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Cinéma : La vie de Charles Kaboré à l’écran

Publié le mercredi 6 janvier 2016 à 23h46min

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Cinéma : La vie de Charles Kaboré à l’écran

Le journaliste sportif, Jérémie Nion, fait aussi dans le cinéma. Le lundi 4 janvier 2016, il a présenté en avant-première, son 2e film documentaire consacré, cette fois, au parcours du capitaine des Etalons, Charles Kaboré. La séance a eu lieu en présence des responsables de la Fédération burkinabè de football et d’autres personnalités du football burkinabè. Charles Kaboré aussi était là.

52 minutes. C’est le temps que dure le résumé cinématographique de la vie du capitaine des Etalons. De l’enfance en Côte d’Ivoire au Burkina Faso jusqu’à sa réussite sociale actuelle, l’enfant de Bobo-Dioulasso est un exemple pour les jeunes en quête de leur voie de succès.

Enfance difficile

Arraché à sa maman à l’âge de 3 ans, Charles Kaboré va également perdre son géniteur. Résidant à Bobo sans appui social, il connait les dures réalités de l’enfance d’un orphelin. Puis, par un coup de chance, il intègre le centre de formation de Daouda Sanou dit Famozo. L’espoir renaît pour le petit Charles. Avec les conseils de son formateur et surtout grâce au travail personnel, il rejoint l’AS Sonabel, un club de la capitale.

En 2006, il obtient sa chance avec Drissa Malo Traoré alias Saboteur lors du match contre le Sénégal. « Je lui ai dit que c’était le match de sa vie. Je lui ai fait comprendre que s’il jouait bien, c’était sa dernière saison au Burkina parce que les clubs européens allaient se l’arracher. Et je pense que c’est l’un de ses meilleurs matchs avec les Etalons. Il était partout à la fois », se rappelle Saboteur interrogé dans le film.

Un joueur très engagé

L’AS Sonabel, l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO), Libourne-Saint-Seurin, Marseille, Kuban Krasnodar et aujourd’hui Kuban FC, le joueur marque les esprits par ses prestations. De ses entraineurs des clubs nationaux ou même européens ce sont les qualités de son jeu et son côté social qui ont marqué les esprits. Le joueur lui-même le dit si bien. « Je n’aime pas être remplaçant. Même les petits matchs je veux jouer parce que je veux me sentir utile. Sinon un joueur remplaçant est inutile pour son club. Il est juste là pour signer les autographes et toucher son salaire à la fin du mois et en attendant la fin de son contrat. Je ne veux pas être de ce joueur », a relevé le capitaine des Etalons.

Charles humaniste

A 20 ans, ressentant l’absence de sa mère, il entreprend de la rechercher dans la vaste Côte d’Ivoire. Des contacts sont pris avec des amis d’enfance, des cousins et autres connaissances sur la Lagune Ebrié. Ces recherches finissent par donner des fruits. « Un jour, mon portable sonne et je décroche. C’est un monsieur qui est au bout de la ligne. Il me dit c’est Charles. Je ne connaissais pas de Charles. Il me dit son petit nom par lequel je l’appelais. C’est en ce moment que j’ai commencé à y croire. Il me dit aussi le nom de son petit-frère, là j’étais complètement convaincue », a raconté Léontine Kramo, la mère du joueur qui écumait aussi les églises pour demander la main divine qui allait lui ramener son fils.
Aujourd’hui au sommet de son art, même s’il souhaite encore évoluer, Charles n’oublie pas ceux qui l’ont aidé à réussir. « Chaque année il m’envoie de l’argent pour acheter mon mouton de Tabaski. Et lorsque je voulais acheter une parcelle, je lui en ai parlé et il avait voulu m’envoyer l’argent. Mais je me suis rendu compte après que c’était un faux deal et je lui ai dit de laisser. Malgré tout, il a insisté pour m’envoyer l’argent et j’ai refusé », a témoigné Daouda Sanou alias Famozo.
C’est aussi le cas du supporteur de l’EFO qui a demandé une moto au joueur. « Il était là pour un match des Etalons. Je lui ai demandé la moto parce qu’on avait volé la mienne. Lorsqu’il est reparti, j’étais assis un jour et il m’a appelé pour me dire que quelqu’un allait m’appeler pour aller prendre une moto. C’est comme cela que j’ai eu ma moto », a relaté le supporteur des Bleu et Blanc.
Pour Charles Kaboré, il n’est pas question de dilapider l’argent chèrement obtenu mais il est prêt à aider les nécessiteux. « Je ne peux pas arriver dans une station ou au marché et sortir 2 à 5 millions pour partager aux gens. Je n’ai pas été éduqué comme cela », a affirmé le joueur.
Pourtant ce ne sont pas les moyens qui manquent. Parti du néant, il compte aujourd’hui parmi les plus fortunés du Burkina. Charles Kaboré est propriétaire de deux immeubles, de trois villas cossues, d’une dizaine de mini-villas et de nombreuses autres parcelles en attente d’être viabilisées. C’est sans compter les autres propriétés immobilières dont il dispose en Europe. Très méthodique, engagé et charismatique, il est aujourd’hui le véritable patron du vestiaire burkinabè. Tant il est aimé, compris et suivi par ses coéquipiers. Jouissant de ses avantages, il compte bien mener la barque burkinabè vers d’autres victoires.
En lui consacrant ce documentaire, le réalisateur, Jérémie Nion entend démontrer qu’il n’existe pas de fatalité dans la vie. « Ce film est la preuve pour les jeunes que dans la vie, il n’y a pas de fatalité. Il suffit de croire en ses moyens et surtout se mettre au sérieux pour pouvoir y arriver », a-t-il expliqué.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 janvier 2016 à 04:10, par le vrai general En réponse à : Cinéma : La vie de Charles Kaboré à l’écran

