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Bobo-Dioulasso : La 19ème édition du festival international Yeleen s’ouvrira le 26 décembre

Publié le mercredi 23 décembre 2015 à 03h53min

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Bobo-Dioulasso : La 19ème édition du  festival international Yeleen s’ouvrira le 26 décembre

Rencontres professionnelles, formation des conteurs, formation des formateurs, conférence sur la conservation du patrimoine immatériel, etc. tels est le menu de la 19ème édition du festival international Yeleen qui se tient du 26 décembre 2015 au 2 janvier 2016 à Bobo-Dioulasso. L’information a été donnée ce mardi 22 décembre au cours d’une conférence de presse à la Maison de la parole.

« Les enjeux de la conservation du patrimoine immatériel et du conte en particulier dans les pays de l’Afrique de l’Ouest », c’est sous cette matière à réflexion que se tient la 19ème édition du festival international de conte Yeleen. Une édition internationale qui réunira près de 2000 festivaliers du Burkina, de la sous-région ouest-africaine, du Maghreb, de l’Europe, de l’Amérique…Un telle thématique, pour susciter une conscientisation sur la nécessité de conserver le patrimoine immatériel dans les pays africains à travers la collecte.
Le festival Yeleen, selon les initiateurs a maintenant grandi. C’est l’occasion donc de faire une rétrospective pour mieux orienter les actions. « Nous entendons mener une réflexion autour de la directive à prendre pour continuer le travail qui a commencé depuis 19 ans. Le thème retenu permettra de faire une revue de l’ensemble des activités réalisées par la Maison de la parole », précise François Moise Bamba, directeur artistique du festival.
Depuis 19 ans, ce sont 500 conteurs de différents pays qui ont été formés. Une formation qui continue avec le projet sur le renforcement des capacités des conteurs du Burkina, soutenu financièrement par le ministère de la Culture et du tourisme. Il s’agit en effet, explique M. Bamba, de 50 conteurs de 5 villes de 4 régions, qui ont été repérés et qui bénéficient de renforcement de capacités artistiques et techniques. A travers ce projet, la Maison de la parole se veut être une structure d’expertise et d’organisation, d’où le besoin de l’implication de tous les acteurs du conte. La réflexion sur le thème permettra, à entendre, le directeur artistique, de mettre l’accent sur la conservation du collectage du patrimoine immatériel. Il apparait donc nécessaire pour la maison de la parole de repérer des conteurs dans chaque région du Burkina, de les organiser en associations et/ou collectifs pour mener à bien le travail de collectage. « Cette année, à Yeleen, on va former 50 conteurs venus de Ouaga, Bobo, Orodara, Gaoua, et Banfora qui viendront pour une formation qui va s’inscrire sur une durée de 2 ans », confie François Moise Bamba. La formation sera soldée par une création de spectacle collectif qui se jouera à la clôture du festival. De retour dans leurs régions, les conteurs formés doivent pouvoir jouer 3 à 4 spectacles qu’ils auront conçus au festival. Ce qui, permettra, selon le directeur artistique du festival de mieux orienter les axes de formation. Le festival Yeleen, qui se tient depuis 19 ans d’affilés, selon Salif Anomon, directeur du festival, est un événement qui est pris en charge à 90% par la Maison de la parole. L’oralité étant d’une importance, il est impérieux de l’avis de Salif Anomon, de pérenniser le festival Yeleen, qui reste un cadre de valorisation du conte.
Les spectacles de cette édition se joueront au centre Siraba, à l’Institut français, au centre Djeliya, la cour Bakary et le Musée de la musique.

Bassératou KINDO
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