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Burkina Faso : Le rôle des médias sociaux dans la survenue de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014

Publié le mercredi 9 décembre 2015 à 13h14min

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Burkina Faso : Le rôle des médias sociaux dans la survenue de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014

Quel est le rôle des réseaux sociaux dans la survenue de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 ? Une telle question, si elle avait été traitée à la date initialement arrêtée, c’est-à-dire le 17 septembre, aurait peut-être suscité un certain scepticisme chez des observateurs. Mais avec le télescopage de l’histoire et l’intermède du putsch du Conseil National de la démocratie et ce qu’elle a entraîné comme heurs et malheurs pour les médias, les médias sociaux ont incontestablement gagné en reconnaissance et en légitimité. Et ils sont nombreux aujourd’hui à reconnaître que ce rôle a été important.

Alors, pour apprécier leur rôle dans la survenue de l’insurrection populaire, je vous propose deux points essentiels pour camper le débat.
1) L’état des lieux des réseaux sociaux au Burkina avant l’insurrection populaire
2) Une tentative d’évaluation de la contribution des médias sociaux dans l’insurrection populaire

I. L’état des lieux des médias sociaux au Burkina avant l’insurrection populaire

Pour apprécier un éventuel rôle que les médias sociaux ont pu jouer dans la transformation de la société avec précisément l’insurrection populaire, il faut déjà avoir une idée plus ou moins exacte de l’expansion, de l’appropriation de ces technologies dans notre pays.

En ce qui concerne le nombre d’utilisateurs d’Internet au Burkina, il faut se reporter aux chiffres d’Internet World Stats pour avoir les données les plus intéressantes à notre avis. Il ressort ainsi que le Burkina comptait, au 30 juin 2014, (quelque 4 mois avant l’insurrection), 808,065 utilisateurs, soit 4,4% de la population du pays estimée à 18 365 123 en 2014 ; ce qui donnait au Burkina 0,3% des utilisateurs d’Internet en Afrique estimés à 287 885 898.

Et en ce qui concerne spécifiquement les réseaux sociaux, en termes conceptuels, je pense qu’il faut aller au-delà de la définition restrictive des réseaux sociaux (des applications qui permettent à l’usager d’entretenir son réseau d’amis et de contacts de manière simple et conviviale) pour embrasser tous les médias sociaux, qui englobent aussi bien les réseaux sociaux que les espaces et les outils de production et de diffusion d’information, et surtout d’interactivité comme, les blogs, les wikis, les forums de discussion, les sites de partage de contenus comme YouTube et Dailymotion.

Ainsi, au gré des observations l’on note la présence des Burkinabè sur la plupart des médias sociaux comme Facebook, Twitter, LinkedIn, Google+, YouTube, Dailymotion, etc. Mais, en l’absence de statistiques d’ensemble à ce niveau, les deux premiers semblent les plus populaires. Et Facebook est certainement le plus populaire des deux, surtout à cause des contraintes d’utilisation de Twitter qui demande d’être permanemment connecté à Internet pour bien profiter de ses services ; ce que les conditions permettent aujourd’hui difficilement au Burkina.

Les statistiques des utilisateurs de Facebook au Burkina selon Internet WorldStats révélaient 141 740 utilisateurs au 31 décembre 2012. L’on peut facilement estimer que ce chiffre a connu une certaine croissance à la veille des événements d’octobre 2014 car les mutineries de 2011 et leurs répercussions conjuguées aux effets du printemps arabe ont vu beaucoup de Burkinabè se ruer sur le Web pour suivre ou participer aux débats politiques.

Quant à Twitter, s’il a connu une percée pendant l’insurrection populaire, son expansion au Burkina comme réseau de diffusion d’information et de mobilisation restait encore limitée. Sans doute pour les problèmes de connectivité que nous avons déjà signalés certes mais aussi pour la nature de ses publications où la mise en scène de soi n’a pas vraiment cours.

