du gouvernement : L’application est effective

    L idee generale n est pas mal,mais le developpement reel du pays passe absolument par le bitumage des routes ;je proposerait au premier ministre de lancer l operation qui doit doter chaque chef lieu de province d un bitume dans un delai de 2 ans ce qui est realisable car il ne reste que quelques chef lieu de province dont les routes d acces ne sont pas bitumees
    ensuite trouver un quit minimum de 4km de bitume pour chaque chef lieu de departement ce qui est realisable dans 10 ans et ensuite relier chaque chef lieu de departement a un bitume ce qui peut se realiser dans 20 ans et ainsi nous seront sur les rails du developpement

  • Le 7 avril 2016 à 16:48, par IB En réponse à : Mesures sociales du gouvernement : L’application est effective

    En dehors de la gratuite’ des soins, tout est populiste et politique

  • Le 8 avril 2016 à 15:40, par Idgomyan En réponse à : Mesures sociales du gouvernement : L’application est effective

    Le forumiste 1, sache que ce n’est pas une obligation pour l’Etat d’intégrer les inscrits sous titre ou parallèle des écoles professionnelles ! Est-ce l’Etat qui vous a demandé de vous inscrire ? N’oublie pas que les vrais chômeurs sont ceux qui sont démunis et qui n’ont rien comme moyen pour s’inscrire comme vous autres ! C’est pourquoi on ne doit pas faire de la ségrégation dans les recrutements mais il faut que tous les demandeurs d’emploi soient mis sur le même pied d’égalité ! On ouvre les concours et on court ensemble et que le meilleur rentre car le meilleur ce n’est pas forcément celui ou celle qui s’est inscrit souvent avec de l’argent volé ou pillé par vos parents au contribuable à cause de l’impunité ! Calmez-vous chers parallèles ou inscrits !

  • Le 10 avril 2016 à 13:58 En réponse à : Mesures sociales du gouvernement : L’application est effective

    Idgomyan, j’étais d’accord avec toi jusqu’à ce que tu traites de voleurs les gens formés parallèlement ou leurs parents, pourquoi dans çe pays ne peut on jamais avoir du respect pour les autres ? Tu crois que tout ceux qui ne sont pas inscrits ou formés parallèlement sont pauvres et démunis ??? Respectons nous un peu enfin dans çe pays !!

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