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La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

Publié le mercredi 27 janvier 2016 à 01h24min

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La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

Notre chère patrie a récemment été confrontée à une série d’attentats à In Abao et Ouagadougou qui ont fait de nombreuses victimes. Nos premières pensées vont aux familles de ceux qui ont perdu la vie dans ces circonstances tragiques, à qui nous présentons les condoléances de l’ensemble du corps sanitaire et particulièrement du corps médical du Burkina Faso.

Elles vont également à tous les blessés, hospitalisés ou non, à qui nous souhaitons un prompt rétablissement, ainsi qu’à tous ceux qui ont subi des dommages du fait de ces actes de barbarie. Nous avons une pensée particulière pour tous les otages du terrorisme, notamment notre confrère le Dr Elliott et son épouse à qui nous affirmons notre soutien et dont nous réclamons la libération.

Dans la même logique déstabilisatrice, les forces du mal rétrogrades poussent le cynisme au plus haut niveau en adoptant une stratégie de la terre brulée et en s’attaquant à des objectifs militaires. Cette volonté d’installer une psychose et d’annihiler les efforts économiques de notre peuple nécessaires pour sa prise en charge sanitaire est vouée à l’échec. Le SYMEB appelle le peuple Burkinabé à l’unité sacrée en constituant des comités de veille et de préservation des acquis démocratiques de notre pays.

Nous saluons le courage du peuple Burkinabè qui reste debout malgré les embûches qu’il rencontre sur le chemin de la liberté chèrement conquise. Nos encouragements vont particulièrement :
-  A l’ensemble des forces de défense et de sécurité dont la réaction a sans nul doute permis d’épargner de nombreuses vies humaines, au prix des leurs parfois, et de mettre fin à l’action terroriste en cours.
-  A l’ensemble des secours qui ont fait preuve de promptitude et d’humanisme, en particulier les sapeurs-pompiers, dont l’action a permis d’extraire et de transporter les blessés dans les structures sanitaires de la ville de Ouagadougou.
-  A l’ensemble des acteurs du système de santé, public comme privé, qui, malgré le dénuement et le désarroi face à de tels actes, n’ont ménagé aucun effort pour prendre en charge les blessés et accueillir les corps dans les morgues.

Ces actes de barbarie, d’une violence exceptionnelle dans notre pays, que nous condamnons fermement, appellent à l’union sacrée de l’ensemble des acteurs de la vie publique, pour faire barrage au terrorisme sur le sol burkinabè. Celle-ci devra, en tirant les leçons des évènements passés, permettre à l’ensemble des acteurs, non seulement de contribuer à la sécurisation des sites vulnérables, mais surtout d’être préparés à réagir de la meilleure manière qui puisse être pour faire face.

C’est pourquoi nous appelons le nouveau gouvernement à continuer davantage la prise de toutes les mesures nécessaires et idoines pour le renforcement de la sécurité de l’ensemble des citoyens vivant sur le sol burkinabè, notamment en assurant une formation adéquate et régulière à la lutte anti-terroriste ainsi qu’un équipement conséquent et performant à nos forces de défense et de sécurité.

Sur le plan sanitaire, cette nouvelle donne nationale interpelle les autorités sanitaires à l’impérieux recentrage de l’argent du contribuable sur les structures de soins. Il convient de doter chaque région d’un CHU pour une réactivité prompte à fournir un paquet de soins aux éventuelles catastrophes. Dans l’optique de rendre viable des structures de soins, le SYMEB appel à une révision profonde de la politique de santé, notamment en donnant toute la place qui sied aux soins de santé des populations, qui ont longtemps été marginalisés au profil des actions de prévention. Cela à travers une reforme hospitalière conséquente.

Chaque commune du Burkina a droit à un hôpital de commune viable pour la prise en charge efficace et réactive des populations. Des entités déconcentrées au niveau des 45 provinces devraient coordonner la politique de santé et mettre en œuvre les politiques de santé publique, pour laisser les hôpitaux de communes se concentrer sur la prise en charge des populations. Dans un contexte sécuritaire nécessitant un réaménagement budgétaire le SYMEB appel à la réduction des activités à per diem (séminaires, ateliers, formations, supervisions, contrôles, renforcement de capacités, voyage d’études, ouverture d’activités, comité d’organisations, comité de travail). Le contexte actuel nous oblige à réduire ses activités et à les consacrer au maximum à 1/5 des budgets. Cela, nous permettra de mieux équiper et viabiliser les hôpitaux au profit des populations et éviter le nomadisme des malades d’hôpital en hôpital. Il est clair que le per diem constitue un élément de résilience économique pour les agents de santé dont la précarité du statut n’est pas à éluder à moyen et à long terme après la résolution de l’urgence sécuritaire, dans le cadre d’une fonction publique hospitalière. C’est le lieu d’appeler les partenaires qui veulent intervenir à la base d’orienter leurs appuis vers la consolidation des hôpitaux des communes des régions et au niveau national.

