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Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

Publié le samedi 6 février 2016 à 01h07min

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Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

Conformément à l’article 63 de la Constitution, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, qui a été nommé le 6 janvier 2016, a fait devant l’Assemblée nationale sa Déclaration de politique générale ce vendredi 5 février 2016. L’intégralité du document qui lui a valu son investiture par les députés par 72 voix, contre 53 abstentions.

DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DE SON EXCELLENCE MONSIEUR
Paul Kaba THIEBA,
PREMIER MINISTRE,
CHEF DU GOUVERNEMENT

Ouagadougou, le 05 février 2016

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables députés,
Mesdames et Messieurs,

Le 29 Novembre 2015, son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE avait rendez-vous avec l’histoire de notre peuple. Ce rendez-vous réussi est dû au fait qu’il incarne plus que tout autre, les aspirations profondes, les vertus et l’espérance de notre peuple.

Sa brillante victoire à l’élection présidentielle est l’expression de la volonté de notre peuple d’écrire une nouvelle page de son histoire, d’accéderau progrès social, à la liberté, à la démocratie et à la bonne gouvernance.
Honorables députés, permettez-moi de vous présenter mes vivesfélicitations pour la confiance que le peuple burkinabé vous a témoignée en vous élisant au sein de cet auguste assemblée.

Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, je voudrais vous exprimermes sincères félicitations pour votre élection à la tête de notre Parlement.
Je suis convaincu que vous serez à la hauteur de cettetâche noble, exaltante mais combien difficile, pour faire jouer au Parlement, dans sa diversité, toutes ses responsabilités afin de répondre aux attentes de notre peuple. Et cela, grâce à votre statured’homme d’Etat, à votre riche expérience dans la conduite des affaires gouvernementales, à vos qualités de dialogue, à votre sens élevé du devoir et d’écoute, etàvotre attachement viscéral à la lutte pour la démocratie et la justice sociale.

Monsieur le Président,
Honorables députés,

Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, m’a confié la charge de diriger le Gouvernement, conformément aux engagements qu’il a pris devant le peuple burkinabé.

Au moment où j’accède à cette charge, je mesure la gravité de cet engagement car rarement dans l’histoire de notre peuple, un Gouvernement n’a été mandataire de tant d’espérances et d’attentes. C’est pourquoi, conformément aux dispositions de l’article 63 de la Constitution, je me présente devant vous pour engager la responsabilité de mon Gouvernement sur la politique que je compte mettre en œuvrepour réaliser les engagements du Président du Faso et solliciter votre confiance.

Mon Gouvernement prend fonction dans un contexte marqué d’une part, parles dernières attaques terroristes et les tentatives de déstabilisationde notre pays, et d’autre part, par les attentes légitimes de notre peuple et son aspiration au progrès, à la justice, à l’égalité des chances et à la démocratie.

En effet, en ce début d’année 2016, notre pays a été lâchement agressé et endeuillé par plusieurs attaques terroristes et par des tentatives de déstabilisation. Ces agressions qui émanent de forces rétrogrades et nostalgiques d’un passé rejeté par le peuple et révolu à jamais, visent à compromettre les avancées de notre pays dans la voie de la démocratie et du progrès.

C’est pourquoi, la Nation entière réunie le 25 janvier 2016 sur la Place de la Nation, a réaffirmé, par la voix de son Excellence, Monsieur le Président du Faso, sa détermination à ne pas céder au terrorisme et aux tentatives de restauration de l’ordre ancien.

En effet, notre peuple a démontré au cours de l’histoire récente sa ferme volonté de demeurer maître de son destin et de se battre pour sa liberté.Nous avons encore fraîchement en mémoire le sacrifice de nos martyrs des 30 et 31 octobre 2014 ainsi que ceux du 16 septembre 2015, tombés pour la restauration de la liberté et de la démocratie afin que nous puissions asseoir une gouvernance apaisée, porteuse de progrès économique et social.

Enmémoire de toutes ces victimes, je vous demande de bien vouloir observer une minute de silence. Je vous remercie.

Je saisiscette opportunité pour présenter les condoléancesdu Gouvernement aux familles endeuillées, et souhaiter un prompt rétablissement aux blessés.
Je salue la forte mobilisation des pays amis et du peuple burkinabé dans son ensemble, pour dire non à cette barbarie. Je salue et félicite en particulier nos forces de défense et de sécurité qui ont fait preuve de professionnalisme et de patriotisme.
Ce contexte historique induit pour le Gouvernement que je dirige, des exigences particulièrement fortes, d’une part, en termes de lutte contre le terrorisme et les tentatives de déstabilisation et d’autre part, en termes de justice, de progrès économique et social et de lutte contre la corruption.

Monsieur le Président,
Honorables députés,

Plus de cinquante ans après l’accession de notre pays à la souveraineté, les progrès économiques et sociaux restent insuffisants au regard des aspirations légitimes de nos populations et de la jeunesse en particulier,pour l’accès à l’emploi, aux soins de santé, à l’éducation, à l’égalité des chances et à un niveau de vie décent.

En effet, la réalité de notre pays c’est d’abord des populations des villes et des campagnesquotidiennement confrontées à la « vie chère », au chômage des jeunes, aux difficultés d’accès,aux soins médicaux, à une éducation de qualité, à l’eau potable, à l’assainissement et à l’électricité. C’est ensuite la révolte contre, l’impunité des crimes économiques et de sang, la corruption et la mauvaisegouvernance et l’injustice. Outre ces préoccupations, j’ajouterai l’aspiration non moins légitime de notre peuple à exercer pleinement son droit à la citoyenneté.

Honorables députés,

Au titre des performances en termes de développement humain, il vaut de relever que le pays est classé au 183ièmerang sur 188 en 2014selon l’Indice de développement humain (IDH) du PNUD. En outre, plus de 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté estimé à 153 530 FCFA par an et par personne.

Relativementaunouvel agenda de développement des Nations unies dénommé « Objectifs de développement durable (ODD) », notre pays accuse un retard considérable en matière de santé maternelle et infantile, de protection de l’environnement, d’autonomisation des femmes, et de réduction de l’extrême pauvreté.

La réalité de notre pays c’est égalementdes performances économiques mitigées et des finances publiques dans une situation difficile au regard du profil d’un certain nombre d’indicateurs :
1. le pays présente des signes de fragilité, avec une croissance trop faible pour éradiquer la pauvreté et réduire les inégalités sociales. Le taux de croissance moyen enregistré au cours des dix dernières années (2006-2015) est de 5,5%, alors que le taux de croissance démographique au cours de la même période est ressorti à 3,1% par an. Avec un tel niveau de croissance du PIB, il nous faudra attendre 15 ans pour doubler le revenu par tête des burkinabé ;

2. notre économie souffre d’un important déficit de productivité et de compétitivité lié, à la faible qualification de la main d’œuvre, à la faible disponibilité et au coût élevé des facteurs de production, notamment, ceux de l’énergie et des transports, ainsi que des lourdeurs et autres dysfonctionnements qui entravent l’efficacité de notre Administration ;

3. les marges de manœuvre budgétaires sont très étroites et limitent nos capacités d’investissement, en plus des problèmes de qualité de la dépense publique et du faible niveau de l’épargne intérieure ;

En effet, sur la base des données enregistrées en 2015, les dépenses courantes de l’Etat absorberaient près de 94% des recettes fiscales. Par ailleurs, le déficit budgétaire hors dons ressortirait à 489,2 milliards de FCFA, soit -7,5% du PIB ; y compris les dons, le niveau du déficit est de 163,7 milliards, soit -2,5% du PIB ;
4. l’accroissement démesuré des charges courantes notamment des salaires, dégradele ratio masse salariale sur recettes fiscales (49% en 2015 contre une norme UEMOA de 35% au maximum). Cette situation pourrait se dégrader davantage en 2016, compte tenu des engagements d’augmentations salariales accordées par le Gouvernement précédent (révision de la loi 13 de 1998, révision du statut des magistrats, des agents de la Douane, des greffiers et des agents de l’ASCE-LC, etc.)
5. selon les statistiques officielles, la dette publique représente près du tiers du PIB pour une norme maximale de 70% selon les critères de l’UEMOA ;
6. plusieurs établissements publics dont les hôpitaux et les universités sont confrontées à des difficultés budgétaires récurrentes qui pèsent gravement sur leur fonctionnement ;
Toutefois, la trajectoire de la dette publique n’est pas soutenable dans la mesure où le déficit budgétaire hors dons ressort à -6,7% du PIB et dons compris à -3,8% du PIB,au-dessus de la norme de 3% convenue dans le programme avec le FMI ;
7. les délais de règlement de la dépense publique se sont sensiblement allongés ce qui traduit l’existence de tensions latentes de trésorerie ;
8. l’accumulation d’arriérés,au titre du paiement de la dette intérieureentrave la contribution des entreprises locales à l’essor économique ;
9. un bilan plus que mitigé du Programme socio -économique d’urgence de la transition.

En effet, avec un budget de 25 milliards de FCFA annoncé, il s’avère à la date d’aujourd’hui que 10 milliards seulement ont pu être mobilisés et décaissés,dégageant ainsi un besoin de financement de 15 milliards à couvrir.
Tel est le tableau de la situation sociale, économique et financière dont hérite mon Gouvernement. Il est aggravé par le contexte national post insurrectionnel où la sécurité devient une priorité.

Le peuple a placé sa confiance en Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE pour répondre à toutes ces préoccupations à travers la mise en œuvre de son projet de société, qui, dois-je le rappeler, constitue la feuille de route de mon Gouvernement.

Cette confiance a été légitimée par une majorité claire à l’Assemblée Nationale autour de la vision et du programme présidentiel. Mon Gouvernement est déterminé à se hisser à la hauteur des responsabilités à lui assignéeau regard des aspirations légitimes du peuple, singulièrement de la jeunesse.

Mesdames, Messieurs,
Honorables députés,

Si le projet politique du Président du Faso a rencontré l’adhésion de nos compatriotes et suscité une grande espérance, c’est parce qu’il propose un contrat social de type nouveau,fondé sur une nouvelle éthique de l’exemplarité, de la responsabilité et de la solidarité. Ce nouveau contrat social et les valeurs qu’il porte, nous les partageons tous, j’en suis convaincu, quelles que soient nos divergences politiques.

Pour relever les défis qui se dressent devant nous et bâtir avec le peuple un « Burkina démocratique et prospère », nous devons, comme le Chef de l’Etat l’a relevé dans son discours d’investiture, nous mettre au travail immédiatement et garder à l’espritque c’est dans un engagement collectif que nous gagnerons ce combat. Cette victoire sera obtenue au prix de nouveaux sacrifices, beaucoup de sueurs, l’engagement au travail, la lutte contre l’incivisme, la corruption et les intérêts égoïstes.

Pour ma part, je puis vous assurer qu’au regard du sacrifice consenti par notre peuple, trois valeurs cardinales guideront l’action gouvernementale au cours des cinq années à venir à savoir :

-  le patriotisme,

-  l’attachement viscéral à l’éthique et à la probité,

-  et le volontarisme pour mettre notre pays sur un sentier de croissance forte, durable et inclusive.
De fait, la vision stratégique du Gouvernement articulée autour des impératifs de bonne gouvernance, de volontarisme économique et de partage équitable des fruits de la croissance prend en charge les priorités fixées par le Président du Faso à travers les trois (03) piliers suivants :

-  Premier pilier,la réforme des institutions,la modernisationde l’administration pour plus de justice sociale, de démocratie, de liberté et la lutte contre les inégalités et la corruption ;

-  Second pilier, la mise en place d’un modèle de développement centré sur le renforcement du capital humain ;

-  Et troisième pilier, la transformation structurelle de l’économie à travers la dynamisationdes secteurs porteurs et le renforcement du rôle du secteur privé.

Reformer les institutions, moderniser l’Administration, approfondirla démocratie et la liberté, réduire les inégalités et mettre fin à la corruption.

Mesdames, Messieurs,
Honorables Députés,

S’il me faut donner un sens aux évènements des 30 et 31 octobre 2014, je vous dirais qu’ils signifient le triomphe de la démocratie sur la dictature et celui des institutions sur les hommes. En effet, pour paraphraser le Président des Etats Unis, notre pays a plusbesoin d’institutions fortes et stables que d’hommes forts, pour consolider la démocratie afin de répondre au mieux aux aspirations de nos vaillantespopulations.
C’est dans cette optique que le Gouvernement enclencheraun processus inclusif etparticipatif en vue de l’écritured’une nouvelle Constitution consacrant l’avènement de la cinquième républiquequi inaugurera une nouvelle ère dans la conduite des affaires publiques.

Mesdames, Messieurs,
Honorables Députés,

Dans la construction d’un Etat de droit, la justice constitue un pilier fondamental. Au regard de l’ampleur et de la complexité des problèmes de la justice burkinabé, l’action gouvernementale consistera à faire de la justice, une institution impartiale et performante au service du peuple.Pour ce faire, quatre priorités guideront notre action :
-  la lutte contre la corruption,

-  le respect de l’égalité des citoyens devant la loi,

-  l’efficacité de l’institution judiciaire,

-  et le rapprochement de la justice du justiciable.
Le Gouvernement veillera à la mise en œuvre des conclusions du Pacte national pour le renouveau de la justice, à la relecture du code pénal, du code de procédure pénal et de la loi relative austatut de la magistrature.

Par ailleurs, l’indépendance de la justice sera scrupuleusement respectée dans le cadre dela recherche de la vérité sur les crimes politiques qui ont jalonné l’histoire de notre pays, notamment les victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 ainsi que celles du coup d’état manqué du 16 septembre 2015.

Mesdames, Messieurs,
Honorables Députés,

Outre l’émergence brutale du phénomène terroriste et des tentatives de déstabilisation, la sécurité intérieure de notre pays est menacée par la recrudescence du grand banditisme qui freine le développement de l’activité économique. Ces fléauxnous interpellent sur la nécessité de rester permanemment en éveil et de renforcer les capacités de nos services de sécurité.

Dans ce sens, le Gouvernement organisera des Assises nationales sur la sécurité en vue de formuler une politique et une stratégie nationale de sécurité intérieure reposant sur l’adhésion des populations et l’étroite collaborationdes pays de la sous-région.

Tout en poursuivant les réformes nécessaires pourgarantir le caractère républicain de nos Forces de défense et de sécurité, le Gouvernement entend renforcer significativementleurs capacités opérationnelles afin qu’elles puissent assurer avec efficacité, la défense de l’intégrité du territoire national et qu’elles participent activement aux actions de développement. A ce titre, le gouvernement annoncera une Loi de programmation militaire sur la durée du quinquennat en vue de doter nos forces de défense et de sécurité des moyens appropriés pour assurer l’intégrité territoriale et la sécurité des biens et des personnes.

Mesdames, Messieurs,
Honorables députés,

Dans le cadre de la promotion du dialogue et de la réconciliation nationale, le Gouvernement s’activera pour la mise en œuvre des recommandations de la Commission de la Réconciliation Nationale et des Réformes (CRNR).
L’installation du Haut Conseil de la Réconciliation et de l’Unité Nationale intervenue le 15 janvierdernier annonce l’opérationnalisation des chantiers du dialogue et de la réconciliation qui va permettre d’apaiser les cœurs, sous le triptyque vérité, justice et réconciliation.

