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Attentats de Ouagadougou : Une solution œcuménique contre les violences interreligieuses ?

Publié le jeudi 28 janvier 2016 à 00h24min

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Attentats de Ouagadougou : Une solution œcuménique contre les violences interreligieuses ?

Notre pays, le Burkina a été frappé par la violence aveugle au nom de la religion, et surtout des revendications politico-religieuses le 15 janvier 2016. En ce mois de prière pour l’unité des chrétiens, quelles réflexions œcuméniques sur cette actualité dans un pays africain, pauvre mais religieux dans ses cultures et dans sa foi ?

Le Burkina Faso, pays œcuménique par excellence

Le Burkina Faso compte, en général, 60,5 % de musulmans, 23,2 % de chrétiens et 15,3 % de pratiquants des Religions Traditionnelles Africaines. On lui reconnaît, dans tous les cas, des pratiques traditionnelles unanimes baignées dans l’animisme. C’est un œcuménisme vécu au jour le jour par des religions qui ne se contredisent pas, mieux qui vivent en parfaite harmonie. Le pays est symbolique dans son rapport avec la religion. Les valeurs traditionnelles sont quasi présentes et vivantes dans la société burkinabè. Ce sont des acquis à préserver à tout prix dans une Afrique touchée aujourd’hui, en plein fouet, par l’intégrisme religieux. En cela, la Somalie, l’Algérie, le Nigéria, le Mali ne sont que des exemples…

Jamais le pays des hommes intègres n’a connu une émotion nationale aussi forte avec cet attentat. La nation burkinabè, forte de ses hommes et de son esprit œcuménique, est frappée par un double impact. Premièrement, dans sa culture de paix et deuxièmement dans ses pratiques ancestrales. Ce pays, religieux dans l’âme et à la fois laïc, a su faire respecter l’essentiel de la foi en Dieu dans une diversité de cultures. Croire sans nuire, prier sans haïr.

Burkina Faso : un pays de cultures, de religions et de paix

Le pays est bien connu pour son accueil légendaire. Les Burkinabè sont accueillants et respectent les étrangers. L’hospitalité, on le sait, est sacrée au pays des hommes intègres. C’est une culture triomphante au Burkina et les natifs en sont légitimement fiers. La paix ne s’invente pas, elle se construit. Les Burkinabè l’ont bien compris. Une analyse simple permet de déterminer les forces de cette nation pauvre mais vaillante.

Il y a aussi des faiblesses. Parmi ces problèmes, il y a la forte intrusion de l’esprit néolibéral dans la société burkinabè. L’esprit capitaliste et celui du profit sont quasi-envahissant dans la société moderne des pays africains, et le Burkina n’est pas épargné. Il y a une métamorphose certaine due à la société consumériste de notre siècle. Les cultures, et même les religions, sont mises à mal, et les populations voient leurs repères traditionnels s’effondrer. La jeunesse, dont 46 % a moins de 15 ans, est la plus exposée. Les gouvernements, accrochés à leurs anciennes métropoles, font la politique de leurs mentors occidentaux. L’accès à l’eau, aux soins de base, l’agriculture déficitaire, le chômage sont le lot quotidien de populations meurtries par des insuffisances à tous les niveaux.

Le drame est que personne n’est coupable, tout le monde est victime, à l’image de l’attentat de ce mois de janvier 2016. La paix a un coût et il est urgent que les cultures et les religions travaillent dans ce sens. D’abord, un dialogue fructueux entre les différentes religions doit être promu, ensuite à l’intérieur de chaque religion un rapprochement dépassant les conflits fratricides doit se développer. C’est alors que l’œcuménisme devient fondamental dans ce 3e millénaire déchiré par les violences interreligieuses. L’attente est forte de paroles sûres et surtout d’actions convaincantes.
Au niveau du christianisme, un mouvement dit œcuménique a surgi au XIXe siècle et pourrait être l’espoir d’un dialogue fructueux entre les chrétiens.

Bref historique du Mouvement œcuménique mondial

Un événement a été décisif dans l’histoire du Mouvement œcuménique, a une date : 1948. En cette année-là, des Églises (dans l’hémisphère nord) se sont rassemblées au nom de leur foi unique au Christ. Les siècles passés furent parsemés de divisions dogmatico-doctrinales. Une prise de conscience a éclairé les intelligences et la Commission « Foi et Constitution » a vu le jour. C’est l’ancêtre du Conseil Œcuménique des Églises dont le siège est en Suisse (Genève). Depuis lors, des rencontres décisives ont eu lieu en Europe notamment, pour rapprocher les chrétiens. Ainsi, divers groupes et organisations, ont été créés (Associations, Communautés etc.) pour entretenir la flamme de l’œcuménisme. L’une des célébrations phares est la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens qui a lieu chaque année du 18 au 25 janvier. Cette prière a été initiée par un prêtre lyonnais : le Père Couturier (France).

