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Crise politique au Burundi : Faut-il craindre le pire ?

Publié le mardi 12 janvier 2016 à 23h05min

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Crise politique au Burundi : Faut-il craindre le pire ?

Le Conseil de sécurité de l’ONU a reçu, le 6 janvier 2016, un mémo rédigé par le chef des opérations onusiennes de maintien de la paix, Hervé Ladsous. Ce document évoque trois scenarios possibles pour l’évolution de la situation au Burundi, qui vont des violences de basse intensité au génocide, rapporte Radio France Internationale (RFI).

Le document fait le point de la situation politique, économique et sociétale très délicate du Burundi, plongé depuis avril dernier dans une grave crise. Le pire scénario à craindre, selon le chef des opérations onusiennes de maintien de la paix, Hervé Ladsous, serait la montée des violences qui pourraient se traduire en génocide. « Si le génocide se produit, les Nations-Unies ne sont absolument pas préparées à agir » prévient-il.

Le document envoyé par Hervé Ladsous aux quinze membres du Conseil de sécurité était strictement confidentiel et devait répondre à la demande du Conseil de sécurité, de prévoir un plan de déploiement de troupes au Burundi en cas d’augmentation des violences. Plus loin, il dresse un constat inquiétant. « La situation ne cesse de se détériorer et les mois de novembre et décembre ont vu une hausse significative des violences et des assassinats » a-t-il écrit. Ainsi faut-il le rappeler, au mois de décembre, après des violences qui ont fait près de 90 morts, le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme avait alerté le monde que le Burundi allait basculer vers la guerre civile. Dans cette situation qui va de mal en pis, on dénombre plus de 700.000 personnes en manque de nourriture. On parle de rupture de stocks de médicaments et de prise en charge des enfants âgés de moins de 5ans et des femmes enceintes.

Cette situation se complique davantage avec l’apparition de groupes armés, tels que les Forces républicaines du Burundi (Forebu) et la Résistance pour un Etat de droit au Burundi (RED-Tabara). Les accrochages entre ces groupes et les forces loyales au président Pierre Nkurunziza ont causé de nombreuses victimes collatérales.

Génocide

La principale conséquence à en croire RFI est que les donateurs se font de plus en plus rares et le Burundi s’enfonce dans une grave crise économique, dont les civils sont les principales victimes, avec des pénuries de nourriture et de médicaments. De cet état de fait, M. Ladsous présente trois scenarios pour l’évolution de la situation catastrophique imminente à Bujumbura. Il s’agit en effet, des violences sporadiques que l’ONU pourrait contrôler grâce à un dialogue politique et au soutien de l’Union africaine, une augmentation de la violence et un risque de guerre civile et enfin - scénario du pire - un génocide.

Dans ces deux derniers cas, selon RFI, l’ONU devrait déployer un contingent de casques bleus. Mais Hervé Ladsous admet que sans l’aide des Etats membres, les Nations- unies seraient actuellement impuissantes à assurer la protection des civils burundais.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 13 janvier 2016 à 03:50, par Le Citoyen En réponse à : Crise politique au Burundi : Faut-il craindre le pire ?

    Quand le peuple se met debout, les dictateurs tremblent. Il n’y a aucune issue pour kurunziza. Advienne que pourra, le peuple triomphera de ce dictateur patenté qui croit que le répit dont il bénéficie est éternel. Seul le peuple est éternel. Le Citoyen.

  • Le 13 janvier 2016 à 04:18, par Sangare Moussa En réponse à : Crise politique au Burundi : Faut-il craindre le pire ?