Le Gouvernement entend instaurer un dialogue franc, direct et constructif avec tous les acteurs sur les questions d’importance concernant la vie de la Nation, autour du contrat social de type nouveau proposé par le Chef de l’Etat dans son programme quinquennal. L’implication des diverses composantes de notre société sera sollicitée, à travers des cadres de dialogue appropriés, pour trouver les solutions idoines aux problèmes de déficit de démocratie, de mal-gouvernance et de corruption généralisée, d’impunité et d’incivisme, etc., qui minent la société burkinabé.

Dans le cadre de ce dialogue, je prends l’engagement devant la Représentation Nationale de créer un cadre de concertation et de dialogue permanent avec les syndicats et autres partenaires sociaux.

L’objectif de ce dialogue est d’entendre les préoccupations des travailleurs, et d’expliquer clairement aux représentants des travailleurs, la politique mise en œuvre dans l’intérêt général et les limites de l’Etat, notamment en matière financière.
Le Gouvernement entend engager une relecture inclusive des différents textes nationaux encadrant le travail et les conditions de son exercice, afin de promouvoir le travail décent et de revaloriser le statut du travailleur burkinabé.

Mesdames, Messieurs,
Honorables Députés,

Sur le plan de la gouvernance administrative, notre objectif est de créer les conditionsd’une meilleure coordination du développement. L’efficacité de l’action gouvernementale se conjugue avec une administration qui garantit la justice sociale pour tous. Mettre les Hommes qu’il faut à la place qu’il faut, c’est l’orientation que Son Excellence Monsieur le Président du Faso entend donner dans la conduite des affaires de l’Etat.

C’est pourquoi, l’institutionnalisation de la culture durésultat et de l’obligation de rendre compte sera un des principes fondateurs de mon Gouvernement.
En matière de lutte contre la fraude et la corruption dans l’administration, mon Gouvernement appliquera le principe de la « tolérance zéro » et rendra effective, la déclaration de patrimoine des responsables administratifs.En outre, les dispositions seront prises pour :
-  assurer la formation adéquate des magistrats ;

-  mettre en place des pôles judiciaires spécialisés dans la répression des infractions économiques et financières ;

-  améliorer le dispositif législatif relatif à la lutte contre la corruption et la fraude ;

-  renforcer les capacités de l’Autorité Supérieure de Contrôle de l’Etat et de la Lutte contre la Corruption ;

-  et veiller à ce quel’exemplarité au niveau du Gouvernement et de la haute administration soit de mise. A ce titre, les membres du Gouvernement seront astreints à un code d’éthique et de déontologie.

Des audits ont déjà été entamés dans les Institutions, les Ministères, les Sociétés d’Etat, les Fonds nationaux et les projets et programmes de développement.Les recommandations issues de ces audits seront immédiatement mises en œuvre. En particulier, les Conseils de discipline dans les Ministères seront réactivés de manière à prendre les mesures conservatoires dans l’attente des décisions judiciaires.

Honorables Députés,

L’amélioration de l’offre de services publics de base aux populations est un impératif qui nécessite une réponse forte tant au niveau de l’Etat central que des Collectivités territoriales. Aussi, le Gouvernement s’attèlera-t-il au renforcement de la déconcentration et de la décentralisation pour accélérer et mieux accompagner le développement à la base.

Dans le souci de rationaliser le déploiement des services administratifs déconcentrés pour les rendre plus efficaces et plus accessibles, le Gouvernement entamera la relecture des textes sur le découpage du territoire national.

La décentralisationsera accélérée à travers un transfert conséquent des compétences et des ressources vers les collectivités territoriales. Pour éviter les disparités régionales,le Gouvernement mettra en place un programme d’urgence pour le financement des services sociaux de base dans les communes rurales à faibles potentialités financières. Par ailleurs, il sera procédé à un réaménagement du dispositif de financement de la décentralisation età la relecture des textes portant sur la maîtrise d’ouvrage locale et les marchés publics au niveau des collectivités territoriales.

Mesdames, Messieurs,
Honorables Députés,

Aucun développement ne saurait être envisagé sans unegouvernance économique et financièreefficace.

Conscient du rôle de la planification dans la conduite des politiques publiques, le Gouvernement a entamé l’élaboration duPlan National de Développement Economique et Social (PNDES) qui sera désormais le référentiel de développement de notre pays et le cadre fédérateur des interventions de nos partenaires au développement.

Dans le but d’assurer un développement harmonieux du territoire national, les grandes problématiques de l’aménagement du territoire seront actualisées pour tenir compte des défis actuels et futurs notamment la réduction des disparités inter et intra régionales, la promotion des pôles de développement sur la base des potentialités de nos régions et le renforcement des infrastructures économiques ainsi quele désenclavement du territoire national.

L’objectif du Gouvernementen matière depolitique budgétaire est demobiliser suffisamment de ressources propres pour couvrir le fonctionnement de l’Etat et dégager une épargne conséquente pour les investissements publics et sociaux. A cet effet, des mesures de réduction du train de vie de l’Etat seront immédiatement mises en œuvre. Larationalisation des dépenses sera systématique de manière à orienter l’effort budgétaire sur les priorités gouvernementales. Parallèlement, des réformes seront engagées en vue d’optimiser le recouvrement des recettes douanières et fiscales.

Honorables Députés, en complément aux ressources propres, le Gouvernement mettra en œuvre une politique de mobilisation de financementsextérieurstantsur les marchés financiers qu’auprès de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux.
Dans cette optique, mon Gouvernement entreprendra des mesures de dynamisation des administrations fiscales et douanières, et une réforme en profondeur des systèmes fiscaux et douaniers afin de simplifier, rationaliser et élargir l’assiette des impôts, et assurer une plus juste répartition de l’effort fiscal.

Au titre de l’optimisation des recettes douanières, les mesures suivantes seront mises en œuvre :
-  résorber les trafics d’influence dans les régies financières ;

-  rationaliser les exonérations douanières etaméliorer leur gestion ;

-  engager des discussions avec les autorités togolaises en vue d’une meilleure gestion et à défaut de la fermeture des entrepôts ouverts à la frontière qui alimente la fraude ;

-  envisager la signature d’une convention sur le transit avec les autorités togolaises au sujet de l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers des deux pays ;

-  accentuer le contrôle de l’espèce tarifaire, de l’origine, de la valeur, du volume ou du poids pour certains produits soumis à une taxation spécifique ;

-  consolider la gestion du système automatisé de dédouanement des marchandises ;

-  assurer une meilleure gestion des opérations de transit.

S’agissant des mesures spécifiques à l’optimisation des recettes fiscales, mon gouvernement étudiera les conditions de mise en œuvre des mesures ci -après :
-  l’élargissement continu de l’assiette, notamment l’amélioration de la fiscalisation du secteur informel ;

-  la réduction et la rationalisation des exonérations fiscales (TVA et impôts sur le revenu) ;

-  l’institution d’un impôt foncier rentable par la constitution d’un fichier fiable des propriétaires et la valorisation de l’assiette fiscale des revenus fonciers ;

-  l’informatisation des services fiscaux pour accroître significativement la productivité des services opérationnels et lutter contre la fraude fiscale ;

-  la mise en place d’une plate -forme d’échange d’informations entre la Direction Générale des impôts et la Direction Générale des Douanes.
Dans le cadre de la rationalisation des dépenses publiques, le Gouvernement veillera à la prise de mesures de réduction du train de vie de l’Etat etd’amélioration de l’efficacité des services publics.Il va s’agir entre autres :
-  de créer les pôles judiciaires spécialisés dans la répression des infractions économiques et financières ;

-  de rationaliser les dépenses de fonctionnement, notamment l’eau et l’électricité ;

-  de réaliser un audit sur l’exécution des dépenses de crédit TVA (108 milliards) ;

-  de renforcer les dispositifs d’économie énergétique dans les services et espace publics ;

-  de réaliser un audit des Etablissements publics de l’Etat et des dépenses de transferts courants (ex des CHR, des universités, etc.) ;

-  d’assainir le parc automobile de l’Etat ;

-  d’assainir la gestion des baux administratifs ;

-  et d’optimiser la gestion du patrimoine immobilier de l’Etat.
Comme indiqué précédemment, le budget de l’Etat sera orienté vers les priorités de développement à travers la généralisation de la démarche budget-programme.
Le Gouvernement réformera les cadres juridiques et institutionnels des marchés publics et du partenariat public-privé en vue de les simplifier et de renforcer l’efficacité et l’efficience de l’action administrative. Cela permettra d’assurer un bon niveau d’absorption des ressources mobilisées auprès des partenaires techniques et financiers, de soutenir l’investissement public et d’améliorer l’offre de services sociaux de base.

Honorables députés,

La réalité de notre tissu économique, c’est un environnement des affaires caractérisé par un déficit d’attractivité, de compétitivité et entravé par une faible disponibilité de financements adaptés pour les activités de production.

Pour améliorer le climat des affaires, mesuré notamment à traversles indicateurs « Doing Business Better »,le Gouvernement entamera les réformesnécessaires pour créer un environnement propice au développement du secteur privé et faciliter l’intégration des entreprises aux marchés intérieur et extérieur. Ces mesures viseront àaligner le climat des affaires du Burkina sur les bonnes pratiques internationales de manière à ce que notre pays figure dans le « Top 10 » du classement africain. Ces mesures consisteront :
-  en matière de création d’entreprise, à offrir des procédures en ligne et à supprimer l’exigence du capital minimum ;
-  s’agissant de l’obtention des permis de construire, à mettre en place un ensemble cohérent de règles régissant le secteur du bâtiment et à délivrer les autorisations en fonction des risques ;
-  au sujet du raccordement au réseau électrique, à simplifier les procédures et à réduire les coûts de connexion ;
-  au titre du transfert de propriété, à mettre en place des bases de données électroniques sur les hypothèques et les titres fonciers accessibles en ligne. Les frais relatifs aux transferts de propriétés seront fixes et réduits ;
-  en ce qui concerne l’obtention du crédit, à mettre rapidement en place le Bureau d’Information sur le Crédit ou Credit Bureau ;
-  Un accent particulier sera accordé à l’informatisation du Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) ainsi qu’à la facilitation de la réalisation des sûretés par les créanciers.
Mettre en place un nouveau modèle de développement centré sur le renforcement du capital humain.

Monsieur le Président,
Honorables députés,

L’expérience historique des pays émergents montre que le développement du capital humain est le principal déterminant pour assurer une croissance économique soutenue et élever durablement le revenu par tête d’habitant.

C’est pourquoi, conformément à cette vision du Président du Faso, son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, le développement du capital humain sera au cœur de la politique de mon Gouvernement.

Honorables députés,

Sur la base de cette vision, le Gouvernement entreprendra les politiques idoines tant en matière d’éducation et de formation que de santé publique.
S’agissant de la santé publique, les actions prioritaires suivantes seront mises en œuvre :
-  la normalisation de 361 Centres de Santé et de Promotion Sociale (dont 61 en 2016), de 33 Centres Médicaux avec Antenne chirurgicale (15 en 2016), de 2 CentresHospitaliers Régionauxen 2016 et la poursuite de la transformation des CSPS des chefs-lieux de communes rurales en Centres Médicaux (37 entre 2016 et 2017) ;

-  la construction de 240 nouveaux CSPS dont 40 en 2016 et celle de 11 nouveaux CMA dont 2 en 2016 ;

-  la transformation progressive des CHR en Centre Hospitaliers Universitaires, en commençant par Ouahigouya en 2016 ;

-  la poursuite de l’opérationnalisation du système national d’assurance maladie universelle ;

-  le renforcement de la qualité des services par la promotion de la formation continue, les spécialisations et l’amélioration du plateau technique. Un programme spécifique de formation de spécialistes permettra de doter les CHR et les CHU en spécialistes ;

-  la dotation des formations sanitaires en ambulances, 300 pour le quinquennat dont 60 en 2016, pour améliorer la qualité des évacuations des patients vers les formations sanitaires ;

-  les moyens motorisés seront renforcés par l’acquisition de 1600 ambulances tricycles dont 320 en 2016 ;

-  l’amélioration de l’accessibilité et de l’utilisation des services de santé par la réduction du rayon moyen d’action ;

-  la gratuité des actes se rapportant à la santé de la mère (paludisme, consultation prénatale, accouchement, césarienne, etc.), de l’enfant de 0 à 5 ans (paludisme, diarrhées, infections respiratoires aigües) et des personnes âgées indigentes ;

-  la gratuité du dépistage des cancers féminins ;

-  la gratuité des soins d’urgence notamment les premiers examens de diagnostic ;

-  la promotion de la planification familiale par la sensibilisation à l’espacement des naissances et l’utilisation des moyens de contraception ;

-  le renforcement des actions en faveur de la prévention des maladies et de la promotion de la santé,à travers la règlementation sur la production, la commercialisation et la consommation de produits dangereux pour la santé ainsi que le renforcement des mesures de sécurité routière.
Outre ces mesures, le Gouvernement engagera une profonde réforme du système hospitalier et développera une stratégie pour fidéliser les agents de santé dans les hôpitaux publics.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Avec une population estimée à 19 millions d’habitants le Burkina Faso dispose d’un potentiel humain considérable mais dont la capacité productive est limitée par la faiblesse du niveau d’instruction et l’inefficacité de notre système éducatif. La croissance de notre économie est dramatiquement contrainte par l’insuffisance des capacités dans tous les cœurs de métiers.

Dans le but de briser cette contrainte majeure et permettre l’augmentation substantielle de la productivité et de la compétitivité de l’économie, l’éducation nationale, notamment l’enseignementsupérieur, la formation technique et professionnelle ainsi que l’alphabétisation seront au cœur de la politique de mon Gouvernement.

La priorité accordée à l’éducation nationale répond également à une exigence de justice sociale et de lutte contre les inégalités, car l’école doit permettre la promotion de tous quel que soit l’origine sociale.

Pour atteindre cet objectif, le Gouvernement établira progressivement la gratuité de l’enseignement jusqu’à l’âge de 16 ans, tout en veillant à atteindre rapidement un taux d’achèvement de 100% pour le cycle primaire et post primaire.

Un accroissement conséquent des effectifs du personnel enseignant permettra de porter le ratio élèves/maître à un maximum de 50 élèves pour un enseignant. Au vue des difficultés rencontrées, l’on ne saurait occulter la nécessité d’une réflexion profonde sur le continuum.

Pour garantir l’accès à une éducation de qualité à tous, conformément à l’engagement pris par le Président du Faso, il sera procédé à la normalisation de toutes les écoles sous paillotes et des écoles à trois classes.
Dès l’année 2016, sur un total de 800 écoles sous paillottes, 160 seront normalisées ; grâce à l’effet conjugué des efforts de l’Etat complétés par l’investissement humain des populations et l’utilisation des matériaux locaux.

Par ailleurs, mon Gouvernement s’engage à construire au cours du quinquennat :
-  310 nouveaux collèges du post primaire ;

-  45 centres de formation technique et professionnelle ;

-  20 lycées professionnels ;

-  286 nouveaux lycées ;

-  et 13 lycées scientifiques dans les différents chefs-lieux de régions.
Dans le but d’améliorer les conditions de vie et d’études des élèves, des cantines scolaires seront créées.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Notre économie souffre cruellement de l’insuffisance de main d’œuvre qualifiée dans tous les corps de métier. C’est pourquoi, mon Gouvernement mettra en œuvre une politique cohérente de formation technique et professionnelle articulée autour des besoins du marché du travail.