    Mes felicitations M.Kabore, histoire touchante à tt point de vue. Que Dieu taccompagne .émouvant

  • Le 7 janvier 2016 à 07:49, par Barou En réponse à : Cinéma : La vie de Charles Kaboré à l’écran

    N’oublions pas Youl l’entraîneur des jeunes de L’USFRAN.
    N’oublions pas Youl
    Coucou (Charles) sait très bien...

  • Le 7 janvier 2016 à 08:28, par kere En réponse à : Cinéma : La vie de Charles Kaboré à l’écran

    courage mon capitaine et bon vent a toi c’est le Burkina qui gagne

  • Le 7 janvier 2016 à 08:49, par Le sage En réponse à : Cinéma : La vie de Charles Kaboré à l’écran

    Bravo à tous les deux (Charles et Jérémie) !!! Courage à nous tous, où que nous soyons, individuellement ou collectivement.

  • Le 7 janvier 2016 à 09:53, par Elmagnifico En réponse à : Cinéma : La vie de Charles Kaboré à l’écran

    Merci pour cette œuvre qui incitera les jeunes générations à copier Charles Kabore et servira de mémoire pour ce joueur qui sait mettre les petits plats dans les grands.
    Je note qu’au Faso et partout dans le monde la tendance première c’est d’exhiber ceux qui réussissent, leur richesse, leur conquête... A quand un film sur certains rois du sport qui ont tenu en haleine les burkinabè et fait chavirer des cœurs de joie, de frissons et qui semblent aujourd’hui versés dans l’oubli car déchus ? Je citerai entre autres Dramane Nabaloum dit Boum-Boum !

  • Le 7 janvier 2016 à 11:55, par ADAMO En réponse à : Cinéma : La vie de Charles Kaboré à l’écran

    je demande le contact du joueur.

  • Le 7 janvier 2016 à 12:38, par YAM-YELLE BENEWENDE En réponse à : Cinéma : La vie de Charles Kaboré à l’écran

    Du courage NION, que le seigneur t’accorde ses graces et te protège pour la suite de tes œuvres. Que des sponsors se tournent vers toi pour un appui conséquent, car ce n’est pas facile. Vraiment Gourounga, WalaÏ tu es bon comme dira Monsieur DUCREUX

  • Le 7 janvier 2016 à 14:02, par Spedie kabore En réponse à : Cinéma : La vie de Charles Kaboré à l’écran

    du courage Dieu ne dort pas soit le meilleur quoi que tu soit.j’aimerai avoir le contact de mon capi

  • Le 7 janvier 2016 à 17:03, par vieu En réponse à : Cinéma : La vie de Charles Kaboré à l’écran

    Un gars très sympathique , humble , reconnaissant , très modeste, dévouer a aider les personnes en difficulté etc ...... !!!! Toutes ces qualifications sont trop faibles pour vraiment parler de Charles KABORE . Capi Capi tu es un vrai champion .May god bless you and you family .

  • Le 7 janvier 2016 à 21:22, par kientega En réponse à : Cinéma : La vie de Charles Kaboré à l’écran

    très cool mon capitaine vraiment je voudrais être comme vous

  • Le 8 janvier 2016 à 08:07, par Jeunesse En réponse à : Cinéma : La vie de Charles Kaboré à l’écran

    Qu’Allah vous accompagne.

  • Le 8 janvier 2016 à 17:19, par Abdoul En réponse à : Cinéma : La vie de Charles Kaboré à l’écran

    Grand champion "Coucou "j’ai toujours les souvenirs de cet enfance difficile que tu as traversé.Mais je pense que la jeunesse Burkinabé doit te prendre comme une référence et se dire qu’il faut lutter dur pour réussir et non chercher à avoir forcement quelqu’un de bien placé pour réussir.Nous te remercions pour ce partage que je qualifierai d’une "succes stories " qu’il faut s’inspirer.Le meilleur reste à venir champion.

  • Le 30 mai 2019 à 16:34, par OUEDRAOGO ARMEL ROLAND En réponse à : Cinéma : La vie de Charles Kaboré à l’écran

    TU EST INCONTOURNABLE CHARLY MEME SI TU N’AIME PAS L’HIVRE ACCEPTE QU ELLE COURT /CHARLY TU AS FAIS ELEVE LE NOM DU FOOT BALL BURKINABA

  • Le 4 juillet 2020 à 13:52, par jan jan En réponse à : Cinéma : La vie de Charles Kaboré à l’écran

    Quelque fois, être orphelin abandonné à la rue est mieux que être dans certaines familles où les détourneurs de destinées sont légions pour gâter ta vie. Ce jeune en absence de sa famille a pu jouir de la destinée que Dieu lui a donné. No wicked daddy, no wicked aunties, no wicked uncles, no wicked cousins, no wicked co-wives of your mom. Only God, thank you Lord.

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