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Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

Publié le lundi 4 janvier 2016 à 23h48min

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Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

« Roch Marc Christian Kaboré, le nom est long mais le programme et l’homme sont-ils à la hauteur du pays ? Les médias [français] sont peu explicites là-dessus. Je suis sûr que David a une idée ». Voici l’interrogation que m’a soumise un ami français, le lendemain de l’élection de Roch Kaboré. J’ai souhaité finalement développer ma réponse à l’intention du forum de Lefaso.net pour aider à l’avènement du Burkina nouveau que nous appelons de nos vœux.

« Roch Marc Christian Kaboré, lui ai-je répondu, n’était pas mon candidat dans cette élection. Il a été un baron du système Compaoré durant 25 des 27 ans de son long règne. Certes, il a quitté le navire, en prenant des risques certains, à un moment où le monstre était encore tous crocs dehors. A priori, il n’est donc pas le mieux placé pour incarner la rupture avec l’ancien régime. Je ne l’aurais pas choisi si j’avais eu à voter (les Burkinabè de l’étranger ne pouvaient pas voter) ». Après quoi, j’ai poursuivi : « Les élections ont été apparemment transparentes et équitables. Pas de fraudes dénoncées et aucun des candidats malheureux n’a contesté les résultats. Le peuple a donc librement choisi Roch Kaboré pour guider sa destinée et a ainsi joui, du même coup, de son droit de se tromper. Le Président Kaboré sera donc jugé à ses actes ».

Justement, quels sont les actes que les Burkinabè sont en droit d’attendre de cet homme, issu de l’ancien régime, mais à qui ils donnent mandat pour que rien ne soit plus comme avant ?

A mon sens, il y a quatre actions prioritaires à poser pour espérer changer les choses. Bien que tout soit prioritaire dans ce pays mal gouverné depuis des décennies. Si le nouveau Président veut satisfaire les vœux du peuple burkinabè et être le vecteur du changement et du développement, il devra :

1) Cultiver l’humilité et se départir définitivement de tout complexe démiurgique

Roch Kaboré, président, devra avant tout se faire humble et ne pas se prendre pour Dieu ni pour son instrument prédestiné. D’aucuns, des « amis », voudront l’induire en erreur en le mettant sur un piédestal ou en le « panthéonisant » de son vivant. « Votre excellence » par-ci, « votre excellence » par-là … Il devra se méfier de tels amis. Il ne s’agit pas de simples préjugés de ma part. En effet, le lendemain de son élection, j’ai lu cette phrase dans un journal burkinabè : « C’est Dieu qui a déposé le bonnet de chef sur sa tête ». Ce qui est compréhensible pour un peuple habitué à tout adosser au bon vouloir de Dieu. Mais il doit en être autrement s’agissant d’une élection démocratique. La démocratie étant le système de gouvernement qui fait des hommes les seuls dépositaires des décisions politiques qui les concernent. C’est ce qui faisait dire à Jean Jaurès que tout État démocratique ne pouvait qu’être laïc, séparé des religions. D’ailleurs une chose est de considérer que notre destinée découle de Dieu et une autre de se prendre pour lui.

Mais l’Histoire nous enseigne que le pouvoir grise et rend fou. A ce sujet, Tertullien, écrivain romanisé, berbère carthaginois, du IIe siècle chrétien, a popularisé la précaution que prenaient les empereurs romains pour éviter que le pouvoir ne leur fasse perdre la raison. Sitôt élu, chaque Empereur nommait un conseiller chargé de lui rappeler sa condition de mortel. Tertullien écrit ainsi, dans son Apologétique, livre 3 : « Lors même qu’il [l’Empereur romain] est porté sur ce pompeux char de triomphe, on a soin de l’avertir qu’il est homme ; quelqu’un est placé derrière lui pour lui dire : « Regarde derrière toi, et souviens-toi que tu es homme. ». Roch Kaboré devrait, en tant que premier président civil élu du Burkina, depuis 1966, se trouver ce type de conseiller. Il peut aussi se fier à sa propre conscience. Le plus simple serait qu’il n’oublie jamais qui l’a fait président. Ce ne sont pas ses amis, même s’ils l’ont aidé à parvenir à cette charge, qui l’ont élu mais le peuple burkinabè qui l’a choisi pour être, comme disaient les Romains, le « Primus inter pares », à savoir le premier d’entre les pairs, élu donc parmi des concitoyens.