Néanmoins quelques initiatives ont été remarquées dans la tweetosphère burkinabè avec la création du hashtag « lwili ». Ce mot-clé qui signifie, en mooré « oiseau », en référence à l’oiseau de Twitter a été créé en février 2013 par un groupe de twitteurs burkinabè regroupés sous le nom de #TweetUp226 pour relier les informations sur le Burkina. Selon des membres de ce groupe que nous avons interrogés en début mars 2015 , les hashtags les plus utilisés sur le Burkina seraient : #lwili, #BurkinaFaso, #Team226, #bf226.

Sur Twitter, il y a eu certes beaucoup de tâtonnements avant l’insurrection, et même des gaffes (comme l’ont illustré les cas du compte Twitter de Blaise Compaoré géré apparemment depuis la Côte d’Ivoire ou de ceux de certains leaders de l’opposition qui ont été piratés avec la diffusion de prises de positions ambiguës). Mais très vite, les hommes politiques, les leaders d’opinion ont compris la puissance de diffusion instantanée d’information de cet outil auprès de certains publics, surtout ceux des médias qui sont des relais incontournables avec l’opinion publique nationale et internationale.

Sur les autres plates-formes, nous avions enregistré en 2012, à propos du Burkina, quelque 3779 vidéos sur Dailymotion, 31500 documents sur You Tube, de contenus et de qualité très divers et diversifiés.

Voilà donc, à grands traits, le paysage des médias sociaux que le Burkina dressait à la veille de l’insurrection populaire qui a été précédée par une inflation du débat politique décliné sur presque tous les supports médiatiques.
Au titre d’autres médias sociaux, je signalerai la multiplication des blogs, le bouillonnement dans les forums de discussions, qui sont difficiles à quantifier et sur lesquels je reviendrai.

Alors avec un tel état des lieux, quelle pourrait être la contribution des médias sociaux dans la survenue dans un changement social notable, dans la survenue de l’insurrection populaire ?

II. Tentative d’évaluation de la contribution des médias sociaux dans l’insurrection populaire

Pour parler de la contribution des médias sociaux dans la survenue de l’insurrection populaire, nous pensons qu’il faut remonter à trois ans plus tôt. En effet, la première tentative « d’insurrection populaire » par les réseaux sociaux au Burkina pourrait être située en 2011. Cette année-là, surfant sur la vague du printemps arabe et profitant de la contestation du pouvoir impulsée par les mutineries militaires, plusieurs groupes ont vu le jour sur les médias sociaux, essentiellement sur Facebook et les blogs pour réclamer le départ de Blaise Compaoré.
On peut citer, pêle-mêle :
-  Le groupe “Blaise Compaoré dégage” dont le titre est explicite.

-  Le groupe « Blaise Compaoré doit partir » , créé en avril 2011 avec pour devise « Pour ceux qui veulent perpétuer le combat de Sankara pour le Burkina et l’Afrique toute entière, osez dire non au régime illégitime de Compaoré ».

-  Le groupe « Mouvement Blaise Compaoré doit partir » au Burkina Faso. Qui se présente comme un groupe de débats, de partage d’idées et d’articles. Il était l’un des plus organisés avec des photos chocs des manifestations de 2011, avec des organisations d’événements militants.

-  Le groupe “La voix des Burkinabè” . Avec un peu plus de 4600 membres en mai 2012, ce groupe avait un objectif de changement social clairement affiché. Il proclamait ainsi que « S´inspirant du rôle majeur joué par les réseaux sociaux sur internet comme Facebook dans le succès des luttes populaires des peuples arabes notamment en Tunisie et en Egypte, le groupe, est créé pour soutenir et populariser les luttes des masses populaires au Burkina Faso. Il sert d´une part à diffuser toutes les informations sur les luttes organisées par le peuple burkinabè pour le changement, et d´autre part, sensibiliser et mobiliser toutes les couches sociales de la population en particulier les jeunes ayant accès à internet pour qu’ils participent activement aux différentes luttes de notre peuple notamment celle en cours depuis le 22 février pour la justice pour les élèves et étudiants assassinés ainsi que les crimes impunis commis par le régime de Blaise Compaoré. Il est aussi un cadre de débats et d´échange entre les membres sur des aspirations profondes du peuple burkinabè ». Ce qui se passe de commentaire.

