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« Nous avons été compris par le Premier ministre VALLS face à notre désir de formation et d’équipement de nos forces spéciales », déclare Roch KABORE

Publié le dimanche 21 février 2016 à 01h11min

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« Nous avons été compris par le Premier ministre VALLS face à notre désir de formation et d’équipement de nos forces spéciales », déclare Roch KABORE

Dans le cadre de la visite du Premier ministre français au Burkina Faso, Monsieur Manuel VALLS, le Président du Faso S.E.M. Roch Marc Christian KABORE a accordé un entretien en exclusivité à TV5 Monde le 20 février 2016 en marge de cette visite.

Monsieur le Président Roch Marc Christian KABORE, merci de nous accueillir ici au palais de Kosyam, merci de nous accorder cet entretien exclusif. Le Premier ministre français Manuel VALLS, est venu ici rendre visite, rendre hommage et soutenir le peuple burkinabè qui a eu à faire face à des attaques terroristes récemment. Est-ce que comme lui, vous pensez que les terroristes s’attaquent lâchement aux jeunes démocraties ?

Roch Marc Christian KABORE : Je voudrais d’abord saluer la venue du Premier ministre VALLS au Burkina Faso. Cette une visite qui nous honore et qui est un témoignage de l’intérêt porté à l’acte odieux qui a été porté contre le Burkina Faso, le 15 janvier 2016. Pour ma part, je dirai tout simplement que le terrorisme s’en fout complètement de la démocratie. Comme vous le savez, ce sont des personnes, qui sur la base d’une conception erronée de la religion, visent non seulement à disloquer les économies des pays, à créer le non- Etat pour imposer leur vision obscurantiste. De ce point de vue, l’action qui est menée partout, puisqu’elle est maintenant mondiale a cet objectif. C’est pour cela que nous devons nous mobiliser sur le plan national, régional et mondial pour mettre un frein à la progression de ce terrorisme.
En travaillant à la lutte pour la sécurité, nous devons travailler pour le développement de notre pays

Après les attaques de Ouagadougou qui ont fait 30 morts, de nombreux Burkinabè, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer les forces de sécurité burkinabè qui n’ont pas réagi assez rapidement. Comment expliquez-vous qu’il a fallu l’intervention des forces spéciales françaises et américaines pour vous aider ? Et qu’est-ce que vous avez fait depuis, pour redynamiser les forces de sécurité burkinabè ?

Roch Marc Christian KABORE : Je voudrais noter que le Burkina Faso pendant longtemps était un havre de paix. Et donc forcément les réflexes dans une telle situation ne sont pas systématiques. Deuxièmement, nos forces d’intervention étaient mal dotées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il était donc tout à fait logique que dans ce cadre, les forces spéciales françaises soient à nos côtés aussi bien avec les forces américaines, de concert avec les forces de sécurité burkinabè pour nous permettre d’arriver à bout de ces terroristes qui ont eu beaucoup de temps et fait beaucoup de gâchis.
En attendant, nous sommes en train de travailler à la restructuration de ces forces d’intervention aussi bien en termes de formation, de dotation de matériels adéquats pour mener leurs missions, mais également au niveau de l’armée nous sommes en train de travailler à la formation de forces spéciales pour pouvoir faire face à ce nouveau défi. Parce que désormais, le Burkina Faso qui était épargnée des attaques terroristes, est obligé d’intégrer cela dans sa vie quotidienne.

Pour cette formation de ces forces spéciales, vous avez demandé justement au Premier ministre Manuel VALLS d’être aidé, de bénéficier d’une coopération qu’elle soit française ou américaine ?

Roch Marc Christian KABORE : Nous avons demandé et je crois que nous avons été bien compris, en termes de formation et d’équipement minimum aussi bien pour la gendarmerie que pour la police et également en termes de formation de nos forces spéciales. Tout ce paquet de demandes a été exposé et je pense que nous avons été entendus.