    Nous les burkinabe avons compris une chose très très très importante et capitale.Ce qui se passe au Burundi est l’objectif recherché et aujourd’hui obtenu par les fausses institutions africaines et l’ONU. Que Dieu continue à protéger le Burkina. C’est les emplois sadiques et les sommets sadiques à ne jamais finir et sans résultat pour les pauvres populations que certaines institutions africaines et l’ONU recherchent dans les situations qu’on a réussi à infliger au pauvre peuple Burundais. Les vampires démarrent car ils ont eu un projet pour gérer au Burundi. Le fils maudit du Burundi le cafard bouyoya en fin de mandat a forcé les lois du pays pour briguer un mandat incestueux.Ni l’ONU ni la majorité des Etats d’afrique central ne s’est opposés pour affaiblir le t ou le géco ou le cafard. Pir lorsque les militaires ont fait le coup d’état au cafard Buyoya,les vampires de la sous région (Tanzanie,Ouganda...) sont montés condamner et exiger le retour du cafar au Burundi pour reprendre son pouvoir. Alors commença le massacre de jeunes étudiantes ,étudiants,élèves,musiciens engagés,les jeunes de quartiers visés exprès,les opposants,militaires du rang ou gradés opposés à la modification de la constitution burundaise pour donner un troisième mandat incestueux au maudit bouyoya. L’objectif est atteint. Les faux sommets vont bientôt commencer ; les grosses perdièmes dans les hotels de luxe pour les vampires de chefs d’Etat et de gouvernements vont commencer mais sans jamais aboutir ;car l’aboutissement constitue la fin du projet. Pitié peuple burundais Dieu seul est votre sauveur, sinon l’objectif des buveurs de sang est atteint regroupez-vous et taisez vos querelles primaires pour mener une seule lutte ensemble comme un seul homme .L’ONU et les fausses institutions sous régionales africaines tape du tambour ,c’est charognards heureux de manger de la charogne. Ceux des chefs d’Etat qui veulent vraiment vous aider sont peu et menacer dans l’ombre par les grandes puissances qui gouvernent et pilotent l’ONU. Soyez un peuple sage éviter ce que les mêmes. maudits on fait faire au Ruanda.

  • Le 13 janvier 2016 à 08:16, par Philbert En réponse à : Crise politique au Burundi : Faut-il craindre le pire ?

    Je viens de lire l’article publié au sujet du document d’Hervé Ladsous envoyé aux quinze membres du Conseil de sécurité des Nations Unies. Je n’ai pas eu le document pour le lire et faire des commentaires conséquents. Toutefois, si le contenu du document confidentiel susdit est tel que vous venez de le décrire, ce Monsieur penche sans doute du côté des détracteurs du régime de Bujumbura. En tant que citoyen burundais résident au Burundi, j’ai trouvé utile de faire mon intervention pour éclairer la situation qui y prévaut actuellement.
    En effet, le Burundi compte à peu près 3000 collines sur lesquelles seulement 4 ou 5 quartiers de la Mairie de Bujumbura (les quartiers dits contestataires) sont en proie à des violences. De quoi s’agit-il ? J’ai pu observer de plus près beaucoup de choses qui se disent sur le Burundi, je me demande si les gens n’ont pas autre chose à faire que la radicalisation gratuite du problème burundais derrière lequel se cachent des intérêts sectaires. Les médias internationaux qui essayent de camoufler la vraie réalité sur terrain pour faire tomber tous les maux sur le dos du Gouvernement de la République du Burundi. C’est inconcevable, on ne peut pas réconcilier les burundais de cette façon. Tenez, des personnes armées s’infiltrent dans les quartiers contestatires (certaines se révèlent de nationalité rwandaise lorsqu’elles sont attrapées) et attendent la nuit pour jeter des grenades sur les éléments de la Police Nationale et de l’Armée ou en kidnapper certains. On en dénombre beaucoup de policiers déjà morts en 2015, en témoignent le rapport du Ministre de la Sécurité Publique qui a parlé de plus 44 policiers tués en 2015. Maintenant, en plus des attaques perpétrées contre les policiers, même les militaires qui sont dans ces quartiers contestataires sont régulièrement attaqués. Qui tuent ces policiers et/ou militaires accusés à tort de mèche avec NKURUNZIZA accusé à tort également ? Est-ce eux-mêmes ? Je ne crois pas !Est-ce que les policiers sont condamnés à croiser les bras lorsqu’ils sont attaqués ?En réalité, il y a des personnes armées qui se cachent dans cette population, éliminant ou intimidant toute personne d’avis contraire. Et lorsque la Police se défend, toutes les victimes sont mises sur dos du Gouvernement. Pourquoi ? Les corps de défense et de sécurité sont-ils destinés à mourir comme des mouches ?En tout cas, il est grand temps que la Communauté Internationale sache la mauvaise foi de certaines personnalités politiques de l’occident qui attisent la haine au Burundi pour installer au pouvoir par force des gens qui, par le passé, ont causé des calamités au peuple burundais qui veut un changement (en témoignent les médias occidentaux installés à Bujumbura qui circulent au Burundi tant de jour que de nuit sans être inquiétés mais qui, en concertation avec ceux qui les mandatent couvrent les scènes d’insurrection qui mettent en cause la crédibilité du Gouvernement. J’aurais aimé qu’ils posent leurs caméras en direction des scènes d’exécution des policiers et des personnes d’avis contraire qui sont égorgés au grand jour en leur présence. En ce qui est de l’utopique génocide, retenez qu’il s’agit d’un montage de toute pièce faite par un réseau de personnes qui partagent des intérêts sur le Burundi (les burundais qui ont opéré à plusieurs reprises des massacres au Burundi et dont certains ont opéré même des génocides). Revenons sur les équilibres ethnico-politiques au sein de toutes les instances du pays. Ces équilibres se sont accommodés aux Accords d’Arusha. Au Gouvernement, il y a 60% de hutus (85% de la population burundaise) contre 40% de tutsis (14% de la population burundaise). Au Sénat, 50% hutus contre 50% tutsis et des twas cooptés. A l’Assemblée Nationale, 60% hutus contre 40% tutsis et des twas cooptés. Au sein des forces de défense (Armée), 50% hutus contre 50% tutsis. Au sein des forces de sécurité (Police), 50% hutus contre 50% tutsis. Les Gouverneurs de provinces, 60% hutus contre 40% tutsis. Même au niveau des Communes, ces équilibres ont été respectés. Me basant sur ces structures, le Génocide au Burundi est quasiment impossible. Même ceux qui instrumentalisent ce génocide le savent très bien. Quoi dire encore ?Regardez, au Rwanda, au Congo, en Ouganda et ailleurs (où certains Présidents viennent de passer des décennies au pouvoir), les Constitutions sont changées comme on veut mais aucune bouche occidentale ne s’est ouverte jusqu’à maintenant pour le décrier. Le Président NKURUNZIZA a été élu par toute la population à concurrence de plus de 75% (les Nations Unies qui avaient des experts pendant toute la période électorale en sont témoins). Une poignée de burundais qui ont tissé des relations soit familiales, soit politiques ou commerciales avec certaines personnalités politiques de l’Europe et des Etats Unis mais qui n’ont aucun électorat derrière eux ne peuvent pas représenter le peuple burundais (ce peuple ne les a pas mandatés). Qu’ils viennent et commencent la préparation des élections de 2020. Ce sont ces politiciens qui, soutenus par leurs dauphins occidentaux, initient des mouvements d’insurrection armés à partir des 4 ou 5 quartiers dits contestataires car ces quartiers leur sont favorables pour quelques raisons : Il s’agit :
    1) Des quartiers moyens en termes de revenus (on y trouve des jeunes sans emplois) ;
    2) Des quartiers qui ont des structures ethniques et idéologiques qui les favorisent : depuis des décennies, pour atteindre à leurs fins, ils se sont toujours fait aider par ces quartiers.