2) Mettre en pratique la stricte séparation des pouvoirs.

L’une des tares des pouvoirs africains post indépendances, c’est la confusion des pouvoirs aux mains d’un seul homme ou de son clan. Ça a été le cas des pères des Indépendances, des présidents à vie, des régimes de parti unique ainsi que des régimes issus de coups d’État. Très peu de pays africains qui ont tenté un régime républicain et démocratique ont dérogé à la règle de la dictature. Or, on ne peut adopter à moitié ce système de gouvernement. Suivant la définition initiée par Montesquieu, le républicanisme est un mode de gouvernement des hommes suivant une tripartition fonctionnelle et institutionnelle des pouvoirs. A savoir, le pouvoir législatif, qui élabore et vote les lois, le pouvoir exécutif, qui les met en œuvre et le pouvoir judiciaire, qui se charge de l’interprétation et de l’application effectives des lois, de rendre justice. C’est lorsque ce dernier pouvoir jouit d’une indépendance réelle, dans l’accomplissement de ses missions, qu’on peut vraiment parler d’État de droit. A savoir un État où le seul maître légitime est le Droit, auquel tous se soumettent, puissants comme gens de peu. C’est de la conjugaison intelligente de ces trois pouvoirs que peut venir le salut politique et un meilleur gouvernement des hommes.

Dans la IVe République, où cette séparation des pouvoirs n’était qu’un leurre, la réalité du pouvoir était dans les mains de Blaise Compaoré et de son clan. Roch Kaboré a été, lui-même, pendant deux décennies et demie, défenseur de ce pouvoir arbitraire. D’où le doute légitime qu’ont certains quant à sa capacité ou sa volonté réelle d’exercer le pouvoir suivant ce respect scrupuleux des prérogatives dévolues à chaque pouvoir. La question se pose, effectivement, de savoir si le MPP et Roch Kaboré assureront la neutralité politique et partisane de l’administration, des fonctionnaires et de la fonction publique sur toute l’étendue du territoire. Sauront-ils dépolitiser l’administration étatique, contrairement au CDP et Blaise Compaoré ?

Depuis l’accélération de la lutte de notre peuple pour sa dignité et pour un meilleur devenir, en octobre 2014, depuis qu’il a mis sur pied de façon autonome une transition politique salutaire, depuis la défaite qu’il a administrée aux putschistes des 16 et 17 septembre 2015 et, enfin, depuis les élections transparentes et apaisées du 29 novembre dernier, le peuple burkinabè est entré dans l’ère de sa maturité. Une maturité politique et une dignité accrue qui forcent l’admiration de tous. En montrant sa capacité à changer le cours de son histoire, le peuple burkinabè met aussi en garde ses futurs gouvernants. Il leur signifie ainsi que nul ne peut désormais régner impunément dans ce pays. C’est très édifiant qu’un peuple puisse ainsi montrer à la face du monde qu’il peut décider librement de son avenir, en y consentant les sacrifices nécessaires. Peu de peuples peuvent se targuer de telles prises de responsabilité devant l’Histoire, à plusieurs reprises, et surtout dans un temps aussi rapproché. C’est la raison pour laquelle, le peuple burkinabè est envié par des peuples dans le monde et, subséquemment, fait peur aux tyrans tapis dans l’ombre, notamment en Afrique, tremblant à l’idée que cette bravoure d’un peuple fasse tache d’huile. Le peuple burkinabè a montré que si les tyrans se croient grands c’est parce que les peuples acceptent d’être à genoux.

