La mission de la délégation spéciale de la chambre de commerce et d’industrie du Burkina tire à sa fin. L’équipe de cinq membres mise en place après la dissolution de l’assemblée plénière et le bureau de la chambre de commerce au lendemain de l’insurrection populaire, avait trois missions.

Gérer les affaires courantes, relire les textes régissant la CCI-BF, et organiser de nouvelles élections consulaires en vue de la mise en place d’instances plus consensuelles et plus représentatives des milieux d’affaires.

La délégation spéciale est en passe d’accomplir sa dernière mission avant de passer le témoin. Le processus électoral qui aboutira à la désignation des membres de la nouvelle assemblée consulaire suivie de l’élection du nouveau bureau consulaire est lancé. C’est un marathon de quatre mois qui commence dès ce 2 aout 2016 selon un chronogramme précis :

  dès ce 2 aout, des équipes vont sillonner les 5 provinces pour des sessions d’information à l’endroit des opérateurs économique ;

  les inscriptions sur les listes électorales se feront du 10 au 24 aout ;

  une deuxième campagne d’information dans les 45 provinces se déroulera du 28 septembre au 4 octobre 2016 et portera sur les conditions d’éligibilité ;

  les candidatures seront reçues du 5 au 14 octobre 2016 ;

  la publication de la liste des candidats aura lieu le 26 octobre ;

  le scrutin aura lieu le dimanche 13 novembre sur toute l’étendue du territoire national ;

  le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat procédera à la proclamation des résultats le 21 novembre ;

  l’installation des membres des Assemblées consulaires régionales est prévue du 22 au 25 novembre ;

  le processus s’achèvera le 28 novembre 2016 par l’installation officielle des membres dela nouvelle assemblée consulaire suivie de l’élection du nouveau bureau consulaire.

Les nouveaux textes (Cf. Liens) avaient été contestés par des opérateurs économiques dès qu’ils avaient été adoptés en conseil de ministre. Foi du ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, une solution a été trouvée. Quatorze points étaient querellés, le ministère a pris le dossier en main. Les acteurs ont été consultés, « une quinzaine de rencontres ont abouti à un document consensuel et le conseil des ministres a autorisé la tenue du scrutin. Les problèmes soulevés ont été résolus de façon définitive », a rassuré le ministre Stéphane Sanou.

Le principal animateur de la conférence de presse a réaffirmé le rôle et la place centrale qu’occupe la CCI-BF, « première institution de promotion du secteur privé dans notre pays », dont la performance organisationnelle et la qualité des services qu’elle offre aux entreprises constituent des labels et une expertise partagée avec les Chambres de commerce d’Afrique et du reste du monde.

Au regard des enjeux de ces élections à venir et des ambitions qu’elles peuvent susciter,Stéphane Sanou a par ailleurs invité tous les acteurs à privilégier le dialogue et à mettre au-devant les intérêts généraux et collectifs des milieux d’affaires plutôt que les ambitions personnelles.

Le coût du processus électoral est estimé à 400 millions de CFA.

Liens :
Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso : Les milieux d’affaires ont désormais leur ‘’Article 37’’ :Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso : Les milieux d’affaires ont désormais leur ‘’Article 37’’
Nouveaux textes de la Chambre de commerce : Déjà du bruit dans les milieux d’affaires : Nouveaux textes de la Chambre de commerce : Déjà du bruit dans les milieux d’affaires

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net