Makhtar Diop est venu rencontrer les nouvelles autorités, après les élections qui selon lui, se sont bien passées permettant au Burkina Faso de retrouver une situation beaucoup plus stable. En tant que partenaire du pays, il était normal selon le vice-président, que la Banque mondiale vienne s’enquérir des nouvelles pour voir dans quelle mesure continuer à supporter les efforts du pays.

Le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique dit avoir pris connaissance de la déclaration de politique générale du premier ministre, Paul Kaba Thiéba devant le parlement. A l’en croire, cette déclaration « définit de manière très claire les axes de développement économique et les programmes économiques du gouvernement ».
C’est une bonne base de discussion, a-t-il poursuivi, tout en indiquant qu’il est venu voir « de manière plus concrète comment l’accompagnement se fera, et si besoin est,« réorienter un peu les programmes pour répondre aux orientations nouvelles que le premier ministre a déclinées (…) Sur cette base nous apporterons des ressources, disponibles au niveau du groupe de la Banque mondiale, aussi bien sur sa branche privée que publique ».

Des attentats terroristes ont frappé le Burkina Faso en mi-janvier ; ce qui pourrait freiner les élans des investisseurs dans le pays. Ce ne devrait pas être le cas, a insisté le visiteur. « Ce n’est pas seulement au Burkina, des pays plus développés font également face à la menace terroriste. En Europe, aux Etats Unis, à travers le monde, le phénomène existe. Il ne faut pas singulariser le Burkina. Il faut rebondir, continuer à travailler, en profiter pour prendre des réformes nécessaires, créer des conditions pour qu’il y ait de l’emploi, de la croissance dans le pays, en prenant bien sûr des mesures sécuritaires nouvelles qui existent dans le sahel qui nous invitent à plus de vigilance », a-t-il indiqué.

Au cours de sa visite, le vice-président s’entretiendra avec le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le premier ministre Paul KabaThiéba, ainsi qu’avec le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo.
Le Burkina Faso est devenu membre du groupe de la Banque mondiale en 1963.Le portefeuille actuel de la Banque mondiale au Burkina est composé de 16 projets nationaux représentant un engagement total de1047, 69 millions de dollars US, et de 8 projets régionaux représentant un engagement de 176,80millions de dollars US.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net