Le Président Roch Kaboré sait sans doute que ce crédit, chèrement acquis par ce peuple, peut aussi s’envoler très vite. Les 27 ans de pouvoir despotique de Blaise Compaoré, à la suite pourtant des quatre années de Révolution du 4 août 83, montrent que rien n’est définitivement acquis dans l’histoire des peuples. D’autant plus que, dans ces luttes récentes de notre peuple, il ne s’agissait pas uniquement de gagner la batailles contre les fossoyeurs de la Constitution de la IVe République ou même contre leurs supplétifs putschistes des 16 et 17 septembre 2015. Ceci n’était qu’un point de départ pour retrouver la dignité propédeutique à tout développement. Il lui faut ainsi désormais gagner à approfondir la démocratie et asseoir des institutions solides qui résisteront aux vicissitudes du temps et aux turpitudes des hommes .

3) Instaurer une justice indépendante, impartiale mais implacable

Pendant les 30 ans de règne de Blaise Compaoré, ce qui a le plus gangrené la société burkinabè, c’est l’arbitraire, l’injustice et l’impunité totale des puissants. La manque de justice a été autant préjudiciable aux Burkinabè que la faim, la soif et la pauvreté. Le « plus rien ne sera comme avant » ne rimerait donc à rien si c’était la même impunité qui devait régner sous la présidence de Roch Kaboré. La justice doit passer, pour les crimes de sang comme pour les crimes économiques ; quel qu’en soit le prix et si cette recherche de la vérité et de la justice devait mettre en cause les proches du nouveau président, ou lui-même, ce dernier devrait quand même laisser l’institution judiciaire remplir sa mission.

On sait, en effet, que certains de ses amis sont cités dans certaines affaires sensibles. Lui-même et ses plus proches compagnons sont comptables d’une partie du bilan de la IVe République et du système Compaoré. Et c’est justement pour cela qu’il rentrera dans l’Histoire : s’il parvenait à ne pas étouffer les enquêtes sur les nombreux crimes de l’ancien régime. Dans ces circonstances historiques, l’injustice est pire que la cruauté supposée de la justice. Toute réconciliation doit être précédée d’une justice administrée sans faille et sans faiblesse.

4) Changer concrètement la vie des gens en ouvrant la route du développement

Le développement économique qui attend depuis des décennies explique en grande partie tous les sous-développements qui assaillent l’Afrique en général et le Burkina en particulier. Si on se réfère au classement de l’Indice de Développement Humain, le Burkina Faso a, certes, progressé sur une décennie, passant de l’indice 0.301, en 2005, à l’indice 0.402 en 2014 ; se classant ainsi au 183e rang sur les 187 États du panel. Des petits progrès non négligeables, mais force est de reconnaître que cela ne se traduit guère par une amélioration matérielle, ni dans les assiettes de la majorité des Burkinabè ni dans leur vie quotidienne.

A considérer son histoire récente, le Burkina peut être dit un grand pays sur le plan politique et géopolitique mais demeure un petit pays sur le plan économique, un pays où la majorité déshéritée ne mange pas à sa faim. L’autosuffisance alimentaire y reste un rêve inatteignable. Les indicateurs de développements sont donc malgré tout au rouge vif : espérance de vie : 56 ans, mortalité infantile : 76 pour mille, mortalité maternelle : 300 pour 100 000 naissances, taux d’alphabétisation de la population âgée de 15 ans et plus : seulement 30% , taux de scolarisation brute au niveau primaire : 80%. On pourra me rétorquer qu’on est passé quand même de 8% dans les années 60 à 80% aujourd’hui ! Certes, mais on ne peut se contenter de cela quand, dans le même temps, seuls 13% des burkinabè ont accès à l’électricité, en 2015. Bref, les chiffres ne sont pas bons et, du reste, les Burkinabè n’en ont pas besoin pour se rendre compte de leurs dures conditions de vie.

