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Invasion acridienne : Les criquets pèlerins étaient à Saponé, Kombissiri et Gonsé

Publié le vendredi 22 avril 2005 à 06h38min

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Les criquets pèlerins étaient jeudi 20 avril dans les localités de Saponé, Koubri et Gonsé. Arrivés mercredi soir de Kokologo, ces ravageurs de cultures ont continué jeudi soir vers la partie Est du Burkina.

Annoncés mercredi matin dans les localités de Kokologho et du Ziro, les criquets pèlerins ont finalement contourné Ouagadougou pour aller se poser dans les forêts classées de Gonsé et de Kogtinga-Tanghin. Estimés par les techniciens du ministère de l’Agriculture à une colonne de 20 km de long, les acridiens ont donc séjourné dans les localités de Saponé, Tanghin, Kogtinga, Koubri et Gonsé.

Dans le Bazèga, ce sont des populations étonnées qui ont assisté à l’arrivée des criquets avant d’organiser la lutte avec les moyens de bord. C’est ainsi que dans les villages riverains de la forêt classée de Kogtinga (23 km au Sud de Ouagadougou), les populations ont allumé des feux de brousse pour éloigner les "visiteurs indésirables".

Dans le même moment, à l’Est de la capitale, dans la forêt classée de Gonsé, les techniciens de la lutte anti-acridienne appuyés par un hélicoptère de la Base aérienne se sont attaqués de 7 h à 13 h 00 aux acridiens qui ont finalement poursuivi leur progression vers l’Est du pays. Jeudi vers 15 h 00, on les signalait du côté de Mogtédo et Zorgho. Sur le théâtre de "la bataille", on a trouvé quelques "individus" morts ou mal en point.

Le gros de la colonne s’en est allé. "Il semble que la colonne qui est venue de la Guinée-Conakry en passant par le Nord de la Côte d’Ivoire va traverser notre territoire vers d’autres pays. Il est certes impressionnant mais pas aussi dangereux qu’en période hivernale. Du fait de la chaleur, ils ne peuvent pas pondre..." a déclaré Salif Diallo, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques sur les antennes de la télévision nationale du Burkina.

Le déplacement rapide de la colonne semble accréditer cette hypothèse. En attendant, la lutte s’organise tout le long du parcours où des produits sont par endroits propositionnés pour faire face à toute éventualité en attendant le vecteur aérien. Seule ombre au tableau, des populations ramassent les criquets pour leur consommation. La volaille s’en donne aussi à cœur joie dans les villages traversés. Or la colonne fait l’objet de traitement phyto-sanitaire depuis son arrivée sur le territoire national. Quels effets, le produit utilisé peut-il avoir sur la santé humaine et animale ?

Nous n’avons pas pu avoir d’informations précises sur cette question. Ce qui est sûr, les criquets morts dégagent une odeur nauséabonde.

"Nous avons rempli un sac de 100 kg", nous indiquait un villageois de Kogtinga. Au moment de notre passage sur le terrain, aucun incident n’était signalé. Enfin, le produit utilisé est-il efficace ? Il y a peu de "cadavres" sur le théâtre des opérations. A moins qu’ils s’en aillent mourir plus loin...

Victorien A. SAWADOGO (visaw@yahoo.fr)
Sidwaya

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