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Juristes de banques et des établissements financiers : La relation banque-client au centre des 14è journées

Publié le mardi 5 avril 2016 à 23h22min

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Juristes de banques et des établissements financiers : La relation banque-client  au centre des 14è journées

Ouagadougou abrite du 5 au 7 avril 2016, les 14èmes Journées annuelles de l’Association africaine des juristes de banques et établissements financiers (AJBEF). La cérémonie d’ouverture des travaux a été parrainée par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, René Bagoro.

Après Abidjan en 2013, l’honneur revient au Burkina Faso de marquer la relance des Journées annuelles de l’Association africaine des juristes de banques et établissements financiers (AJBEF). Elles se tiennent du 5 au 7 avril sous le thème général « Aspects pluriels de la relation Banque/client ». Pendant ces trois jours, les participants aborderont plusieurs sous thèmes. Parmi lesquels, les règles de déontologie bancaire à l’égard de la clientèle ; la banque face aux associations d’usagers des services ; le rôle du juriste de banque dans l’élaboration et le suivi des procédures internes. Les échanges permettront, au sortir de ces assises, de renforcer les capacités des juristes de banques et établissements financières.

« Lorsqu’en novembre 2015, par la voix du président Amadou Kané, il nous a été annoncé que le club des dirigeants se propose de nous aider à organiser les 14e Journées à Ouagadougou, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai affirmé la disponibilité de notre antenne à en assurer l’organisation », a livré la présidente de l’antenne locale de l’AJBEF, Marie-Elise Ouédraogo, lors de la cérémonie d’ouverture. Aussi, elle a profité de l’occasion pour exprimer sa reconnaissance aux autorités,

Pour le parrain, René BAGORO, le thème de ces journées est un sujet d’actualité. En effet, a-t-il expliqué, le client est la raison même de l’activité des banques et établissements financiers. Dès lors, insiste le ministre de la Justice, ils doivent tenir compte de leurs exigences et de leur importance pour le développement de l’économie. Cela dans un environnement économique marqué d’une part, par la concurrence de plus en plus forte et d’autre part, par un protectionnisme renforcé du client. Avant de terminer ses propos, M. Bagoro a traduit le soutien et les attentes du gouvernement vis-à-vis de ces assises. « Nous demeurons convaincu, au regard de la qualité des participants et de l’expertise des communications, que de cette tribune, naîtront des propositions fortes en termes de gestion optimale des relations banques/clients » a-t-il émis.

Le juriste, un spécialiste du droit

Le président de l’AJBEF, Amadou Kané, quant à lui, a signifié que la banque est un commerçant qui a des devoirs à l’égard de la clientèle mais aussi des droits. Certes, a-t-il reconnu, le client est roi et doit être traité comme tel mais il doit à son tour respecter les règles préétablis. Il s’agit entre autres de l’exécution à bonne date de l’intégralité des engagements souscrits. Cette exigence demeure la condition sine qua none, à en croire le président de l’AJBEF, pour ne pas rencontrer le juriste.

Selon lui, ce dernier est perçu aux yeux des personnes non averties comme un empêcheur de « tourner en rond ». A la limite un individu qui n’est content que s’il saisit et vend les biens des débiteurs de sa banque. « Cette idée fausse fait perdre de vue notre visage de juriste sur les banques, son rôle de conseiller » a-t-il rassuré. Car, fait-il savoir, le juriste est un spécialiste du droit qui peut par ses conseils permettre à sa banque et dans une certaine mesure aux clients de cette dernière de réduire le risque juridique, de permettre aux affaires de se faire par la parfaite sécurité juridique. Dans la même lancée, M. Kané a indiqué qu’il y a une nuance entre les employés de banque et un juriste. « Les employés de banque voient dans une opération ce que la banque peut gagner. Le juriste, lui, se préoccupe de ce qu’elle risque de perdre si elle ne prend pas une certaine précaution » a-t-il conclu.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 6 avril 2016 à 09:11, par Un Ignorant En réponse à : Juristes de banques et des établissements financiers : La relation banque-client au centre des 14è journées