Le développement du pays, à commencer par l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire à la faveur d’une dynamisation du secteur agricole, doit être l’OBJECTIF de ce quinquennat. Roch Kaboré a fait le bon diagnostic, me semble-t-il, puisqu’il a promis l’école gratuite et obligatoire ainsi que l’assurance maladie universelle, pendant sa campagne. Se nourrir, se soigner et s’instruire sont les principaux besoins fondamentaux pour lesquels notre peuple lutte âprement depuis longtemps, sans grand succès. L’éducation est pourtant le plus efficace des leviers pour le développement d’un pays. Elle est ce qui peut valoriser la principale richesse de notre pays, son capital humain. On est courageux et travailleurs mais on manque de formations qualifiantes, voire même de d’instruction de base. Or, la force des pays africains, c’est la part importante de la jeunesse dans la population générale. Selon les dernières statistiques publiées en 2015, l’âge médian des Burkinabè est de 17 ans seulement, et 45% de la population a moins de 15 ans.

Si Roch Kaboré et son équipe veulent laisser une empreinte dans l’Histoire, il leur suffit de consacrer l’essentiel de leur énergie à cette frange jeune de la population. Il s’agit de lui donner une instruction et une formation digne de ce nom dans des écoles, collèges et lycées plus nombreux, bien dotés en enseignants et en équipements, de diversifier la formation post bac et universitaire et, bien sûr, de favoriser la création d’emplois pour que les jeunes puissent trouver du travail au bout de leurs études, pour espérer vivre dignement.

Je dirais, pour finir, au Président Roch Kaboré et à sa future équipe gouvernementale, que rendre cette dignité au peuple burkinabè, c’est la tâche ardue mais exaltante qui leur revient. Et l’échec n’est pas permis, car si échec il y avait, ce serait une faute mortelle pour sa présidence mais aussi pour les Burkinabè dans leur lutte pour la dignité, la démocratie et le développement.

1.Car, comme disait Barack Obama, au Ghana, en 2012, l’Afrique n’a pas besoin« d’hommes forts » mais « d’institutions fortes ».

2. Il est considéré qu’un pays ne peut enclencher son développement s’il ne passe pas le seuil des 50% dans ce domaine. S’agissant du Burkina, on peut dire que « c’est parti mais ce n’est pas arrivé ».

David SAWADOGO

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Vos commentaires

  • Le 4 janvier 2016 à 17:42, par Ouaga- Lomé ? En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Dr. David Sawadogo, merci pour cet écrit. Il est propre. Il ne cherche pas à plaire ni à déplaire. Il est franc, il est honnête. Il est utile. Vous faîtes partie des vigiles de la république. Mais attendez – vous à ce que les thuriféraires de SEM. Roch Marc Christian vous tombent dessus à bras racccourcis, pardon, à bras rallongés puisque vous vivez loin, en France. Pourquoi ? Parce que vous dites à Roch de les empêcher de bouffer. Regardez, plus de 85% des cédépistes ont changé de côté pour être du "bon" côté. Même ceux qui défendaient le Sénat et qui avaient été élus sénateurs sont devenus députés du MPP. Ils ont changé de sigle mais les mêmes manières ont- elles changé ? Je ne crois pas que quel quelqu’ un puisse changer du jour au lendemain si facilement et sans bonne raison. Si Roch veut faire du neuf avec de l’ ancien, si Roch veut mettre du vieux vin dans de nouvelles bouteilles, les mêmes causes produisant les mêmes effets, il nous restera encore une insurrection à faire. Dans tous les cas, on est habitué maintenant. Il devra bien goudronner la route Ouaga – Lomé car ça va être la tradition de remettre nos présidents vomis à leurs belles- familles. Or, aucun avion ni une mouche ne pourra voler si jamais, si jamais il y avait une autre insurrection. On ne va plus laisser un président fuir avec nos milliards pour ensuite les réclamer à un pays tiers. Merci pour cet écrit intelligent. Donc, à bon entendeur, salut !

