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Parenté à plaisanterie au Burkina Faso : Socle de cohésion entre populations

Publié le vendredi 1er avril 2016 à 15h19min

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Parenté à plaisanterie au Burkina Faso : Socle de cohésion entre populations

Ce mercredi 30 mars 2016 s’est tenue en marge de la Semaine nationale de la culture, une conférence publique sur la parenté à plaisanterie. Elle a été animée par le Pr Albert Ouédraogo en présence des représentants de plusieurs des ethnies et nationalités présentes au Burkina Faso.

La conférence était initialement prévue pour être donnée par le Dr Alain Sissao, mais c’est finalement le Pr Albert Ouédraogo qui a entretenu le public sur le thème « Les alliances à plaisanterie au service du Burkina en réconciliation : enjeux et perspectives ».

De prime abord, le conférencier a planté le décor en distinguant la parenté à plaisanterie et l’alliance à plaisanterie. La première se passant au sein de la famille et le second avec des personnes d’une même aire géographique et étrangères à la famille.

Concernant l’origine de l’alliance à plaisanterie, le Pr Ouédraogo estime que les peuples qui ont une alliance à plaisanterie ont eu à user de violence les uns envers les autres. Et c’est pour éviter de retomber dans la violence que les différentes populations ont préféré désormais s’attaquer verbalement.

Il a cité les différents types de parentés à plaisanterie. Il s’agit entre autres de la plaisanterie entre le grand père et son petit-fils, la belle famille et aussi entre l’oncle et le neveu.

Parenté à plaisanterie, une richesse pour le Burkina

Pour le conférencier, l’alliance et la parenté à plaisanterie doivent être utilisées comme outils préventifs aux conflits afin de jouer pleinement leur rôle dans la cohésion nationale.

Il est également ressorti de cette conférence que tout le territoire du Burkina Faso est concerné par les alliances à plaisanterie ; ce qui prévient et réduit les conflits. C’est donc une richesse à préserver. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le modérateur en la personne de Ludovic O. Kibora et le conférencier ont dit avoir espoir que les alliances à plaisanterie du Burkina soient intégrées par l’UNESCO comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité à l’instar de ceux du Niger.

Monseigneur Anselme Titianma Sanon plaide lui, pour l’instauration d’une journée nationale de l’alliance à plaisanterie. Une journée qui sera célébrée dans les treize régions du Burkina Faso.

A la question de savoir comment préserver cette valeur culturelle, il estime que « du point de vue ethnique, ça s’apprend depuis le bas-âge (…) ; Il faut des écrits parce que les formes culturelles voyagent. Si on écrit des choses dessus qui sont abordables, pas de gros écrits, ça permet petit à petit de faire renaitre la parenté à plaisanterie ». Il a également invité la presse à jouer un rôle dans la préservation de cette valeur culturelle.

Pour clore la conférence la parole a été donnée aux représentants de certains groupes ethniques présents à la Semaine nationale de la culture. Ce fut une occasion pour eux de s’adonner à des joutes oratoires entre parents à plaisanterie ; mais aussi de rendre des témoignages sur leurs expériences concernant le bien-fondé de l’alliance à plaisanterie.

Justine Bonkoungou(Stagiaire)
Lefaso/net

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Vos commentaires

  • Le 2 avril 2016 à 11:04, par Ils sauront En réponse à : Parenté à plaisanterie au Burkina Faso : Socle de cohésion entre populations

    Mme justine votre article est très abordable mais vous avez oublié la bénédiction finale à savoir « que Dieu courbe les bôbô nous donné on va monté et cela pour des siècles et des siècles » aaaaaaaamiiiiiiiiiiiiiiine.

  • Le 2 avril 2016 à 16:26, par tapsoba de balkuy En réponse à : Parenté à plaisanterie au Burkina Faso : Socle de cohésion entre populations

    le problème de l’Afrique c’est que nos ancêtres nous ont légué de grandes valeurs pour mieux construire nos sociétés et assurer un développement harmonieux dans la diversité comme la parenté a plaisanterie gage d’une paix durable.
    mais quel sens donnons nous a ces valeurs ? que faisons pour les préserver ? pas grand chose car tout le monde se sent mieux européen : costume cravate, tissage parfum, vin d’Europe caviar et on renie tout ce qui est Afrique comme habits traditionnels et plats d’Afrique, on salut a peine le voisin, on marché portable a l’oreille et on néglige les vielles personnes. en politique tout ce qui est valeur africaine est balayée du revers et on marche sur des cadavres pour prendre le pouvoir, on monte les populations les unes contre les autres pour se maintenir au pouvoir , dans cette situation que peut faire cette valeur africaine ?
    de toute façon Thomas sankara le prophète nous avait prévenu nous devons accepter de vivre africain c’est la seule façon de vivre libre et vivre digne’
    évitons l’abîme pour tous.
    sans amour et sans haine.
    Tapsoba de Balkuy.

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