Cette politique sera articulée autour de trois axes.
Le premier porte sur la poursuite de la politique de construction de 13lycées techniques régionaux en vue de former les techniciens adaptés aux besoins de l’économie locale. Les élèves de ces lycées techniques ont également vocation à intégrer les cycles d’ingénieurs au niveau de l’enseignement supérieur technique et scientifique.

Le second axe de développement de l’enseignement technique et professionnel s’appuiera sur le cycle secondaire général. A cet égard, au terme du post primaire les élèves auront la possibilité d’être orientés, soit vers le les lycées professionnels pour y acquérir un diplôme de technicien, soit vers les lycées techniques pour préparer le baccalauréat technique ou le bac professionnel, soit vers les lycées scientifiques.
Le troisième axe de la formation technique et professionnelle sera dispensé au sein des Centres de Formation Professionnelle qualifiants.

Ces centres auront la possibilité de recruter et former des ouvriers spécialisés sur les différents corps de métiers dès l’achèvement du cycle primaire.
A cet égard, la coopération sera intensifiée avec les pays partenaires tels que Taïwan et l’Autriche en vue de parvenir à un maillage du territoire national. Les filières de formation seront élargies pour couvrir les domaines de l’agriculture, l’élevage, la boulangerie et pâtisserie, la mécanique, la menuiserie, etc.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

L’enseignement supérieur public est en crise au Burkina Faso.
Cette crise se manifeste par les retards accumulés au niveau des années académiques, les grèves récurrentes des étudiants et des enseignants ainsi que les tensions permanentes sur les campus. Cet état de fait est la conséquence notamment de l’insuffisance des infrastructures pédagogiques et celle des œuvres universitaires (amphithéâtres, cités, restaurants, couverture sanitaire, transport, etc.), du manque de ressources humaines et financières, de l’inadaptation des programmes et enfin, du nombre élevé d’étudiants diplômés sans emplois.

Au regard de cette situation inacceptable, mon Gouvernement s’engage à réhabiliter et à transformer les Universitéspubliquesjusqu’ici quasi délaisséespour en fairedes centres d’excellence,despépinières d’élites et de cadres dont les compétences sont adaptées aux besoins de l’économie et de la recherche scientifique.

Pour ce faire, dans le but de pallier à court terme l’insuffisance des capacités d’accueil, le Gouvernement créera dès 2016, une université virtuelle et mettra en place 13 espaces numériques ouverts qui y seront connectés, grâce à la technologie de l’internet à haut débit.

Par ailleurs, le Gouvernement subventionnera à concurrence de 40% l’acquisition du premier ordinateur pour les étudiants du cycle Licence.
Enfin, au cours du quinquennat le Gouvernement construira :
-  26 amphithéâtres de 500 places dont 10 en 2016 ;

-  46 bâtiments pédagogiques dont 12 en 2016 ;

-  24 laboratoires dont 5 en 2016 ;

-  7 bibliothèques de 1000 places dont 2 en 2016 ;

-  1 bibliothèque virtuelle ;

-  et 6 cités universitaires de 4000 lits dont 2 en 2016.
Il s’y ajoute que les écoles professionnelles (ENAM, ENAREF, ENSP, etc.) seront rattachées aux Universités.

Quant à l’Université de Ouaga 2 sise à Gonsé, les travaux de construction seront accélérés et finalisés en 2016, à la faveur du règlement du contentieux foncier qui en entrave l’évolution.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

La recherche scientifiquequi estun important levier de développement dans les pays modernes,contribue pourtant faiblement au développement du Burkina du fait entre autres de la faible valorisation de ses résultats et de l’insuffisance de ressources.Des moyens conséquents seront affectés à la recherche pour soutenir les travaux des chercheurs et assurer une large diffusion des technologies disponibles en mettantl’accentsur le renforcement des infrastructures, des équipements techniques et des ressources humaines.

La création de technopôles viendra assurer une meilleure intégration entre l’enseignement supérieur et la recherche/développement dont les résultats seront valorisés par des entreprises localisées sur le même site. Ces technopôles seront centrés sur les domaines du médicament, de l’agro-industrie et de l’industrie agro-alimentaire, de l’industrie textile, des produits carnés, des produits de la pêche et de l’industrie des équipements solaires.

Monsieur le Président,
Honorables députés,

Pour réduire le chômagedes jeunes diplômés, le Gouvernement lancera incessamment un vaste recrutement au profit des jeunes détenteurs d’un diplôme supérieur au Baccalauréat.

Ceux qui auront été sélectionnés suivront une formation pédagogique de 6 mois au terme de laquelle ils recevront une affectation en qualité d’enseignants du secondaire ou du primaire.

Par ailleurs, mon Gouvernementapportera un appui aux communes pour le recrutement dès 2016, de 2 agents communautaires de santé dans chacun des 8 000 villages du pays, ce qui aboutira à la création directe de 16 000 emplois en milieu rural.
Enfin,il sera mis en place un programme destiné à favoriser l’occupation permanente des jeunes du monde rural, à travers les productions céréalières et maraîchères alternées, auxquelles sera associé l’élevage soutenu par les sous-produits céréaliers et maraîchers.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Le Burkina Faso, terre des hommes intègres est aussi une terre de solidarité. Par conséquent, le Gouvernement veillera à ce qu’aucun burkinabé ne soit exclu dans la répartition des fruits du développement et du progrès.

Le renforcement de la solidarité nationale exige la mise place d’une stratégie cohérente en matière d’inclusion pour assurer la pleine satisfaction des besoins essentiels des populations, en garantissant notamment leur accès universel aux services sociaux de base et en venant en aide aux groupes vulnérables et aux groupes sociaux spécifiques.

A cet effet, mon Gouvernement s’engage à répertorier et à tenir un registre des personnes vulnérables, et à étendre la protection sociale aux acteurs du monde rural et de l’économie informelle. Des mécanismes de protection sociale contributifs adaptés aux personnes à revenus faibles et/ou instables seront mis en place.

Le Gouvernement s’attèlera à la création de structures d’accueil, d’accompagnement et de suivi pour les enfants et adultes en difficultés. En outre, des mesures seront prises pour assurer :
-  l’amélioration de l’accès des personnes porteuses de handicap aux services sociaux tels que la santé, l’éducation, la formation professionnelle et le transport ;

-  l’aménagement de passerelles d’accès dédiées aux personnes à mobilité réduite, dans les espaces et les bâtiments publics ;

-  l’amélioration de l’accès des personnes âgées aux services de santé spécifiques à leurs besoins ;

-  et la création de deux centres gériatriques à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Les femmes représentent plus de la moitié de la population de notre pays et aucun développement n’est envisageable sans leur pleine implication dans les activités productives. C’est pourquoi, mon Gouvernement entend apporter à cette importante composante de notre société, tous les appuis nécessaires à sonépanouissement tant sur le plan économique et social que du point de vue du respect de ses droits fondamentaux.

Des mesures seront prises pour faire appliquer les textes luttant contre les violences faites aux femmes et contre les discriminations dont elles sont victimes.
A cet effet, il sera procédé dès cette année, à l’inventaire et à l’évaluation de tous les textes ou mécanismes existants en faveur des femmes en vue de leur application effective.

Mon Gouvernement veillera particulièrementà garantir la participation de la femme aux instances de prise de décision. C’est ce signal que j’ai déjà donné à travers la formation de l’équipe gouvernementale dans laquelle les femmes représentent 24,13% des ministres (soit 7 femmes ministres sur 29) contre 16% dans le précédent Gouvernement.

Dans le cadre de la lutte contre l’exploitation de la jeune fille sous toutes ses formes, les actions majeures suivantes seront mises en œuvre :
• la réinsertion des jeunes filles déscolarisées et non scolarisées dans des structures de formation professionnelle avec des mesures d’accompagnement pour leur installation effective ;

• la répression des cas de maltraitance et d’esclavage de jeunes filles qui constituent une violation des droits de l’Homme ;

• la réduction du taux de grossesses précoces en milieu scolaire à travers la sensibilisation et la révision des curricula d’enseignement en milieu scolaire, par l’intégration des modules sur la santé sexuelle et reproductive.
L’autonomisation économique des femmes sera renforcée, en facilitant leur accès aux crédits et aux technologies, et en veillant à ce qu’elles soient prioritaires dans l’attribution des terres nouvellement aménagées par l’Etat. A ce propos, conformément à l’engagement pris par le Président du Faso, mon Gouvernement veillera à ce que 25 à 30% de ces terres soient attribuées aux femmes.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Les résultats des dernières enquêtes de l’Institut National des Statistiques et de la Démographie (INSD) indiquent qu’une bonne proportion de la population, plus de 40% vit en dessous du seuil national de pauvreté. Ce niveau de pauvreté est couplé àune inégalité d’accès aux services sociaux de base et aux opportunités diverses.
Les défis de la réduction de la pauvreté et des inégalités,commandent des mesures fortes et urgentes de la part de mon Gouvernement.

Oui, notre responsabilité, c’est de convaincre chaque Burkinabè que la Nationne l’a pas abandonné.

Par conséquent, le Gouvernement, sous l’impulsion du Président du Faso, œuvrerapour un développement harmonieux du Burkina Faso, basé sur une transformation structurelle de l’économie avec une croissance inclusive, tout en réduisant profondément les inégalités sociales et la pauvreté rurale et urbaine à travers notamment :
-  la mise en œuvre d’une politique de redistribution basée sur la réalisation d’infrastructures sociales accessibles à tous et en particulier aux plus démunis ;
-  la mise en place, sous la responsabilité des collectivités territoriales, de dispositifs d’accompagnement et d’insertion des enfants et des jeunes en difficultés, notamment dans les grands centres urbains.

Dans le cadre de la recherche de la justice sociale et de l’équité dans le partage des fruits de la croissance, le Gouvernement ne se dérobera pas à son devoir de régulateur des marchés et des prix.

D’ores et déjà, je puis vous assurer qu’il sera mis fin à tous les monopoles officiels ou de fait qui faussent le libre jeu de la concurrence et aggravent la « vie chère » pour les populations.

Il sera créé des centrales d’achat et des Groupements d’Intérêt Economiques (GIE)dans le secteur de la grande distribution, afinde mutualiser les moyens par des commandes groupées,pour réduire le prix de revient des importateurs grossistes, et par ricochet les prix de vente au consommateur.
Le dispositif de contrôle des prix et de la qualité des produits sera renforcé pour limiter la spéculation sur le marché des denrées de grande consommation dans nos villes et nos campagnes.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Le développement des services de fourniture d’eau potable et d’assainissement exerce un effet positif sur les conditions de santé de la population.
En effet, un bon accès à l’eau potable et à un cadre de vie sain, éloignera les populations de nombreuses maladies qui entravent leurs capacités de production.
En matière d’accès à l’eau potable, l’objectif visé par mon Gouvernement est la réalisation de la vision « zéro corvée d’eau » définie par Son Excellence, Monsieur le Président du Faso.

La réalisation de cette vision garantira l’accès universel à l’eau potable, tout en portant le taux d’accès à l’assainissement à 80% de la population urbaine et à 50% de la population rurale en 2020.

Parmi les initiatives et actions fortes qui seront engagées à cet effet, figurent :
- la construction de réseaux supplémentaires d’adduction d’eau potable et la réalisation denouveaux branchements au profit des usagers ;
- la réalisation et la réhabilitation de forages en milieu rural et semi-urbain ;
- la réalisation et la réhabilitation d’Adduction d’Eau Potable (AEP) et d’Adduction d’Eau Potable Simplifiée (AEPS) pour équiper tous les chefs-lieux de communes rurales ;
- le réaménagement du « forage Christine » et son exploitation dans une vision intégrant les différents usages de l’eau dans la région, à savoir adduction d’eau potable, élevage, etc.
En 2016 déjà, il est prévu dans le cadre de l’atteinte des objectifs, les réalisations ci-après :
En milieu urbain :
• 91 forages neufs,

• 214km de réseau AEP,

• 27069 branchements particuliers,

• et 450 réservoirs.
Et en milieu rural et semi-urbain :
• 1222 forages neufs,

• 397 forages réhabilités,

• 8 puits modernes,

• 39 AEPS neuves,

• et 17 AEPS réhabilitées.
Pour la promotion de l’assainissement, il sera procédé à la mise en place dans les principales villes du pays, des réseaux de drainage et de traitement des eaux usées. En outre, des dispositions seront prises pour promouvoir et faciliter la construction de latrines familiales et publiques.

Le Gouvernement entamera et encouragera par des incitations en 2016 la construction de 35 864 latrines en milieu rural, dont :
-  300 latrines dans les écoles,

-  38 latrines destinées aux centres de santé,

-  82 latrines publiques,

-  et 35 444 latrines familiales.

Dans le même esprit, en ce qui concerne le milieu urbain, les prévisions pour 2016 portent sur la construction de 15 343 latrines, dont :
• 125 latrine scolaires,

• 218 latrines publiques,

• et 15 000 latrines familiales.
Les réalisations ci-dessus citées devraient permettre une progression globale des taux d’accès de 2% pour l’eau potable et de 3,5% pour l’assainissement au titre de l’année 2016.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Conscientdes défis importants à relever dans le domaine de l’urbanisation et de l’habitat, leGouvernement travaillera à doter chacune de nos villes d’une armature urbaine efficiente, afin que chaque ville puisse prospérer suivant ses potentialités.
A cet effet, nous allons :
-  auditer les lotissements litigieux dans les communes ;

-  moderniser et opérationnaliser les Schémas d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) des centres urbain ;

-  intensifier la spécialisation des zones économiques dans les centres urbains.
En ce qui concerne la construction de logements sociaux, le Gouvernement s’attèlera à faire de l’accès au logement un droit effectif en prenant les mesures suivantes :
 la viabilisation effective des sites des logements sociaux déjà construits ;

 la mise en œuvre de mesures incitatives en direction du privé pour réaliser des logements sociaux dans chacune des 45 provinces ;

 l’appui aux promoteurs immobiliers dans la vulgarisation de constructions en matériaux locaux ;

 la promotion à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso de la construction d’Habitats à Loyer Modéré.

 et la création de plans d’épargne/logement en rapport avec les établissements de crédit.
Par ailleurs, le Gouvernement mettra l’accent sur la valorisation du savoir-faire et des compétences locales, l’usage des matériaux locaux et l’optimisation de l’espace à construire à partir des plans d’occupation des sols.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,
La pollution, surtout dans nos villes, est devenue un problème préoccupant.Le Gouvernement mettra en œuvre des actions fortes pour améliorerle cadre de vie, gage de bonne santé de la population. Ces actions porteront sur :
-  la création de centres de traitement et de valorisation des déchets solides ;

-  le contrôle des sources de pollution ;

-  de l’évaluation environnementale stratégique ;

-  la gestion améliorée et durable des forêts ;

-  et la promotion des filières fauniques.
Une nouvelle réglementationsur l’importation des véhicules d’occasion et sur les contrôles techniques sera prise en vue dela réduction des émissions de gaz à effet de serre. En outre, il sera élaboré et mis en œuvre un programme de mobilité urbaine pour le développement des transports en commun.