  • Le 4 janvier 2016 à 17:42, par yelkaye En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Je valide l’analyse. ROCK peut demander gratuitement les conseils de nos philosophes de l’insurrection - (DABIRE -SAVADOGO-SOME-TRAORE-KOUROUMA-) et se passer des clowns comme DJIBO -NYAMSY FRANKLIN- D’AUTRES FAUX Philosophes "Tapis dans l’ombre" afin de remporter que des des victoires avec le peuple.
    Et ce sera un vrai courage pour lui s’il tient vraiment à gagner...
    Sinon il connaitra le même sort que BLAISE COMPA - qui s’etait engoufré à KOSSYAM avec sa bande .... La suite on connait .... La bande va le lacher en plein midi et le conduire au bord de la mer pour qu’il se noye .

  • Le 4 janvier 2016 à 18:43, par Tilade Sina En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Ecrit impeccable et impartial. Faso.net , faites tout pour que le President Kabore le lise personnellement . cela sera un grand service pour le peuple Burkinabe. Merci encore .

  • Le 4 janvier 2016 à 19:01, par Pagomziri En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Mon ami, on ne t’a rien demandé. Roch sait tout ça et tu ne lui apprendras rien. N’embrouillez pas notre président avec vos idées bidons.

  • Le 4 janvier 2016 à 19:05, par Danton En réponse à : Nous en prenons acte !

    Merci de la contribution. C’est noté. Sauf que pour Barack Obama au Ghana, c’était en 2009 et non en 2012. Check your facts. Pour revenir à votre sujet, je crois que RMCK réussira. David, je suis prêt à faire le pari avec vous,et on fera le bilan dans cinq ans. Vive le Burkina Faso. Danton.

  • Le 4 janvier 2016 à 19:09, par Danton En réponse à : Nous en prenons acte !

    Merci de la contribution. C’est noté. Sauf que pour Barack Obama au Ghana, c’était en 2009 et non en 2012. Check your facts. Pour revenir à votre sujet, je crois que RMCK réussira. David, je suis prêt à faire le pari avec vous,et on fera le bilan dans cinq ans. Vive le Burkina Faso. Danton.

  • Le 4 janvier 2016 à 19:34, par Truth Hurts En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Chapeau M. Sawadogo ! En ce moment précieux de notre histoire où une extraordinaire brise divine souffle sur notre chère patrie, chaque burkinabè, où qu’il soit et qui qu’il est, doit se sentir en devoir d’apporter sa brindille à la charpente de l’édifice national. M. Sawadogo, c’est ce que vous venez de faire et nous vous en félicitons. Le temps est fini où il faut croiser les bras et abandonner le pays aux caprices d’une famille politique et ensuite être obligé de faire le sacrifice suprême pour éviter le chaos.
    C’est le lieu de saluer les responsables de Lefaso.net pour cet inestimable espace de liberté qu’ils offrent aux citoyens de participer à la gouvernance de leur pays. Il revient à l’équipe dirigeante d’éviter de faire la sourde oreille et de s’efforcer à assimiler quotidiennement toutes ces leçons de gouvernance que les burinabè leur proposent.

    Qu’ALLAH LE TOUT PUISSANT continue de veiller sur notre pays. Amin.

  • Le 4 janvier 2016 à 20:39 En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Pseudo Pagomziri (N° 4), vous êtes lamentable ! Pour une fois que quelqu’un contribue au lieu de critiquer seulement (comme la plupart des internautes), vous vous en prenez à lui. Faites aussi des propositions, même si elles ne seront pas forcement écoutées. C’est ça votre part de contribution à l’édification du pays. De toute façon, celui qui n’écoutait pas a fui vers la RCI...

  • Le 4 janvier 2016 à 21:06, par koubozao En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Le séjour d’un tronc d’arbre dans l’ eau ne se transforme jamais en caïman.
    Autrement dit, je doute fort que les vieilles habitudes de 25 à 27 ans ne disparaissent.
    La corruption,le népotisme, le clientélisme surtout l’injustice sont même l’héritage du nouveau régime RMCK.

  • Le 4 janvier 2016 à 21:08, par koubozao En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Le séjour d’un tronc d’arbre dans l’ eau ne se transforme jamais en caïman.
    Autrement dit, je doute fort que les vieilles habitudes de 25 à 27 ans ne disparaissent.
    La corruption,le népotisme, le clientélisme surtout l’injustice sont même l’héritage du nouveau régime RMCK.