Le défi numéro un maintenant de votre gouvernement, c’est la sécurité. On apprend çà et là qu’il y a un développement de milices, de groupes d’auto- défense qui se mettent en place à Ouagadougou…

Roch Marc Christian KABORE : La sécurité est certainement un nouveau défi qu’il nous faut relever. Mais vous savez que la sécurité a des conséquences au niveau budgétaire. C’est pour cela que nous avons expliqué au Premier ministre VALLS que tout en luttant contre le terrorisme, nous devons lutter aussi pour le développement. Il est évident qu’il y a un combat militaire de renseignement mené contre le terrorisme. Mais si nous ne faisons pas en sorte qu’il y ait le développement, de l’espoir, du travail pour les jeunes, le terreau sur lequel travaillent les terroristes sera maintenu. Cela veut dire que les terroristes travaillent aujourd’hui sur la pauvreté et sur la misère. Donc il est important que tout en travaillant à la lutte pour la sécurité, nous devons travailler pour le développement de notre pays.
L’Etat recrute chaque année dans la fonction publique, mais encourage aussi un partenariat public-privé

Justement cela fait deux mois que vous êtes à la Présidence. Qu’est-ce que vous pouvez annoncer concrètement en direction des jeunes, et de la population ? Vous avez des mesures, des annonces à faire sur des plans concernant l’emploi ou la lutte contre la pauvreté ?

Roch Marc Christian KABORE : Après tout ce que nous avons vécu sous le régime de Blaise COMPAORE et sous la Transition, je pense qu’il ne faut pas non plus rêver que le Burkina Faso sera par enchantement transformé en une zone d’emplois. Nous avons déjà lancé des annonces lors de notre candidature qui vont se concrétiser bientôt. La première est que nous avons décidé qu’il fallait faire en sorte que tous ceux qui ont fait l’université qui sont sortis de la première année jusqu’à la maitrise et qui depuis n’ont pas de travail, nous sommes prêts à les recruter et à les former afin qu’ils puissent donner leur contribution à l’enseignement primaire et au secondaire. Nous avons également décidé de recruter dans chaque village, des assistants communautaires de santé pour la prévention au niveau de la santé. Ce sont des annonces qui vont se mettre en place très rapidement.
Nous sommes aussi obligés de mettre en place des activités structurantes pour l’économie. C’est pourquoi nous avons dit qu’il fallait mettre l’accent sur le développement de l’agriculture, de l’élevage mais en même temps travailler au développement des petites et moyennes entreprises qui vont permettre à nos jeunes de pouvoir s’investir là-dedans. Et pour ce faire, nous sommes en train de rechercher les lignes de crédits qui vont permettre d’encourager ces jeunes, les former, les faire préparer des dossiers pour permettre de les accompagner dans ce domaine.

Pour vous c’est l’Etat qui doit jouer ce rôle ou bien vous avez envie de vous appuyer aussi sur le partenariat public-privé ?

Roch Marc Christian KABORE : C’est l’Etat qui recrute chaque année dans la fonction publique normalement mais nous devons travailler à ce que le privé également puisse recruter du personnel à travers les petites et moyennes entreprises. Mais nous travaillerons dans le cas du développement de nos chantiers, notamment les infrastructures et d’autres domaines à un partenariat public-privé qui vont permettre de réaliser ces programmes
Les relations entre la Cote d’Ivoire et le Burkina sont excellentes

On va venir à vos relations qui sont complexes avec la Cote d’Ivoire, avec l’affaire des écoutes téléphoniques et les mandats d’arrêts internationaux contre Guillaume SORO, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne et contre l’ancien Président Blaise COMPAORE dans l’affaire Thomas SANKARA. Vous vous êtes vus avec le Président ivoirien Alassane OUATTARA à Addis Abeba. Qu’est-ce que vous vous êtes dits ?

Roch Marc Christian KABORE : Je voudrais d’abord vous rassurer que les relations entre la Cote d’Ivoire et le Burkina sont excellentes malgré tout ce qu’on peut dire. Hier 19 février 2016 dans la soirée, nous avons eu une conversation téléphonique avec le Président Alassane OUATTRA. Je crois que les enjeux qui nous lient sont plus forts que les préoccupations que vous évoquez et ce sont des enjeux historiques. Nous avons des chantiers ensemble au plan des infrastructures, un commerce que nous développons entre nos deux pays, environ quatre millions de Burkinabè qui vivent en bonne entente avec les Ivoiriens. Nous travaillons également pour que des Burkinabè, notamment les éléments de l’ex RSP qui se sont rendus à Abidjan, parce que nous avons également lancé des mandats d’arrêt contre ces personnes aussi, pour que la sécurité ivoirienne puisse les rapatrier au Burkina Faso.

