D’une durée de 4 ans (2015-2019), le projet « Eau et croissance économique durable au Sahel » bénéficiera d’un cofinancement des Affaires mondiales Canada d’environ 5 milliards de FCFA et d’IAMGOLD d’environ 1 milliard FCFA. Réalisé par Cowater international, il améliorera l’accès à l’eau grâce à la mise en place d’une usine de traitement de l’eau à Dori qui profitera à environ 45 000 personnes dans la ville et dans 18 villages environnants. Englobant les communes de Gorom-Gorom et Falagountou, ce projet comprendra aussi la mise à niveau des infrastructures de distribution d’eau, la promotion de programmes d’assainissement et d’hygiène ainsi qu’un programme de développement des moyens de subsistance pour les agriculteurs et les éleveurs de bétail.

Pour le ministre de l’Eau et de l’assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo, avec la croissance démographique, la ville de Dori s’est retrouvée de plus en plus déficitaire. C’est pourquoi, il voit en ce projet une opportunité de couvrir les besoins en eau de cette ville. En outre, il s’est réjoui de savoir que la canalisation va alimenter la ville de Gorom-Gorom et de Falagountou. Pour lui, le projet « Eau et croissance économique durable au Sahel » n’est pas un projet isolé mais un projet intégré « dans la mesure où il associe les activités rémunératrices de revenus essentiellement pour les groupements féminins et aussi d’éducation, d’hygiène et d’accès à l’assainissement ».

Abondant dans le même sens, le chef de la coopération de l’ambassade du Canada, Luc Princince, a indiqué que le projet communément appelé « triangle d’eau au sahel » s’inscrit dans le plan national d’approvisionnement en eau potable et dans l’approche du Canada en eau dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD). En effet, a-t-il insisté, le projet est accordé avec 4 des 17 ODD portés par les nations Unies, notamment l’objectif 6 qui consiste à garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau. « L’eau ne devrait plus être un luxe, mais un droit » a-t-il conclu.

Puis Steve Letwin a soutenu que IAMGOLD joue un rôle important dans le développement économique du Burkina Faso et est fière de ce qu’elle a accompli dans ce pays jusqu’à aujourd’hui. « Notre entreprise a toujours maintenu des relations positives, constructives et franches avec toutes ses parties prenantes dans le pays. (…) et nous sommes déterminés à poursuivre dans cette voie. Aussi, nous croyons fermement en l’adoption d’une approche de valeur commune, définie par une distribution équitable des avantages de l’exploitation minière entre IAMGOLD et nos parties prenantes, y compris les communautés locales » a confié le président et chef de la direction d’IAMGOLD corporation. Il a ajouté : « En nous lançant dans ce projet de 4 ans, nous devons aussi nous tourner vers l’avenir afin de planifier la phase 2, qui comprendrait la construction d’une importante infrastructure additionnelle de distribution d’eau pour rejoindre les communes éloignées de Gorom-Gorom et de Falagountou. Ainsi que de nouveaux travaux sur les éléments du projet touchant l’assainissement, l’hygiène et les moyens de subsistance ». Ainsi, M. Letwin a avoué rechercher des partenaires avec qui collaborer pour cette deuxième phase, qui amplifierait considérablement les effets de la phase I sur les conditions socio-économiques du sahel.

Ce projet est réalisé en collaboration avec les partenaires ONEA, IDE Burkina et développement international Desjardins.

Aïssata Laure G. Sidibé
Yvette Nadège Mossé (Stagiaire)
Lefaso.net