  • Le 4 janvier 2016 à 22:45, par picsou En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Il faut etre de mauvaise foi pour ne pas savoir que l’application de ces suggestions rend service au BF. Justement quand je vois certains militants du MPP, je doute fort de leur reelle volonte d’aider le president. Il faut obligatoirement montrer que la courte echelle politique n’est pas la voie de reussite par excellence. Sinon rapidement on aura un groupuscule pilleur qui va sacraliser M. RMCK et bonjour la confiscation du pouvoir au peuple et aurevoir l’humilite. Attention aux incompetences trop proches et aux boulemiques. Merci M. Sawadogo et a lefaso.net.

  • Le 5 janvier 2016 à 05:34 En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Merci pour l’auteur de cet écrit. A l’attention de l’internaute 4, même si on ne lui a rien demandé, étant citoyen burkinabè, c’est sa contribution à la gestion de la cité, gestion que le peuple a confié à Rock Christian Kaboré. Je voudrais ajouter que ce qu certains d’entre nous craignent le plus, est que la gestion du pouvoir par le MPP ne laisse apparaître que ce parti est un CDP bis. Tout le monde aura constaté qu’aucun dirigeant d’un des partis qui se sont auto-dissout pour fonder le MPP avec les démissionnaires du CDP n’a conduit une liste MPP lors des élections législatives. Les bruits courent par médias étrangers et les réseaux sociaux sur la composition du cabinet de Rock Marc Christian Kaboré où il apparaît que ce sont ses collaborateurs de président de l’AN, du moins pour les plus importants, qui vont être reconduits. Je souhaite que l’avenir ne me donne pas raison. Le slogan "rien ne sera comme avant" doit se percevoir dans les premières décisions de notre président fraîchement élu.

  • Le 5 janvier 2016 à 07:11, par PAK En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    David, quand j’ai vu qu’il s’agissait de votre écrit, je me suis empressé de le lire car généralement bien structuré et très instructif. Je constate à la fin de ne m’être pas trompé.
    FELICITATIONS POUR CE PARTAGE DE TRES BONNE FACTURE.

  • Le 5 janvier 2016 à 08:21 En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Bravo Mr David : en effet un journal très proche du nouveau PF n’a pas hésité à ecrire que c’est Dieu qui a dépose le bonnet de chef sur sa tête. Comprennez : c’est pas Salif Diallo avec ses affirmations d’avant insurrection qui a permis à son champion de devenir Président, mais c’est le bon Dieu lui même.
    Bonne chance à eux.

  • Le 5 janvier 2016 à 08:49, par Sotisse En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Grand merci à Monsieur Sawadogo ! Vous avez fait une analyse objective de la situation et prodigué de bons conseills au nouveau président. Je reste cependant méfiant comme certains quand je regarde la horde de pédateurs qui l’entoure

  • Le 5 janvier 2016 à 10:00, par STB En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    L’internaute n°4 (le président ROCK ne connait pas tous, car il n’est pas DIEU, laissez on va le conseiller)

  • Le 5 janvier 2016 à 10:39, par Espoir En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Bravo M. SAWADOGO pour cette analyse sans complaisance de la situation actuelle de notre pays au niveau de sa gouvernance. J espère sincèrement que le premier responsable le lira et qu il s en inspirera. Tous nos encouragements pour des interventions de tel niveau qui sont de reelles contributions des citoyens pour faire avancer le pays.

  • Le 5 janvier 2016 à 10:54, par Patriote En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Merci pour ces conseils. Déjà nous sommes sur nos nerfs à cause de ce gouvernement qui tarde à venir. Il ne peut pas faire un discours dire aux gens de se mettre au boulot alors que lui il met 40 jours pour trouver un premier ministre. S’ils veulent faire des nominations de copains et de reconnaissance ça ne va pas marcher. Il faut qu’ils fassent beaucoup attention à l’équilibre régional aussi pour eviter des frustrations.