L’œcuménisme et la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

Chaque année, dans ce cadre de cette célébration, les textes sont préparés par un groupe de travail issu d’un pays. C’est la Lettonie qui s’en est chargée en 2016, c’est un pays marqué par une histoire œcuménique féconde. Le thème a été conjointement préparé et publié par le Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens et la Commission Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Églises. « Appelés à proclamer les hauts faits du Seigneur » (cf. 1 Pierre 2, 9). C’est le thème qui invite tous les chrétiens à vivre profondément la Semaine de prière. En occident cette semaine se situe au mois de janvier, mais ailleurs, pour des raisons de convenance, les célébrations peuvent avoir lieu à un autre moment (aux environs de la fête de la Pentecôte). En réalité, c’est toute l’année que doit perdurer l’esprit œcuménique. Une collaboration œcuménique doit être promue pour développement des moments de rencontres fraternelles et de communion. Il s’agit de travailler sans relâche pour parvenir à la pleine unité dont le Christ est le premier acteur. Chaque pays doit s’organiser et promouvoir la paix.

L’œcuménisme au pays des hommes intègres

Qu’est-ce qui se passe sur le terrain burkinabè ? Il y’a des catholiques et des protestants au Burkina. On évalue les premiers à plus de 19 % et à 4,2 % les seconds, sans compter d’autres petites Églises minoritaires sur le territoire. Il est utile de rappeler que les missionnaires catholiques sont arrivés en 1900 et les premiers missionnaires américains datent des années 1920.

Comment se déroule cette semaine derrière pour l’unité ? Des célébrations communes sont organisées au gré des années, selon l’intérêt que les différents acteurs accordent à la question œcuménique. Autant le dire, tout le monde n’est pas forcément pour l’unité ! Des questions relationnelles et interpersonnelles impactent énormément la vie des Églises au Burkina. Pour preuve, un grand nombre de burkinabè ignore totalement le mot « œcuménisme ». C’est dire que pour promouvoir le mouvement œcuménique au Burkina, il faut d’abord passer par deux phases fondamentales : l’information et la formation.

Toutefois, quelques initiatives sont prises dans certains diocèses et paroisses, là où existent de bonnes relations entre les évêques, les prêtres et les pasteurs. Dans ce sens, on peut retenir l’Alliance Biblique Burkinabè et les activités conjointes des Églises autour des traductions de l’Écriture dans les langues locales. Un souhait majeur qui pourrait révolutionner la donne serait une organisation commune de la Conférence épiscopale Burkina Faso/Niger et la FEME (Fédération des Églises et Missions évangéliques) autour de cette semaine. L’espoir sera toujours permis tant que les Églises seront convaincues que le Christ est fondateur du christianisme et est le seul maître de l’unité. C’est lui qui a prié pour l’unité de ses fidèles (Jn 17,21).

Les attentats terroristes de Ouagadougou

Ce qui constitue l’urgence de telles célébrations et relations entre Églises, c’est elle paix et les conditions de la cohésion sociale dans un pays africain comme le Burkina. Au regard des faits sociaux liés aux religions, on peut dire que les conflits sont nuls dans le pays, nonobstant quelques écarts de comportements vite géré par les pouvoirs religieux et surtout coutumiers locaux. De ce point de vue le Burkina est un pays « œcuménique » par vocation. C’est pourquoi l’attentat des semaines dernières à Ouagadougou apparaît comme surprenant dans un tel milieu, malgré le Mali voisin. Nul n’est à l’abri de violences interreligieuses dans la sous-région, et même ailleurs…

Il est trop tôt de faire le bilan d’une telle barbarie dont les revendications sont d’ordre politico-religieux, mais il n’est jamais trop tard pour créer les conditions d’un vivre ensemble fructueux à court ou long terme. Cette responsabilité incombe à tous et davantage aux chefs religieux. Ce sont eux qui parlent au nom de Dieu et par conséquent, ils portent aussi la responsabilité de la paix sociale dans leur pays. Quand verrons-nous des leaders religieux résolument déterminés à lutter contre l’usurpation de leurs doctrines et leurs dogmes ? Ils sont les premiers à décourager d’éventuels fidèles un peu trop zélés. Vivement l’avènement d’une analyse rigoureuse du langage violent dans les « Livres saints » quelles que soient les confessions qui les vulgarisent. La violence doit être combattue sous toutes ses formes verbales, écrites, sociale, économique, politique et religieuse. La paix entre les peuples est aussi à ce prix.