Le Gouvernement s’attèlera à la promotion de l’économie verte et à la construction d’une conscience nationale citoyenne pour la protection de l’environnement à travers la promotion de l’éco-citoyenneté.

Il sera élaborédes outils pourla gouvernance environnementale, prenant en compte la croissance verte, l’application d’une fiscalité écologique (application du principe de « pollueur payeur »), les instruments de suivi-évaluation et le renforcement des capacités des acteurs.

Assurer la transformation structurelle de l’économie à travers la dynamisationdes secteurs porteurs et le renforcement du rôle du secteur privé.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Au regard des lenteurs qui caractérisent l’évolution structurelle de l’économie, mon Gouvernement mettra en œuvre les réformes appropriées pour accroître sa résilience et diversifier les sources de la croissance.

Monsieur le Président
Honorables Députés

Dans le domaine de l’énergie, mon Gouvernement a fait l’option claire d’une transition énergétique vers les énergies vertes et renouvelables avec singulièrement une orientation vers l’énergie solaire conformément aux engagements pris par Son Excellence, Monsieur le Président du Faso dans son programme quinquennal,pour apporter une réponse au déficit structurel de l’offre et réduire les prix.

Dans ce sens, il s’agira d’accroitre lacapacité de production d’électricité à travers notamment la construction de centrales solaires, la promotion d’installations solaires par les particuliers et la poursuite des projets en cours dans le domaine de la production hydroélectrique et de l’interconnexion avec la Ghana.

L’objectif visé à terme, est d’accroître le taux de couverture national en électricité et le porter à 80% à l’horizon 2020, tout en mettant fin au délestage chronique.
Le Gouvernement mettra en place une politique de libéralisation maitrisée de la production d’énergie,à travers le partenariat public-privé, à partir de centrales solaires portées par des promoteurs privés, avec injection dans le réseau interconnecté de la SONABEL.

Le Gouvernement fera également la promotion de l’utilisation de l’énergie thermique d’origines solaire et bioénergétique, par :
-  la mise en place d’une politique incitative de vulgarisation de l’utilisation de chauffe-eau et de cuiseurs solaires ;

-  le renforcement du système de production de biogaz ;

-  et l’installation de stations de plateformes multifonctionnelles de production de biodiesels.
Pour ce qui est des hydrocarbures,le Gouvernement veillera au renforcement des capacités de stockage du pays.
Pour optimiser le processus d’importation des hydrocarbures, des études de faisabilité seront réalisées pourl’installation d’un pipeline Bolgatanga-Bingo et la construction d’un pipeline sur la ligne Bouaké – Bobo-Dioulasso, dans la perspective de l’interconnexion avec la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Accélérer le désenclavement pour améliorer les transports et renforcer la sécurité routière, telle est la vision stratégique fixée par Son Excellence, Monsieur le Président du Faso pour faciliter la mobilité des personnes, des biens et des services indispensables à l’essor économique de notre pays.

C’est pourquoi, mon Gouvernement s’attèlera à engager des actions fortes dans les différents maillons de ce secteur dont l’inefficacité a une influence négative sur la compétitivité de l’économie nationale et sur les conditions de vie des populations.

En matière de transport routier interurbain et international, la politique du Gouvernement vise d’une part, à assurer la connectivité intérieure pour intégrer les marchés et d’autre part,à désenclaver le pays pour réduire les coûts de production et accroître la compétitivité de l’économie. Pour ce faire, il s’agira pour nous de travailler à :
-  la consolidation et le développement du réseau ainsi que l’amélioration de la Gestion du patrimoine routier ;
-  l’amélioration des conditions de transit sur les principaux corridors desservant le Burkina Faso ;

-  l’amélioration continue des services de transport et le renforcement de la compétitivité de l’industrie du transport routier de personnes et de marchandises ;

-  la mise à niveau et le désenclavement des infrastructures de transport rural ainsique l’amélioration de l’accès de populations aux moyens intermédiaires de transport.
Ainsi, mon Gouvernement réalisera dans les 5 prochaines années, 5 000 Km de pistes rurales, dont 1000 km dès 2016, en privilégiant les zones de production enclavées.
Il engagera également un vaste et ambitieux programme de bitumage couvrant 2850 Km.
Les projets routiers dont le financement est acquis et qui démarreront en 2016 sont les suivants :
-  Travaux de construction et de bitumage de la route kongoussi-Djibo (96km) : 21 milliards ;

-  Travaux de construction et de bitumage de la route Dédougou – Tougan (91 km) : 20 milliards ;

-  Travaux de construction et de bitumage de la route RN21 Didyr – Toma – Tougan (84 km) : 24 milliards ;

-  Travaux de réhabilitation de la route RN4 Koupèla – Goughin (34 km) : 14,5 milliards ;

-  Travaux de construction et de bitumage de la RN17 entre Guiba et Garango (72 km) : 26 milliards ;

-  Travaux d’aménagement et de bitumage de la route Kantchari – Diapaga – Tansarga – Frontière du Benin (140 km) : 41 milliards ;

Par ailleurs, mon Gouvernement a déjà acquis les financements pour :
-  les études de bitumage de la route RN11 Orodara-Banfora – Sidéradougou – Batié-frontière Cote d’Ivoire (365 km) : 929 millions ;
-  les études des routes Batié – Boussoukoula - Frontière Cote d’Ivoire (28 km) : 96 millions ;

-  les études des travaux de bitumage de la route Djibo – Dori (195 km) : 320 millions ;

-  les études de la route regionaleDandé – Kourouma – N’Dorola- Temètemèsso – frontière du Mali (120 km) : 550 millions ;

-  les études des travaux de bitumage de la route Boulsa – Sapaga (50 km) : 140 millions ;

-  les études de faisabilité des travaux de construction et de bitumage de la RN17 Tenkodogo –Ouargaye – Sangha – Frontière du togo (110 km) : 275 millions ;

-  les études de faisabilité des travaux de construction et de bitumage de la RN18 Fada –Pama – Tindangou – Frontière du Benin (148 km) : 450 millions ;

-  les études des travaux de bitumage de la liaison routière RN20 (Ouessa – Léo) – RN25 (Nebou – Pô – Zabré – Bittou) : 880 millions ;

-  les études de la route Diapaga – Namounou – Arli – Frontière du Togo (205) : 430 millions ;

-  Etudes de construction et de bitumage de la RN29 Manga – Zabré – Zoaga – Frontière du Ghana (104 km) et des travaux de réhabilitation des routes départementales N°30 Dindéogo – Zonsé (9 km) et régionale N°9 Bagré – Dindéogo (40 km) : 200 millions.

Les projets dont les études techniques sont avancées et les financements en cours de négociation, sont au nombre de vingt pour un montant global estimé à 465 milliards.
Pour doter notre pays d’infrastructures routières modernes et durables, et fluidifier le trafic routier international, l’Etat entreprendra au cours de l’année 2016 dans le cadre d’un partenariat public–privé la construction de l’autoroute Ouaga–frontière de la Côte d’Ivoire.

Dans le cadre de la politique de désenclavement du pays, les études techniques seront lancées et les financements appropriés recherchés en vue de la construction des autoroutes ci-après :
-  Ouaga – frontière du Ghana,

-  Ouaga – frontière du Benin,

-  Ouaga – frontière du Togo,

-  Ouaga – frontière du Niger,

-  Bobo – frontière du Mali.

Le Gouvernement mettraun accent particulier sur l’amélioration du transport urbain dans les deux villes principales que sont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso et dans les villes moyennes, pourmieux répondre aux attentes des citadins,notamment de la frange jeune (élèves, étudiants), des personnes âgées et des personnes vivant avec un handicap.

Singulièrement pour les deux capitales politique et économique, la fluidité du transport sera assurée à travers :
-  le renforcement des actions de mise à niveau, d’entretien et d’extension du réseau routier urbain ;

-  le parachèvement du projet « échangeur du Nord » et la mise en œuvre du projet de construction de l’échangeur « rond-point de la Place NabaWobgo » en liaison avec le déplacement des activités de l’aéroport de Ouaga à Donsin ;

-  la construction de 2 échangeurs dans la ville de Bobo-Dioulasso ;

-  la réalisation d’une étude de faisabilité de la construction d’une ligne de TRAMWAY à Ouagadougou ;

-  et le renforcement des capacités de la SOTRACO.
Concernant la sécurité routière, des actions seront engagées pour l’introduction du code de la route dans les programmes d’éducation à la base.
Aussi, les missions et moyens d’action de l’Office National de la Sécurité Routière (ONASER) seront renforcés ainsi que le soutien à l’action des associations qui œuvrent dans ce domaine.

Par ailleurs, une campagne de communication, d’information et de sensibilisation des acteurs et des usagers sera mise en œuvre. Le Gouvernement veillera à la stricte application de la réglementation sur la circulation routière.
S’agissant du transport ferroviaire, le Gouvernement travaillera à l’amélioration des performances du système actuel et à l’extension du réseau,notamment :
• la ligne Kaya-Tambao ;

• et la contribution à la réalisation effective du projet intégrateur de la Boucle ferroviaire AFRICA RAIL : Abidjan-Ouagadougou-Dori-Tambao-Niamey-Parakou-Cotonou-Lomé-Bobo-Bamako-Dakar.
Enfin, à propos du transport aérien, l’ambition de mon Gouvernement est d’améliorer la qualité des services aéroportuaires, de réduire leurs coûts et d’accroître ladesserte de l’Afrique et du reste du monde. A ce titre, les actions de développement et de mise aux normes des infrastructures aéroportuaires se poursuivront avec :
-  la construction du nouvel aéroport de Donsin ;

-  et l’élaboration d’un schéma directeur de développement des aérodromes, en conformité avec la réglementation à l’échelon régional.
Par ailleurs, la desserte aérienne sera renforcée par l’accroissement du nombre de compagnies aériennes desservant nos aéroports et l’augmentation du volume de trafic de 500 000 à 800 000 passagers.
Des mesures incitatives seront prises en vue de la création d’une compagnie nationale pour une desserte journalière à partir de Bobo-Dioulasso.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Les Technologies de l’information et de la communication (TIC) constituent un important vecteur de croissance économique, si elles sont judicieusement déployées et efficacement utilisées.

L’objectif du Gouvernement dans ce domaine est de poser les bases d’une stratégie nationale ambitieuse qui va hisser le Burkina parmi les pays qui se sont appropriés les technologies numériques et s’en servent pour édifier des économies prospères et des Etats modernes, avec un meilleur service aux citoyens.
Ainsi, pour les années à venir, les technologies de l’information et de la communication seront intégrées dans tous les secteurs de développement pour en renforcer les performances et les rendements.

Les axes majeurs qui constituent l’ossature de l’action gouvernementale portent sur :
-  l’élaboration de la stratégie « Burkina numérique 2025 » ;
-  la création d’une structure publique de gestion du patrimoine de télécommunication ;
-  le développement de l’offre « large bande » pour un accès à haut débit sur l’ensemble du territoire ;
-  la création d’un pôle technologique TICdans un espace fiscal attractif ;
-  le renforcement du numérique dansl’administration publique du pays, notamment l’intégration des TIC dans l’éducation et la santé ;
-  et la gestion des ressources critiques internet en adoptant les standards internationaux.

L’évolution des Technologies de l’information et de la communication a façonné une nouvelle sociétéavec d’innombrables opportunités, maiselle a aussi engendré de nouveaux risques et de nouvelles menaces dont la cybercriminalité. Afin de jeter les bases de l’émergence d’une économie numérique sécurisée, le Gouvernement mettra en place un dispositif institutionnel efficace de lutte contre ce fléau.
En matière d’information et de communicationle Gouvernementveillera à :
-  la préservation de la libre expression de la presse ;

-  le renforcement de la couverture télévisuelle et radiophonique du pays ;

-  et l’accompagnement des acteurs du secteur dans la perspective d’une transition réussie vers la télévision numérique terrestre (TNT).
Des dispositions seront prises en vue de la promotion de l’accès à des services postaux modernes sur l’ensemble du territoire.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Le nouveau modèle de développement retenu pour le quinquennat à venir s’appuiera sur la diversification de notre économie, notamment dans les principaux secteurs stratégiques, tout en prônant l’intégration des chaînes de valeurs au niveau des différentes filières porteuses.

Un accent sera accordé à l’opérationnalisationdes pôles de croissancede Bagré et de Samendeni/Souroutout en finalisant rapidement les études nécessaires à la mise en place des pôles du Sahelet de l’Est.

Honorables Députés, l’agriculturequi occupe plus de 80% de la population est l’un des principaux vecteurs de croissance de l’économie burkinabè.
Notre volonté est d’en finir avec les cycles de déficit céréalier. C’est pourquoi, le Gouvernement se fixe pour ambition d’augmenter les potentialités de production à l’horizon 2020, en renforçant les capacités productives des agriculteurs,afin d’accroître la résilience des populations à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle récurrentes.

Pour augmenter la disponibilité alimentaire et les revenus des producteurs agricoles, les actions de mon Gouvernement porteront sur :
1. le développement des chaines de valeur des filières porteuses, en termes de possibilité de création de la valeur ajoutée par la transformation et/ou l’exportation (coton, sésame, niébé, oignon, etc.) ;

2. le développement de produits forestiers non ligneux (karité, cajou, fruits, etc.) par l’organisation et la professionnalisation des acteurs, l’amélioration de la production, de la productivité des espèces et leur transformation-commercialisation ;

3. la promotion de l’agro-industrie pour transformer les produits avec un accent particulier sur les petites entreprises rurales ;

4. la promotion d’une gestion durable des sols ;

5. l’accélération de la mécanisation agricole ;

6. le renforcement des capacités des acteurs ;

7. et l’aménagement des grands bassins fluviaux.
Au titre de ce dernier point,les actions suivantes seront engagées :
• l’élaboration d’un schéma directeur de tous les bassins hydrographiques ;

• l’achèvement du barrage hydro agricole et hydroélectrique de Samendeni et ses ouvrages connexes ;

• l’achèvement des ouvrages sur le Sourou avec pour objectif de rendre gravitaire le système d’irrigation des plaines ;

• le démarrage des barrages hydro agricoles et hydroélectriques de Ouessa et de la Bougouriba ;

• l’aménagement du lit mineur du Nakanbé qui sera calibré et ses ouvrages hydrauliques majeurs restaurés, notamment le lac Bam, les lacs Dem et Bourzanga et les 3 barrages urbains de Ouagadougou ;

• la construction du barrage de Banwali ;
• l’étude de faisabilité de la construction d’un port fluvial à Batié, connecté à Téma.

Sur le même registre, mon Gouvernement procèdera à l’aménagement de 25 000 ha de petits périmètres (bas-fonds et irrigation de complément), 5 000 ha de périmètres avec maîtrise totale d’eau et la réhabilitation de 2 500 ha de périmètres.

Le Gouvernement créera, en partenariat public privé, deux unités de montage de tracteurs et de motoculteurs d’ici 2017. Il poursuivra également l’opération 100 000 charrues au profit du monde paysan chaque année du quinquennat.

Par ailleurs, des semences améliorées et de l’engrais seront mis à la disposition des producteurs, à des conditions plus accessibles grâce à la création d’une centrale d’approvisionnement en intrants. L’objectif est de porter le taux d’utilisation des engrais et des semences à plus de 50% à l’horizon 2020.