Et vous pensez justement qu’ils vont être rapatriés ? Vous êtes optimiste ?

Roch Marc Christian KABORE : Des efforts sont déjà en cours et je crois que très bientôt nous aurons quelques informations d’eux.

Monsieur le Président comment faire ? Parce que la justice burkinabè travaille sur ces mandats d’arrêt et du côté d’Abidjan, on sait que cela fâche. Comment vous gérez cela entre la real politique et votre opinion publique qui demande des résultats à la justice ?

Roch Marc Christian KABORE : Pour nous, nous disons que nous sommes dans un Etat de droit et nous sommes soucieux de l’indépendance de la justice. C’est pour cela que lorsque le Président Alassane OUATTARA a dit qu’il souhaitait que nous en discutions au plan diplomatique, nous avons estimé que nous pouvions poursuivre ce débat diplomatique qui est un débat de renforcement de la coopération et de l’amitié entre nos deux pays, tout en considérant également que la justice à son indépendance et poursuit son travail. D’aucuns ont laissé comprendre que le Président du Faso a voulu tordre le bras à la justice pour demander instamment qu’on lève le mandat d’arrêt contre Guillaume SORO, mais cela n’a jamais été le cas. Et je crois que les discussions qui sont menées aujourd’hui au sein du corps judiciaire sont des discussions qui ont trait à la qualité et à la procédure avec lesquels les mandats d’arrêt ont été établis.

Vous encouragez la justice burkinabè à continuer son travail en toute honnêteté ?

Roch Marc Christian KABORE : Je vous ai dit que la justice est indépendante. Je n’ai ni à les encourager, ni à les décourager. Chacun est dans son domaine. Je suis Président du Faso et les réformes de la justice ont fait en sorte que depuis lors, ni le Président du Faso, ni le ministre de la Justice ne sont membres du Conseil Supérieur de la Magistrature. Donc, c’est une justice qui est indépendante. Notre rôle en tant que jeune démocratie, c’est de travailler à ce que cela soit une réalité

Pour vous le retour de Blaise COMPAORE, l’ancien Président pour qu’il passe en jugement est une question importante, que vous voulez absolument avant la fin de votre mandat ?

Roch Marc Christian KABORE : Nous avons dit simplement que nous devons travailler à la réconciliation nationale et que cette réconciliation nationale passe par la vérité, la justice et le pardon. Pour nous, si Blaise COMPAORE veut revenir dans son pays, il devra répondre devant la justice de ce pourquoi, il est accusé. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Il a le droit de revenir mais voilà la condition et comme je le dis nul n’est au-dessus de la loi.

Si la justice burkinabè demande que l’ex Président soit extradé vers Ouagadougou, est ce que le Président ivoirien va l’accepter ?

Roch Marc Christian KABORE : Pour l’instant nous l’avons demandé mais nous n’avons pas encore de résultats. Nous avons par ailleurs appris qu’il a acquis la nationalité ivoirienne et que par conséquent selon des textes, on ne doit pas extrader des Ivoiriens vers d’autres pays. Vous savez, en matière de droit on peut trouver beaucoup de subterfuges. Pour l’instant, notre mandat d’arrêt est toujours d’actualité en ce qui le concerne et en ce qui concerne les autres Burkinabè pour lesquels des mandats d’arrêt ont été déposés auprès de la Côte d’Ivoire
Nous devons encourager aussi bien dans le coton que dans l’agriculture en générale, la production et la consommation de nos produits

Monsieur le Président vous portez aujourd’hui le Faso Dan Fani, ce pagne traditionnel burkinabè qui a été mis à la mode sur le devant de la scène par l’ex Président, feu Thomas SANKARA. C’est un symbole du « Made in Burkina », le symbole du coton que le Burkina produit, celui de l’émancipation des femmes. Pour vous, la solution pour le Burkina passe-t-elle par la transformation de ce coton et des matières premières afin de créer des emplois pour les jeunes et de leur éviter d’avoir envie de traverser la mer pour rejoindre l’Europe et de prendre des risques ?

Roch Marc Christian KABORE : Tout à fait. Le port du Faso Dan Fani est non seulement un symbole mais notre souhait est que ça soit vraiment une mentalité. Parce que nous ne pouvons pas développer notre économie si nous ne consommons pas ce que nous produisons. Et c’est pourquoi nous devons encourager aussi bien dans le coton que dans l’agriculture en générale la production et la consommation de nos produits. Parce que c’est bien beau de crier à la vie chère mais si nous voulons consommer les produits qui sont importés, il faut s’attendre à payer le prix qu’il faut payer. Et nous devons faire en sorte que notre culture aussi bien culinaire que vestimentaire et dans d’autres secteurs, ce qui est positif, nous puissions le mettre en exergue. Cela créera des emplois et nous donnera des valeurs culturelles beaucoup plus fortes. C’est tout cela qui est important pour nous. Il faut que nous travaillions à ce que les Burkinabè consomment burkinabè.
Il faut noter que nous sommes un gros producteur de coton mais seulement 2% de coton sont transformés au Burkina. Donc obligatoirement il y a une réorientation à faire pour que le coton burkinabè soit usiné ici et que nous puissions faire en sorte que nous produisions des tissus au Burkina Faso.

Justement vous lancez un appel aux investisseurs privés ou encore vous pensez que c’est le rôle de l’Etat de construire des usines ?

Roch Marc Christian KABORE : On lance un appel aux investisseurs privés. Il y en a déjà pas mal qui tapent à la porte pour demander s’ils ont la possibilité de reprendre l’ancienne Faso Fani qui était une usine de production du textile que nous avions au Burkina Faso. Et nous sommes en discussions.

TV5Monde : Merci Monsieur le Président Roch Marc Christian KABORE d’avoir répondu aux questions de TV5 Monde
Roch March Christian KABORE : C’est moi qui vous remercie.
Personne n’est au-dessus de la loi

Burkina Info : Par rapport aux Koglweogo, ces groupes d’auto- défense, dans l’opinion, la question crée la psychose. Est-ce que oui ou non il faut les dissoudre parce qu’ils n’ont même pas d’autorisation légale et quand on voit des actes qu’ils posent les Burkinabè sont inquiets. On veut vous entendre sur le sujet. Qu’est-ce que vous en pensez ?

Roch Marc Christian KABORE : Je voudrais dire que partout, l’Etat n’existe pas en termes de sécurisation des populations. Il est évident que se pose le problème de cette formation de groupes d’auto sécurité qui s’est développé et qui ont proliféré de façon tranquille sans que l’on ne soit au courant.

Pour moi, personne n’est au-dessus de la loi. Même si ce n’était pas intitulé Koglwéogo, il y aurait toujours des groupes d’auto- défense dans les villages. Même à Ouagadougou, il fut un temps ou les voleurs étaient pourchassés, tués parce que les populations considéraient que l’Etat ne jouait pas son rôle en termes de justice et de lutte contre le banditisme.

Pour moi, personne n’est au-dessus de la loi, ça veut dire que si des groupes attrapent des voleurs ou des délinquants et les remet à la gendarmerie ou à la police pour que la procédure normale de justice s’enclenche, je n’ai aucun problème avec cela. Mais s’il doit avoir des dérapages qui portent atteinte aux droits de l’Homme, à la vie des hommes, ces personnes doivent répondre instamment devant la justice. C’est clair.
L’autre aspect que je voulais poser, c’est que quelque chose qui n‘existe pas légalement et dire qu’elle doit être dissoute me pose un problème. Je crois qu’il faut créer des passerelles de dialogue pour permettre de résorber progressivement cette situation. C’est pourquoi les instructions ont été données pour que désormais toutes les situations de dérapages soient sanctionnées avec la plus forte énergie. Ce n’est que de cette manière que nous allons progressivement arriver à remettre les gens dans les normes de travail qu’’il faut. Parce que la police a toujours besoin certainement des personnes qui les aident dans leur travail. Bien que nous ayons 32 000 policiers aujourd’hui, ils n’ont pas les moyens d’assurer la sécurité de tout le territoire. Quand un paysan a perdu ses dix bœufs et qu’on les lui retrouve, il ne cherche pas à savoir quels moyens on a utilisé ; il est tout simplement heureux. Et c’est cette contradiction que l’on retrouve entre le village où ces groupes agissent et ont le soutien des habitants et la ville où nous considérons que l’Etat doit être partout sur l’ensemble du territoire.

Aucun élément ex RSP arrêté au Burkina n’a été exécuté…

Comment le Burkina Faso peut s’y prendre pour le retour des ex RSP en Côte d’Ivoire et qui constituent une menace sécuritaire pour ce pays ?

