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Promotion du Faso Danfani : La coalition des femmes tisseuses était chez le ministre de la culture

Publié le lundi 29 février 2016 à 15h57min

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Promotion du Faso Danfani : La coalition des femmes tisseuses  était chez le ministre de la culture

Le ministre de la culture, des arts et du tourisme Tahirou Barry, s’est entretenu avec la coalition des associations des femmes tisseuses du Burkina « DelwendéBéogNéeré ». Les différentes difficultés rencontrées par les tisseuses dans l’exercice de leurs activités, étaient à l’ordre du jour de cet entretien du vendredi 26 février 2016.

De nouvelles machines à la place des anciennes, veilles d’une quinzaine ou d’une trentaine d’années. Ce sont entre autres, les doléances soumises au ministre en charge de la culture Tahirou Barry. « Ces doléances prennent en compte les difficultés rencontrées par les femmes et leurs souhaits » a indiqué Pascal Tapsoba, porte-parole de la Coalition des tisseuses.

Ainsi, les femmes souhaitent avoir à leur disposition, un centre de production des pagnes Faso Danfani pour la vente, l’exportation et la formation des jeunes filles. Par ailleurs, elles sollicitent un appui financier du gouvernement et l’instauration d’une journée du port du Faso Danfani dans l’administration. Aussi, au titre des suggestions, les tisseuses proposent au gouvernement, le port du Faso Danfani comme tenue officielle dans les établissements publics.

En effet, les femmes veulent accroître leurs productivités et leurs rendements mais se trouvent confrontées à d’énormes difficultés. A titre d’exemple, si le choix du Faso Danfani comme tenue officielle du 8 mars 2016 avait un double objectif : la promotion de la culture burkinabè et l’accroissement du chiffre d’affaires des tisseuses, ces dernières disent rencontrer des entraves dans leurs activités. Ainsi, en plus de la rareté du fil sur le marché, les femmes sont parfois obligées de vendre le pagne tissé à vil prix en échange du fil. « Le fil du pagne du 8 mars est très rare et de notre enquête, nous avons constaté qu’il y a de grands centres de tisseuses qui ont monopolisé le fil sur le marché. Les tisseuses sont obligées de se retourner vers ces centres, mais on leur demande d’envoyer les pagnes tissés du 8 mars en échange du fil » a expliqué Tapsoba Pascal.

Des questions soumises au ministre de la culture, mais qui relèvent des ministères en charge du commerce et de la promotion de la femme selon Tahirou Barry. Toutefois, dit –il, « le ministère de la culture du point de vue institutionnel, n’a pas une attribution allant dans ce sens mais naturellement, je ferai un plaidoyer auprès de ces ministres pour qu’ils puissent se pencher sur vos préoccupations ».

De son avis, ces propositions sont intéressantes et permettront aux burkinabè de consommer leurs productions et aux femmes, d’avoir des revenus ». Dans cette perspective, Tahirou Barry a suggéré à la coordination des tisseuses, de soumettre un projet culturel au ministère.
Les femmes quant à elles, se disent soulagées d’avoir trouvé une oreille attentive auprès du ministre qui leur a rassuré de plaider en leur faveur. « Il serait mieux de s’orienter vers les services techniques des ministères en charge du commerce et de la promotion de la femme qui vont certainement vous orienter pour l’aboutissement de ce projet », a aussi recommandé Tahirou barry.

Nicole Ouédraogo.
lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 29 février 2016 à 16:46, par Turbo En réponse à : Promotion du Faso Danfani : La coalition des femmes tisseuses était chez le ministre de la culture

    C’est bizarre qu’une Coalition des femmes tisseuses aillent voir le ministre pour défendre leur métier mais elles ne portent pas de Faso danfani.

  • Le 29 février 2016 à 21:05, par lilboudo En réponse à : Promotion du Faso Danfani : La coalition des femmes tisseuses était chez le ministre de la culture

    Bravo au ministre Barry qui les a envoyer voir d’autres ministères. Les gens croient qu’un ministère est comme une fondation caritative ; on s’y présente et on vous donne des machines neuves....

  • Le 29 février 2016 à 21:11, par Jeunedame seret En réponse à : Promotion du Faso Danfani : La coalition des femmes tisseuses était chez le ministre de la culture

    Vendeuses ou tisseuses ?! Aucune estime au faso dan fani. Le ministre de la culture aura une raison pour traîner le soi-disant plaidoyer ou pour classer le dossier à la longue. Dissuasion oblige ! Pitié pour la féminité et la féminisation.