Le Syndicat des Médecins du Burkina, dans sa vision du syndicalisme contributif, et pour garantir davantage la bonne gestion d’éventuelles catastrophes, propose :
-  La mise en place effective de plans de réactions à des catastrophes (plan orsec, plan blanc, plan rouge) impliquant l’ensemble des acteurs avec des tests sur le terrain.
-  L’équipement et la formation des sapeurs pompiers des différentes casernes du pays.
-  La mise en place d’un système pré-hospitalier (communément appelé SAMU, Service d’Aide Médicale d’Urgence) qui par sa composante mobile (SMUR = Service Mobile d’Urgence et de Réanimation) permet de commencer la prise en charge des personnes gravement atteintes sur place afin de leur donner toutes les chances d’arriver à l’hôpital.
-  La réorganisation des services d’urgence hospitaliers afin de mettre le patient au centre des préoccupations des professionnels de santé.
-  La réhabilitation et l’équipement des services d’urgence et de réanimation des hôpitaux nationaux et régionaux qui sont, après les sapeurs et le SAMU, les services sollicités pour la prise en charge en situation de catastrophe (attentats, épidémies, catastrophes naturelles).
-  La formation des personnels de santé à une gestion efficace des situations de catastrophe.
-  La formation de médecins urgentistes avec valorisation de leur formation afin de rendre plus opérationnels le SAMU et les services d’urgences.
-  La capitalisation des agents communautaires de santé chargés de la prévention des maladies dans les villages pour détecter et prévenir les extrémismes au sein des communautés.
-  La création de passerelles de collaboration entre les agents communautaires de santé et la police de proximité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Vive le Burkina Faso
Vive le SYMEB
Soyons des médecins dignes et intègres !

Le Bureau Exécutif National du SYMEB

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Vos commentaires

  • Le 26 janvier 2016 à 18:54, par Patriote En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Je salue vraiment votre contribution patriotique. Ils ont voulu nous faire du tort mais ils ont renforcé notre solidarité, notre patriotisme et surtout notre "burkindim"

  • Le 26 janvier 2016 à 20:01, par Le patriote En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Félicitation à vous médecins pour les propositions "concrètes" ( les autorités sont mieux placées pour connaitre la pertinence de vos propos !). A la différence des magistrats et autres syndicats de la justice qui ne nous proposent rien de concret pour améliorer la prise en compte du droit du citoyen par l’état et contribuer à réduire conséquemment la corruption de notre appareil judiciaire. Ces derniers syndicats ne font que gréver et retardent nos dossiers en justice. Comment comprendre qu’en vous basant sur le principe de la séparation des pouvoirs vous réclamiez des avantages ministériels pour tous les magistrats ( vous pensez que combien aux pays ont la possibilité d’avoir le salaire d’un magistrat ?). Je recommande fortement aux personnels de la justice et autres syndicats ( notamment le mien à l’enseignement) de prendre cet exemple en ne faisant pas que des grèves mais de faire des propositions concrète à certains moments. Je suis convaincu que les médecins appartiennent à la classe la moins rémunérée comparativement aux magistrats avec leur niveau scolaire.
    Depuis un certain moment je reconnais que les médecins font du bon boulot pour le pays. En effet il n’y a pas longtemps nous avons suivi l’extirpation de nombreux faux médecins que votre ordre des médecins a contribué à dénicher.
    Franchement vous avez toutes mes félicitations et bon courage.

  • Le 26 janvier 2016 à 21:52, par ibrahima En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Nos hôpitaux sont vraiment démunis et ne sont vraiment pas prêts à gérer des situations de catastrophe comme l’ attentat du 15 janvier. Alors nouvelles autorités à vos marques.

  • Le 26 janvier 2016 à 22:39 En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Bonnes propositions !!! Je pense en effet comme vous que les per diems engloutissent en général les 2/3 du budget des activités que l’on programme. D’aucuns diront sans doute que les per diems sont des éléments de motivation mais en réalité n’est-ce pas une forme de détournements organisés ?

