LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Mise en place d’un Cloud gouvernemental : Réduire les dépenses, gagner en rapidité et en flexibilité

Publié le mercredi 23 décembre 2015 à 03h46min

PARTAGER :                          
Mise en place d’un Cloud gouvernemental : Réduire les dépenses, gagner en rapidité et en flexibilité

Le 12 novembre 2015, Son Excellence Monsieur le Premier ministre, Yacouba Isaac ZIDA, a procédé au lancement officiel des travaux de réalisation d’une infrastructure cloud au profit de l’Administration publique. La mise en œuvre de ce projet structurant s’inscrit dans la volonté du gouvernement burkinabè de saisir les énormes potentialités des Technologies de l’information et de la communication (TIC) pour impulser le développement économique et social de notre pays. Le projet « Governmentcloud » (G-cloud) va renforcer la compétitivité numérique du Burkina Faso, tout en optimisant les dépenses d’investissements et en rationalisant les dépenses de fonctionnement dans le domaine des TIC, en vue d’accélérer la croissance économique et le développement de notre pays.

Piloté par l’Agence nationale de promotion des TIC (ANPTIC), il s’agit d’un projet complexe et innovant, dans lequel il y a plusieurs dimensions, donc plusieurs projets se complétant les uns les autres pour créer un écosystème opérationnel dans le contexte burkinabé. Il s’agit notamment :
• de la mise en place d’une infrastructure Cloud Nationale comprenant huit (08) nœuds distribués sur six (06) villes (Ouaga, Ouahigouya, Tougan, Bobo, Samandéni, Bagré). Ces nœuds contiendront les serveurs, les routeurs et les espaces de stockages qui vont être sollicités par les différentes parties prenantes ;
• du déploiement de plus de 600 km d’infrastructure fibre optique pour raccorder environ 500 principaux bâtiments publics dans les 13 chefs-lieux de région ;
• du déploiement de près de 800 km d’infrastructure fibre optique pour l’interconnexion des différents nœuds ;
• de la mise en place d’une plateforme e-Gouvernement « Government-Cloud Enablement Platform » : une solution Cloud qui peut servir de base pour la mise en place de services de gouvernement électronique et intégrant une plateforme de e-Learning pour les besoins de formations initiales ou continues des différentes parties et des fonctions de confiance électronique (authentification forte des utilisateurs, signature électronique, certification de documents, stockage sécurisé,…). La mise en place de la plateforme tient compte également des fonctions de communication mobile (Notifications SMS/MMS à des individus, Gestion de campagnes SMS destinées à une population cible, développement de solutions exploitables via le mobile (solutions m-Santé, m-Gouvernement, m-Education, …)) et d’un accompagnement pour un réel transfert de compétences pour une exploitation optimale des équipements et des services disponibles.
Prévus pour une période de 27 mois, les travaux de mise en œuvre du Cloud burkinabè seront exécutés par la société Alcatel-Lucent (bientôt Nokia Corporation), un des leaders mondiaux du domaine, retenue suite à un appel d’offre international.

Un cloud burkinabè aux multiples avantages !

Selon le National Institute of Standards and Technology (USA), le cloud est « l’accès via un réseau de télécommunications, à la demande et en libre-service, à des ressources informatiques partagées configurables ». L’exploitation d’un cloud ne se fait donc pas uniquement via Internet, mais simplement via un « réseau de télécommunications ».
Afin de relever les défis de l’Administration électronique, notre Gouvernement qui dispose déjà d’un réseau (RESINA) a fait le choix de cette technique, source de mutualisation des ressources (mutualisation de ressources réseaux, de ressources de puissance de calcul, de stockage, de ressources logiciels et de ressources humaines,….).
Cette innovation technologique constitue de ce fait, une source de réduction des dépenses, de gain en rapidité et en flexibilité, donc en efficacité. La réduction des dépenses est liée aux couts d’investissement presque nuls et aux charges d’exploitation très réduites, pour les futurs projets TIC. La rapidité est relative à la mise à disposition d’environnements aux utilisateurs qui en font la demande. Un travail de 6 mois pourrait désormais se faire en 2 semaines. La flexibilité est liée à la possibilité d’adaptation, par exemple, aux montées en charge des applications métier qui tournent actuellement sur des plateformes rigides, incapables de s’adapter aux niveaux de sollicitations des usagers.
A cela, s’ajouter la création de près de 1000 emplois pendant la phase d’implémentation du G-Cloud et d’environ 500 emplois stables pendant sa phase d’exploitation.