Roch Marc Christian KABORE : Les ex RSP qui sont en Côte d’Ivoire ne sont pas très nombreux. Le plus gros lot de ces ex RSP est réparti dans les casernes et ce que nous devons demander, c’est que ces personnes rentrent dans la conception de l’Armée républicaine. Ceux qui sont à l’extérieur, nous avons lancé des mandats d’arrêts contre eux. Ces mandats d’arrêts que nous avons lancés en demandant aux autorités ivoiriennes de s’en occuper commencent à porter leurs fruits. Nous nous en réjouissons et nous encourageons toujours les autorités ivoiriennes à poursuivre ce travail. Parce que tous ceux que nous avons appréhendés au Burkina Faso n’ont pas été exécutés contrairement à ce qui a été dit. Tout le monde passera au Tribunal, sera jugé et écopera de la peine qu’il mérite. De ce point de vue, c’est la coopération policière et de gendarmerie qui va nous permettre de résorber le cas de ces quelques dizaines de personnes qui sont à Abidjan et de les faire rentrer au pays pour que nous puissions terminer avec ce processus de coup d’Etat qui a eu lieu dans notre pays.

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso

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Vos commentaires

  • Le 21 février 2016 à 08:41, par ka En réponse à : Entretien du Président Roch Marc Christian Kaboré, sur TV5 Monde en marge de la visite du Premier ministre français M. Manuel Valls au Burkina Faso

    Son excellence monsieur le président du Faso, je suis entièrement d’accord avec vous, nous espérions de nombreux changements sur votre programme qui a été adopté par le peuple, et qui vous a conduit au pouvoir : Mais nous sommes vraiment restés sur notre faim concernant votre manque de fermeté sur des sujets brulants comme celui de SORO et de l’ex-président Blaise Compaoré : Même en soutenant la justice par sa liberté d’agir, vous deviez taper sur la table en disant que cet individu qui est SORO n’est pas intouchable, ni au-dessus des lois par ce qu’il est un président de l’Assemblé Nationale de la Côte d’Ivoire. Avec votre élection favorisé par un soulèvement populaire qui a chassé un criminel né, et qui régnait sans partage dans l’impunité et dans l’injustice, surtout par la corruption à ciel ouvert, nous attendons de vous d’une bonne gouvernance sans l’impunité, ni l’injustice, ni la corruption à ciel ouvert, car le peuple accrocher a l’article 37 dont sa lettre et son esprit interdisent tout président prédateur de briguer 3 mandats présidentiels consécutifs, a fait l’impossible le 30 et le 31 Octobre 2014. Comme je l’ai toujours dit dans mes messages, le peuple Burkinabé est patient mais impatient, pardonne mais n’oublie pas.

  • Le 21 février 2016 à 09:33, par Tapsoba R(de H) En réponse à : Entretien du Président Roch Marc Christian Kaboré, sur TV5 Monde en marge de la visite du Premier ministre français M. Manuel Valls au Burkina Faso

    « Quand un paysan a perdu ses dix boeufs et qu on les lui retrouve ,il ne cherche pas à savoir quels moyens on a utilisé ;il est tout simplement heureux.Et c est cette contradiction que l on retrouve entre le village où ces groupes agissent et ont le soutien des habitants et la ville où nous considérons que l Etat doit être partout sur l ensemble du territoire. » Sans commentaire ! Néanmoins ,j ajouterai ,tout en sachant que l Etat n a pas les moyens de couvrir tous les villages et hameaux du Burkina sauf à être de mauvaise foi. Que peut faire un seul commissariat d une dizaine de policiers tout au plus,dans un département qui compte une trentaine de villages et hameaux ,tous éloignés les uns des autres ,surtout en saison pluvieuse où certains sont pratiquement isolés par des cours d eau ? Oui à la coopération entre groupes d auto défense et forces de l ordre mais non à leur démentèlement.Les USA est la première puissance économique du monde et une grande démocratie ,mais il y a 3 fois plus de policiers privés que ceux de l Etat dans ce pays.Sans oublier que l amendement 2 de la constitution,farouchement défendu par le tout puissant lobby NRA, autorise chaque américain à se doter d armes pour son auto-défense,c est dire qu il peut en faire usage s il le faut,peut importe que son vis à vis soit jugé coupable ou non.Arrêtons avec ce débat stérile guidé par la défense d intérêts égoïstes.