  • Le 26 janvier 2016 à 22:57, par le sociologue En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Voila au moins un syndicat sui fait des propositions aux problèmes qu’il pose. C’est cela construire la république. Si ils vont en grève ils mériteront le soutien du peuple. Vivement un SAMU

  • Le 26 janvier 2016 à 23:00, par Mme Traore En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Votre diagnostic est correcte ! Je suis sure que le gouvernement en tiendra compte !

  • Le 26 janvier 2016 à 23:23, par Achille OUEDRAOGO En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Enfin les médecins se réveillent !

    Effectivement les activités de préventions sont faites dans la majeur partie pour juste se distribuer de l’argent (perdiems).

    Ce qui fait que la plus part des jeunes médecins ne veulent pas faire la clinique.

    Depuis plus d’une décennie que j’essaye de faire comprendre aux médecins que la santé publique n’est pas une spécialisation mais une autre discipline.

    Un médecin ne mérite son titre que s’il est au chevet du patient. C’est là qu’il est vraiment utile. Reste maintenant à trouver une motivation pour garder les médecins au près des patients et loin des perdiems qui vont les perdre(médecins) et le Burkina avec !!!

  • Le 26 janvier 2016 à 23:50, par Dieuvous voit En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Bonjour. Très bonne réaction si elle ne venait d’un groupuscule qui ayant mangé suffisamment les perdiems et contribuer à effriter le tissu sanitaire du Burkina se réveille subitement en donneur de leçons. Ce que les médecins ont foutu comme merde dans ce pays et sur le plan sanitaire peut être appelé génocide. Webmaster laisse passer.

  • Le 27 janvier 2016 à 07:24, par KAZ En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Enfin !!!! Suis Infirmier mais c’est maintenant que je commence à reconnaitre mes médecins. Félicitations pour cette façon de voir les choses.

  • Le 27 janvier 2016 à 08:11, par koumafola En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Très très génial !!! félicitations a vous ! Je prie que le gouvernement se donne les moyens pour mettre cela en œuvre avec les partenaires comme la Chine Taiwan(Hopital de commune, SAMU, SAMUR dans chaque commune,... casernes de sapeurs pompier dans chaque chef lieu de province, ....

  • Le 27 janvier 2016 à 08:14, par s’en fou la mort En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Bravo à vous. Soyons réalistes et pensons aussi aux populations du burkina profond. Les gens ne font que revendiquer des augmantations de salaires à longueur de journée . Tous les salariés du Burkina y compris le privé ne valent pas 500.000 personnes. Mais quand on passe le temps à ne parler que d’eux alors qu’à 5 km même de Ouaga il n’ya pas d’eau potable,c’est insultant. Il faut que ceux qui ont eu la chance d’aller à l’école cessent de penser qu’ils sont le nombril du monde. Un bémol tout de même au message du syndicat des médecins. Un syndicat de mon point de vue s’adresse à ses militants et ne lance pas un appel au peuple. Il ya d’autres structures mieux placées pour le faire. Il s’agit des partis politiques et des autorités dirigeantes. Ainsi les moutons seront bien gardés . A chacun sa sphère de compétence.

  • Le 27 janvier 2016 à 08:34, par Sewesse En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Très bonne proposition. J’espère qu’elle ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd.

  • Le 27 janvier 2016 à 08:57, par mieux vaut prévenir que de guerir En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Mr les membres du syndicat, je suis étonne de vos propositions concernant la réduction des financements des formations, supervisions , des activités préventives dans notre système de santé à cause du simple fait des perdiems. Quelle rapport avec les attentats terroristes. La problématique des perdiems est générale et non propre au ministère de la santé. Les perdiems sont réglementés par des textes et s’il y’a abus céla relève des structures de contrôle (ASCE). Si je comprend bien, vous demandez de réduire les budgets alloués aux activités préventives !! je tombe de nu. car cela voudrais dire , réduire les financement dans le PEV, les CPN, réduire la distribution des moustiquaires aux profit des enfants et femmes enceintes, réduire le financement dans la prévention du paludisme pendant la saison pluvieuse , etc. La prévention est un élément capital de tout système de santé, et un bon système de santé , met les moyens en jeux afin d’éviter que les gens tombent malades. Pour ce qui est de l’apport des médecins de santé publique, je crois que c’est un débat de chiffonnier. Que chacun assume son choix.
    Juste deux exemples concernant les actions de la santé publique :
    - l’épidémie d’Ebola est en passe d’être anéanti grâce aux actions de santé publique( mesure d’hygiène, recherche clinique, action d’isolement etc).
    - de nombreuse actions de santé publique ont permis d’éliminer ou de contrôler de nombreuses maladies au Burkina ici : polio, méningite, diphtérie, coqueluche, gonococcie , VIH etc.
    Il est bien d’attendre les malades dans nos bureau de consultation, mais il est surtout judicieux et éthique d’aller vers les populations, poser des actions afin d’éviter l’apparition de la maladie, car souvent nous avions des limites avec notre médecine moderne ( Ebola, VIH, cancer etc).
    "Mieux vaut prévenir que de guérir"

  • Le 27 janvier 2016 à 09:22, par NAT En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Félicitations à vous et bon courage.

  • Le 27 janvier 2016 à 09:30, par hyac En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Salut à vous
    Je reste ému à la lecture de cet écrit. Mon patriotisme se réveille de plus en plus et je suis fier d’être burkinabè.

  • Le 27 janvier 2016 à 10:12, par un ami En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    c’est juste bien vu :
    Il faut vite et rapidement mettre fin aux perdiems qui ont contribuent aux genocides
    il faut que l’état prenne ses responsabilités quand à la gouvernance des hôpitaux publiques
    qui ne reconnait que le directeur (salaire un million + beaucoup versus médecins spécialistes 300 000F) comme seul agent à motiver , mettre fin à la Mafia ériger en système de gouvernance,
    mettre fin aux affectations mafieuses des spécialistes (garder les amis à ouaga pour qu’ils puissent faire le privé parallèllement et vouloir envoyer les autres à Dori, Gaoua...),
    il faut que le ministère n’apparaisent plus comme un ministère de la santé de la mère , de l’enfant, du SIDA, tuberculose d’où la difficulté de trouver des médecins à former chirurgie generale, .... cf resultat concours de spécialisation

  • Le 27 janvier 2016 à 10:47, par Hèrèmougou En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Moi je ne comprends rien dans ce pays la ! Au moment ou on doit fédérer nos forces et nos intelligences pour mener notre lutte on constate amèrement que chaque emploi dans la fonction publique veut créer sa propre corporation syndicale. ou se trouve le Syndicat National des Travailleurs en Santé Humaine et Animale ? (SYNTSHA) qui fait d’ailleurs un formidable travail de défense des intérêts matériels et moraux de ses membres. Ou bien vous voulez nous faire croire que les médecins n’ont pas les mêmes préoccupations que le reste du personnel sanitaire ? Si tel est le cas faites en sorte que vos préoccupations soient prises en compte dans la plateforme revendicative du SYNTSHA, vous y gagnerez en efficacité, en crédibilité et humainement.

  • Le 27 janvier 2016 à 10:49, par Patience ! En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Bjr chers tous.
    Pour praticien de santé sérieux ne peut pas proposer de minimiser l’aspect préventif au profit du curatif. S’il y a des abus, proposez de recadrer mais garder au moins la tête sur les épaules ; Pour cela, je souscris entièrement à la réflexion de internaute N°13.
    Vous dites "Chaque commune du Burkina a droit à un hôpital de commune viable pour la prise en charge efficace et réactive des populations". SVP, même si vous voulez la sympathie des populations, soyez au moins sérieux pour reconnaître qu’en l’état actuel du développement de notre pays, équiper et faire fonctionner de façon optimale un CHU par région et un CMA par district en gardant le statut social des centres de santé, relèvent déjà d’un miracle.
    N’embrouillez donc pas les gens avec de "très bonnes propositions" irréalistes.

  • Le 27 janvier 2016 à 12:31, par konane En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Belle annalyse de la situation sanitaire et beaucoup de courage aux dirigeants actuel et futur du SYMED. Longue vie au syndicat. Merci

  • Le 27 janvier 2016 à 13:58 En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Félicitation à vous !
    Ce syndicat n’occulte pas la prévention il propose d’ailleurs de capitaliser l’action des agents communautaire dans les villages qui font de la prévention pour aider à lutter contre le terrorisme. ce syndicat décrit l’inflation des activités à per diem figurez vous qu’un hôpital dont le budget est de 10 milliards consacre plus de la moitié pour des formations voyages séminaires renforcements de capacité trop c’est trop ! parlant de méningite qui ravage nous ne connaissons pas la souche responsable le temps de le connaitre et de réagir il faut soigner les malades dans les hôpitaux de communes, hôpitaux des régions et au niveau national. Les médecins affectés en région préfères aller au district pour avoir des per diem. ils évitent le CHR. la prévention est globale : alimentation, eau, Education, hygiène environnement....
    Prévention Oui mais avec un minimum basique et préalable d’une capacité de soins à ne pas marginaliser.

  • Le 27 janvier 2016 à 15:45, par ELKABOR En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Voici la partie du texte du SYMEB qui met le doigt sur une plaie purulente : "Dans un contexte sécuritaire nécessitant un réaménagement budgétaire le SYMEB appel à la réduction des activités à per diem (séminaires, ateliers, formations, supervisions, contrôles, renforcement de capacités, voyage d’études, ouverture d’activités, comité d’organisations, comité de travail). Le contexte actuel nous oblige à réduire ses activités et à les consacrer au maximum à 1/5 des budgets. Cela, nous permettra de mieux équiper et viabiliser les hôpitaux au profit des populations et éviter le nomadisme des malades d’hôpital en hôpital". Vraiment ce syndicat est revolutionnaire !. "La perdiemite" est véritablement une grangrène pour beaucoup d’administrations ici au Faso. Il ne se passe pas une seule journée dans ce Burkina Faso sans qu’on ne dénombre une vingtaine voire plus de seminaires, ateliers, symposium etc... Une technique bien huilée pour s’arrondir les fins de mois bien connue et denoncée depuis belle lurette par les partenaires techniques et financiers, qui voient une partie de leurs sous destinés au developpment ainsi empochés par les fonctionnaires et agents de l’Etat. Le problème est que ces seminaires accouchent de conclusions et recommandations dont personne ne se soucie une fois les rencontres terminées. Le comble dans tout cela est que ce sont quasiment toujours les mêmes agents et souvent les premiers responsables des structures qui se retrouvent toujours dans ces réunions et ils ont la manie de sélectionner les réunions qui offrent les per diems les plus élevés en laissant le menu fretin aux autres. On se demande quand est-ce que ces gens s’asseyent pour travailler. Les quelques rares consciencieux finissent par ployer sous la charge de travail et mal rémunérés finissent par foutre le camp pour se chercher sous d’autres cieux. Dans les structures sanitaires le problème est plus grave, tu peux mourir de ta belle mort si tu attends d’etre examiné par un spécialiste, qui du reste est rare mis à part les grands centres urbains comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. A Bobo le problème de santé est plus que grave ! Allez-y visiter l’hopital Souro Sanou et vous comprendrez notre douleur. Il est temps de rationaliser sévèrement ces seminaires et rencontres, car tout le monde connait les problèmes de ce pays.On a suffisamment réfléchi comme ça, travaillons maintenant ! Je vais aborder le cas des journalistes ultérieurement et espère le Webmaster ne va pas me censurer !

  • Le 27 janvier 2016 à 16:02, par adoum-ma En réponse à : La réponse sanitaire du Syndicat des Médecins du Burkina (SYMEB) aux attentats

    Bonne intervention.mettons l’accent sur le curratif.laissons tomber la prévention,c’est à dire la vaccination de la femme avant,pendant et après l’accouchement,les vaccinations du pev contre les maladies contagieuses : je ne citerai que la rougeole,la polio,le tétanos,la fièvre jaune.il ne faut plus se préoccuper du choléra,de ébola,de la méningite’l’hépatite.

    Ne formons plus de médecins de santé publique.

    Formons des diabétologues,cardiologues,néphrologues,gastrologues ,des infectiologues ,CHIRURGIENS etc ...ils descendrons sur le terrain pour le dépistage de masse.??? Non non non à ne pas faire car c’est de la santé publique,la santé de la masse.

    Enfin,la santé c’est un tout.SOYONS SERIEUX.

    NOUS AVONS BESOIN DE TOUT : de médecins Généralistes, de santé publique, santé des travailleurs, épidémiologistes,pharmaciens,chercheurs,biologistes, Laborantins, oncologues,radiologues,toxicologues,entomologistes, gestionnaire de programme,gestionnaire hospitatière,chirurgien dentistes...

    La lutte contre le vih/sida par la prévention a été un succès avec les médecins et les non médecins & tous les ministères, les associations,les ong...

    IL VAUT MIEUX STOPPER EBOLA PAR LA SANTE PUBLIQUE ,PAR LA PREVENTION ,PAR LA FORMATION,

    L ’OMS encourage les tradipratriciens,les médicaments traditionnels par leur formation et leur sensibilisation.
    LE SYMEB a vu juste mais ne lutte pas contre les médecins de santé publique.

    RéVeiLLons le conseil national de santé qui pourra donner une orientation pour la santé dans le cadre du plan quinquenal du président élu,le président de TOUS LES BURKINABE.

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