Le renforcement des techniques de conservation des eaux et de restauration des sols contribuera à assurer une gestion durable des sols.

Lasécurisation foncière en milieu rural sera renforcée grâce aux mesures qui seront prises pour garantir l’effectivité de l’application des textes de la loi sur le foncier, ce quifacilitera l’accès à la terre en toute sécurité,notamment pour les jeunes et les femmes, et de mettre ainsi fin à l’accaparement de ces terres par des entrepreneurs agricoles fictifs. L’application de cette mesure permettra de rassurer et de sécuriser les investisseurs dans le domaine de l’agriculture et d’attirer d’autres investisseurs potentiels.

Pour poser les fondements de la professionnalisation de l’agriculture et d’un développement solide de l’entreprenariat agricole, des lycées agricoles régionaux seront créés.

Enfin, dans le cadre du combat pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, le Gouvernement mettre en place,dans toutes les régions et dans les provinces structurellement déficitaires, des entrepôts et des magasins de stockage tout en assurant leur mise en réseau avec les stocks privés (commerçants).
Le Gouvernement apportera tout particulièrement un soutien à l’agriculture familiale et veillera au renforcement du système national de gestion des crises alimentaires et nutritionnelles.

En outre, il veillera à la promotion des normes de qualité des produits agricoles, à l’accroissement des revenus des producteurs, et à la promotion de la consommation des produits locaux.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Le sous-secteur de l’élevage est marqué entre autres par :
-  le faible niveau de production des races locales ;

-  l’insuffisance des infrastructures pastorales et d’aliments de bétail ;

-  le manque d’unités modernes de transformation et de commercialisation des produits et sous-produits de l’élevage ;

-  et la faible couverture des besoins en matière de soins vétérinaires.
Les objectifs du Gouvernement visent à intensifier et à augmenter la production bétail/viande/lait et œufs ainsi quel’intégration agriculture-élevage et le développement de l’industrie de la viande.
Dans le cadre du développement de ce sous-secteur, les actions suivantes seront entreprises :
-  la délimitation et la sécurisation des zones de pâturages et des couloirs de transhumances ;

-  la mise en place d’une centrale d’achat et de gestion des aliments pour l’élevage ;

-  la création d’unitésde production de tourteaux et d’aliments pour le bétail ;

-  etla création d’unités de transformation du bétail en viande, des cuirs et peaux.
Dans la perspective de l’intensification de la production, une attention sera portée sur l’amélioration de la génétique via la sélection et la conservation des meilleures souches des races locales et le renforcement de la vulgarisation de l’insémination artificielle.
Pour renforcer la sédentarisation des animaux etsécuriser des zones pastorales, mon Gouvernement veillera à :
-  l’intensification des cultures fourragères ;

-  la facilitation de l’accès et de l’utilisation des sous-produits agro industriels ;

-  le renforceront de l’intégration Agriculture-Elevage, tout en améliorant la production dans ces deux secteurs.
Un dispositif d’anticipation des épidémiessera mis en place pour assurer une veille sanitaire.

En vue d’accroître les revenus des producteurs, le Gouvernement travaillera au développement du marché local et à la création d’une chaîne des valeurs permettant d’augmenter le volume des exportations des produits d’élevage.
Toutes ces mesures seront complétées par la construction et la réhabilitation d’abattoirs, la construction de chambres froides solaires et l’acquisition de véhicules frigorifiques.

Dans les domaines de la pêche et de l’aquaculture, l’ambition est de réduire la forte dépendance du pays des importations, d’accroitre et de diversifier durablement la production halieutique locale afin d’améliorer les revenus des communautés de pêcheurs et des professionnels de l’aquaculture.

La production domestique actuelle ne couvre que 1/5eme des besoins. L’objectif de mon Gouvernement est de faire passer cette production de 20 000 à 30 000 tonnes par :
-  l’accroissement de la base productrice, notamment la réalisation de nouveaux barrages pour augmenter la pêche de capture ;

-  et l’intégration de l’aquaculture aux aménagements hydro agricoles.
Pour soutenir les efforts des acteurs, il sera créé un centre de recherche en aquaculture doté de toute la technologie nécessaire et de moyens conséquents afin d’améliorer la productivité des races locales.
Des mesures seront prises pour renforcer les capacités des acteurs du sous-secteur et assurer l’intégration de l’aquaculture aux aménagements hydro agricolespour accroître la production de poisson.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Au niveau du système bancaire et financier, le Gouvernement mettra en œuvre une réforme approfondie avec trois principales composantes :
Premièrement, la création d’une Caisse des Dépôts et Consignations pour prendre en charge le financement :
-  des collectivités territoriales,
-  de l’énergie,
-  des hôpitaux,
-  des universités,
-  du logement social,
-  et des nouvelles technologies de l’information et de la communication, etc.

Deuxièmement, la création d’une banque agricole, dont les principales missions seraient :
-  la mobilisation de l’épargne populaire en milieu rural ;
-  le financement des activités de collecte et de commercialisation des produits agricoles ;
-  le financement des intrants ;
-  le Financement des investissements et du matériel agricole ;
-  les prêts bonifiés pour l’installation des jeunes agriculteurs, éleveurs et artisans ;
-  les prêts à long terme en faveur des entreprises agro-alimentaires ;
-  les prêts à l’artisanat ;
-  les prêts destinés à l’élevage.

Troisièmement, la banque dédiée aux PME/PMI qui permettra d’apporter une gamme de services financiers complète à cette catégorie d’entreprises dont notamment :
-  l’investissement en fonds propres et en quasi fonds propres au moment de la création ou du développement de ces entreprises ;
-  le financement de projets innovants et porteurs de compétitivité ;
-  le cofinancement des investissements ;
-  et le financement du cycle d’exploitation.

Par ailleurs, mon Gouvernement mettra en place un dispositif complet (institutionnel, législatif et fiscal) pour promouvoir le capital-investissement (création, développement, transmission).

Sous l’impulsion de l’Etat, la promotion du capital investissement devrait apporter une solution à l’indisponibilité du crédit et/ou aux charges financières générées par les crédits ordinaires et qui figurent parmi les principales contraintes au développement des entreprises, singulièrement des PME/PMI naissantes. En outre, la capacité d’intervention de la Société Financière de Garanties Inter-Bancaires (SOFIGIB), dans laquelle l’Etat à travers le Fonds Burkinabé de Développement Economique et Social (FBDES) détient plus de 50% du capital, sera renforcée afin de garantir les crédits aux PME/PMI.

Outre la création de ces banques, Une institution publique autonome spécialisée dans la conception de la stratégie d’endettement de l’Etat sur les marchés financiers sera créée.

Enfin, dans le souci de collecter des ressources additionnelles, un cadre règlementaire propice au développement des instruments de la finance islamique sera rapidement élaboré pour promouvoir notamment les obligations islamiques couramment appelées sukuks, la micro finance, etc. Des innovations financières seront mises en œuvre en vue d’ériger le Burkina au rang de principale place financière de l’Union économique et monétaire ouest africaine.

En plus de ces réformes, le Gouvernement recourra au partenariat public-privé qui est devenu de nos jours, un instrument incontournable de mobilisation de ressources mais aussi un moyen d’assurer l’efficacité des investissements publics.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Le Président du Faso indiquait dans son programme politique et je cite : « Les artistes talentueux et les sportifs de haut niveau sont les meilleurs ambassadeurs d’un pays, et un secteur touristique dynamique permet de mieux faire connaître un pays et découvrir et apprécier son patrimoine culturel ». Fin de citation.

L’ambition du Gouvernementest de faire de ces secteurs des industries de services créatrices de richesses et d’emplois, des industriesqui participent à élever le niveau de conscience culturelle du peuple tout en soutenant le rayonnement international du Burkina Faso.

Aussi, les priorités du Gouvernement concerneront essentiellement :
-  le développement des infrastructures culturelles, artistiques, touristiques et sportives ainsi que l’aménagement de sites et zones à vocation culturelle et touristique ;

-  la promotion de l’entreprenariat dans les domaines de la culture et des arts, du tourisme, des sports et loisirs ;

-  la promotion de la pratique du sport de masse dans les écoles, les villes et villageset le développement du sport de compétition dans une perspective d’émergence d’un sport de haut niveau.
En somme, il s’agira de valoriser notre potentiel culturel, artistique, touristique et sportif.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Pour rendre le commerce plus dynamique, mon Gouvernement s’attaquera aux principales contraintes qui freinent la fluidité des échanges. L’un des défis à relever consiste à améliorer la structuration des circuits de distribution et l’intégration des marchés domestiques aux marchés régional et mondial.

Aussi, le Gouvernement mettra fin aux monopoles et à la concurrence déloyale longtemps pratiquée par certains opérateurs, qui faussent le libre jeu du marché et engendrent des surcoûts pour les consommateurs.

Au regard de l’importance et du poids du secteur informeldans l’économie nationale, le Gouvernement redéfinira les missions des Centres de gestion agréés pour leur permettre de mieux organiser l’évolution progressive des entreprises informelles vers le formel.
Pour accompagner l’artisanatdont le potentiel de croissance est important, le Gouvernement s’emploiera à :
-  renforcer les capacités techniques et organisationnelles des artisans ;

-  assurer la formation d’une masse critique d’artisanstechniquement compétents ;

-  instaurerun système de financement adapté aux besoins du secteur ;

-  et faciliter l’accès aux marchés des produits et services de l’artisanat ainsi qu’à la commande publique.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Pour créer plus de valeur ajoutée et d’emplois, il est impérieux pour notre pays de disposer d’un tissu industriel orienté vers latransformation et la valorisation des produits locaux.

Mon Gouvernement orienteraprioritairement ses interventions sur le renforcement de la compétitivité et de la productivité industrielle à travers le développement des PME/PMI.

Il mettra en placeun cadre réglementaire incitatif et créera des zones franches industrielles pour promouvoir l’agro-industrie et les industries agro-alimentaires.
Le Gouvernement soutiendra des initiatives visant l’installation des PME/PMI dans les filières porteuses et génératrices d’emplois, telles que :
-  la transformation du lait et de la tomate ;

-  la conservation de la pomme de terre et des oignons ;

-  la production d’aliments pour le bétail, la volaille et le poisson ;

-  la fabrication d’équipements de production d’énergie solaire ;

-  l’enlèvement et le traitement des ordures ;

-  etc.
Par ailleurs, il sera procédé à la restructuration et la mise à niveau des entreprises en difficultés, la viabilisation des zones industrielles de Bobo-Dioulasso et l’extension de celle de Kossodo ainsi que l’aménagement de nouvelles zones aux sorties de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.

Toutes ces mesures visent à créer un cadre favorable aux affaires pour soutenir les investisseurs.

Honorables députés, la gestion durable des exploitations minières et la protection de l’environnement constituent une véritable préoccupation pour nous.
L’exacerbation des conflits sociaux dans les mines et les difficultés de cohabitation entre les entreprises minières et les populations riveraines et entre l’orpaillage et l’exploitation industrielle nécessitent une réponse immédiate.

En vue d’optimiser l’impact de la production minière sur la croissance économique et sur les populations locales en particulier, les orientations du Gouvernement viseront la création de conditions favorables à la recherche et à l’exploitation rationnelle et durable des ressources minières, par la mise en œuvre du nouveau code minier.
Aussi, s’agira-t-il de maximiser les retombées de l’exploitation des mines, pour le financement des infrastructures socio-économiques, surtout au niveau local.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Le sursaut démocratique que notre peuple vient de faire à travers les évènements des 30 et 31 octobre 2014 et à travers l’organisation d’élections libres, transparentes et acceptées de tous, a considérablement accru l’admiration et le capital de sympathie de nombreux pays envers le Burkina Faso. Il nous faut œuvrerà maintenir cette confiance et cette considération renouée avec les autres peuples.

C’est sans doute, dans ce sens que Son Excellence, Monsieur le Président du Faso, a pris l’engagement dans son programme politique de « mener une politique étrangère ouverte au service du développement de notre pays, fondée sur la solidarité et résolument engagée dans la recherche de la paixet de la sécurité internationales ». Fin de citation.

Pour traduire cet engagement du Président du Faso, le Gouvernement procédera entre autres à :
-  l’évaluationdu maillage actuel de nos représentations diplomatiquesdans le but de mieux couvrir des zones géographiques et économiques potentiellement attractives ;

-  la mobilisation et l’implication de nos compatriotes vivant à l’étrangerdans la recherche de solutionsaux préoccupations du peuple Burkinabé ;

-  le renforcement de la participation de notre pays à tous les efforts d’intégration au plan sous régional, régional, Africain et international visant à promouvoir le développement, à garantir la sécurité et à préserver la paix.

Monsieur le Président,
Honorable député,

La mise en œuvre de toutes ces actions fera l’objet d’une planification nationale, sectorielle et locale. Des instances de pilotage et de suivi-évaluation seront mises en placepour mesurer les progrès accomplis.

Monsieur le Président,
Honorable député,

Je lance un vibrant appel à tous les burkinabè des villes et des campagnes ainsi qu’à ceux de la diaspora, à se mobiliser pour la construction d’un Burkina Faso « …solidaire, de progrès et de justice qui consolide son respect sur la scène internationale ».

Avant de conclure mon propos, je renouvelle la reconnaissance et les remerciements du Gouvernement, et du peuple burkinabè à l’endroit de nos partenaires techniques et financiers, pour leur solidarité et pour le précieux soutien qu’ils nous apportent.

Monsieur le Président,
Honorables députés,

J’ai l’honneur d’engager la responsabilité du Gouvernement sur la présente déclaration de politique générale, conformément aux dispositions constitutionnelles.

Le Gouvernement sollicite votre confiance et votre soutien pour engager notre pays vers le progrès économique et social par la mise en œuvre de la politique dont je viens d’exposer les points saillants.

Je reste convaincu que c’est ensemble que nous réussirons à faire face aux multiples attentes des populations que nous ne devrons pas décevoir.

Vive le Burkina Faso !

Vive le peuple burkinabè !

Je vous remercie.

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Vos commentaires

  • Le 5 février 2016 à 20:05, par paul En réponse à : Discours de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    beau discours. le contenu me parait très important pour notre développement économique et social. il reste maintenant la mise en œuvre de cette politique générale et le suivi-évaluation des projets. je te crois capable. courage et bonne change. que dieu bénisse notre beau pays !

  • Le 5 février 2016 à 20:36, par a.k.a.Z En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Je ne sais pas qui a écrit la partie en énergie ci-dessous mais j’imagine que ce ne sont pas les professionnels de l’affaire. Il y a deux ou trois choses dont je peux vous garantir qu’elles n’arriveront pas :
    1. L’énergie solaire n’apportera ni une réponse au déficit structurel de l’offre et ni ne réduira les prix : on verra l’exactement l’inverse si c’est ce chemin qui est réellement pris !
    2. Accroître le taux de couverture national en électricité et le porter à 80% à l’horizon 2020 ne se passera pas non plus, en tout cas pas en 2020 !
    3. Mettre fin au délestage chronique demeure possible d’ici 2020 en tout cas, mais certainement pas en appliquant ce qui est décrit ci-haut.
    Roch et le MPP sont capables et je les soutiens personnellement mais on peut se donner RDV pour que vous voyiez que cela n’est pas arrivé effectivement : c’est un leurre de croire que le solaire peut faire tout ça, tout en réduisant les couts !
    Ceci s’appelle surestimer les objectifs : il va falloir associer les experts a cette histoire.