Malgré la détermination de ces différents groupes, ce fut plutôt un échec. Le printemps arabe s’acheva en « harmattan sahélien », dans un nuage de poussière pour ainsi dire…

Mais malgré cet échec, les activistes n’ont pas pour autant baissé les bras sur les médias sociaux, rebondissant sur chaque pomme de discorde nationale. Le sénat, l’article 37, la « médiation autosaisie", les marches et les contremarches, les meetings dans les stades pleins recto verso avec ou sans intercalaire ont régulièrement eu leur écho sur le Web.

Au gré de ces conjonctures nationales, on a ainsi enregistré la naissance ou la consolidation d’autres groupes comme « Non à la modification de l’article 37 » « Non au sénat » « Non au référendum », etc.

La véritable insurrection des mentalités pourrait être ainsi cette démocratisation de la parole citoyenne. Que ce soit à travers des tribunes, analyses, réactions de toutes sortes, et plus encore dans les forums de discussions des sites Web, l’on a noté un véritable engouement des citoyens et surtout leur détermination à se faire entendre sur les sujets de grands enjeux nationaux.

Ainsi, c’est un véritable combat idéologique et politique qui s’est engagé sur les plates-formes Internet avec ses spécialistes de divers horizons. Nombreux sont les lecteurs qui ont suivi, avec une certaine délectation, les batailles rangées entre pro et anti sénat, pro et anti référendum, pro et anti Article 37 qui ont opposé les intellectuels de l’intérieur et de la diaspora dans les rubriques « Opinion », « Tribune libre » de plusieurs sites Web comme Lefaso.net . Sayouba Traoré, Christophe Dabiré, Hervé Somé, Sidi Sidibé, Sibiri Nestor Samné sont des noms de combattants de la plume qui sont restés gravés dans certaines mémoires tout comme le sont aussi, sous un autre registre, Mamadou Djibo, Franklin Nyamsi qui se sont livré d’homériques combats politiques et idéologiques sur le Web.
Ils ont ainsi tous participé à l’éveil des consciences, à la mobilisation des citoyens qui ont trouvé dans leurs analyses les forces nécessaires pour se dresser contre l’injustice, pour s’engager dans la dynamique du changement social.

Par la suite, l’on note que cette prise de conscience, cette insurrection des mentalités, se traduisaient aussi dans le changement du discours des internautes ordinaires. En effet, pendant longtemps, le contenu des réseaux sociaux se limitait essentiellement à un discours narcissique où l’exposition du « moi » était le principal contenu avec photos individuelles ou de groupe et les commentaires que cela suscite. Comme l’ont remarqué et souligné beaucoup d’observateurs, avec les événements des 30 et31 octobre, les médias sociaux sont passés du miroir au défouloir ou à la foire d’empoigne politique. Sur les murs, il n’était plus question de « belle photo », « ma cousine choco » mais plutôt de « Non à la modification de l’article 37 », « Non au sénat », etc.

Dans la catégorie des blogs, ceux de nos confrères Quophiblogeur , Barkbiiga sur Fasozine , de Ramata Soré titré explicitement « Journalisme engagé » , ont très tôt embouché la trompette de la mobilisation citoyenne et de la contestation. Sans compter le blog incisif de notre confrère Newton Ahmed Barry dont les prises de positions et les analyses lui valurent en partie, pensons-nous, d’être parmi les candidats à la présidence de la période Transition quelques mois plus tard.
Toujours à la veille de l’insurrection, beaucoup d’autres blogs comme celui de l’universitaire et homme politique Etienne Traoré , celui de Monsieur Koudraogo Ouédraogo, intitulé à juste titre « Burkina fâché » (Touchez pas à mon article 37 ont été du combat pour l’éveil des consciences.

Dans le domaine particulier des médias, l’expérience singulière de la « République du Grain » mérite d’être signalée. Ce groupe, créé sur Facebook par des journalistes et des commerçants burkinabè au départ s’est transformé en une parodie de la scène politique nationale, avec son président-fondateur, son chef de file de l’opposition et presque toutes les répliques des « corps constitués » de la république ordinaire. Sur un ton léger, il se fait régulièrement l’écho des péripéties de la vie nationale et a contribué ainsi à l’animation du débat national auprès d’un public qui l’a parfois pris trop au sérieux.

Dans l’ensemble, les citoyens ont su profiter à fond de la nature de médias alternatifs et affranchis des médias sociaux. Affranchis du temps avec la possibilité de diffuser 24 heures sur 24. Affranchis de l’espace avec la possibilité d’être visibles et accessibles de partout et de porter ainsi le débat au-delà des frontières. Affranchis de certaines contraintes technologiques grâce aux atouts du Web 2.0 permettant au citoyen lambda d’investir le champ de la production. Affranchis aussi du formalisme du discours car la liberté de ton pratiquée sur les réseaux sociaux est difficilement imaginable dans les médias traditionnels. Même si c’est vrai que les médias sociaux n’ont pas été totalement épargnés car plusieurs sites ont été auditionnés par le Conseil Supérieur de la Communication qui, à l’occasion, n’a pas manqué de les rappeler à l’ordre, à son ordre, pour manquement aux règles de modération des forums de discussion et autres dérives .

Autre contribution décisive des médias sociaux à la survenue de l’insurrection populaire, c’est l’engagement et la détermination des activistes de la société civile qui ont su utiliser ces plates-formes comme territoire de regroupements et outils de mobilisation, de conscientisation, de renseignements pratiques. Plusieurs OSC sont ainsi nées sur le Net ou se sont consolidées sur le Net, je le rappelle.

De plus, c’est sur le Net aussi que l’on avait les informations les plus récentes et les renseignements les plus pratiques : comment se protéger des effets des gaz lacrymogènes, quel était le dispositif de sécurité autour de l’Assemblée nationale et comment prendre d’assaut « l’ennemi » ? Lors de la bataille finale, la cartographie du dispositif sécuritaire, la liste des députés de la majorité ainsi que leurs numéros de téléphone, parfois même les coordonnées géographiques de leurs maisons afin de les harceler et leur faire renoncer à leur funeste projet de modification de la constitution, etc. ; toutes ces informations étaient en ligne sur les médias sociaux. Des informations que des médias traditionnels accepteraient difficilement de diffuser, sous peine d’être poursuivis pour appel à la rébellion, incitation à la haine, troubles à l’ordre public et autres infractions pouvant leur valoir des représailles sévères.

Sur un tout autre plan, la contribution des médias sociaux pourrait s’apprécier aussi à travers le sort que l’on a voulu réserver à ces technologies ; à travers ce qui pourrait être considéré comme la rançon de son succès. En effet, comme dans plusieurs autres pays du monde où les mouvements sociaux passent pour avoir bénéficié de la puissance de contestation et de mobilisation des médias sociaux, si Internet n’a pas totalement été coupé lors des événements des 30 et 31 octobre, son débit a considérablement baissé et il a été inaccessible dans certaines régions du pays ou à certains moments des deux journées. Les services SMS des trois opérateurs de téléphonie ont été coupés le 30 octobre, avant d’être rétablis.

En conclusion

Il faut dire que tous ces constats rejoignent les premières leçons tirées du printemps arabe et qui ont souligné que la réussite de ces mouvements sociaux conjuguaient révoltes populaires et propagandes médiatiques. René Chiche souligne ainsi que « Si Facebook ou Twitter ont été de formidables machines de communication, ce sont les Tunisiens, les Egyptiens, les Libyens ou les Yéménites qui affrontent le danger et prennent tous les risques en se révoltant. L’Internet transmet, le peuple agit »

Au cours des mois, voire des années, qui ont précédé l’insurrection populaire, les médias burkinabè, surtout les médias privés, ont joué un rôle d’éveil des consciences, de mobilisation citoyenne autour des grands enjeux démocratiques. Le Pr Serge Théophile Balima souligne ainsi que « La consolidation des conditions subjectives de la révolte a été effectuée par les médias privés qui, dans leur majorité, ont refusé de soutenir ouvertement la révision de l’article 37 » .

De façon générale, il faudrait garder à l’esprit les principales leçons tirées du printemps arabe
A savoir d’abord que le rôle de transformation joué par les médias sociaux ne semble possible que dans certaines conditions et selon un certain schéma. Ainsi, si Twitter permet de diffuser rapidement une information, en version courte, il est plutôt réservé à des usagers plus élitistes. Facebook touche davantage de monde. Et la logique de la diffusion de l’information en réseau est plus dynamique et plus efficace (avec la fonction recommandation) et permet donc de toucher beaucoup plus de monde.
Ensuite, les réseaux sociaux à eux seuls ne suffisent pas pour que la mayonnaise de la révolution sociale prenne véritablement. Il faut un basculement de la contestation sur les médias traditionnels, y compris les médias internationaux. Il faut donc une passerelle entre ces médias et les médias sociaux et c’est une fois l’information reprise par les grandes chaînes internationales et les grands titres internationaux que le processus semble réellement enclenché.

Alors, pour que ça marche, il faut les médias sociaux, mais il faut aussi des activistes, des relais auprès des médias traditionnels et surtout internationaux.
Enfin, Internet, Facebook, Twitter, YouTube peuvent être reconnus aujourd’hui comme les outils d’expression qui accompagnent les changements sociaux. Mais les premiers acteurs de ces révolutions sont les cyberactivistes. Principaux émetteurs d’informations et spécialistes du réseau mondial, ils sont capables de récupérer les photos ou les vidéos des manifestations sur le terrain, de les mettre en scène, de monter les images et de les diffuser sur les réseaux sociaux. Au Burkina, certains militants du Balai citoyen comme Souleymane Ouédraogo (dit Basic Soul) sont des exemples emblématiques . Avec parfois leurs dérives.

Enfin, dernière leçon, les révolutions ne sont possibles que si le contexte économique, social, technologique s’y prête aussi. Pour paraphraser René Chiche , si Facebook et Twitter ont été de formidables machines de communication, ce sont les Burkinabè qui acceptent d’affronter le danger et de prendre des risques à travers leurs révoltes qui font le changement.

Dr Cyriaque PARE (INSS/CRNST)

1.www.internetworldstats.com
2. Cheick Omar Ouédraogo, Tété Enyon et Gustave Nombré
3. http://www.facebook.com/profile.php?id=100001959026599&ref=ts
4. http://www.facebook.com/pages/Blaise-Compaore-DOIT-Partir/193268870716006
5.http://www.facebook.com/groups/revolutionburkina2011/
6. http://www.facebook.com/groups/turfaso/
7. www.lefaso.net
8. http://le10sident.blogspirit.com/
9. http://www.fasozine.com/index.php/le-blog-de-barkbiiga
10. http://ramses1.blog4ever.com/blog/index-66434.html
11. http://nababio.blog4ever.com
12. https://burkinafache2015.wordpress.com
13. https://www.facebook.com/republiquedugrin/?fref=ts
14. Cas du Faso.net, auditionné suite aux réactions des internautes à la déclaration de Salia Sanou, ancien maire de Bobo sur une candidature éventuelle de Djamila Compaoré, la fille de Blaise Compaoré.
15. René Chiche (dir.), La révolution arabe. Et après, Les dossiers d’actualité Lafont Presse, N°1, 2011.
16. Communication lors d’un atelier organisé en février 2015 à Ouagadougou par le Groupe de recherche en sciences et techniques de l’information et de la communication (GERSTIC) et International Media Support (IMS)
17. https://www.facebook.com/ouedraogo.souleymane.Basic.Soul
18. Op. cit.

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