    Bonne initiative que de se concerter sur le sujet. Ceci est une bonne chose si au sortir, une solution était trouvée pour aplanir les "incompréhensions" qui se constatent fréquemment entre les deux parties (Banques <=> Clients). Je dis incompréhensions parce que les choses et plus principalement les problèmes y nés relèvent des responsabilités des parties contractantes. En effet : i)-DES BANQUES : plusieurs failles se perçoivent dans les pratiques et portent essentiellement sur l’opacité des contrats présentés aux clients (un peu comme dans les Assurances il y a quelques années avec des Contrats écrits en miniature pour dissimuler les pièges éventuels), de l’absence des explications claires tant sur les conséquences des engagements soumis à signature, les Taux d’intérêts et les commissions que les banques exigent des clients, que sur les procédures de recouvrement (différences entre les procédures de recouvrement et les procédures contentieuses) qui sont méconnues généralement des clients, la mauvaise appréciation par les chargés des doléances soumises à étude (mauvaise étude des dossiers de demandes de financement, sont à la base des incompréhensions. ii)-DES CLIENTS : au regard de l’analphabétisme des clients (pour la plupart), bon nombre d’entre eux, pour obtenir ce qu’ils veulent des Banques n’ont de soucis que la "Mise à leur disposition des fonds par eux demandés aux banques", occultant les conséquences de leurs négligences aux moments des remboursements et estimant qu’ils pourraient contourner les choses et échapper au respect des engagements par eux souscrits, c’est-à-dire le "non-paiement" simplement parce que, habitués à la corruption (pratiques généralisées au Burkina dans les temps passés qui consistaient à proposer de l’argent à des agents de banque véreux pour obtenir l’accélération d’étude et l’obtention coûte que coûte un résultat positif de l’étude effectuée, le ralentissement, sinon, le blocage des poursuites à engager). iii-DES AVOCATS DES BANQUES : Dans le cadre des Contentieux entre les parties contractantes, il n’est pas rare de trouver Avocats qui, méconnaissant généralement le système bancaire et ses pratiques, les implications et les exigences dudit système, n’hésitent pas à se saisir de dossiers dont ils comprennent quedal ou très peu les tenants et les aboutissants, brûlent les étapes des règlements contentieux des litiges par des "raccourcis" pour parvenir à la réalisation des Garanties par le client proposées aux Banques lors de la souscription des engagements et ce, au profit de son client (la Banque) qui se précipite dans le souci de recouvrer son dû brade le bien du client au premier venu sans respect aucun des prescriptions légales en la matière (cas du dossier Sanfo c/BICIA-B qui a déferlé les chroniques il y a peu). Il y a également les incompétences de certains juristes de Banques dans les banques qui viennent compliquer ces rapports, mauvaise lecture des contrats à soumettre aux clients, mauvaise connaissance du Droit bancaire, mauvaise connaissance du Droit tout court en général. Ceci dit, il y a lieu de relever au niveau de la Justice (acteurs et auxiliaires) la nécessité d’exiger tant des Magistrats des Tribunaux de Commerce que des Avocats, des "Spécialisations" comme cela est fait en Europe et partout ailleurs. L’on ne saurait apprécier un dossier "financier, comptable et/ou bancaire" de la même manière qu’un dossier "médical ou social", les spécificités différant d’un secteur de la société à un autre. Les solutions à ces problèmes de rapports entre les Banques et leurs clients viendront de la prise de conscience de toutes les parties prenantes dans la chose allant de l’initiation de la relation à son dénouement (remboursement) quelque sera la formule qui sera retenue in fine selon les complications y intervenues. Ceci est la contribution aux débats d’un ignorant du Droit qui estime que toute chose dans la vie trouve solution. Pourvu qu’on en prenne conscience et qu’on s’y mette. Si le système bancaire dans un pays prend du plomb dans ses ailes, ce sera l’Economie du pays qui en subira les conséquence. Qu’en pensez-vous ?

  • Le 6 avril 2016 à 21:20, par Jeunedame seret En réponse à : Juristes de banques et des établissements financiers : La relation banque-client au centre des 14è journées

    Relations banque-clients : c’est d’abord l’information, la communication dans la discrétion et la courtoisie ; ensuite l’esprit d’honnêteté à cultiver et apprécier dans les cas ; enfin la modernisation des outils de travail et de contacts pour améliorer le marketing et les transferts. Nos banques savent blâmer et châtier ; mais ne devancent pas les alternatives pour gérer les situations. Et le client ignorant ou sous-informé se retire souvent avec la résolution de ne plus épargner.

  • Le 7 avril 2016 à 10:37, par DEP En réponse à : Juristes de banques et des établissements financiers : La relation banque-client au centre des 14è journées

    Bonne initiative car il faut revoir la copie dans les relations banques-clients. certains agents des banques confondent ou plutot assimilent la banque a eux memes , traitant ainsi les clients selon leurs desiderata. Au lieu de conseiller le client pour son bien ils le traitent comme si la banque etait leur propriete prive et oublient que sans client eux ne serons pas la. Merci de les recycler POSITIVEMENT.

  • Le 11 avril 2016 à 10:15, par oeil pour oeil dent pour dent En réponse à : Juristes de banques et des établissements financiers : La relation banque-client au centre des 14è journées

    Les juristes vont ils apprendre le developpement rural ou vont-ils demander a recruter des agents de banques dans ces domaines pour faciliter les financements des futrur entreprises agricoles tant attendues en Afrique pour le developpement ?
    LA BANQUE, POUR LE START-UP DES ACTIVES DE CES ENTREPISES, EN AVANT !
    PAR UN PAYSAN

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