    Pour conclure, au Burundi, les hutus et les tutsis cohabitent bien mais les détracteurs du régime de Bujumbura usent de toutes manœuvres (mensonges) pour attirer l’attention de la Communauté Internationale. Les tutsis et les hutus meurent tous dans ces affrontements, et c’est le pays qui perd, que certains médias occidentaux en concertation avec leurs amis burundais qui destabilisent le pays cessent de nous diviser. Ces occidentaux qui des intérêts au Burundi devraient plutôt aider leurs dauphins burundais qui trahissent leur pays à trouver un cadre qui leur permettent de rentrer et de préparer les élections de 2020.

    Rappelons que je pouvais revenir sur le passé de ces personnalités qui ont trouvé leur asile à l’étranger et qui perturbent la paix et sécurité au Burundi mais faute de temps, je vous renvoie aux CV de Buyoya, Sinduhije, Nyangoma, etc......Vous apprendrez plus sur le Burundi. Quant à la constitution de la République du Burundi, ses rédacteurs et signataires savent bien qu’ils ont mis des attrape-nigauds dedans, vous pouvez l’avoir vous aussi, lisez-la, vous trouverez que NKURUNZIZA avait le droit de se faire élire. Je vous remercie

  • Le 13 janvier 2016 à 10:11, par Vision_longterme En réponse à : Crise politique au Burundi : Faut-il craindre le pire ?

    La main invisible continue à frapper les pays Africains. Que DIEU le tout puissant nous protège de ces sangsues qui continuent à profiter de l’Afrique en détresse.

  • Le 13 janvier 2016 à 13:25 En réponse à : Crise politique au Burundi : Faut-il craindre le pire ?

    Testons

    Ok

  • Le 13 janvier 2016 à 22:49, par petit Burkinbila En réponse à : Crise politique au Burundi : Faut-il craindre le pire ?

    @Philbert,

    Je suis désolé mais tu ne vas pas trouver un burkinabè ici pour supporter NKurunziza avec toi. On a connu notre despote ici aussi et on ne regrette pas une seconde de l’avoir chassé.

    C’est vrai que pousser NKurunziza vers la sortie ne résoudra pas tous les problèmes et ne ramènera pas l’unité par miracle au Burundi, mais ce sera un TRÈS bon début !!!

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