  • Le 21 février 2016 à 09:39, par Le Monarque En réponse à : Entretien du Président Roch Marc Christian Kaboré, sur TV5 Monde en marge de la visite du Premier ministre français M. Manuel Valls au Burkina Faso

    Monsieur le Président, Dieu vous bénisse et vous donne les moyens de réaliser votre programme qui est ambitieux et réaliste. Je souhaite également que le peuple burkinabè dans son ensemble vous y accompagne.

  • Le 21 février 2016 à 11:56, par More En réponse à : Entretien du Président Roch Marc Christian Kaboré, sur TV5 Monde en marge de la visite du Premier ministre français M. Manuel Valls au Burkina Faso

    Je me réjouis que vous ayez une bonne lecture de la situation sociale et sécuritaire de notre pays en parlant des groupes d’auto défense.
    Je formule le vœux que, sous la direction du très compétent et patriote Simon COMPAORE, des solutions seront trouvées en concertation avec les communautés qui connaissent mieux la situation que quiconque.
    Permettez-moi de dire à certaines personnes, qu’en ce qui concerne les Koglweogos, il ne s’agit pas de débats stériles ou on tente de mettre en valeur ses connaissances livresques qui sont souvent, d’ailleurs, loin de nos réalités. Il s’agit de vie ou de mort de nos braves populations.
    Merci pour votre clairvoyance et vive les Koglweogos.

  • Le 21 février 2016 à 14:07 En réponse à : « Nous avons été compris par le Premier ministre VALLS face à notre désir de formation et d’équipement de nos forces spéciales », déclare Roch KABORE

    Je me réserve vraiment pour ne pas mal parler à certains. On va jusqu’à comparer le Burkina et les USA. Quel est le taux d’analphabétisme des 2 pays ? Quel est le taux de population économiquement vulnérable dans les 2 pays ? Vous savez les américains ne sont pas plus intelligents ni mieux éduqués que nous. Vous croyez que tous les faux-types le sont par plaisir ? Ou bien vous croyez que les dérives dont parlent certains se fabriquent en laboratoire ? Soyez un peu plus raisonnables les gars ! Pour l’amour de Dieu !

  • Le 21 février 2016 à 14:25 En réponse à : « Nous avons été compris par le Premier ministre VALLS face à notre désir de formation et d’équipement de nos forces spéciales », déclare Roch KABORE

    Bravo les ins urgés ! Ils ont déjà rattrapé les USA en une année . Merci donc à MR Tulinabo !!!

  • Le 21 février 2016 à 14:50, par Dignité En réponse à : « Nous avons été compris par le Premier ministre VALLS face à notre désir de formation et d’équipement de nos forces spéciales », déclare Roch KABORE

    Nous les forumistes nous sommes plus dangereux que les kolgweogos ! Chacun dans son coin pense qu’il détient toute la vérité ! Oui aux kolgweogos mais sous encadrement des forces de défenses et de sécurité ! Inspirez-des insuffisances des CDR pour améliorer les Kolgweogos ! Un délinquant ne peut pas avoir plus de droits qu’un honnête citoyen ! Dès innocents meurent chaque jour par le fait de bandits et c’est normal ! Un délinquant meurt et c’est pas normal ! Si c’est cela la conception de la république, c’est dommage !

  • Le 21 février 2016 à 15:28, par vrai General En réponse à : « Nous avons été compris par le Premier ministre VALLS face à notre désir de formation et d’équipement de nos forces spéciales », déclare Roch KABORE

    Bon courage,M.le president,a lire cet interview,vous confirmer une fois de plus que vous etes n vrai homme dEtat,mais de grace ,demandeZ srulement aux ministres de commencer veritanlement le travail

  • Le 21 février 2016 à 17:54, par Paradoxe En réponse à : « Nous avons été compris par le Premier ministre VALLS face à notre désir de formation et d’équipement de nos forces spéciales », déclare Roch KABORE

    Après 27 années de merde (à laquelle vous avez contribué), voilà qu’on tente, petit à petit, à rétablir l’Etat de droit en t’elisant sans contestation au 1er tour. Et voilà que notre Président, a peine élu et installé, ramé à contre courant des principes de l’Etat de droit, en protégeant des milices qui menacent nos FDS (à Sapouy, là où Norbert ZONGO à été tué par d’autres miliciens/RSP). Et ces Koglweogo refusent de répondre de leurs forfaits devant la Justice. Et avec ça le Président du Faso et son Premier ministre manquent de fermeté ! Je suis scandalisé et déçu par les débuts (très balbutiants) de ce Régime !!!

