L’élaboration du premier Programme pluriannuel d’intervention (PPI) de l’Agence de l’eau des Cascades (AEC) pour la période 2016-2020 arrive à son terme. Pour s’assurer qu’il est vraiment conforme aux attentes des différents acteurs, l’agence a rencontré ses partenaires que sont les usagers de la ressource eau et les responsables des services techniques déconcentrés, les services techniques centraux ainsi que les ONG qui interviennent dans le domaine de l’eau, ou dont des interventions sont en lien avec les ressources en eau. Ces rencontres qui se sont tenues le 14 décembre 2015 pour le premier groupe et le 15 décembre 2015 pour le second ont été présidées par la gouverneure des Cascades représentée par un conseiller technique, monsieur Baba Barro.

Selon le DG de l’AEC, « l’élaboration de ce PPI vient après celle du schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux du bassin de la Comoé qui a été adoptée en conseil des ministres en juillet 2015 et qui doit être mise en œuvre à travers trois programmes pluriannuels d’intervention. Un certain nombre de rencontres ont eu lieu en amont pour prendre en compte les préoccupations qui avaient été soulevées par les acteurs lors de l’élaboration du schéma directeur et pour voir de ces préoccupations, celles qui peuvent être exécutées pendant la période 2016-2020 ». Et de poursuivre : « Aujourd’hui nous sommes au terme de l’élaboration de ce PPI et on se devait de restituer le travail qui a été fait pour nous assurer qu’elle est vraiment conforme aux attentes des uns et des autres ».
Le PPI 2016-2020 de l’AEC, indique les aménagements qui peuvent être faits dans le bassin de la Comoé, les précautions qui peuvent être prises pour préserver la ressource en eau et permettre à tous ceux qui développent des initiatives et des activités économiques et qui ont besoin de l’eau de disposer de la ressource pour conduire à bien leur activité. Toutefois, la mise en œuvre des activités, bien que prévue dans le PPI, ne relève pas de la compétence de l’AEC. A titre d’exemple, Dofihouyan Yé a cité les aménagements de périmètres irrigués, la construction de retenues d’eau, les questions d’approvisionnement en eau potable, de préservation de l’environnement. Leur mise en œuvre relèverait des départements techniques concernés ainsi que des acteurs qui interviennent dans le bassin. « L’AEC n’est pas une structure de mise en œuvre. Elle est plutôt une structure de coordination », a lancé le DG, qui précise que l’agence peut, à la limite de ses ressources, venir en aide à la réalisation de ces activités mais il ne lui revient pas d’indiquer le site où l’emplacement d’un forage par exemple.

Golleau Isidore Traoré
Lefaso.net