  • Le 5 janvier 2016 à 11:00, par Le Citoyen En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Ce message s’adresse à M. PAGOMZIRI afin que rien ne soit plus comme avant sur le forum.
    En quoi les conseils de David sont-ils "bidons". Ce qui est bidon, c’est votre appréciation. Le Burkina Faso ne peut, en aucun cas, appartenir à un clan ou à un groupuscule. Donc tu l’as ferme, ta gueule puante.

  • Le 5 janvier 2016 à 11:28, par ici londres En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Merci David. C’est du conseil, de la proposition lucide pour enfin avancer. Le peuple est en tout cas debout pour avancer. Pour y arriver il faudrait au Président l’ écoute permanente de sa voix, celle que tu entends, que nous entendons. Bonne année à toi. Avec mes bons souvenirs de 85-87 à Ouaga. Toi et Christophe Dabiré vous êtes l’admiration de notre promotion unique.

  • Le 5 janvier 2016 à 11:43, par yabsoré En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    yabsoré avait aussi écrit au président
    Les meilleurs dirigeants du monde sont de l’intégrale de trois éducations :
    • Celle des parents des parents données dans les familles. C’est celle traditionnelle où vos père mère ont été les acteurs clés. Premiers éducateurs, vos parents vous ont accompagné spirituel, psychologique et social en tenant compte de la personnalité individuelle. Ce rôle des parents est connu par le code personne de la famille burkinabé sous le vocable de l’autorité parentale.
    • Celle de l’école institutionnelle. Là, vous avez reçu le savoir- être, le savoir faire et savoir faire faire. Votre VC rendu public ne laisse personne indifférente. Que quiconque s’y réfère pour se convaincre.
    • Celle de la rue. L’école de l’expérience, de la réalité concrète de la société, qui aguerrit.. C’est l’école de l’affront de la réalité concrète de la société , celle du pays réel comme disait l’autre. Elle est donc à l’épreuve des deux autres sinon complémentaire. De celle-ci, vous êtes passé du « charognard institutionnel (premier responsable de Parti) et constitutionnel (règle de succession en cas de vacance du pouvoir) qu’on disait attendre de l’article 37 à l’épervier qui a foncé sur sa proie qu’il n’a pas ratée. « WEEND merci » pour cette victoire. Mr le Président, vous venez de faire la preuve que l’éducation des parents ne saurait être complète sans la confrontation avec celles de la rue et de l’école institutionnelle, et les deux autres ne sauraient non plus se suffire à elles seules. En effet n’est-il pas dit que rien ne vaut la rue pour faire comprendre à l’enfant ce que c’est la machine sociale ? Vos parents l’ont bien compris et vous ont accompagné et encouragé. Avec leur bénédiction, vous êtes aujourd’hui leur fierté .Nous avons vu un visage de votre vieux père rayonnant de bonheur à la télé le jour de votre investiture. Que Ceux qui ont douté de l’importance de cette école ou l’ont occultée, apprennent à leur dépens.
    Mr le Président, vous voila donc avec le destin du peuple à vous confié pour cinq ans. Alors souvenez vous de ce que MARTIN GRAY disait : « RIEN de plus Important pour l’homme que de guider une autre vie ».
    Mr le Président, on ne vous demande pas d’être un savant, mais vous devez être vous-même enseigné, renseigné et averti et nous n’en doutons point.
    Mr le Président, vous qui avez été enseigné par les parents, souvenez vous de ce que disaient les anciens : « on éduque ou dirige par le bâton et la carotte, le bâton le symbole de l’autorité et la carotte le symbole de la flexibilité de l’affection. Ils ont aussi défini l’autorité comme une forme de pouvoir définie et confortée par des normes sociales, qui s’exerce avec le consentement des personnes qui y sont sujettes. Pour eux, le mot autorité revêt deux sens :
    • le premier qui concerne le pouvoir de prendre une décision, la domination sur une tierce personne,
    • le deuxième sens implique le pouvoir de faire obéir, respecter ou d’imposer la confiance.
    • Cependant l’autorité n’est ni la coercition qui implique le recours à la violence ou à la menace, ni la persuasion qui implique des efforts pour convaincre la personne sur qui s’exerce ce pouvoir mais l’assujettissement de celle ci à reconnaitre la légitimité du pouvoir de cette autorité. Donc l’autorité est plus légitime que légale.
    Renseigné des aspirations du peuple vous avez écrit un programme en conséquence qui a eu l’onction du peuple.
    Vous avez été de la rue et l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 d’une part et la Resistance au à la tentative du coup de force des 16 et 17 septembre 2015 d’autre part font de vous un homme averti.

    Mr le Président, l’homme a autres familles que celle biologique. Sur le plan politique, vous venez du Mouvement du Peuple pour le Progrès qui relève de la Grande Famille de la Sociale Démocratie. En tant que militant de ce parti, je suis fier avec les autres camarades d’avoir identifié un dirigeant à la hauteur de la confiance du peuple. Le 20 décembre lors d’un meeting, une chanson mooré magnifiant votre victoire à Saye dans le ZONDOMA disait ceci : « ad pa lomba yélié, ya kouna ya ta pag yam ». Autrement dit votre victoire n’est pas seulement l’affaire de vos soutiens mais aussi celle de votre offre sociale. Aussi les militants ont-ils adhéré à votre programme qui prend en compte leurs aspirations exprimées lors des tournées de la précampagne du MPP et ont fait sa promotion. Ils soutiennent l’idée de la mise en œuvre de votre programme par le MPP en accompagnement des membres de la grande famille de la sociale démocratie et apparentés pour construire la maison commune qu’est le BURKINA FASO, et ce à la hauteur des attentes de tous sans exception.
    Mr le Président, votre discours d’investiture et l’alliance « Bulkilin » annoncée comme majorité parlementaire ont sonné et bien sonné dans les oreilles des militants et sympathisants parce que rassurant la stabilité. Tous ceux, imbus de la solidarité de Gauche qui savent interpréter les aspirations démocratiques du peuple d’une part et de la culture alternative idéologique d’autre part y sont favorables.
    Mr le Président, ne faites pas comme l’autre qui, pour la conservation du pouvoir, tournait en Z, tant à gauche, puis à droite et vis versa. Que DIEU vous accompagne dans votre noble mission.
    Bonne année 2016 , Mr le Président.

  • Le 5 janvier 2016 à 11:59, par Burbur-sob En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    "Chapeau bas", l’auteur aux textes toujours de grande qualité intellectuelle !

  • Le 5 janvier 2016 à 13:55, par TANGA En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Monsieur David SAWADOGO,
    C’est bien de penser comme vous le faite. Mai à vous exprimer de la sorte comme si vous étiez sûr que le sieur Rock Marc KABORE incarnait ou ressemble à coup sûr à un arriviste, c’est trop.
    Vous avez sans doute connu Rock avec l’ancien pouvoir mais pas avent. je puis vous dire que ce Monsieur est exactement ce que vous désirez dans vos écris. A ce propos, quelqu’un disait que Rock a commencé sa campagne depuis qu’il était au lycée. Il a toujours été du côté de la masse, a toujours écouté tout le monde et rendu service sans chercher les origines de qui demandait ou était dans le besoin. Bref.
    Mon frère David, je vous lis toujours ; moi ce que j’ai à vous dire c’est que ’quand on voit le diable partout’ on fini par avoir des TOC (Troubles obsessionnels Compulsif).
    Sans rancunes.

    Tanga
    tangatapsoba@yahoo.fr

  • Le 6 janvier 2016 à 04:50 En réponse à : Suggestions au Président Roch Marc Christian Kaboré, pour que rien ne soit plus jamais comme avant au Burkina Faso

    Merci Mr Sawadogo pour vos conseils et je suis persuadee que le President Kabore lira votre ecrit et en prendra bon compte ! C est toujours un plaisir de vous lire ! Bonne et heureuse annee 2016

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