Seules quelques personnes avaient répondu à l’appel des forces vives de la cité de Sya pour la marche contre le terrorisme ce dimanche 24 janvier. Une faible mobilisation qui selon l’un des initiateurs Amidou Kabré pourrait s’expliquer par le pèlerinage de Dingasso ou que l’information n’est tout simplement pas passée. Ils ont néanmoins attendu quelques heures avant d’entamer la marche vers le gouvernorat des Hauts-Bassins. Prévu donc pour 8heures, c’est après 9h30 que la cinquantaine de marcheurs ont rallié la place Tiéfo Amoro en gouvernorat. Scandant des chansons hostiles aux djihadistes et/ encourageants à l’endroit du gouvernement burkinabè. « Peu importe la mobilisation, c’est l’acte qui compte. Il faut que nous marchions même si nous sommes trois personnes », lance Joseph Bado, leader d’un mouvement de la société civile.
Près d’une vingtaine de minutes de marche sous le regard quelques fois curieux des usagers de la route. Déclaration en main, les marcheurs sont accueillis devant le gouvernorat par le Haut-Commissaire de la province du Houet Jérémie Kouka Ouédraogo, représentant le gouverneur. Un bref échange suivi de la remise du document à l’autorité qui promet de le remettre à son tour à qui de droit. « C’est une marche que nous avons initiée pour dire NON au terrorisme, aux attaques djihadistes, aux incendies criminels et à l’enlèvement du couple australien », fait noter Amidou Kabré. Et de poursuivre que : « nous voulons solennellement marcher pour soutenir les blessés et rendre hommage aux victimes de l’attaque du restaurant Cappuccino, et de l’hôtel Splendid. Il s’agit aussi pour nous, de soutenir le gouvernement et montrer que le Burkina ne va pas céder au diktat de quiconque ».

Bassératou KINDO
Lefaso.net