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Le Rendez-vous de Touba : La renaissance de la culture bwa et dafing

Publié le mercredi 23 décembre 2015 à 03h37min

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Le Rendez-vous de Touba : La renaissance de la culture bwa et dafing

La commune rurale de Madouba dans la province de la Kossi, a vécu sous la fièvre de la deuxième édition du « Rendez-vous de Touba » du 15 au 20 décembre 2015. Cet espace de partage de la culture traditionnelle africaine, a également réservé un cadre d’expression sportive à la jeunesse

Les organisateurs du Rendez-vous de Touba ont tenu le pari de l’organisation de leur festival, édition 2015 malgré la conjoncture du moment. Durant 6 jours, du mardi 15 au dimanche 20 décembre, les festivaliers ont fait étalage, du savoir faire en matière de danse Bwaba et Dafing, ces grands groupes ethniques qui peuplent la localité de Madouba, sis-à-la frontière Ouest du Burkina Faso avec le Mali. Si l’ambition du promoteur du festival, Servace Maryse Dabou, est de pouvoir réunir un jour, des représentants des villes de Touba Mali, de Touba Côte d’Ivoire et Touba Sénégal sous les arbres ombrageux de Touba dans la commune rurale de Madouba au Burkina Faso, ce sont pour l’instant ce sont les villages de la commune qui ont communié culturellement. Au menu, il y a eu le Yéyé (danse exécuté dans le temps par les femmes en fin de saison hivernale où les travaux champêtres étaient pratiquement fini), le Déniyo (pas de danse bwaba exécuté lors des fêtes populaires), le Badinéba don (danse des femmes dading lors de mariage ou fête populaire), le Sakala (dansse bwaba au cours de laquelle les jeunes filles loent leurs fiancés) et le Senkoro don (danse des anciens en pays dafing). Dans des chorégraphies pas très harmonisées, mais assez représentatives des pas de danse autre fois bien exécuté, la rivalité entre les danseurs a donné de voir du beau spectacle. Dans la première catégorie, notamment en Yéyé, c’est la troupe Touba qui a supplanté ses concurrents, suivi de Poro 2. En Déniyo, les meilleures danseuses désignées sont venues de Poro 1, suivi de Poro 2. En Senkoro don, la palme est revenue à Pia II, qui se succède à lui-même puisqu’à la première édition il avait remporté ce prix. En Badinéba don et au Sakala les meilleurs danseurs sont respectivement Pia 2 et Poro 2.
Une des innovations du Rendez-vous de Touba 2015 a été la nuit du conte, au cours de laquelle, les populations ont profité de la sagesse du conteur emblématique du Mali, Alexandre Coulibaly.
En marge des activités culturelles, le festival comptait aussi des activités sportives dont un cross populaire organisé le mardi 15 décembre, une course cycliste féminine et la grandes finale de la coupe de l’intégration qui a vu la victoire de l’équipe de Touba sur Yorona sur le score deux buts à zéro. La deuxième édition du « Rendez-vous de Touba » était placée sous le parrainage de Jeanne Somé/Domboa ancienne Secrétaire d’Etat à l’alphabétisation et sous le patronage du Gouverneur de la Boucle du Mouhoun représenté à l’occasion par Alexandre Wanré, Haut Commissaire de la Kossi.

Léopold YE (correspondance particulière)

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Vos commentaires

  • Le 23 décembre 2015 à 14:22, par FasoLibre En réponse à : Le Rendez-vous de Touba : La renaissance de la culture bwa et dafing

    En 1016, il y a eu un soulèvement populaire des peuples bwas contre le colon. le centenaire ce cet événement arrive mais personne n’en parle (pas à ma connaissance). Pourtant, l’état burkinabè, les fils de la régions, le peuple burkinabè devraient faire quelque chose en mémoires de ces héros. Pour ceux qui veulent en savoir davantage sur cette révolte des bwas, lire "crépuscule des temps anciens" du vaillant Nazi Boni.

    Vivement quelque chose en souvenir de ces braves fils du Faso !

  • Le 7 janvier 2016 à 16:03, par Servace En réponse à : Le Rendez-vous de Touba : La renaissance de la culture bwa et dafing

    Vous avez raison ; je crois savoir qu’il y a une équipe qui se réunit souvent à la maison du peuple pour parler de cette commémoration historique, à laquelle nous souhaiterions tous prendre part. je dois avouer une chose : la difficulté de réussir à fédérer les énergies pour les activités et actions diverses touchant les filles et fils de la Boucle du Mouhoun. c’est très compliqué et il faut être tenace, mon frère ! courage à nous tous, tout de même !

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