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« Femmes et développement » : Un réseau de parlementaires pour défendre au mieux l’autre moitié du ciel

Publié le mardi 16 février 2016 à 23h55min

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« Femmes et développement » : Un réseau de parlementaires pour défendre au mieux l’autre moitié du ciel

Le règlement de l’Assemblée nationale du Burkina autorise les députés qui le souhaitent, à créer des réseaux à travers lesquels ils contribuent à répondre aux préoccupations des populations. C’est dans ce cadre que Marie Laurence Ilboudo/Marchal a pris l’initiative de mobiliser certains de ses collègues pour mettre en place le réseau des parlementaires dénommé « Femmes et développement ». Ledit réseau a organisé un atelier d’échanges et de renforcement des capacités afin de mieux s’approprier l’esprit de cette initiative, le 16 février 2016. La rencontre s’est tenue à l’Assemblée nationale, avec l’appui technique et financier de Médecins du monde France.

« Cet atelier se veut un cadre d’échanges entre parlementaires, ONG et OSC afin de permettre une meilleure optimisation du réseau », a précisé d’entrée l’initiatrice du projet de création du réseau « femmes et développement », Marie Laurence Ilboudo/Marchal. C’est pourquoi, en plus des parlementaires membres du réseau, des représentants d’ONG et d’organisations de la société civile ont pris part à cette rencontre. « Nous avons demandé à des ONG et des OSC de venir nous donner des éléments concrets et pratiques, partager leurs quotidiens pour que nous puissions prendre en compte afin de faire un bon plaidoyer auprès de l’Assemblée nationale et de l’exécutif », a-t-elle expliqué.

Le réseau « Femmes et développement » entend travailler sur trois axes : la santé sexuelle de la reproduction, l’accès à l’éducation, et l’autonomisation économique des femmes. Et l’atelier de ce 16 février marque le démarrage effectif de ses activités. Un atelier au cours duquel les participants ont réfléchi sur un programme d’activités afin de toucher du doigt les cibles avec lesquelles le réseau sera amené à travailler au cours de la présente législature.

« J’ai bon espoir que cet atelier permettra de mieux connaître la situation sociale, sanitaire et économique de la femme dans notre pays et de découvrir les objectifs à poursuivre par ce réseau. Je souhaite que cette journée soit d’un plus grand intérêt pour la prise en compte de la femme comme actrice principale de développement », a confié Bénéwendé Sankara, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, par ailleurs président de la cérémonie d’ouverture de l’atelier.

Les éclairages de la directrice de la santé de la famille

Au cours de cet atelier, la directrice de la santé de la famille, Dr Isabelle Bicaba s’est entretenue avec les participants sur le concept de santé de la reproduction. Elle a présenté le bilan de la politique de santé de la reproduction, sa mise en œuvre au niveau du Burkina avant de déboucher sur la situation de la santé de la mère et de l’enfant. Dans sa présentation, Dr Bicaba a présenté aux députés les stratégies et interventions développées dans le domaine de la santé de la reproduction mais aussi les indicateurs reflétant la situation sanitaire de la mère et de l’enfant au Burkina en rapport avec les objectifs du millénaire pour le développement.

« Des données de l’enquête démographique de santé de 2010, on avait un indice de mortalité maternelle qui se chiffrait à 341 pour 100 000 naissances vivantes. Pour la santé des enfants de moins de cinq ans, on est à 129 pour 1000. Dans le domaine de la planification familiale, nous avons un indice synthétique de fécondité de six enfants par femme avec un taux de prévalence contraceptif de 15%. Le taux de mortalité néo-natal est de 28 pour 1000 », a précisé la directrice de la santé de la famille, Dr Isabelle Bicaba.

Médecins du monde France, un partenaire sûr

Pour améliorer la situation de santé des populations et particulièrement sur la santé sexuelle et reproductive, les membres du réseau « Femmes et développement » peuvent compter sur l’appui de l’ONG « Médecins du monde France au Burkina ». Elle a accompagné les parlementaires pour la mise en place de ce réseau. « Après, ils bénéficieront de renforcement de capacités, de formations spécifiques sur différents sujets inhérents à la santé. Après, nous essaierons d’analyser les différentes dispositions légales qui présentent des insuffisances ou des dispositions légales qui n’ont pas encore été votées par le Burkina pour que ces dispositions soient votées par le parlement afin d’améliorer la mise en œuvre des acteurs de terrain », a promis Billy Sivahera, le coordonnateur général de Médecins du monde France au Burkina.

Médecins du monde France travaille en partenariat avec les autorités burkinabè dans le cadre du renforcement du système national de santé. Elle associe à ses stratégies d’intervention le plaidoyer en vue d’interpeller les politiques sur les problèmes de santé des populations. Elle envisage contribuer aussi au renforcement des capacités des autorités parlementaires sur les thématiques en lien avec l’amélioration des dispositions juridiques en matière de santé publique.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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