Nérée Z.

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Vos commentaires

  • Le 27 janvier 2016 à 23:57, par sankara iliasse En réponse à : Attentats de Ouagadougou : Une solution œcuménique contre les violences interreligieuses ?

    nous les musulmans on a toujour dit de ne pas les appeler djihadiste car le djihad est loin de ce que ces droguer font . Mais en tous cas les medias ,qui ont une diffusion plus grande que nos imams je ne sais pas pour quelle raison preferent les appeler djihadiste. Si les medias nous avaient soutenu en les appelant terroriste ils auraient egares moins d’ignorants et on auraient tant de problemes . J’appele les medias a combatre en evitant ce mot.

  • Le 28 janvier 2016 à 07:46, par Francis En réponse à : Attentats de Ouagadougou : Une solution œcuménique contre les violences interreligieuses ?

    L’œcuménisme dans un contexte comme celui du Burkina Faso ne devrait pas se réduire aux relations entre catholiques et protestants. Il devrait s’ouvrir aux relations entre chrétiens, musulman et animistes. Je suis à cet égard surpris de la radicalisation des rapports Catholiques - Animistes ces dernières années avec l’instauration et la généralisation des funérailles dites chrétiennes et qui heurtent les pratiques des Animistes, comme ces salutations de funérailles les Samedi. Les premiers missionnaires, est - il dit dans l’article sont arrivés en 1900. Pendant tout un siècle, Célébrer les funérailles en suivant à la fois les rites religieux catholiques et traditionnels n’a envoyer personne en enfer. Pourquoi ce changement aujourd’hui ?

  • Le 28 janvier 2016 à 08:15, par lelaisserpourcompte En réponse à : Attentats de Ouagadougou : Une solution œcuménique contre les violences interreligieuses ?

    Pour renforcer l’unité de la nation je propose qu’à partir de l’année prochaine une semaine œcuménique soit instituée du 15 au 22 janvier de chaque année entre les différentes religions et entre les différentes idéologies politiques.

  • Le 28 janvier 2016 à 10:05, par Boubou En réponse à : Attentats de Ouagadougou : Une solution œcuménique contre les violences interreligieuses ?

    Le pays a été frappé par des violences au nom de quelle religion ? croyez vous que les terroristes font leur basse besogne et acte ignoble au nom de la religion <> ??? une analyse rigoureuse du langage violent dans les <> soyez plus claire, qu’est ce que vous voulez dire par la ??? Si je ne me trompes pas, vous même vous divulguez des dires pouvant être dangereux !!! ; puisqu’en vous lisant on a l’impression que vous attaquez la religion musulmane. Ce que j’ai a vous demander ; est ce que vous connaissez L’ISLAM ??? Dans toute l’histoire de l’humanité, des personnes ont toujours usées de certaines forces sociales ( par exemple la religion) pour faire leurs besoins dont le plus souvent est du mal. Thomas Isidore Jean Noël SANKARA avait qualifié certains de forces de l’obscurité sous couvert spirituel qui exploitent le peuple. Avez vous une notion de l’installation occidentale dans certaines nations AFRICAINES ??? Savez-vous que certains ont usés des évangiles pour bien s’installer et mieux diriger en AFRIQUE pendant les colonisations ??? Lisez Ferdinand OYONO !!! Sieurs, changez souvent vos langages, je trouve trop radicale cette façon de faire !!! veuillez m’excusez mais je pense qu’on peut s’unir pour lutter contre le terrorisme d’une autre façon qu’en indexant de façon voilée des religions et des livres. Si on attrape des braqueurs on a une probabilité de trouver des Chrétiens, des musulmans ou même autres dans leur groupe. Pourquoi des soient disant Djihadistes détruisent des mosquées D’Allah et tuent des musulmans ??? Certains terroristes arrêtés ou tués étaient d’autres RELIGIONS que L’ISLAM, le savez vous ??? Informez vous et cultivez vous !!! Vous ne connaissez pas L’ISLAM, ni LE SAINT CORAN et encore moins même si vous le lisez, ne le faites pas comme un livre littéraire !!! Paix à l’humanité

  • Le 28 janvier 2016 à 10:55, par Boubou En réponse à : Attentats de Ouagadougou : Une solution œcuménique contre les violences interreligieuses ?

    Vous ne prônez pas la paix !!! Vous semblez indexer des religions ou des livres saints. ’’ la paix n’est pas un mot mais un acte’’. Cultivez vous et informez vous peut être que vous verrez autres façons de lutter contre les terroristes lesquels même tuent des musulmans et brulent des mosquées (exemple au Cameroun). Nombreux sont ceux qui se masquent derrière des forces spirituelles pour parvenir à leur fin ignoble. Lisez Ferdinand OYONO par exemple.

  • Le 28 janvier 2016 à 11:19, par salam En réponse à : Attentats de Ouagadougou : Une solution œcuménique contre les violences interreligieuses ?

    En effet les terroristes utilisent le mot djihadiste pour légitimer leurs actes aux yeux des musulmans naïfs. La presse ne fait que le jeu des terroristes qui se servent d’elle pour distraire et faire leur propagande à travers l’emploi du terme djihadiste. Appelez les, terroristes tout court !

  • Le 28 janvier 2016 à 11:31, par soum En réponse à : Attentats de Ouagadougou : Une solution œcuménique contre les violences interreligieuses ?

    Parlons,je vous en prie,de terrorisme.Pas de Foi.Si ces acteurs en font des prétextes(les religions en l’occurence l’Islam) n’en parlons même pas puisque c’est faux.Evitons donc le détour flateur et attaquons leurs motifs ainsi nous nous préservons de blasfémer.

  • Le 28 janvier 2016 à 13:08, par caso En réponse à : Attentats de Ouagadougou : Une solution œcuménique contre les violences interreligieuses ?

    A Mr Boubou, il est parfois mieux de lire et sutout bien lire car le texte est relatif a une semaine de priere mondial

  • Le 28 janvier 2016 à 14:05, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Attentats de Ouagadougou : Une solution œcuménique contre les violences interreligieuses ?

    D’office, je m’oppose à vous dans votre dernière partie. D’abord, felicitation pour votre ecrit et votre theme. Je pense que parler d’oeucumenisme est bien mais n’est peut-etre pas le bon mot. Ne faut-il pas s’aligner sur les discours officiels et parler de Dialogue Inter-Religieux ? C’est mieux ! L’oeucumenisme est limité même si bien. Même s ’il ne peut avoir lieu entre grandes religions aux doctrines antagoniques, il peut etre encouragé au sein de chaque religion. Par exemple, pourquoi pas oecumenisme entre Sunnites, Chiites, Ahamadya ? C’est une bonne idée. Par contre, là où je me tiens en faux contre vous, c’est votre comprehension du mot "violence", "extremisme". Laisser moi vous dire qu’en tant qu’EX-pratiquant invetéré en Dieu, vous et la France et beaucoup de gens, vous commettez des erreurs de comprehension sur l’etat d’esprit de quelqu’un qui vit dans une foi en Dieu. Laissez la France, l’Occident avec leur propre definition de l’extremisme religieux teinté de connotation fasciste. L’extremisme religieux est une bonne chose. D’abord, distinguer l’extremisme violent de l’extremisme non-violent. On peut vivre dans l’extremisme religieux dans le respect de la vie sacrée des autres, de leurs droits fondamentaux. Je l’ai fait, et nombreux sont ceux qui vivent cela aussi. De plus, il ne faut pas en arriver à baillonner la conscience religieuse des gens en confondant vigueur des propos et violence des propos. Prière ecouter "I have a dream" de Martin Luther King. Le problème du soi-disant extremisme religieux est ailleurs. Un des problèmes, c’est que tous les concepts religieux de toutes les religions sont PERIMES. Voilà une des nouvelles verités à entendre. Pour le cas du Burkina, l’Observatoire des Faits Religieux est du PAIN BENI pour un changement eventuel. A l’internaute 2 Francis, votre inquietude est très pertinente mais temoigne de votre grande ignorance des pretentions religieuses.

  • Le 28 janvier 2016 à 14:54, par Jonassan En réponse à : Attentats de Ouagadougou : Une solution œcuménique contre les violences interreligieuses ?

    Internaute no 3. L’auteur n’indexe pas de religion ni de livres saints. L’auteur s’est surtout penché sur œcuménisme chez les chrétiens qu’il semble connaître après des siècles d’animosité pour se demander si les burkinabé ne pourraient pas s’en inspirer. En réalité, que ce soit la Bible, le Coran ou la Torah, des versets DURS existent. Le Dieu des armées qui combat pour Israël, oeil pour oeil - dent pour dent, la lapidation (qui existe dans la Bible mais pas dans le Coran mais pratiquée par plusieurs pays musulmans) c’est bien ce que nos 3 religions monothéistes ont en partage. Tout a commencé par la Torah juive en qui sont arrimés les chrétiens et les musulmans ; plus tard, les chrétiens se sont détâchés avec Jésus, puis plus tard les musulmans se sont détâchés avec Mohamed. Donc si nous revenons au temps d’Abraham et de Moise, des versets de guerre sont présents dans les livres saints. Donc les 3 religions sont toutes comptables de çà. Comme je l’ai plusieurs fois souligné à des prêcheurs chrétiens et musulmans, la disposition de celui qui lit ces livres est primordiale. Si Satan (comme Daesh) lit la Bible ou le Coran, il ne peut dévorer que terreur et animosité mais si un Créateur Béni lit ces livres saints, il vous fera jaillir lumière et bénédictions sur la terre et au-delà. La religion traditionnelle péjorativement désignée animisme se distingue de sa façon de rencontrer le même Dieu Unique de par la nature qui l’héberge. Et pour elle, c’est la nature et les ancêtres qui règlementent tout ce que l’homme est incapable de faire ; s’est-elle forcément trompée ?. Au Burkina, nous avons la chance comme le dit l’auteur de l’article de bénéficier de ce respect des uns envers les autres ; même l’Eglise catholique qui s’était envolé au blasphème envers les croyances animistes a rétro-pédalé et les musulmans également recommencent à respecter cet origine qui est le fondement de leur existence. Donc au Burkina, qu’on croit ou qu’on ne croit pas à l’animisme, c’est ce qui nous unit et c’est bon que dès que çà nous dépasse, on se retrouve devant nos naabas et cie. Admirables ces communiqués nécrologiques chrétiennes ou musulmanes mentionnant le Responsable Coutumier avant conclure par un verset du Coran ou de la Bible. Au Mali, au temps forts et désespérants du terrorisme, les leaders religieux les plus responsables n’hésitaient pas à demander aux maliens ceci : "Avant tout, pensons et ressourcons-nous à nos racines". NE JAMAIS CHAUFFER JUSQU’AU CHARBON, dès que la chaleur ou la fumée apparait, retournons nous asseoir à l’ombre de ce qui nous a vu naître, ensuite et seulement ensuite nous repartirons chez ceux qui nous ont apporté une autre façon de voir il y’a 100 ans. Une observation précieuse et vigilante de l’évolution du religieux dans ce Burkina montre qu’on est entrain de vivre une effervescence inédite de la croyance au Dieu Tout Puissant. N’avez-vous pas remarquer qu’aucun burkinabé n’a insulté l’islam ou les musulmans à cause de ces attentats de Ouagadougou ? Même sur les réseaux sociaux avec le désordre qu’il y’a, les burkinabé sont demeurés unis en ce qui concerne la religion, parce qu’ils savent que les religions n’y sont pour rien : C’EST UN CAS. Au contraire, ceux qui d’habitude avaient tendance à criminaliser des comportements religieux d’autru, se sont tus. Je ne crois pas que c’est ce qui arrive en général dans les autres pays. Ecoutez les pays occidentaux, arabes ou perses en pareille circonstance, vous vous rendrez compte que ce PETIT PAUVRE PAYS, LE BURKINA, S’EST COMPORTE AUTREMENT A LA HAUTEUR. Ecoutez les burkinabé précher ou simplement parler ; les concepts tendent à s’unifier autour de l’essentiel de la foi. PRIONS DONC LE DIEU TOUT PUISSANT DE CONTINUER SON OEUVRE GRANDIOSE et COMME LE PRECONISE L’AUTEUR, TROUVONS LES VOIES POUR CAPITALISER TOUT CA PRATIQUEMENT ET LE TERRORISME REGRETTERA D’AVOIR OSE TOUCHER LE BURKINA.

  • Le 28 janvier 2016 à 21:35, par Samson En réponse à : Attentats de Ouagadougou : Une solution œcuménique contre les violences interreligieuses ?

    Vous semblez accorder de l’importance au ’’politico-religieux’’, restez dans le politique et laissez le religieux car ces lâches ont tiré dans le tas. Toutes les croyances que vous avez citée ont des adeptes parmi les victimes (décédés ou blessés).

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