Des projets majeurs pour améliorer la connectivité !

Pour l’exploitation du G-Cloud, les services administratifs n’auront pas forcément besoin d’Internet, mais d’un « réseau de télécommunications » les reliant à la plateforme G-Cloud. Dans le cas du Burkina, ce réseau existe bel et bien et est même en cours de renforcement et d’extension. Il s’agit du Réseau Informatique National de l’Administration (RESINA). Aussi, dans le cadre du G-Cloud, environ 1400 km de fibre optique seront déployés et serviront à interconnecter environ 500 principaux bâtiments publics dans les 13 chefs-lieux de régions, au « cœur du G-Cloud » reparti sur 6 localités du territoire. Outre ces réalisations, l’Agence nationale de promotion des TIC (ANPTIC) a un autre projet (le BKF/021), prévu démarrer en 2016 pour le renforcement et l’extension du RESINA dans 25 nouvelles provinces, portant à 39 le nombre de provinces disposant de ce réseau dans sa forme convergente Voix/Données/Images, d’ici la fin de la mise en œuvre du G-Cloud.
Les services que le G-Cloud prévoit d’offrir aux entreprises et aux citoyens se feront donc en complément de ceux liés aux besoins internes de l’Administration. Dans ce cadre, la nécessité d’un réseau internet large bande, disponible et sécurisé, s’impose, malgré la possibilité offerte pour les solutions via mobiles. Là aussi, les contraintes dépendront de la nature du service demandé.
A ce sujet, plusieurs initiatives pour l’amélioration de la qualité du réseau Internet sont déjà en court dans notre pays. On peut citer le point d’atterrissement virtuel, le point d’échange Internet, le backbone national dont le contrat technique a été déjà signé avec Huawei pour la réalisation de 5445 Km de fibre optique et dont les travaux devraient démarrer en 2016. Le point d’atterrissement virtuel et le point d’échange internet exécutés dans le cadre de Projet de renforcement des infrastructures de communications en Afrique de l’Ouest devront s’achever avant l’aboutissement du projet G-cloud. Quant au Backbone, il devrait connaitre un niveau de réalisation confortable (au moins 50%) d’ici la fin du projet G-Cloud.
La décision du Gouvernement de lancer le G-Cloud maintenant découle d’une vision stratégique qui a nécessité un effort de coordination à plusieurs niveaux et dont l’ambition est de permettre à notre pays d’être au rendez-vous de l’histoire !
Au regard de la place que notre pays entend conquérir et conserver sur l’échiquier mondial en matière de bonne gouvernance, de création d’emploi à forte valeurs ajoutées, de mise en place d’un espace technologique sain, compétitif, et ouvert à tous les secteurs d’activités, le gouvernement a fait le pari de faire un pas de géant vers l’édification d’une société nouvelle, ayant pour levier les nouvelles technologies de l’information et de la communication, notamment le cloud.

Ministère du Développement de l’Economie numérique et des Postes

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 23 décembre 2015 à 06:27, par gangoblo En réponse à : Mise en place d’un Cloud gouvernemental : Réduire les dépenses, gagner en rapidité et en flexibilité

    Hummmm au Faso il y a trop hypocrites pendant qu ’on vide les caisses de l’état, pille les richesses du sous -sol ou qu’on ait fini de voler ou de piller, en même temps on crée toutes sortes d’institutions pour endormir le peuple. Dieu n’est pas Yoroba ouoh !

  • Le 23 décembre 2015 à 11:12, par Soma En réponse à : Mise en place d’un Cloud gouvernemental : Réduire les dépenses, gagner en rapidité et en flexibilité

    Merci au MDENP pour ces précisions très utiles sur le projet G-Cloud. Il s’agit vraiment d’un projet utile pour notre pays. Mobilisons nous tous pour sa réussite. Bravo au Burkina pour cette initiative très prometteuse.

