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Noix de cajou : Des producteurs de Bobo-Dioulasso formés sur les bonnes pratiques

Publié le vendredi 1er avril 2016 à 21h50min

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Noix de cajou : Des producteurs de Bobo-Dioulasso  formés sur les bonnes pratiques

Une soixantaine de producteurs de la région des Hauts-Bassins, des Cascades, du Sud-Ouest et du Centre-Ouest ont été formés, du 29 au 31 mars à Bobo-Dioulasso, sur les bonnes pratiques de récolte et post récolte des noix de cajou. L’initiative est de CORAF/WECARD dans le cadre du projet de « renforcement des capacités des acteurs de la chaine de valeur anacarde en Afrique de l’Ouest ».

Il y a en tout six étapes dans la production de la noix de cajou. Il s’agit, énumère Docteur Moussa Guira chercheur à l’INERA, du traitement de l’anacardier avant la période de collecte de noix, du ramassage des fruits, du séchage des noix de cajou, de leur conditionnement, du stockage et enfin de la commercialisation. Toutes ces étapes, selon le formateur, doivent être suivies à la règle pour une bonne qualité du produit final.

Pour ce qui est de la première étape, il s’agit de faire les tailles et les éclaircies entre juillet et octobre, (...), d’observer l’état sanitaire des arbres avant de juger de la conduite à tenir. Au Burkina Faso, informe Dr Guira, le ramassage de fruits de l’anacardier s’étale de janvier à avril, voire mai pour les arbres tardifs.
Il faut cependant laisser les fruits tomber d’eux-mêmes sous les arbres avant de les ramasser.

En ce qui concerne le séchage de la noix de cajou, l’opération est obligatoire avant toute conservation ou commercialisation de la noix de cajou. Quant au conditionnement, il est fondamental de trier toujours pour éliminer les impuretés et les mauvaises noix. Enfin l’étape de la commercialisation où, insiste Dr Guira, le premier critère pour accéder au marché est la qualité des noix.
Très attentifs aux explications, la soixantaine de participants n’a pas tari de questions d’éclaircissements. Eux qui doivent à leur tour relayer ces connaissances auprès des leurs manifestaient un grand intérêt à cette séance de formation sur les bonnes pratiques. L’objectif global de cette session de formation qui était de renforcer les capacités des formateurs endogènes sur ces pratiques semble donc atteint. En effet, la filière anacarde au Burkina est de plus en plus reconnue comme une filière d’avenir. Il ne reste alors qu’un meilleur accès au marché par les acteurs, notamment les producteurs, à travers la mise en place de produits de bonne qualité. Ce qui explique cette séance de renforcement de capacités des producteurs en la matière.

Ces formateurs endogènes devront à leur tour démultiplier les connaissances auprès d’autres producteurs à la base. Déjà en salle, ils ont fait de petits exercices de restitution qui sont satisfaisants, selon le Docteur. Une visite de terrain sur un verger sis à Peni –localité située à 33 kilomètres de Bobo- a mis fin à cette formation d’échange et de rencontre. Là-bas, c’est la pratique qui leur a été montrée pour rendre meilleurs les produits de noix de cajou.
Notons que le pays a quatre grandes zones de production de l’anacarde : les Hauts-Bassins, le Sud-Ouest, le Centre-Ouest et les Cascades.

Bassératou KINDO
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