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La Révolution burkinabè consacrée malgré le déni pipé, manipulateur et pseudo-savant d’intellectuels à la solde des Primes (1)

Publié le jeudi 3 décembre 2015 à 23h14min

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La Révolution burkinabè consacrée malgré le déni pipé, manipulateur et pseudo-savant d’intellectuels à la solde des Primes (1)

Les Révolutions sèment toujours l’équivoque ! Au point que l’on peut se demander si la vigueur doublée de la récurrence de leur contestation en tant que telle (contre-révolution), n’est pas au contraire, le signe de leurs qualités quelques fois. Existe-t-il en réalité au monde, tout le long de l’Histoire, une seule Révolution qui n’ait été contestée : l’américaine et la française de la fin du 18ème siècle ou la russe du début du 20ème siècle ? Ou même encore, la burkinabè de 1983 et la toute dernière du début du 21ème siècle, enclenchée seulement les 30 et 31 Octobre 2014 ?

Pourquoi ces contestations tous azimuts des Révolutions ? Bien avant de répondre à cette question centrale qui a préoccupé l’auteur Jacques Ellul, il importe d’insister sur le fait que la contestation circonscrite d’une Révolution, n’en fait pas moins pour autant, une.
Aussi les Révolutions sont-elles contestées, parce qu’elles mettent toujours aux prises, au moins deux camps radicalement opposés et consacrent la victoire de l’un sur l’autre. Dans nombre de cas, cette opposition frise la fatalité, en ce sens que le plus petit souffle n’est jamais négligé pour défendre sa survie ! Dans ce combat pour la survie, le camp du nouveau pouvoir, ou le camp émergent, est censé mâter l’ancien pouvoir, au point de chercher à l’anéantir, jusqu’à faire disparaître ses moindres traces. Il devient donc totalement normal qu’en présence d’une démocratie - avec la liberté d’expression de vigueur – que les soutiens actifs, traces et marques de l’ancien pouvoir, refusent leur total anéantissement, leur mort totale, - une haute forme d’instinct de survie, totalement compréhensible…
Contre ces contestations, l’on peut soutenir que les Révolutions burkinabè, hautement respectables – il faut le dire -, sont de nature à défier tous les instruments objectifs impartiaux de mesure de Révolution. Il est de coutume de remarquer que beaucoup de contestataires des Révolutions burkinabè, prennent surtout cette posture contestatrice, en mettant en avant les souffrances individuelles, personnelles vécues…
Cependant, une Révolution nationale dans sa qualité, saurait-elle se mesurer à l’aune des supplices individuels vécus ? Objectivement, elle doit au contraire se mesurer à l’effet (l’impact) provoqué à une échelle plus large, indépendamment de quelques sentiments de groupes restreints, pour s’apprécier sur le plan national, sous régional, continental et mondial. Que l’on sache faire la différence dans ce propos ! Il ne s’agit point ici de justifier la noblesse d’une quelconque Révolution dans ces lignes, encore moins, de justifier d’éventuelles atteintes aux droits de l’homme, susceptibles d’être posés dans un mouvement révolutionnaire quelconque…
En renversant, - suite aux signes annonciateurs flagrants -, un pouvoir établi et enraciné pendant 27 ans pour mettre en place d’autres acteurs politiques et autorités avec des organes totalement nouveaux, engagés dans une dynamique nouvelle ; en s’insurgeant contre un coup d’Etat réactionnaire et rétrograde, dans un deuxième mouvement national insurrectionnel ; en organisant des élections couplées, Présidentielle et législatives libres, ouvertes, transparentes et de surcroît, acceptées par un Peuple burkinabè dont on a appris à connaître le courroux désapprobateur par deux reprises en moins d’une année, le Burkina Faso s’inscrit définitivement comme un cas d’école, comme un Modèle de référence mondiale en Afrique de l’Ouest. Avec toute la modestie qu’il sied d’avoir, cette RÉVOLUTION BURKINABЀ DU DÉBUT DU 21ème SIЀCLE, s’inscrit à l’évidence comme un héritage contagieux, appelé à se diffuser dans l’Afrique entière – soit-il au compte-goutte, au gré des spécificités nationales.
Aussi devrait-on penser qu’une Révolution, loin d’être trop belle pour un peuple donné, ne serait rien d’autre que la Résultante bouleversante d’une contradiction trop cristallisée de l’ordre établi – social, politique, etc. – mettant en jeu, des acteurs en interactions ? D’où viendrait donc cette insistance récurrente à nier au Burkina Faso, sa Révolution ? D’où vient donc cette insistance récurrente pseudo-logique, à n’identifier activement dans les derniers mouvements populaires de notre pays, qu’une pseudo-révolution ?
Après avoir âprement contribué à ce mouvement qui a un large pan intellectuel et idéologique, comment pourrait-on garder le silence dans un pays, longtemps interpelé sur le ravage insidieux que peut provoquer le silence complice (Norbert Zongo) ?
Doit-on garder le silence, au même titre que l’absent sourd qui n’entend rien et l’aveugle analphabète qui ne voit et ne lit rien, face à la dénégation récurrente de notre Mouvement national héroïque qui a connu ses Martyrs ? Tout cela de surcroît, en laissant les plus jeunes, impuissamment abandonnés à eux-mêmes, sur la compréhension du sens réel de la Révolution, ce terme trop injustement surestimé pour le Peuple burkinabè, et faussement tiraillé dans tous les sens sur la voie publique et dans la presse ?

Idrissa DIARRA
Géographe & politologue.
Secrétaire Exécutif du MGC/Faso.
Institut Martin Luther King d’Etudes
Politiques (IEP-ML King)
Mobile : (+226) 66 95 04 90
Courriel : diarra.idrissa@rocketmail.com

Burkina Faso, le 03 décembre 2015
Unité-Progrès-Justice.

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Vos commentaires

  • Le 4 décembre 2015 à 10:17 En réponse à : La Révolution burkinabè consacrée malgré le déni pipé, manipulateur et pseudo-savant d’intellectuels à la solde des Primes (1)

    Est ce que tous ceux qui sont sortis les 30 et 31 octobre ont voté ? N’est ce pas que le score de chaque parti reflète son poids dans les événements de 2014 ? Et si les RSS étaient restés fidèles au Blaiso ! Probablement qu’on allait pas arriver à l’insurrection, encore moins ce changement. Cessons alors nos cauchemars et accompagnons les. Les autres partis doivent attendre la prochaine fois tout en travaillant sinon ils seront encore surpris. Ouaga regorge de combien de lettrés diplômés ? le MPP a remporté combien à Ouaga ? Au niveau national, tous les treize partis réunis 46.51% contre 53.49% même deuxième tour "un Coup KO"que voulez vous alors ? Je crois que d’autres formations politiques devraient dès maintenant prendre leur retraite politique.

  • Le 4 décembre 2015 à 10:18, par KNM En réponse à : La Révolution burkinabè consacrée malgré le déni pipé, manipulateur et pseudo-savant d’intellectuels à la solde des Primes (1)

    Est ce que tous ceux qui sont sortis les 30 et 31 octobre ont voté ? N’est ce pas que le score de chaque parti reflète son poids dans les événements de 2014 ? Et si les RSS étaient restés fidèles au Blaiso ! Probablement qu’on allait pas arriver à l’insurrection, encore moins ce changement. Cessons alors nos cauchemars et accompagnons les. Les autres partis doivent attendre la prochaine fois tout en travaillant sinon ils seront encore surpris. Ouaga regorge de combien de lettrés diplômés ? le MPP a remporté combien à Ouaga ? Au niveau national, tous les treize partis réunis 46.51% contre 53.49% même deuxième tour "un Coup KO"que voulez vous alors ? Je crois que d’autres formations politiques devraient dès maintenant prendre leur retraite politique.

  • Le 4 décembre 2015 à 12:32, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : La Révolution burkinabè consacrée malgré le déni pipé, manipulateur et pseudo-savant d’intellectuels à la solde des Primes (1)

    A la vérité, il faut saluer les efforts d’analyse et de production écrite de M. Diarra, même si la plupart du temps nous ne partageons pas ses thèses.

    Mais ici encore, quand il parle de "contestation" de la révolution Burkinabè, timidement appelée insurrection par ses acteurs, on a du mal à voir d’où viendrait cette contestation ? Car enfin, ce ne sont pas les récriminations de ceux qui ont été chassés du pouvoir pour l’avoir mal géré qui seraient la référence quand même ! Bien sûr que le délinquant conteste la décision de justice et même la loi sur laquelle s’appuie le juge, simplement parce qu’il ne veut pas aller en prison ! Cela ne saurait constituer une contestation de la justice.

    Comme le rappelle encore, s’il en était besoin, la déclaration de Juliette Bounkoungou à l’ouverture de la campagne électorale, eux estiment :
    * Qu’il y a eu les 30 et 31 Octobre un "changement inconstitutionnel de pouvoir" au cours duquel il y a eu "atteinte aux biens de citoyens".
    * Ils estiment que la "démocratie" telle qu’ils la voient, auraient du obliger les insurgés à regarder sans broncher l’assemblée mono colore embastillée a l’hôtel Indépendance voter l’intronisation de la dynastie Compaoré.
    * Que la pérennisation d’une personne et d’une famille au pouvoir, consacrée par une loi scélérate obtenue par l’achat des consciences, la menace et la force armée était une "affaire d’opinion", et qu’on leur reproche la leur aujourd’hui. La trahison envers leurs électeurs et la constitution accompagnée de corruption devient donc dans leur rhétorique un "délit d"opinion".

    A ce niveau de débat, il ne s’agit même pas ici d’une contestation, mais d’une négation de toutes les valeurs de la démocratie et de la république, doublée d’une réécriture de l’histoire. Ailleurs, cela s’appelle du négationnisme ou du révisionnisme et est condamné par la loi. Mais les gymnastiques verbales et rhétoriques ne peuvent rien pour justifier l’injustifiable.
    Alors que le clan Compaoré pleure "son" pouvoir perdu et tire à boulets rouges sur ses "tombeurs", c’est assez compréhensible, mais de la à parler de "contestation" de l’insurrection, il y a un pas que l’on ne saurait franchir. La preuve, c’est que les militants mêmes du CDP se sont opposés au boycott des élections que préconisaient les "princes" de l’ancien régime pour protester contre leur éviction. Le CDP en tant que parti (et non en tant que clan Compaoré) a participé à la transition et aux élections, et leurs scores montrent bien qu’ils ont eu raison de le faire.

    En résumé donc, en dehors du clan qui entendait faire du Burkina "sa chose" ad vitam æternam et de ceux qui voulaient devenir calife à la place du calife par la force, (suivez mon regard vers certains généraux félons) on ne voit pas qui conteste la révolution Burkinabè. Tout au plus regrette-t-on qu’elle n’aille pas plus vite dans les changements souhaités. Mais ne dit-on pas que l’histoire des peuples n’a pas le même temps que celui des hommes ? Dieu bénisse le Burkina Faso !

  • Le 4 décembre 2015 à 15:06, par Theo En réponse à : La Révolution burkinabè consacrée malgré le déni pipé, manipulateur et pseudo-savant d’intellectuels à la solde des Primes (1)

    Lorsque c’est écrit dans un style plus simple, ça facilite la compréhension et ça a la chance que le message soit largement adopté et partagé. Votre écrit est très compliqué au sens non accessible par le commun des lecteurs, depuis le titre jusqu’à la conclusion. Vous vous êtes compris vous-même. si tel était votre objectif, il est largement atteint !!!!,

  • Le 4 décembre 2015 à 19:58, par Le Modérateur 1 En réponse à : La Révolution burkinabè consacrée malgré le déni pipé, manipulateur et pseudo-savant d’intellectuels à la solde des Primes (1)

    A l’Internaute n°3 : Sidpawalemdé Sebgo
    Cet écrit s’insurge contre l’attitude manipulatrice des pseudo-intellectuels. Et c’est clair dès le titre !
    Mais en même temps, cet article réveille un vieux débat sur la Révolution Sankariste de 1983 à laquelle il apporte des réponses sans manquer de rappeler les Révolutions occidentales admises par beaucoup, sinon tous presque - avec quelques rares remise en cause -, mais qui ne sont pas pour autant supérieures aux Révolutions burkinabè !
    Il cible en critique, moins, sinon très peu, sinon pas du tout les militants à la base des partis renversés du pouvoir.

    A l’internaute n°4 : Théo
    Que voulez-vous Théo ? Tous les articles ne sont pas toujours destinés au large public que vous vous êtes définis tout seul en nombre, sans au préalable, vous accorder avec leurs auteurs... Toute chose ne peut se dire toujours avec la simplicité que vous voulez, encore que la simplicité est relative...Les proverbes sont compliqués, de même que les poèmes, diront certains. Pourtant, ils sont adaptés pour faire passer certains messages aussi.
    Il y a des articles qui sont plus difficiles que d’autres, pour les auteurs eux-mêmes et ça, s’ils l’acceptent en rentrant quand même dans le bain pour se mouiller ; que certains lecteurs aussi l’acceptent en se concentrant pour lire, au besoin, de rentrer en communication direct avec l’auteur qui n’a pas manqué de laisser ses contacts à la portée de tous...S’il faut aller au delà de cette générosité, ce doit être à quel prix ? Plus de temps et d’effort pour l’auteur qui produit son œuvre à titre gratuit...

  • Le 4 décembre 2015 à 20:53, par Leuk En réponse à : La Révolution burkinabè consacrée malgré le déni pipé, manipulateur et pseudo-savant d’intellectuels à la solde des Primes (1)

    Jai jamais lu qlq chose de si ambigue en francais. Mr, le point dans un ecrit est de se faire comprendre facilement car tenez vous bien on es dans un monde ou les gens n’ont pas le temps pour reflechir bcp sur les ecrits des blogs. Si votre objectif est de prouver a vous meme que vous etes un bon ecrivain cest bien acquis mais si cest pour vous faire comprendre et partager quelque chose de benefique a nous, vous etes rester a cote. Parler et ecrire bien le francais ne nous rend pas forcement un bon ecrivain pour le public ! Merci pour l’analyse !

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