  • Le 1er mars 2016 à 10:39, par Sidpasata Veritas En réponse à : Promotion du Faso Danfani : La coalition des femmes tisseuses était chez le ministre de la culture

    « Le fil du pagne du 8 mars est très rare et de notre enquête, nous avons constaté qu’il y a de grands centres de tisseuses qui ont monopolisé le fil sur le marché. Les tisseuses sont obligées de se retourner vers ces centres, mais on leur demande d’envoyer les pagnes tissés du 8 mars en échange du fil » a expliqué Tapsoba Pascal
    - A mon humble avis, c’est cette monopolisation indue qui est la seule vraie question à régler. Il faut que le gouvernement veille à la promotion de la filière coton en l’organisant selon la loi du marché. Tisser et vendre du pagne faso-danfani est un métier à but lucratif comme bien d’autres et doit le rester. Il faut alors protéger ce métier de la même manière que tous les autres en combattant les monopoles indus, les abus de position dominante et toute forme de concurrence déloyale. Que les gouvernants et tous les services de l’État fassent leur travail de manière impartiale et que le meilleur gagne.
    - Il semble que le fil manque pour le tissage. En tout cas, on ne peut pas dire que la matière première manque : si l’exportation du coton brut fourni des devises au BF, on peut imaginer sans peine que le coton transformé sur place fournira plus de valeur ajouté. S’il manque des outils pour filer le coton, que l’État crée et développe les usines filatures, quitte à les privatiser (actionnariat local des nationaux coton-culteurs, tisseuses, vendeurs de pagnes et autres par exemples) en gardant la position d’actionnaire majoritaire. Thomas Sankara disait, à propos de la filière coton, qu’il fallait prioritaire produire le coton dont nous avons besoin, filer le coton que nous produisons et tisser le fil que nous produisons avant de de penser à exporté le surplus de notre consommation. Voilà ce qui s’appelle "avoir de la vision". Tout le reste n’est que pure perte de temps et incantations irréalistes.
    ON NE FAIT PAS DU COMMERCE ET DU DÉVELOPPEMENT AVEC DES DOLÉANCES DU TYPES "J’AI BESOIN DU AIDE FINANCIÈRE"

  • Le 1er mars 2016 à 10:52, par Sidpasata Veritas En réponse à : Promotion du Faso Danfani : La coalition des femmes tisseuses était chez le ministre de la culture

    « Le fil du pagne du 8 mars est très rare et de notre enquête, nous avons constaté qu’il y a de grands centres de tisseuses qui ont monopolisé le fil sur le marché. Les tisseuses sont obligées de se retourner vers ces centres, mais on leur demande d’envoyer les pagnes tissés du 8 mars en échange du fil » a expliqué Tapsoba Pascal
    - A mon humble avis, c’est cette monopolisation indue qui est la seule vraie question à régler. Il faut que le gouvernement veille à la promotion de la filière coton en l’organisant selon la loi du marché. Tisser et vendre du pagne faso-danfani est un métier à but lucratif comme bien d’autres et doit le rester. Il faut alors protéger ce métier de la même manière que tous les autres en combattant les monopoles indus, les abus de position dominante et toute forme de concurrence déloyale. Que les gouvernants et tous les services de l’État fassent leur travail de manière impartiale et que le meilleur gagne.
    - Il semble que le fil manque pour le tissage. En tout cas, on ne peut pas dire que la matière première manque : si l’exportation du coton brut fourni des devises au BF, on peut imaginer sans peine que le coton transformé sur place fournira plus de valeur ajouté. S’il manque des outils pour filer le coton, que l’État crée et développe les usines filatures, quitte à les privatiser (actionnariat local des nationaux coton-culteurs, tisseuses, vendeurs de pagnes et autres par exemples) en gardant la position d’actionnaire majoritaire. Thomas Sankara disait, à propos de la filière coton, qu’il fallait prioritaire produire le coton dont nous avons besoin, filer le coton que nous produisons et tisser le fil que nous produisons avant de de penser à exporté le surplus de notre consommation. Voilà ce qui s’appelle "avoir de la vision". Tout le reste n’est que pure perte de temps et incantations irréalistes.
    ON NE FAIT PAS DU COMMERCE ET DU DÉVELOPPEMENT AVEC DES DOLÉANCES DU TYPES "J’AI BESOIN DU AIDE FINANCIÈRE"

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