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Santé maternelle et infantile : L’IRSS fait le point du projet MOMI

Publié le mardi 2 février 2016 à 00h23min

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Santé maternelle et infantile : L’IRSS fait le point du projet MOMI

Une équipe de l’Institut de recherches en sciences de la santé (IRSS), conduite par le Pr Séni Kouanda, a animé le vendredi 29 janvier 2016 à Kaya, un atelier sur le Projet MOMI (Missed Opportunities in Maternal and Infant Health) dont la mise en œuvre a duré cinq ans.

Réduire la mortalité et la morbidité maternelle et néonatale dans la première année après l’accouchement grâce à une combinaison d’interventions à base communautaire et dans les services de santé. Tel est l’objectif du projet MOMI qui a été piloté par une équipe de l’IRSS conduite par le Pr Séni Kouanda.

La région du Centre-Nord pour la phase pilote

Financé par l’Union européenne, le projet est exécuté dans quatre pays africains. Il s’agit du Mozambique, du Kenya, du Malawi et du Burkina Faso. Sa mise en œuvre au Burkina a concerné le district sanitaire de Kaya. « Kaya a été retenu parce que c’est une zone où le taux de morbidité maternelle et infantile dans la première année d’accouchement est très élevé et aussi parce que l’IRSS a un centre d’expérimentation dans la localité », a expliqué Dr Abdoulaye Coulibaly.
Pour l’exécution du projet, douze formations sanitaires (Basnéré, Damesma, Delga, Kalembaogo, Lebda, Namsigui, Napalgué, Tangasgo, secteur1, secteur4, secteur6 et secteur7) ont été choisis dans le district sanitaire de Kaya. Il s’est agi pour les chercheurs d’œuvrer avec les agents de santé à base communautaire (ASC) afin d’encourager les femmes à aller en consultation après l’accouchement et à faciliter un suivi de la santé du nouveau-né.

Formation dans des modules spécifiques

Avec les agents de santé et les ASC, des visites à domicile ont été organisées. Cela dans le but de sensibiliser les femmes ayant accouché à domicile à se rendre au centre de santé dans les 24 heures suivant l’accouchement pour les soins du post-partum immédiat. Les femmes ont également été sensibilisées à se rendre dans les centres de santé lorsque dans la première semaine de l’accouchement, elles présentent certains signes dont le saignement vaginal important, la fièvre, des convulsions, des difficultés respiratoires (respiration rapide ou difficile), etc.
De la sixième à la huitième semaine, une campagne de sensibilisation intensive sur la planification familiale a été organisée au profit des mères et les enfants sont très suivis par les ASC qui étaient autrefois appelées accoucheuses villageoises (AV).

Appuyer les formations sanitaires

Les formations sanitaires avaient en charge le volet médical. En effet, les agents de santé avaient pour mission dans la première semaine de prévenir et prendre en charge des hémorragies du post-partum, (Gestion active de la troisième phase de l’accouchement), de surveiller les suites de couches immédiates grâce à la surveillance des éléments sur le partographe (référence prompte), de diagnostiquer et prendre en charge les infections du post-partum, de diagnostiquer et prendre en charge de l’anémie du post-partum, etc. Le travail se poursuit jusqu’au 12e mois avec la sensibilisation sur le planning familial.

Pour l’équipe des chercheurs, le projet qui arrive à son terme après cinq ans d’exécution, a engrangé des résultats au profit des populations. Il existe désormais une meilleure coordination entre les agents de santé et les ASC. Mieux, les leaders communautaires ainsi que les femmes ont adhéré au projet. Des acquis ont permis d’améliorer les indicateurs en matière de mortalité maternelle et infantile dans le district sanitaire de Kaya. Et selon le Pr Séni Kouanda, l’expérience ne s’arrêtera pas en si bon chemin car d’autres projets devront être mis en œuvre dans les mois à venir dont la construction d’une structure régionale de l’IRSS à Kaya.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 2 février 2016 à 09:39, par Bangrenoma En réponse à : Santé maternelle et infantile : L’IRSS fait le point du projet MOMI

    Bonne chance et succes au projet cependant il faut prendre en compte les apports des autres projets mis en oeuvre dans le district qui ont certainement contribue a la reussite. L’interet des populations a utiliser les centres de sante depend beaucoup de l’accesibilite financiere, l’accueil et la qualite de services offerts. Il y avait egalement le FBR, la subvention des soins des enfants de 0-5 ans et d’autres programmes de survie des enfants dans ces memes CSPS. La replique dans d’autres localites aura-t-elle les memes chances d’avoir d’autres interventions pouvant concourir aux memes resultats ?

  • Le 3 février 2016 à 16:38, par sekou En réponse à : Santé maternelle et infantile : L’IRSS fait le point du projet MOMI

    Nous attendions a voir les changements induits par le projet au niveau des indicateurs et surtout celui en rapport avec la PF qui a ne point doute aujourdhui est au centre des dividendes démographiques.J’espère que le rapport final sera rendu disponible a travers un atelier national de dissémination des resultats impliquant tous les acteurs intervenant dans le domaine.
    Felicitatons a l’equipe des chercheurs

  • Le 11 mars 2016 à 12:56, par Amadou Oury Diallo En réponse à : Santé maternelle et infantile : L’IRSS fait le point du projet MOMI

    Souhaite avoir des informations sur des formation en santé maternelle et infantile en relation avec le projet dont je suis le responsable des services de santé maternelle, infantile et de nutrition. vos programmes de formations et leur coût sont les bien venus

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