  • Le 21 février 2016 à 18:27, par Nabiiga En réponse à : « Nous avons été compris par le Premier ministre VALLS face à notre désir de formation et d’équipement de nos forces spéciales », déclare Roch KABORE

    Monsieur le président, félicitations pour cette lucidité. Que le bon Dieu continue à éclaircir votre chemin afin que nous ameniez le pays au bon port, celui de développement, de justice, de l’épanouissement économique et culturel. Cela dit cependant, sans doute que vous lisez ou on lit pour vous, les commentaires de lambda burkinabè comme nous autres qui n’avons pas d’accès facile à votre cours de Kosyam pour vous parler directement. Ainsi me joins-je inconditionnellement à l’internaute numéro 1 au nom de KA.

    Monsieur le Président, vous n’êtes pas étranger au paysage politique de notre pays. On vous connait et on vous sait juste, sérieux, serein et honnête dans tout ce que vous faites. Ce n’est pas ceux qui vous connaissent qui diront le contraire. Sincèrement, la manière que vous gérez cette affaire de coup de force, l’affaire de Soro et nos relations avec la CI déçoit plus d’un et bientôt, les gens vont commencer à avoir marre de vos tergiversations, vos atermoiements et surtout votre politique étrangère régionale en perte de direction et de vitesse. Que vous teniez des relations amicales de longue date avec le Président Ivoirien, n’est pas source de débat ; ce qui fait débat cependant et qui pourra être source de grogne pour ne pas dire insurrection contre votre gouvernement, est votre désire manifeste de faire noyer les affaires de l’état burkinabè par votre proximité et amitié au Président ivoirien.

    Vous avez été élu massivement par l’électorat parce qu’on voit en vous quelqu’un capable de diriger notre pays. Vous êtes le père de notre nation et donc, de tous les Burkinabè. Si un de nous ne doit pas, vous ne pouvez pas dormir, si un de nous manque de quoi se restaurer, vous ne pouvez pas manger non plus. C’est pourquoi, nous le trouvons inacceptable que vous ne tapiez pas sur la table, que vous ne tranchiez pas nettement sur cette affaire. Réglé ce problème par la voie diplomatique est souhaitable mais que dites-vous des victimes ; tous les victimes ? Entretenir des bonnes relations et bon voisinage avec la CI est souhaitable mais faut-il le faire aux dépens des citoyens qui vous ont élu ? Nous vous attendons de pied ferme que nous tranchiez clairement, que nous meniez la tête, que vous soyez le leader que nous avons élu. Il faut agir en père de la nation que vous êtes en protégeant les intérêts de vos citoyens. Sachez que les déclarations médiatiques d’un règlement diplomatique ne suffisent malheureusement pas. Montre nous le comment.

    Certains dans votre équipe parlent du sort de nos citoyens en CI si la situation venait à s’aggraver entre nos deux pays. Sachez monsieur le président que les ivoiriens ont plus besoin de nos citoyens qu’ils ont besoin d’eux. Il y a environ 4 millions de nos frères en CI cela fait, Monsieur le président 8 millions de bras dans les plantations, 8 millions des yeux dans les industries, 4 millions de cerveaux dans les universités, 4 millions de ventres à remplir, le tout fait tourner l’économie ivoirienne. Qui va les remplacer. La CI, aura-t-elle des gens pour travailler dans les plantations ? Comment souhaitez-vous régler ce problème par la voie diplomatique sans relaxer ceux qui nous ont tués car il n’y a pas lieu que les détenus puissent être jugés sans les complices ivoiriennes, les mêmes ivoiriens que vous semblez ne pas vouloir toucher.

    Monsieur le président, le temps presse. Il est fort temps que vous tranchiez, que vous dirigiez, que vous trouviez une solution à ce problème et non celui qui va aller à l’encontre de justice, pas celui de l’impunité car il y a bien eu des victimes. N’oubliez surtout pas

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