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Université de Ouagadougou : déclaration de l’ANEB

Publié le vendredi 22 avril 2005 à 06h35min

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Camarades étudiantes et étudiants

Depuis maintenant près d’un mois, les étudiants de l’UFR/SDS sous la direction de la corporation ANEB et de la délégation générale élue de leur UFR, sont en lutte pour exiger la satisfaction de leur plate-forme d’action (PFA).

En rappel, c’est le 5 février 2005 que les étudiants de l’UFR/SDS réunis en assemblée générale (AG), adoptaient une plate-forme revendicative (PFR) déposée dès le 10 février auprès des autorités. A l’époque, l’administration opposa un mutisme révoltant face à cette PFR en refusant de rencontrer la corporation et la délégation générale élue.

Pis encore, elle prenait sur le terrain des mesures dont certaines constituaient des réponses à la PFR des étudiants ( notamment avec la publication de l’arrêté fixant les modalités de contingentement en 2e année de médecine et de pharmacie) et dont d’autres aggravaient les conditions d’étude au sein de cette UFR (revue à la hausse des horaires des gardes hospitalières, velléités de suppression du stage rural en 6e année de médecine et en 4e année de pharmacie, etc.). Face à cette situation, une seconde AG tenue le 5 mars adoptait une PFA en 3 points transmise dès le 7 mars à la direction de l’UFR.

Mais l’administration continua à observer la même attitude de mépris en ne donnant pas de suite à la 2e demande d’audience et en refusant à deux reprises d’accorder des salles pour la tenue d’AG. C’est dans ce contexte que les partiels ont été programmés pour le 29 mars. En fait de partiels, il s’agissait en réalité de détourner les étudiants de l’UFR/SDS de la résolution de leurs problèmes pressants. D’ailleurs, la bien curieuse programmation de ces partiels en atteste.

Aussi, le refus du dialogue de la direction de l’UFR/SDS ne laissait pas de choix aux étudiants de cette UFR. C’est ainsi que sous la direction de la corporation et de la délégation générale élue, ils décideront de surseoir à ces partiels pour protester contre le mépris affiché face à leurs revendications et pour exiger la satisfaction de leur PFA. Cette situation contraindra l’administration à les recevoir le 30 mars. Au cours de cette rencontre, elle se déclara incompétente sur les points essentiels de la PFA renvoyant nos camarades aux autorités compétentes "concernées".

Mais face à la détermination des étudiants, la présidence de l’Université rencontrait le 4 avril une délégation du comité exécutif de l’ANEB et une autre de la corporation et de la délégation générale élue autour de la situation à l’UFR/SDS. Là encore, les revendications essentielles des étudiants sont restées sans suite. Le président de l’Université s’est estimé lui aussi incompétent pour les résoudre.

Toutefois, il s’engageait à les transmettre dès le lendemain au ministre des ESSRS et de tout mettre en œuvre pour que nos camarades puissent être reçus par ce dernier. Et, c’était pour montrer leur bonne foi ainsi que leur disponibilité au dialogue que les étudiants de l’UFR/SDS réunis en AG extraordinaire le 6 avril suspendaient pour 72 heures leur mot d’ordre de grève. Depuis lors, plus rien.

Les autorités travaillent même à semer la division entre les étudiants en instrumentalisant certains groupuscules ; ce qui n’a aucun impact sur la mobilisation des étudiants en témoigne la marche organisée le 15 avril dernier sur la présidence de l’Université. Nos camarades revendiquent essentiellement les points suivants :

- l’abrogation de l’arrêté portant contingentement des effectifs en 2e année de médecine et de pharmacie ;

- l’ élaboration de textes consensuels sur le statut des étudiants dans les CHU

- la réouverture du concours d’internat ;

- etc.

La satisfaction de ces points, nous en sommes convaincus, contribuera à améliorer un tant soit peu les conditions de vie et d’étude des étudiants de l’UFR/SDS. L’ANEB soutient donc fermement la corporation et la délégation générale élue dans cette juste lutte ; demande aux étudiants de l’UFR/SDS de rester mobilisés et unis autour de leur direction de lutte, de ne pas céder à la provocation et de se démarquer des briseurs de lutte. C’est pourquoi, l’ANEB :

- exige des autorités la satisfaction de la PFA des étudiants de l’UFR/SDS ;

- invite l’ensemble des étudiants de l’UO à soutenir leurs camarades del’UFR/SDS et à se tenir prêts pour toute action que le comité exécutif viendrait à décider dans ce sens.

Pour la satisfaction de la PFA de l’UFR/SDS, en avant !
Vive l’ ANEB !
Pain et liberté pour le peuple

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