  • Le 23 décembre 2015 à 12:38, par LeVéridique En réponse à : Mise en place d’un Cloud gouvernemental : Réduire les dépenses, gagner en rapidité et en flexibilité

    c’est bien beau d’être au diapason des technologies, mais je pense que MDENP decoit beaucoup par rapport à la tache qui lui a été confiée par l’état burkinabe. On dirait qu’il y a un manque de compétence en matière de gestion de projets. Vous enchainez les projets technologiques de grandes envergures sans un planning et pire sans évaluation des
    projets déjà exécutés. un exemple le RESINA dont vous parlez, actuellemement
    tout le monde (utilisateurs comme informaticiens) se plaignent à longeur de journée
    sans savoir à quel sain se vouer. Le projet téléphonie sur IP, qu’est ce que ça apporter à l’administration depuis maintenant prèsque de 10ans d’exploitation ;ca baisser la facture telephonique de l’etat ? non je ne pense pas et pour tant c’est bien l’objectif.
    La messagerie de l’administration, vous n’etes pas en mesures de conserver les mails des utilisateurs sur une moyenne durée même avec presque 100 Mo de stockage et de
    de ce fait vous faite vider les boites mails périodiquement alors qu’on sait bien que cela constitue des traces et des éléments de preuves dans le fonctionnement d’une administration.
    Vous venez de lancer "le point d’aterrissage virtuel" soit disant que ca va améliorer
    les débits au niveau de la connexion internet, avez vous évalués cela ou constater
    ce que ça offert depuis ? non. S’il vous plait, c’est bien lire et de se faire flatter
    par ce que les technologies offrent ou peuvent faire (pur marketing), mais votre role ce n’est pas de les accepeter ou de les mettre en oeuvre de façons naives...(excusez moi un peu du terme).
    On doit adapter de façon efficiente l’utilisation des TICs au profit de toute la nation entière.
    Faite votre bilan vous même et vous verrez le faussé. C’est bien beau toutes ces technologies innovantes mais au finish que gagne le burkina ?
    "Un travail de 6 mois pourra se faire en 2 semaines" pure aberration et non sens.
    Les vraies réalités sont là, l’administration n’a pas d’outils de collaboration, de partage
    de données et de connaissance, pas messagerie et pourquoi pas offrir à chaque entité
    administrative sa propre messagerie avec la notion d’appartenance cela rendrait fier les utilisateurs de chaque entité administrative.
    Il faut descendre sur le nuage sur lequel vous êtes depuis un certains temps, pied à terre faire ce qui est utile pour l’administration et non de suivre aveuglement les évolutions
    technologiques,tout le monde(informaticiens)c’est ce que ça coute surtout en terme de mise en œuvre et en maintenance. bref je m’arrête là..sinon..y a beaucoup à dire.
    (SVP ne bloquez pas ça il n’y a que des choses dans le sens de l’amélioration profitable à toute la nation)

  • Le 23 décembre 2015 à 15:09, par SENEQUE En réponse à : Mise en place d’un Cloud gouvernemental : Réduire les dépenses, gagner en rapidité et en flexibilité

    Bonjour,
    Je comprends parfaitement la réaction de l’internaute 2 (LeVéridique) que je partage en grande partie... Lorsque j’avais appris le lancement de ce projet et le montant qui lui a été alloué (36,5 milliards de FCFA et c’est sans les éventuels avenants), j’avoue avoir sursauté en son temps. Même si l’on sait aujourd’hui que les TIC peuvent être un puissant levier de développement, un pays comme le Burkina Faso doit savoir utiliser ses ressources au mieux, avec des projets de développement bien montés et bien ficelés.

    Malgré cette note d’information du Ministère qui, je le pense aussi, n’a qu’un but marketing, je ne suis pas du tout rassuré car :
    -  On sait depuis longtemps que dans un système informatique le coût du logiciel est largement supérieur à celui du matériel (de l’ordre de 80% et 20%). On nous parle ici de centaine de km de fibre optique, de serveurs et de routeur, etc. ; qu’en sera-t-il alors des logiciels et autres applications, notamment du coût de leurs acquisitions, des prix des éventuelles licences, et surtout de la maintenance applicative de tous ces logiciels qu’il faudra déployer pour faire fonctionner toutes ces infrastructures ?
    -  On sait aussi que pour maitriser véritablement le coût de revient d’un projet, notamment dans les TIC, il faut le précéder d’une étude économique sérieuse, intégrant à la fois les coûts d’investissements (CAPEX) et de fonctionnement (OPEX), afin d’en évaluer véritablement l’opportunité et/ou l’impact. Et c’est sur la base d’une telle évaluation/étude qu’il faut décider de lancer le projet ou pas.