  • Le 5 février 2016 à 21:14, par Warrior En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Bon debut !Bon vent !Et que le Ciel vous accompagne, toutefois n’oubliez pas le panier de la ménagère.

  • Le 5 février 2016 à 21:36, par Sidbala En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Bien dit mais c’est au pas du mur qu’on apprecie le macon.
    Je trouve pas mal d’ambition noble. Notamment la creation rapide d’emploi, la deserte dans la ville de Ouaga. J’ai longtemps rêvé d’un tramway qui deservira la ville du nord au Sud et est-ouest. Je sais qu’on le peut.
    Néanmoins certaines ambitions ne sont pas chiffrées donc difficile vraiment d’avoir des indicateurs de performance. Mais on souhaite vraiment la rupture avec les pratiques anciennes. Que la page soit tournée pour de bon....

  • Le 5 février 2016 à 21:51, par john,,bf En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Je valide. Que le Tout-Puissant, vous donne la force et les moyens de réaliser ce programme réaliste et réalisable. Toutefois, une route à bitumée est l’axe Kaya-Tougan en passant par Yako.

  • Le 5 février 2016 à 22:59 En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    " ces agression qui e manent ...rejeté par le peuple et revolu ..." Si je comprends bien le PM accuse aussi le CDP et le president Blaise Compaoré d etre á l origine des Attentats djihadistes du 15 janvier . C ’ est facile hein Mr le PM . Vous commencez mal votre travail. Est ce le CDP et Blaise Compaoré qui ont attaqué au Mali et en France ?

  • Le 6 février 2016 à 05:38 En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    C’est vraiment beau !!! Que Dieu vous accorde sagesse et intelligence afin d’accomplir tout cela !

  • Le 6 février 2016 à 06:18, par La continuité En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Merci monsieur le Premier Ministre.
    Nous burkinabè, nous nous reconnaissons dans votre Programme quinquennal. Enfin les grands financements négociés sous l’ère Blaise Compaoré pour réaliser les nombreux projets de développement de notre pays vont connaitre leur mise en oeuvre au grand bonheur de notre peuple. En effet le président Compaoré dans sa vision du Burkina épanoui avait grâce à la confiance des bailleurs de fonds acquis de gros financements pour ces projets :
    - 1000 milliards avec le royaume du Quatar pour l’autoroute Ouaga-Abidjan pour laquelle les études avaient déjà commencé ;
    - tous ces projets routiers que vous a pris en compte dans votre Programme ;
    - le renforcement des grandes banques et Institutions financières grâce au dynamisme du secteur économique d’avant la Transition.
    - les Pôles de croissance Bagré, Samendeni, Dori ;
    - les nombreux secteurs tels que l’Eau, l’énergie, les transports ;
    - La sécurité garantie sous Blaise Compaoré pour notre développement.
    Nous vous disons merci pour avoir opté pour la continuité du programme du président Blaise Compaoré. Nous souhaitons que dans le souci de cette continuité, il y ait un effort pour produire de la valeur ajoutée. A titre d’exemple, le budget de l’Etat d’avant la Transition était autour de 1800 milliards par an. Vous projetez 2000 milliards par an. Si ça se réalisait, on aurait progresser de 200 milliards de plus. Nous vous encourageons et vous jugerons au résultat en fin 2016.

  • Le 6 février 2016 à 07:03, par Pindisagleba En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    « Il sera créé un centre de recherche en aquaculture doté de toute la technologie nécessaire et de moyens conséquents afin d’améliorer la productivité des races locales »
    Excellence Monsieur le Premier Ministre avec tout le respect que je vous dois, je vous dirais que c’est bien mais vous pourriez mieux faire.
    Avant de venir sur le fond sachez que même s’il existaient des « races locales » qui ne n’aient pas été améliorées nulle part ailleurs et que alors il serait pertinent de s’y consacrer sachez dis-je que l’urgent est de produire du poisson. Savez vous que le tilapia (abusivement appelé carpe ici) dont les 2 Chines sont les premières productrices mondiales et qui pullule les rues de Ouagadougou ne sont pas originaire des Chines mais de l’Afrique ? Dans ce domaine rangeons pour le moment notre nationalisme improductif et cherchons comment produire du poisson limiter les importations honteuses des « races non locales » .
    Pour en venir maintenant au fond Excellence,
    Premièrement, la recherche est indéniablement une solution incontournable mais si d’aventure un centre (cadre physique) de recherche était la solution miracle au stade actuel, sachez qu’il y en a déjà dans les Universités et les Instituts de recherche et donc il ne vous resterait qu’à les mandater sur les thématiques pertinentes et leur fournir les moyens (déjà avec ce que vous destinez à la création d’un centre supplémentaire).
    Deuxièmement, il faut savoir que l’aquaculture est à présent un tel défi humanitaire que les nations nanties à travers la planète se chargent des recherches y relatives et les résultats sont à la disposition de tous. Ceux qui en profitent pleinement consacrent leurs propres efforts à des thématiques spécifiques qui ne sont adressées nulle part ailleurs.
    Troisièmement, sachez que la recherche n’est pertinente que si ses résultats sont utilisés et le bonheur de l’utilisation des résultats de la recherche rend tellement évident le besoin qu’on n’aurait même pas besoin d’en parler. Il faut donc créer un environnement favorable à l’existence d’utilisateurs (= DES PRODUCTEURS) pour exprimer le besoin.
    Monsieur le Premier Ministre, pour conclure à ce stade en attendant une prochaine opportunité pour encore contribuer, je vous dirais de :
    1) améliorer les compétences des ressources humaines pour la production de poisson sur le terrain et non pour la production de rapports sur l’aquaculture dans les bureaux feutrés,
    2) Mettre en place un cadre institutionnel législatif et réglementaire mieux indiqué,
    3) Avoir une politique volontariste à la hauteur du défi spécifique du développement de l’aquaculture du pays.
    4) (Bonus), osez, pour votre propre édification, faire un bilan sans complaisance de efforts consentis par le contribuable en matière de développement de l’aquaculture sous vos 4 prédécesseurs.

  • Le 6 février 2016 à 08:16, par vrai Général En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    J’ai senti un 1er ministre déterminé pour la réussite du programme du président du Faso, mais convenez d’abord que votre discours etait si long et tous les rapports que les ministères vous ont donnés ne peuvent pas être lu à l’assemblée, essayer donc de faire une synthèse pour être precis prochainement et captivant sur les axes principaux. Pour revenir dans le fond du discours, c’est vraiment pertinent, même si nous n’avons pas les chiffres pour analyser objectivement si c’est des projets réalisables. Par ailleurs, je voudrais vous rappeler que pour avancer véritablement, il est utile de juger d’abord ceux qui ont pillés le Burkina, sous le regime de Blaise Compaore, en passant par la transition qui a fait pire que le dictateur et son clan, sans ce signal fort, M.le 1er Ministre, il vous sera difficile d’avoir la confiance des Burkinabé. Aussi, il me plait de vous rappeler qu’il vous reste un mois et demie sur les 100 premiers jours de votre gouvernement, et que les actions doivent suivrent now.

  • Le 6 février 2016 à 08:42, par Salif Napon En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    C’est vrai que le secteur minier pose un certain nombre problèmes mais il est aussi vrai que c’est un secteur important dans l’économie du pays
    Selon le rapport ITIE (exercice 2012), les revenus générés par le secteur minier totalisaient un montant de 190 757 765 KFCFA pour l’année. La contribution directe au budget de l’Etat, telle que reportée par les administrations publiques, totalisaient 186 844 876 KFCFA, soit 98% du total des revenus miniers, provenant essentiellement de l’exploitation industrielle de l’or.

    Ci-dessous le détail des contributions du secteur en 2012 d’après l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) Burkina Faso :
    72% des exportations ; 14% des Revenus de l Ëtat ; 10.6% du PIB et 0. 16% des emplois

    Vu l’importance de ce secteur on est tout de même surpris de la part que le PM lui a consacré surtout que ce sont des ressources non renouvelables.

    C’est un secteur qui s’il est bien organisé et bien structuré peut apporter d’avantage au budget de l ’Etat et peut créer de vrais emplois pour les jeunes.

    Il y’a lieu d’ouvrir un vrai débat sur le secteur et écouter toutes les personnes ressource afin d’améliorer l’impact du secteur minier du Burkina sur l’économie nationale, la gestion des problemes sociaux et environnementaux.

  • Le 6 février 2016 à 08:46, par farma cyrille En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Bien pense seule la pratique tranchera.attention vitement a la reconciliation nationale gage de confiance dt de solidarite condition one de developpement.il n en parle pourtant pas trop

  • Le 6 février 2016 à 09:17, par Fatao En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Le MP qui explique comment avoir des ressources pour le financement de ces projets. Mais si le Pm était en Faso Danfani, j’allais bien lui croire. Mais voila qu’il a porté le costume qu’il a acheté à Pari. Si tout le monde emboite son pas, il ne pourra pas avoir de l"argent en interne pour ces grands chantiers. Donc rien que pour cela, je vote l’abstention.

  • Le 6 février 2016 à 09:35, par zemosse En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    À l’attention de l’internaute n°2 je dis ceci : j’ai installé des plaques solaires chez moi et ma consommation d’électricité sonabel à diminué de moitié. Toute la journée, j’utilise le solaire ce qui soulage la sonabel. Votre inquiètude m’inquiète.

  • Le 6 février 2016 à 10:09, par Hèrèmougou En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Si vous arrivez à mettre en œuvre toutes ces politiques, sachez que Rock n’a plus besoin de battre compagne en 2020. Il est déjà réélu. Parole de Hèrèmougou

  • Le 6 février 2016 à 10:18, par Alex En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Le Premier ministre à montrer en quelque sorte que tout est prioritaire au Burkina Faso. Nous sommes un pays qui cherche encore ses marques de noblesse avec le peu de moyens dont nous disposons. Il va falloir d’abord commencer par bien gérer ce dont nous disposons de sorte à ce que ça profite à l’ensemble des burkinabè. Mon attention a beaucoup porté sur la jeunesse et l’auto-emploi. Je voudrais attirer l’attention du PM sur le fait qu’il faut revoir les conditions de passation des marchés. L’Etat a toujours encouragé les jeunes à aller vers entrepreneuriat privé mais tout un système est mis en place pour les empêcher d’engranger des marchés. Allez-y comprendre qu’on demande à une jeune entreprise d’apporter la preuve des travaux similaires dans un dossier d’appel d’offre. Où va-t-il trouvé cela ? N’est-ce pas mieux de mettre l’accent sur les compétence de l’équipe qui va exécuter le marché ? Faites le point sur le nombre d’entreprises qui se créent et le nombre qui survit après seulement deux ans. Voyez comment les bureaux d’études trichent dans ce domaine et cela à juste titre. Tout cela est la faute de l’Etat et de ses partenaires qui amènent les gens à produire du faux pour survivre. Allez-y comprendre que lors d’un recrutement, on exige systématiquement un certain nombre d’années d’expérience. Celui-là même qui écrit ces genres de bêtises dans la composition des pièces à fournir a t-il été recruté la première fois de sa vie avec une expérience ? Qui va faire confiance aux jeunes en leur donnant leur premier emploi pour qu’ils aient de l’expérience pour que vous en profitez ? Si l’on veut vraiment promouvoir les jeunes, il faut revoir les deux cas dont je viens de parler sinon, on ne viendra jamais à bout du chômage dans les milieux intellectuels.

  • Le 6 février 2016 à 10:37, par filsdupaysan En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    On viendra en 2020 nous faire un nouveau contrat de société alors que le premier n’a pas été respecté. Vous avez parlé, on a écouté, on vous attend. 12 mois c’est vite passé

  • Le 6 février 2016 à 10:37, par garikoi En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Pauvres gourounsis du ZIRO et de la SISSILI, rien en votre direction comme sous le CDP, ca vous apprendra a mieux vous battre !

  • Le 6 février 2016 à 10:51, par leprospère En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Félicitation pour cette belle déclaration de politique générale.
    Que Dieu pourvoit au besoin financier pour la réalisation de ces grands projets pour le bonheur des burkinabè.
    Certes la qualité de cette déclaration est à saluer. Cependant, permettez-moi de relever qu’il ne ressort expressément que le civisme, le sport et l’employabilité de la jeunesse non scolarisée ou déscolarisée soient suffisamment pris en compte(cf économie,santé, enseignement supérieur,...) avec des données mesurables comme le PSCE/JF et les activités HIMO précédents.
    C’est pourquoi, dorénavant, il serait intéressant que des techniciens compétents dans ces domaines soient impliqués dans l’élaboration de votre déclaration.
    Faites encore plus pour la jeunesse et votre bilan sera satisfaisant.
    QUE DIEU VOUS ACCOMPAGNE ET VOUS AIDE A REUSSIR DANS VOS PROJETS !

  • Le 6 février 2016 à 11:19, par Marie Ange En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Je constate avec bonheur et fierté que certaines des propositions des autres candidats à l’élection présidentielle ont été prises en compte ; par exemple, et entre autres, les lycées agricoles dans les régions et l’introduction de l’enseignement du code de la route à l’école primaire par Françoise Toé qui a été la seule à proposer !

    Comme quoi, participer à une campagne électorale n’est pas inutile. Nous attendons la concrétisation de ces engagements pour le bonheur des burkinabè, ce qui est le plus important.

    "Par ailleurs, mon Gouvernement a déjà acquis les financements pour :..." Quelle prouesse ! en 02 semaines avoir mobilisé autant de fonds !!! Et les prédécesseurs ?

    Bon courage Monsieur le Premier Ministre

  • Le 6 février 2016 à 11:26, par ouedraogo marcel En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    C’est beau tout ça. Discours plein d’espoir. Mais attention ! politicien on vous ai à l’œil.

  • Le 6 février 2016 à 11:31 En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    " ces agression qui e manent ...rejeté par le peuple et revolu ..." Si je comprends bien le PM accuse aussi le CDP et le president Blaise Compaoré d etre á l origine des Attentats djihadistes du 15 janvier . C ’ est facile hein Mr le PM . Vous commencez mal votre travail. Est ce le CDP et Blaise Compaoré qui ont attaqué au Mali et en France ?

  • Le 6 février 2016 à 11:36, par Eleve de maternelle En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    J’ai le sentiment que le Premier ministre PKT n’a pas eu le temps pour son discour qui contient beaucoup de bizarreries notamment :

    1)" le développement de l’offre « large bande » pour un accès à haut débit sur l’ensemble du territoire "
    L’état n’a aucun moyen de développer l’offre large bande parce qu’il n’est pas opérateur télécom ; il est actionnaire minoritaire de l’Onatel et ne peut influer la politique de l’entreprise qui est dictée par Maroc TELECOM.

    2) "Des mesures incitatives seront prises en vue de la création d’une compagnie nationale pour une desserte journalière à partir de Bobo-Dioulasso."

    Une compagnie national air Burkina existe déjà avec des tarifs prohibitifs et dans le cadre du G5 (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina) une compagnie doit être créée. C’est une illusion de croire à une compagnie spécifiquement pour la déserte journalière de bobo il faut être réaliste et tirer leçons des expériences passées.

    3) "la construction de 2 échangeurs dans la ville de Bobo-Dioulasso"
    La ville de bobo à plus besoin de goudron pour ses rues délabrées que d’échangeur aujourd’hui. Aucun carrefour de Bobo n’a un traffic saturé qui nécessite un échangeur.

    4) "la création de plans d’épargne/logement en rapport avec les établissements de crédit"
    Les plans épargne logement existe déjà dans toute des banques du Burkina.

    5) "Il s’y ajoute que les écoles professionnelles (ENAM, ENAREF, ENSP, etc.) seront rattachées aux Universités."
    Les écoles spécialisées ne posent aucun problème aujourd’hui pourquoi les rattacher au universités dont la gouvernance est désastreuse. C’est prendre des fruits sains pour aller mélanger à des fruits pourris.

    6) "Par ailleurs, il sera procédé à la restructuration et la mise à niveau des entreprises en difficultés, la viabilisation des zones industrielles de Bobo-Dioulasso et l’extension de celle de Kossodo ainsi que l’aménagement de nouvelles zones aux sorties de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso."
    Les entreprises en difficulté excepté la Sonabel et la SONABHY sont pour la plupart privé et l’etat ne peut procéder à leur restructuration parce qu’il n’est pas actionnaire dans ces entreprises ou si l’est il y est très minoritaire.

  • Le 6 février 2016 à 12:46 En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Pour arriver à resorber le deficit energetique et reduire ou maintenir le prix du kilowattheure le BF doit s’assoir sur son orgueil et "vivre" du courant venant de la Cote-d’Ivoire et du Ghana, tout simplement ; même si (on ne peut faire des omelettes sans casser des oeufs) il faudrait privatiser la SONABEL pour cela. Histoire du solaire, je n’y crois pas trop (au stade actuel des connaissances technologiques en la matière). Et puis cette energie n’est disponible PRATIQUEMENT que de jour. On peut la stocquer avec des batteries bien sûr mais à puissance élevée (des méga voire des gigawattheure par jour) cela est extrêmement onéreux comme investissement.

  • Le 6 février 2016 à 13:39, par Tingbila En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE IL FAUT DE L’HONNÊTETÉ INTELLECTUEL POUR RECONNAITRE QUE POUR CERTAINS PROJETS C’EST LE PRÉSIDENT BLAISE QUI A OBTENUE LES FINANCEMENT NOTAMMENT POUR LES PÔLES DE CROISSANCES POUR LES AUTOROUTE OUAGA ABIDJAN DONC A CÉSAR CE QUI EST A CÉSAR ET ARRÊTEZ DE MENTIR !!!

  • Le 6 février 2016 à 13:44, par Raoua En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Pouah ! tous les secteurs sont prioritaires donc trop de promesses.

    Nous attendons de voir la réalisation de ce programme ambitieux.

  • Le 6 février 2016 à 13:45, par Dedegueba SANON En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Toujours, la même histoire. Un ministre qui vient nous la jouer, le grand intello, maîtrisant tout le sujet, comme dans un amphi.
    Les premiers ministres qui ont précédé, avaient tous des têtes bien faites en théorie, mais pour quel bilan ? 183ième sur 188.
    Aucun n’a duré plus de trois ans et ils viennent tous avec des plans, comme si celui qui les avait mis là leur garantissait cinq ans.
    On sera toujours à la case départ prochainement. Foi de moi.

  • Le 6 février 2016 à 13:46, par subtance grise En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Nous attendons de voir les resultats.
    par contre toutes les structures qui percoivent des taxes depuis les ports et au moment de dedouanement des produits au pays doivent les rvoir a la baisse et sutout nous rendre compte de l’utilisation de ces fonds car elles contribuent a rencherir le prix de revient des produits aux citoyens. Ce sont la CCIBF et le CBC.
    Des boites a sous pour des individus a commencer par ceux qui y travaillent.
    Ceux deux structures encaissent des milliards chaque annee et on ne voit aucun retour pour ameliorer ni comtribuer a la baisse des prix

  • Le 6 février 2016 à 14:08, par Yako En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Programme très ambitieux malheureusement non chiffré. Puis un recours massif au recrutement des fonctionnaires est dangereux pire il aggrave les déficits publics.Pour la couverture universelle maladie,c’est un dicours de bonnes intentions,elle ne verra jamais le jour ce n’est pas à notre portée.En fin,pour tirer profit de l’énergie solaire il serait rationnel d’encourager les moi,pmu et les classes moyennes à investir dans le ce secteur via subventions publiques leurs surplus de production pourront être injectés dans le réseau Sonabel à un prix raisonnable.Bon vent

  • Le 6 février 2016 à 14:31, par Francis En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Nous vous croyons sincère Excellence Mr. Le Premier Ministre.
    Voila pourquoi nous apportons notre contribution pour lutter contre des pratiques qui sont sous vos pieds et qui va compliquer et biaiser l’atteinte de vos objectifs.
    1. la loi sur le délit d’apparence doit être adoptée,
    2. les entreprises prêtes nom (les fonctionnaires commerçants) des DAF, des présidents d’attributions des marchés publics, etc. doivent être démasqué et éradiqué car ils faussent le jeu égale de la concurrence (délit d’initié),
    3. les pourcentages qui sont imposés aux entreprises attributaires des marchés pour la signature des PV et la publication à la revue par les commissions d’attribution des marchés doivent sécher,
    4. les pourcentages qui sont demandés aux entreprises attributaires des marchés pour la signature et le règlement des mandats par les comptables ou percepteurs doivent sécher,
    5. Le mécanise administratif est trop lourd et favorise la corruption. SVP, examiner bien les conditions d’application de la contribution de l’honorable Joseph BISSIRI. Chercher d’abord à comprendre pourquoi la plupart des projets et programmes arrivent à échéance sans pouvoir décaisser la totalité des montants qui leurs sont alloués ?

  • Le 6 février 2016 à 15:10, par pm En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Le programme est ambitieux mais un peu trop vaste pour avoir un succes appréciable : si le gouvernement consacrait au cours du quinquenat "seulement" toute son énergie à la maitrise de l’ eau et au développement de l’ énergie (électrique et thermique). Certains points du programme sont basés sur de la pure vision ou peut-être de l’ illusion. Tel est le cas par example du grand espoir qu’ on place à l’ exploitation de l’ énergie solaire. Il serait vraiment mieux et temps d’ associer les experts avertis dans le débat, autrement on tourne seulement en rond !! Comme expert je me joins naturellement à internaute n° 2 !!!

  • Le 6 février 2016 à 16:47, par Damos En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Courage mon Premier ministre ! Pour rattacher l’ENSP à l’université, il faut des docteurs ou PhD en sciences infirmières comme enseignant-formateurs et non des médecins, vous le savez très bien. Pourtant, ce personnel n’existe pas dans la fonction publique actuelle. Alors, est-ce une démagogie ou une réalité ?
    Aussi, dites au Ministre de l’Habitat que nous détenons toujours nos reçus de logements sociaux depuis 2008, pendant que la retraite s’approche à grand pas. Courage ! nous vous soutenons. Que Dieu vous accompagne !!!

  • Le 6 février 2016 à 17:29, par Mme Traore En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Courage pour l exécution de ce programme ambitieux ! Plus rien ne sera comme avant ! Vous avez le soutien du peuple . Je rejoins internaute no 11 pour dire que Bobo à plus besoin de la réfection de ses voies bitumees principalement en centre ville et du bitumage de nouvelles voies plutôt que d echangeurs car à ce que je sache il n y a pas d embouteillage à Bobo !
    Que Dieu vous assiste et bénisse le Burkina !

  • Le 6 février 2016 à 18:26, par ladji En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    J’espère que le pays ne va pas prendre feu avec l’essence à chaque coin de rue. Comme toujours aucune anticipation on attend le drame avant de réagir. Ces microessenceries sont symptomatiques du fait que des milliers de bidons et de fûts sont entreposés au mépris des règles . Comme pour dire qu’il faut travailler à partir du concret.Les autorités compétentes ont elles engagé des réflexions pour connaître le phénomène qui se développe de façon exponentielle ! Securiser nous s’il vous plait car les menaces sont réelles et ne sont pas toutes en armes. J’ai parlé !

  • Le 6 février 2016 à 18:45, par Sidpayétka En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    BONSOIR A TOUS !
    Le chien ne changera jamais sa manière de s’asseoir. Un programme volontariste et a la limite populiste puisque PKT a surtout et littéralement et volontairement ignoré d’évaluer le coût de ses ambitions. Qui est fou ? Quand on n’est pas prêt pour prendre la parole en public (car le public la, c’est tout le monde entier qui nous suivait en mondiovision) on prend du recule et on maîtrise son sujet et on attaque. (Le premier ministre lisait plutôt des réponses a lui remises a la hâte et imaginez un peu son calvaire !!!!!) Allons seulement.

  • Le 6 février 2016 à 19:03, par kougri En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    interessant et realisable à moindre coup avec le capital humain.heee sankara tu est la lumière qui ne s’eteindra jamais.j’aime mon president rock et le RSS car ils ont su jouer avec patience pouvoir s’accaparé de la gloire(on ne travaille pas pour étre mouton mais pour le payer).ils ont travaillé avec le diable pour apprendre et comprendre en ayant toujour la foi du burkidlim,ensuite terrassé le diable pour accomplir la prophetie du burkin’bila( Thom Sank).Allez-y Bon Vent A Vous Que Le Seigneur Vous Accompagne,qu’il Ecart Tout Embuche Sur Votre Chemin Et Eclair La Voie De La Realisation De Votre Programme Ameeen...

  • Le 6 février 2016 à 19:16, par Ahmed En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Internaute numéro 13. Il faut comprendre que c’est Dieu qui a laché Blaise sur tous les plans. Je dis bien tous les plans. C’est Dieu qui a couronné ROCK. Vous voulez qu’il .commence a partir du néant . Non l’etat est une continuité. Je vous conseille de laisser Blaise la ou il est. Celui qui n’aura pas encore compris que c’est DIEU qui a laché Blaise et veut venir a son secours entrera en "enfer". Demander a Gilbert et a Djibril ils vous diront qu’il vivent cet enfer. Tu as vu Les gars du RSP attaquer GNIMDI. Un enfer pour eux. Laisser ROCK bosser. Ainsi va la vie. Cesse de dire des vérités qui n’ont pas de sens.

  • Le 6 février 2016 à 19:34, par l’intègre En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Tout est bien dit. Attendons de voir. Pourvu que Dieu nous accorde de lendemains meilleurs. En Politique, tout reste toujours jouable.

  • Le 6 février 2016 à 19:47, par Muroko En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    A No 6 - Non mais c’est eux qui ont attaque au Burkina.

  • Le 6 février 2016 à 19:59, par Mashoud En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Je veux rappeler à Paul que désormais les menteurs seront conduit au purgatoire et enterrés au panthéon de l’indignité après décès. Le Burkina Faso a besoin de vivre des moments de vérité.

  • Le 6 février 2016 à 20:10, par Pays profond En réponse à : Reconvertir certains fonctionnaires en entrepreneurs

    Pourquoi l’Etat ne dégraisserait-il pas l’effectif des fonctionnaires dont la charge budgétaire pèse beaucoup sur le budget ? Certains peuvent (ceux qui ont au moins quinze ans de service) être reconvertis en entrepreneurs avec des mesures d’accompagnement.

  • Le 6 février 2016 à 20:20, par SIMPORE En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    BN VENT AU PM

  • Le 6 février 2016 à 20:43, par warzat En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Le ministre qui voudra absolument atteindre les objectifs fixés dans le cadre de son ministère devra se défaire de certains de ses cadres préoccupés par des intérêts égoïstes. Autrement en décembre 2016, il n’atteindra même pas 25% des objectifs. Il y a du boulot, en principe parmi ceux qui voudraient avoir de bons résultats connaitront le surmenage Foi de bosseur !!!!.

  • Le 6 février 2016 à 20:44, par le mage En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    vous parlez de Blaise Compaoré comme le seul coupable des maux qu’a connu ou que connait la Faso. Vous avez déjà oublié ses conseillers de premières lignes qui sont aujourd’hui au pouvoir ? n’oublions pas si vite les gars. Ils sont aussi bien comptable de notre misère tout comme B.C. Merci !

  • Le 6 février 2016 à 21:04, par Joseph Traoré En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Personnellement je suis assez circonspect par rapport aux discours et aux promesses. Le PM ne m’a pas convaincu et il n’a pas à le faire si je suis assez sceptique. Beaucoup ont travaillé pour un "Burkina émergeant et pour une société d’espérance avec Blaise COMPAORE" et maintenant ils doivent changer de cap à 180°. c’est loin d’être facile surtout que c’est difficile. Mais que toutes les bonnes paroles et promesses du discours du PM se réalisent pour le bonheur du peuple du Burkina Faso.

  • Le 6 février 2016 à 21:05, par Nabiiga En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Un gouvernement qui gouverne bien et bien celui qui est transparent qui communique ses intentions aux adminstrés. Je remercie le PM pour son éloquence, les explications sur un certain nombre de choses notamment la question brûlante du règlement de l’affaire Soro et Blaise par la voie diplomatique. Personne nulle part n’a jamais vu un réglement à l’amiable d’un cas aussi grave que l’implication présumée de Soro dans les affaires intérieurs de notre pays car la diplomatie ne peut pas entraver la marche de la justice. Oui et oui, nous souhaitons ardemment maintenir les relations amicales entre nos deux pays mais pas à n’importe quel prix, encore moins sur le dos de l’impunité

  • Le 6 février 2016 à 21:46, par sosna En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Ce PM n’a pas long feu.

  • Le 6 février 2016 à 23:00, par Fatogoma En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Pour la première fois, je prends le temps de lire le discours d’un premier ministre. Je voudrais dire ceci au premier ministre : si tu veux voir les résultats du programme du président à la fin de son mandat, investit dans le mental de ton équipe, des directeurs régionaux et provinciaux et inscrit clairement le développement personnel dans l’encadrement des jeunes.
    Monsieur le premier ministre, prend ceci au serieux : tes ministres doivent faire siens le propos de tom’sank : tout ce qui sort de l’imagination de l’homme est réalisable par l’homme. l’argent et l’état de l’économie actuel sont totalement impertinents pour définir le futur de ce pays. SEUL LE MENTAL VA PRODUIRE LES RESULTATS : ton équipe va échouer car son mental n’est pas préparé à relever ces genres de défis que tu as développés.

    En tout cas bonne chance ! tu as tout mon soutien !

  • Le 6 février 2016 à 23:28 En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Je ne crois pas du tout en ce programme. Les mêmes nous ont menti combien de foi avec Blaise ? J’attends de voir.

  • Le 7 février 2016 à 07:43, par vigilance En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Le PM confond chef de l’exécutif avec prof de techniques bancaires. À l’aise pour expliquer les débats sur la banque il se limite à lire les autres réponses rédigées par les techniciens et en ce moment pas de maîtrise.
    Il faut quitter le rôle de banquier pour être un véritable premier ministre.

  • Le 7 février 2016 à 11:08, par ouedo En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    bn vent PM ! ce qu’il faut considérer comme priorité en matière de gouvernance et de justice sociale dans l’administration publique, c’est l’épineuse question du fonds commun notoire servi aux agents du ministère des finances. il va falloir un audit sérieux et indépendant pour définir et clarifier le cadre juridique de ses avantages indexés sur les recettes recouvrées à la fin d’une chaine dont les agents des finances ne sont pas le maître : ils sont un maillon comme les autres.
    comme suggestion, il faut soit harmoniser le fonds commun à tous les agents publics de l’administration centrale en instituant un 13ème mois pour tous comme c’est le cas dans d’autre pays avec un cadre juridique plus renforcé (loi au lieu d’un arrêté qui pince les recettes arrêtées par une loi), soit encourager le recouvrement avec une indemnité forfaitaire mensuelle qui ne saurait creusée démesurément des écarts entre fonctionnaires de la même catégorie ou bien, supprimer tout simplement et mettre chacun fasse à ses obligations et la reddition de compte.

    J’ai bien peur que ces types d’écarts ne causent dans notre administration voire pays, l’indésirable.

    Excellence Monsieur le PM, il va falloir revenir sur la légalité et la force probante des décisions prises par le Gouvernement.

    En effet, il n’est pas compréhensible du point de vue juridique qu’un Décret soit visé par le contrôle financier avant qu’il n’est force probante. soit c’est le contrôle financier qui se substitue à l’exécutif, soit l’exécutif prend ses décision en connaissance de cause. il faut un audit juridique pour clarifier les choses. on ne peut avancer dans ces conditions de tâtonnement juridique et d’injustice sociale. non !!

  • Le 7 février 2016 à 12:12, par Albatros En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Impressionnant comme programme !! Mais à ce rythme, vous risquez de disperser vos forces, cher gouvernement. Les allemands disent "sich verzetteln". Et cela, malgré vos bonnes volontés, combien louables.

    Concentrez-vous sur quelques fronts. Bonne chance and God bless you !

  • Le 7 février 2016 à 17:49, par Bassol 1er En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Paul Kaba, faut faire pardon et puis laisser ton affaire de tramway là ! Pardon. Grouille pour assurer que nos populations ont de l’eau potable chaque jour et pour "diminuer" les delestages s’il te plait. J’aime la vision, mais pardon, reviens sur terre. Ensuite, combien coute ton programme et comment tu comptes le financer ? Courage

  • Le 7 février 2016 à 18:42, par L’alternateur En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Bonjour chers internautes,
    Un véritable plagiat du programme de son. Excellence BLAISE Compaoré. UN peu d’effort de conception monsieur le ministre. Les disciples veulent ils devenir des maîtres sans le grand maître ?
    Vous ne pourriez vous départir du grand bâtisseur

  • Le 7 février 2016 à 18:44, par simpore En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Je vous remercie pour les efforts consentis dans le cadre de la présentation de la déclaration de politique générale
    s’agissant de l’emploi des jeunes qui ont fait des études supérieures que vous dites qu’il y aura une sélection rigoureuse pour les employer dans l’enseignement c’est bien mais vous avez ignoré ceux qui n’ont pas le niveau supérieur même ceux descolarisé et non scolarisé. excellence vous savez bien que nous sommes à majorité une population rurale vous devez orienter les autres vers le monde rural pour augmenter la production agricole et pastorale.
    concernant le rattachement des écoles professionnelles spécialisées comme ENAREF et autre si c’est sur le plan pédagogique nous déplorons cela car nos universités ne sont pas bien organisées sur tous les plans avec une mauvaise gouvernance .

  • Le 7 février 2016 à 20:15, par Espoir En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Après avoir parcouru votre discours, nous convenons avec certains internautes que les problèmes essentiels des Burkinabè ont été cernés et nous vous en remercions et prions pour que le tout puissant vous donne les moyens d’apporter des réponses à nos multiples préoccupations.
    Toutefois, nous ne pouvons passer sous silence le fait que certaines provinces aient été ignorées en matière d’infrastructures routières. C’est le cas de la GNA-GNA dont le Chef lieu de la Province se trouve à soixante (60) kilomètres du bitume (par TAPARKO) et sera peut être à environ 75 km par la voie de Boulsa.
    Mais cette omission ne vous incombe nullement car même les dignes fils (4 élus sur la liste provinciale ou nationale peu importe ) de la province à la représentation sont restés muets comme des carpes, alors que d’autres fils se sont attelés à rectifier le tir en précisant leurs doléances en matière de désenclavement pour leurs provinces ou régions. Ce qui offusque déjà les Gna-Gnalais qui demandent à leurs élus de ne pas baigner dans l’autosatisfaction de figurer à l’AN, en témoignent les multiples appels vers les résidents de Ouagadougou et d’ailleurs.
    Bref, puissions-nous prier et espérer excellence, que votre gouvernement rectifie le tir à notre endroit si ce n’est tard.
    Bonne CHANCE sutrtout !

  • Le 7 février 2016 à 20:27 En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Je reste sur ma faim parce que ce discours n’a rien d’innovateur et ne s’attaque pas au véritable mal de notre pays : la restauration de la famille. En effet, notre société est le reflet de l’agonie dans les familles. Le discours met l’accent sur l’argent, la source de tous les malheurs.
    Je pense qu’il manque l’essentiel, la restauration de l’Amour dans les familles qui va se refléter dans la société car c’est l’Amour qui vient à bout de toute adversité. Si on aime pas, on ne peut oeuvrer pour la Paix, gage d’un développement humain durable. Ce qu’il faut Mr le PM c’est que les gens s’aiment et pour cela, il faut restaurer l’autorité des parents et plus loin l’autorité du chef de famille, le mari. Je suis une femme et dans les familles où le mari est à sa place et joue son rôle, alors la femme aussi reste à sa place et les enfants aussi. Par ricochet, chacun des membres de la famille va également rester à sa place dans la société et jouer son rôle. Aujourd’hui beaucoup de femmes assument la responsabilité de pouvoir du mari et donc le mari n’est plus respecté et bonjour l’incivisme familial.
    Mr le PM, dans tous les pays, la terre appartient à l’Etat ou à une Famille. La raison est que la terre n’est pas extensible donc il faut la conserver, or la femme est par essence mobile. En effet, elle peut être mariée à un homme d’une autre nationalité, donc tous ses biens peuvent échapper au contrôle de sa famille. Vous avez vu comment nous avons pu nous en sortir en nous appuyant sur nos propres valeurs c’est à dire Dieu et notre culture. Si on avait écouter la CEDEAO, on serait toujours entrain de nous faire la guerre. En Afrique, celui qui opprime le peuple peut être amené à se suicider pour sauvegarder la cohésion sociale et sauver aussi l’honneur de l’auteur.
    Je pense que le PM et son gouvernement doivent trouver une formule pour restaurer l’autorité parentale (les parents jouant leurs rôles et les enfants aussi). Celui qui ne respecte pas ses parents ne peut pas respecter les parents des autres à moins d’y être contraint, la femme qui ne respecte pas son mari ne peut pas respecter le mari d’une autre femme à moins d’y être contrainte, le mari qui ne joue pas son rôle est un danger publique parce qu’il met la société en danger, il doit faire respecter son autorité afin que toute la famille ait la culture de l’autorité familiale et partant celle de la société.
    Les débats publiques doivent être contrôlés, tout le monde ne peut pas tout savoir, c’est selon la responsabilité et la maturité. Si l’autorité familiale est assurée, le reste va suivre, il n’y’aura plus de corruption, de favoritisme et il y’aura plus de civisme, de solidarité, de patriotisme etc donc la paix fondé sur l’Amour de Dieu et de son prochain (y compris l’étranger).

    Je pense que c’est une erreur de la part du Burkina de participer au G5. En effet selon les témoignages récoltés, les djihadistes ne tuaient que les blancs et leurs collaborateurs, c’est dire donc qu’ils sont contre ce que les occidentaux sont entrain de diffuser dans le monde (homosexualité, pédophilie, prostitution, etc). Ils ont gâté nos filles, à présent ce sont les garçons, où allons avec cela ? Je reconnais malheureusement qu’il y’a des innocents qui par malchance sont victimes. Le 1er jour que j’ai vu cappuchino, mon coeur a saigné parce que cela m’a fait pensé à WestGAte au Kenya, où il y’a aussi eu une attaque terroriste. J’espère qu’il ne sera plus ouvert. Il y’a des types d’activté que je demande à Dieu de nous épargner. J’ai toujours eu un sentiment d’insécurité quand j’arrive à cet endroit, c’est pourquoi j’ai toujours refusé toute invitation à ce lieu. J’ai toujours eu le présentiment d’un danger grave à cet endroit. Il y’a plusieurs endroit comme cela à Ouaga et je les évites (joly Hôtel, Azalai, le centre commercial de Ouaga 2000, Orca, la place de la nation)
    Nous avons trop de programmes de developpement à mener pour investir davantage dans la sécurité. Je sais qu’il faut la vie pour se développer mais très sincèrement, les djihadistes nous laisseront tranquilles si nous nous démarquons du G5 comme nous l’avons fait avec la CEDEAO. Les occidentaux ont allumé le feu laissons les éteindre leur feu, ce sont eux les terroristes qui ont mis l’Irak, la Lybie et la Syrie en feu. Ils ont allumé dans la sous région mais par la grâce de Dieu, tout va rentrer dans l’ordre. Au Burkina, le peuple et les gouvernants ont fait un pacte de marcher ensemble. Aucun feu ne peut nous atteindre. Vous savez, les occidentaux ne pourront jamais tous s’entendre pour nous quitter, et si c’est le cas, ils ne sont pas les seuls bailleurs de fonds, d’ailleurs les asiatiques et les arabes sont ceux qui soutiennent leur économies. Travaillons vaillament, comme ils n’ont pas pu empêcher notre transition d’arriver à son terme, ils ne pourront pas nous empêcher de réussir ce 1er quinquenat avec RMCK, PKT et SD.
    Que Dieu bénisse le Burkina

  • Le 7 février 2016 à 21:46, par Soulpower En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Bien dit la DPG, on entend la naissance et la vie de tous ces projets ! Bon vent à vous !!!

  • Le 7 février 2016 à 22:21, par Yako En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    En bon Banquier Mr Paul L.T base son programme sur les 3 valeurs cardinales:Patriotisme,Probité et le travail !Pour faire sortir le Burkina de la mer de.Drôle d’économiste même l’enfer a été fait avec des bonnes intentions.On instit des capitaux et non des bonnes intentions.

  • Le 7 février 2016 à 23:37, par Anka En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    L’expérience historique des pays émergents prouve que le développement du capital humain est le principal déterminant pour assurer une croissance économique soutenue et élever durablement le revenu par tête d’habitant .c’est tellement vrai qu’’on ne peut q’approuver .
    Par contre là ou je ne peut suivre son excellence le premier ministre ,c’est d’omettre de parler de nos langues nationales dans l’éducation et la formation de nos populations .
    Pour moi le principal outil de cette politique est la maîtrise de la langue .
    Dans aucun de ces pays dontle premier ministre parle ,les enseignements se font dans les seules langues étrangères .en Turquie les enseignements se font en turc en Afghanistan c’est l’afghan cherchez dans le monde entier ça n’existe nulle part.Chez nous en Afrique nos intellectuels ne voient que les difficultés dans l’apprentissage de nos langues.Les avantages sont omis sciemment ou inconsciemment.
    Sciemment parce que le fait de maîtriser ces langues étrangères nous donnent le droit de s’estimer supérieur aux autres .Même si au fond on ne dit pas grand chose.
    Inconsciemment ,le colonisé a un complexe d’infériorité qui l’empêche de voir la réalité en face .Je parle la langue du maître donc je m’approche du maître.
    Et pourtant c’est tellement facile de comprendre cette situation ubuesque .
    Imaginons un petit japonais ,chinois ou européen de comprendre7ans.On lui dit dorénavant tu vas étudier en Dioula ,Bété ou peul .on le punit à chaque fois qu’il parle sa langue maternelle .le dégat psychologique infligé à ce gamin est considérable .
    Beaucoup de nos grands penseurs ont déjà dénoncé cette situation anormale à plusieurs reprises :Les professeurs Joseph Ki_Zerbo ,Cheikh Anta Dion,Babacar Boris Diop ,le grand artiste Fela Anikulapo Kuti et j’en passe.
    Au Mali j’ai découvert un alphabet Dioula inventé par Kanté Solomana il y’a bientôt 60 ans ,j’ai mis une semaine pour l’apprendre et j’arrivais à lire et comprendre un livre.
    Imaginons une école Franco.Dioula,Franco .Môrè ,Peul (des écoles Franco .Arabe ça existe et ça ne choque personne ) on pourrait y donner un métier à tous nos enfants .au Burkina et partout en Afrique des jeunes mécaniciens ,couturiers menuisier et autres artisans ont appris leur métiers sur le tas , ils rendent d’énormes services à nos économies .
    Sans l’outil principal ,on peut construire des milliers d’écoles ,ça sera très difficile de se développer .
    Anka
    La patrie ou la mort ,nous vaincrons .

  • Le 8 février 2016 à 09:46 En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    LE PREMIER MINISTRE A TOUT DÉVELOPPER SAUF L’AUGMENTATION DES SALAIRES DES AGENTS DE L’ÉTAT.

    ON PARLE TANTÔT DE MOBILISATION DES RECETTES FISCALES ET DE L’AUGMENTATION DES SALAIRE.

    EST QU’IL NE SERAIT PAS JUDICIEUX DE METTRE LA PRESSION SUR CEUX QUI ONT UN FOND COMMUN POUR MOBILISER ASSEZ DE RESSOURCES AFIN QU’IL LE MÉRITE VRAIMENT ?

    PARCE QU’ON NOUS DIT QUE LE FOND COMMUN EST RELATIVE A LEUR ACTIVITÉ LIER AU MANIPULATION DES FONDS PUBLIC.

  • Le 8 février 2016 à 16:24, par Yiriba En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    Wow ! Ça fait beaucoup de choses, le Burkina sortira de la misère et peut-être pourrait devenir un véritable pays émergent d’Afrique, et pourquoi pas ? On aura enfin un port à Batié connecté à Tema. Non, excusez-moi, ça, c’est une étude. Cependant, il manque un ingrédient pour que tout cela se passe bien. Les anglo-saxons l’appelle "show me the money", c’est-à-dire "où est l’argent" pour faire tout cela. Bref, je me ressaisis, on n’a pas le droit de mettre en cause la parole d’un homme d’état qui a prêté un serment pour servir son peuple dans l’honnêté et la franchise. Toutes mes admirations et encouragements pour la mise en oeuvre de ces objectifs, car le peuple en a besoin.

  • Le 8 février 2016 à 16:40 En réponse à : Déclaration de politique générale de Paul Kaba Thiéba : L’intégralité du document

    mon idée de pipeline c’est avec le Nigeria -1er producteur africain de pétrole- en passant par le Bénin et pourquoi pas la prolonger jusqu’au Mali. En ce moment le financement sera à négocier avec le Nigeria, le Bénin le Mali et sur le marché financier. une unité de raffinage sera mis en place et finies les pénuries de carburant et l’énergie chère. ça sera une aubaine parce que je vous dis que le baril tombera à 20 dollars

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