    Pour ma part, j’aurais souhaité qu’au lieu (ou en plus) de publier des notes de ce genre, le MDENP indique simplement l’adresse d’un site web sur lequel les différentes parties prenantes et autres les personnes intéressées par ce projet pourrait aller et y lire les documents et autres informations utiles sur ce projet, afin de bien le comprendre et, éventuellement, de mieux l’accepter.
    Car l’acceptation d’un projet par les parties prenantes est aussi un préalable indispensable à sa réussite, et cela est aussi un minimum pour justifier, aux populations, l’opportunité d’un projet d’investissement de plus de 36 milliards de FCFA sur les TIC dans un pays pauvre comme le Burkina Faso.

  • Le 24 décembre 2015 à 01:32 En réponse à : Mise en place d’un Cloud gouvernemental : Réduire les dépenses, gagner en rapidité et en flexibilité

    A Internaute N°3 (Le Véridique) : votre intervention me convainc davantage sur la nécessité du G-Cloud. Les difficultés relevées doivent trouver solutions, c’est certain ! Mais comment ? Par la mise en place d’infrastructures qui soient en adéquation avec les usages dont vous faites cas. Et c’est l’une des raisons du G-Cloud. Par exemple, les problèmes liés à la messagerie, l’absence d’outils de collaboration, de partage de données et de connaissance,... (les difficultés que vous soulevez) seront résolus avec la plateforme G-Cloud. Apparemment vous n’avez pas bien lu la chronique, ou bien vous avez du mal à comprendre ce que vous lisez ?
    Surtout, faites attention à vous, pour ne pas avoir des ulcères d’estomac car je vous sens très aigri !!!

  • Le 24 décembre 2015 à 16:26, par yelkaye En réponse à : Mise en place d’un Cloud gouvernemental : Réduire les dépenses, gagner en rapidité et en flexibilité

    " LeVéridique" pose des interrogations utiles qui ne trouveront pas de réponse . cet article ira dans la même poubelle que les autres sur votre projet inutile de G-cloud. Aucune signature et sans mandant de votre département de communication pour cet article.ou se trouve donc la vérité ?
    publiez pour nous le rapport d’impact de cet g-cloud ,pour qu’on voit clairement les données ayant servi à monter ce projet.
    Inutile d’aligner des projets sans impact réel !

  • Le 25 décembre 2015 à 17:30 En réponse à : Mise en place d’un Cloud gouvernemental : Réduire les dépenses, gagner en rapidité et en flexibilité

    A l’internaute n°4, apparement vous n’avez rien compris.
    Vous avez besoin d’un peu de lecons, il vous faut un peu de cours de "meilleures pratiques" et un peu de cours de "gestion de projet". Il faut essayer de vous creuser un peu l’esprit pour vous mettre à mon niveau. Votre role ce n’est pas d’utiliser l’etat pour satisfaire votre curiosité technologique ou je ne sais quoi ,mais vous etes la pour donner des solutions ou résolutions qui tiennent compte des problèmes vecus des burkinabes.
    Il faut eviter d’insulter car cela est un signe de faiblesse et un manque de respect à vous meme. Les critiques c’est pour améliorer et non pour détruire.
    C’est ce genre ou type de comportement qu’il faut banir dans l’administration.
    De toute les facons le train est deja en marche, soit vous le suivez ou soit vous allez vous égarer plus tard et le regretter amèrement comme beaucoup....

  • Le 26 décembre 2015 à 11:11 En réponse à : Mise en place d’un Cloud gouvernemental : Réduire les dépenses, gagner en rapidité et en flexibilité

    Internaute 7, finalement vous vous êtes aussi égarés en usant des insultes .Honte à vous !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique