L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
En attendant les résultats définitifs attestés par l’instance ad hoc, Mgr Paul OUEDRAOGO, archevêque métropolitain de Bobo-Dioulasso, partage dans les lignes qui suivent son appréciation de la situation que vit le Burkina depuis quelques heures avec l’accession à la présidence du Faso de son Excellence monsieur Roch Christian KABORE.
Excellence vous êtes archevêque de Bobo-Dioulasso, président de la Conférence Episcopale du Burkina/Niger, et aussi président de la commission nationale de la réconciliation et des réformes. Le Burkina vient d’avoir un nouveau Président, chargé de le conduire durant les cinq ans à venir ; quelle appréciation en faites-vous ?
Je pense que cette appréciation doit tenir compte de tout un ensemble. Nous avons réellement eu une campagne électorale apaisée, une campagne électorale nourrie, parce que les candidats pour la plupart, se sont donné la peine d’élaborer des programmes de société qu’ils ont présentés au peuple. Nous avons eu une consultation électorale vraiment bien organisée, même s’il est vrai qu’il y a eu par ci par là de petits disfonctionnements ; mais d’un point de vue technique, je pense que les Burkinabè peuvent être fiers de ce qu’ils viennent de vivre. Les résultats sont là, le peuple a fait son choix, nous apprécions positivement les réactions des uns et des autres. Dieu merci, c’est même la première fois que les résultats de consultations électorales au Burkina tombent si rapidement.
Toutes les conditions de suivi et d’observation étaient là pour qu’on ne soupçonne même pas la Commission Électorale Nationale Indépendante du Burkina (CENI) au bout de deux, trois, quatre jours, cinq jours quelque fois, de tripatouillage des résultats. Cette fois-ci nous avons été à l’abri de cela, et là je pense que tout a été mené de façon claire. On ne peut qu’être fier réellement de ce que nous venons de vivre. Et je suis heureux de la réaction des perdants qui reconnaissent les résultats du choix des Burkinabè.
Justement, tout le peuple a été témoin de la conduite tant démocrate que républicaine du poursuivant immédiat du Président élu, qui a fait preuve de fair-play politique. C’est une chance pour le Burkina, non ?
Bien sûr que c’est une chance. Et le peuple doit reconnaissance non seulement à lui, mais aussi à tous les autres candidats. Parce que vous le savez, il ne faut pas grand ’chose pour semer le trouble. Même ceux qui n’ont pas eu de grands scores, s’ils descendent dans la rue pour semer le désordre et protester, c’est dommageable pour tout le monde. Je pense donc que c’est eux tous qui sont à féliciter pour le calme qui est là, et l’acceptation de tous les résultats par tous les candidats, qui est vraiment une chance pour tous.
Le nouveau Président du Faso a promis de se mettre tout de suite au travail ; selon vous qui avez joué un rôle important durant la période de transition, que peuvent-être les chantiers prioritaires ?
Dans des pays comme le nôtre, généralement les priorités sont partout, et même les priorités demandent à être priorisées. Il va de soi que le chantier économique est un dossier prioritaire, parce que s’il y a un secteur qui a esquivé les coups depuis les événements des 30 et 31 octobre 2014, puis des 16 et 17 septembre 2015, je pense réellement que c’est la vie économique du pays, qui en a souffert le plus. Certainement donc, un des chantiers prioritaires sera la relance de l’économie pour que le Burkina puisse retrouver un taux de croissance acceptable. Une activité qui donne de l’emploi aux jeunes, qui crée des emplois parce que nous avons perdu beaucoup d’usines qui fournissaient pas mal d’emplois et qu’il faut remettre sur chantier.
Un deuxième chantier est certainement celui de la justice pour la réconciliation. Au niveau de la commission de la réconciliation nationale et des réformes, faut-il le rappeler, nous avons quand même recensé plus de 5000 dossiers qui sont des cas où les frustrations se sont accumulées, où les injustices ont été flagrantes quelque fois, et qui demandent réparation, pour mettre tout le monde dans les dispositions de vivre ensemble et de réconciliation pour bâtir ensemble le Burkina.
Je pense que le troisième chantier est même un problème de gouvernance tout simplement, parce que je crois qu’en plus de la justice, de la gouvernance économique, la gouvernance politique elle-même et institutionnelle est un chantier assez urgent. On a senti à vrai dire, les Burkinabè aspirant à passer à une autre république avec une constitution qui réponde encore mieux à leurs aspirations. Il y a des projets de constitution qui sont là, il faudra qu’assez rapidement, on se donne une loi fondamentale qui est celle qui répond à tout ce que nous vivons depuis la fin octobre 2014 et les 16/17 septembre 2015. Ce sont les principaux chantiers que personnellement je vois et qui demandent que tout le monde se mette au travail.
En vous entendant Excellence, on voit bien que les attentes sont immenses et l’on peut craindre que les revendications n’entravent la mise en application sereine du projet de société qui a conduit la campagne du nouveau Président du Faso, que diriez-vous à la population ?
C’est sûr que le pouvoir qui vient d’arriver, hérite d’une transition qui n’a pas toujours été aisée ; une transition qui fut le résultat d’une insurrection populaire et je ne pense pas que le climat soit des plus favorables. C’est sûr que les aspirations des populations sont immenses, mais il faut qu’elles sachent être patientes mais...vigilantes aussi. Oui, vigilantes parce que la patience ne consiste pas à croiser les bras en se disant « on va vous donner 100 jours, une année, deux années de grâce ! Non, il faut prendre conscience des chantiers et se mettre tous au travail et faire participer tout le monde, et en ce moment ce sera beaucoup plus simple.
Excellence, d’aucuns prétextaient le règne de l’impunité au sommet de l’Etat, pour justifier certains comportements inciviques. Quel mot à l’adresse de ceux des citoyens tentés par de tels agissements ?
Moi je pense que même après l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014, nous avons vu ce peuple capable d’acte de civisme, qui est sorti pour nettoyer les lieux, qui est sorti pour mettre de l’ordre dans tout ce qui était arrivé, signe que le civisme, nous l’avons dans le cœur. Je souhaite seulement que les Burkinabè se réconcilient avec eux-mêmes d’abord et nous poserons davantage d’actes de civisme. On a montré à certains moments que nous en étions capables et je pense qu’après ces exemples donnés, il faut qu’on aille jusqu’au bout, en nous réconciliant avec nous-mêmes pour retrouver les chemins de liberté, de démocratie. Nous venons de montrer aussi notre capacité d’organiser des élections transparentes et crédibles, et nous pouvons également avoir comme ambition de nous afficher comme un peuple qui est sensible aux comportements civiques. Pour cela, j’en appelle à tout le monde car ça ne dépend que de nous. Je souhaite réellement que tous les Burkinabè aspirent à être un exemple pour ce qui est du civisme, et nous en sommes capables.
Il se susurre que c’est le candidat de la hiérarchie de l’église catholique au Burkina qui l’a emporté, que diriez-vous ?
Ah bon ? Candidat de la hiérarchie ? Je n’étais pas au courant, mais laissez-moi vous dire que l’Eglise dans sa hiérarchie ne recommande jamais un candidat aux votes des citoyens ni aux votes des fidèles. Chaque fidèle reste libre devant sa conscience et on demande même au pasteur de rester réservé pour ce qui est de l’expression de son propre suffrage que les fidèles n’ont pas besoin de savoir. Je le répète, les fidèles n’ont pas besoin de savoir qui le pasteur vote ! Et nous ne donnerons jamais, jamais, et jamais de consigne de vote aux fidèles pour tel ou tel candidat. Il est heureux d’ailleurs que les fidèles chrétiens soient dispersés dans tous les partis politiques, car c’est ça aussi leur travail. Nous demandons que dans leur parti politique ils soient des lumières pour que réellement le programme de leur parti fasse droit à la dignité de l’homme et à tout ce qui peut permettre à l’homme d’être davantage homme. C’est donc plutôt des principes, des éclairages que nous donnons pour mener la politique, une politique qui soit au service des hommes et des femmes, parce qu’il faut comprendre que c’est la politique qui est au service des hommes et non l’inverse. Ceci étant, chaque fidèle milite dans le parti qui incarne le mieux ses propres aspirations. Moi je n’ai donc pas su du tout que le candidat qui vient d’être élu était le candidat de la hiérarchie, et dans tous les candidats je ne serais jamais rentré dans ce genre de spéculation qui ne peut d’ailleurs jamais exister dans notre épiscopat.
Votre dernier mot alors ?
Mon dernier mot est que nous reconnaissons notre Président et attendons que les résultats définitifs du conseil constitutionnel soient rendus publics. J’espère seulement que nous tous Burkinabè, qui nous sommes montrés exemplaires à bien des égards pendant toute cette transition, que nous nous mettions tous au travail pour bâtir cette maison commune qu’est le Burkina. Que nous nous donnions la main pour avancer sur les chemins de réconciliation, les chemins de justice et de paix en renonçant à toute violence qui ne peut que détruire. La violence ne construit jamais. Je souhaite que le Burkina puisse continuer d’avancer sur ces chemins de paix comme je l’ai dit tantôt. Le pape Jean-Paul II l’avait dit, « la force de la paix c’est la vérité », un point sur lequel nous avons insisté dans le message en vue des élections. Le courage de la vérité est ce qui va nous permettre d’avancer, car nous ne pourrons rien construire sur le mensonge. Nous souhaitons réellement que ceux qui vont nous gouverner, aient toujours à cœur d’être du côté de la vérité, de la justice et comme le psaume le dit « quand amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ». C’est tout ce que je souhaite pour le Burkina.
Itw. réalisée par abbé Joseph KINDA
www.egliseduburkina.org
Vos commentaires
1. Le 1er décembre 2015 à 19:21, par Cequejenpense En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Moi je suis pas chretien. Zeph est mon candidat. Je n’ai jamais entendu ni meme imagine que le president elu soit le candidat de la hierarchie de l’Eglise.
Donc je sais pas d’ou l’Abbe Joseph Kinda sort cette rumeur. Bon, vu qu’il est bien introduit aupres de la hierarchie voulait-il nous avouer quelque chose ?
2. Le 1er décembre 2015 à 19:36, par LY En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Très belle et profonde analyse de son Excellence Mgr Paul OUEDRAOGO.
Que Dieu Tout Puissant et Miséricordieux Bénisses le Burkina Faso et éclaire ses dirigeants politiques et ses Pasteurs.
3. Le 1er décembre 2015 à 23:17, par matou à Sikassossièra En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Si cet évêque peut maintenant être discret ça sera mieux pour nous catholiques . Nous devons être humble et toujours solliciter le pardon .
4. Le 2 décembre 2015 à 05:56, par Moussazaongo1 En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Nous sommes tous d’accord qu’il ne faut rien construire dans le mensonge mais plutôt dans le pardon, la tolérance, l’humilité. Nous devons tous, sans exception nous confesser en toute humilité pour tous nos actes et implorer dieu de nous accompagner. Nous avons jouer à la trahison, au pyromanes, à l’exacerbation des positions. Le plus dur est à venir, la réconciliation des cœurs mais ensemble, en communion dieu nous aidera.
5. Le 2 décembre 2015 à 06:30, par Cephas En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Très profond et pertinent ! Merci Monseigneur !
6. Le 2 décembre 2015 à 06:40, par yobson En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Merci mon Mgr, nous sommes sures que c est la prière des Hommes avertis comme vous qui permet a notre très cher pays de rester toujours dans la paix et dans l’acceptation des uns et des autres. que Dieu bénisse d’avantage le Burkina faso et garde pendant longtemps les bonnes personnes qui par leur prière, incantation, et autres favorisent la stabilité de notre pays.
7. Le 2 décembre 2015 à 06:57, par DELACROIX En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Merçi Msgr
8. Le 2 décembre 2015 à 08:16, par Minnayi En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Je pense que M. l’abbé KINDA aurait dû l’économie de son avant dernière question. Si la hiérarchie de l’Eglise commence à avoir des candidats cela devient grave et elle perdra toute crédibilité. Or, pour l’instant l’Eglise, au BF en tout cas, a toujours joui d’un certain crédit.
J’espère que c’est une simple maladresse. Sans rancune
9. Le 2 décembre 2015 à 08:43, par Troll En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
"Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge" dites-vous, excellence, cependant tout se construit SUR le mensonge. Ahmadou Kourouma les appelait les mensonges fondateurs, chaque société, chaque culture a les siens, et la religion importée est venue ajouter celui du péché originel, de la honte, de la culpabilité et du remords prétendument associés.
Les Dogon, eux, ont "éclairé" la relativité de cette problématique dans cet adage : "Toute vérité qui divise les êtres est un mensonge, et tout mensonge qui rassemble les êtres est une vérité."
Quant à une nouvelle loi fondamentale pour le Burkina Faso, il est absolument nécessaire qu’elle affirme définitivement la laïcité de l’Etat, et son indépendance relative aux pouvoirs coutumiers. Comme le disait Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE le 4 novembre dernier dans son article Octobre burkinabè 2014-2015 : la séparation des autorités, "que l’autorité politique se sépare et se démarque de toute autorité non politique pour mettre fin, enfin, à la discrimination coloniale interne qu’elle constitutionnalise et pratique mine de rien. À cet égard, le Préambule de la Constitution sur la reconnaissance de la chefferie coutumière et traditionnelle devra être supprimé, ou complété comme suit : "Toutes les coutumes et traditions de nos ethnies sont égales entre elles, et toutes, ainsi que les autorités coutumières et traditionnelles, quand elles existent, sont subordonnées à l’autorité politique républicaine qu’elles reconnaissent ". Car ce n’est pas à la République de faire allégeance à des autorités traditionnelles, chefferies ou royaumes, mais à celles-ci de reconnaître la République et de lui faire allégeance."
10. Le 2 décembre 2015 à 09:18, par freemas En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Monseigneur à tout dit :"nous ne pourrons rien construire sur le mensonge". Je sais que nos nouveaux dirigeants en sont conscients pour avoir déjà participé a la conduite de ce pays. Ils sont conscients que le mensonge a un éclat mais il n’a pas un long feu, ils sont conscients que les hommes intègres détestent et sanctionnent toujours le mensonge. Alors les propos de mon seigneurs viennent comme un rappel. Le peuple qui vous a donné le ciment et la trouelle vous attend au pied du mur, avec bien sur toute sa disponibilité à vous accompagner. Dieu bénisse notre chère patrie et l’élève parmi les plus grandes nations du monde !
11. Le 2 décembre 2015 à 09:34, par Jonassan En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
... candidat de quoi ... où le journaliste a été tiré çà ? ATTENTION, le peuple burkinabé est trop sensible à ce qui est de la religion ou de l’ethnie et les résultats du vote sont éloquents en la matière. LE PEUPLE BURKINABE NE SUIVRA AUCUNE RECOMMANDATION que vous soyez évêque, pasteur ou chef de confrérie mouride.
12. Le 2 décembre 2015 à 10:23 En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
en tant que chargé de communication de l’eglise catholique, mon cher Abbé sait ce qu’il dit. C’est une information pour nous même si certains refusent de l’admettre ce n’est que verité. Ca veut dire qu’ils ont fait front commun pour que Zeph ne passe pas. Le Dima de Boussouma lui même opposant de longue date a ralié le camp de Rock pour des raisons que tout le monde connait et cela est la même raison aussi pour l’eglise.
13. Le 2 décembre 2015 à 10:51 En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Merci monseigneur et à tous ceux qui ont permis au Faso de vivre cette situation exceptionnelle pendant cette Transition avec des frayeurs certes mais beaucoup de satisfactions enfin. Mais surtout que d’espoirs. Un Burkinabè de type nouveau devrait en principe émergé avec le nouveau président et régime après la démonstration de la volonté et capacité du peuple. Travaillons tous à ce nouveau Burkinabè qui se doit d’avoir une très bonne moralité et un comportement basé sur des valeurs.
14. Le 2 décembre 2015 à 11:13, par NIKIEMA En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Abbé KINDA, faites bien attention aux questions que vous posez. La rumeur nourrit la suspicion. Et c’est connu, il n’y a pas de fumée sans feu. Et si feu il y a, c’est bien dommage que la hiérarchie catholique ait donné des consignes de vote.
15. Le 2 décembre 2015 à 11:25, par koko En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
M. Jonassan parlez en votre nom propre svp et mesurez vos propos à l’avenir. Un peu de respect quand même.
16. Le 2 décembre 2015 à 11:35, par Attention ! En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
A l’avenir, M. Kinda devra soumettre ses questionnaires à un journaliste professionnel avant de les administrer à ses invités.
17. Le 2 décembre 2015 à 12:24, par démocrate oyé En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Lisons bien ce que nous dit le prélat. Dans une église peut-on suggérer ou donner des consignes de vote ? Le message est engagez vous dans tout parti pour y témoigner de Dieu et de l’homme.
18. Le 2 décembre 2015 à 12:37 En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
"Il se susurre que c’est le candidat de la hiérarchie de l’église catholique au Burkina qui l’a emporté, que diriez-vous ?".... M. l’abbé KINDA n’avait vraiment pas besoin de poser cette question sensible. Même Tipoko l’intrigante n’a pas eu vent de ces susurrements. Je suis catholique mais je serai très déçu de l’Eglise si toutefois cette information s’avérait.
19. Le 2 décembre 2015 à 12:44, par Expert En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Merci Monseigneur pour cette analyse. Les nouvelles autorités élues connaissent bien les aspirations des hommes et des femmes du Burkina Faso d’aujourd’hui. Ils sont surtout conscients que c’est parce que le peuple a soif de changement qu’elles ont pu accéder au pouvoir aujourd’hui. Alors, le peuple prime sur tout intérêt individualiste ; LE BURKINA D’ABORD. Dieu bénisse le Burkina Faso.
20. Le 2 décembre 2015 à 12:47, par LE REVEUR PATIENT En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
PÈRE ÉVÊQUE, MERCI POUR CETTE INTERVENTION. PERSONNE N’A JAMAIS PU CONSTRUIRE QUOI QUE CE SOIT, DE DURABLE, DANS LE MENSONGE.
PAS DE PAIX SANS JUSTICE. PAS DE PAIX SANS LA PAIX DU CŒUR. PAS DE PAIX SANS AMOUR.
QUE DIEU BÉNISSE LE BURKINA FASO
21. Le 2 décembre 2015 à 13:51, par SAM En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Mr l’abbé, où avez-vous entendu ces rumeurs ? Catholique, je suis, Burkinabé résidant au Burkina je le suis. Mais ni pendant la campagne, ni après encore moins avant, je n’ai entendu une telle allégation. Je suis vraiment déçu que vous, pasteur, insinuiez, avoir eu vent d’une telle information. Ce sont ces maladresses distillées à tord ou à raison qui font le nid de la suspicion voire des scènes apocalyptiques. Maladroite, cette question l’est. Elle gâche la beauté de votre article. Vraiment dommage. SANS RANCUNE, mon Père. Un frère dans la création.
22. Le 2 décembre 2015 à 14:17, par inqietitude En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Si l’info est vérifiée, c’est que la religion c’est vraiment l’opium du peuple et c’est très dommage pour l’église.si c’est faux. Que l’abbé se confesse. En tout état de cause il y’a nécessité de débarrasser définitivement le pouvoir politique des coutumes et des religions.
23. Le 2 décembre 2015 à 14:32, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
"Nous ne pourrions rien construire dans le mensonge". Mais question : qu’est -ce que le mensonge ? Je parie que 99% des Burkinabès ne savent pas ce que c’est que le mensonge. Autrement, nous 99% de Burkinabè vivant dejà dans le mensonge. Consequence : nous ne pourrons pas nous developper de manière authentique, quelque soit nos pretentions democratiques. La solution, un changement de paradigme !
24. Le 2 décembre 2015 à 15:13 En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Internaute no 12 ; il ne faut pas profiter de la question maladroite du journaliste, même s’il est abbé, pour raconter du n’importe quoi.
La Hiérarchie catholique telle qu’elle fonctionne ne permet pas de choisir un candidat. Les évêques catholiques sont d’origine de tous les 4 coins du Burkina et du Niger, multi-ethniques, j’allais multi-couches sociales, et y’a JAMAIS de position SECRETE ; c’est pour çà leurs décisions font toujours objet de lettre pastorale. Observez que ces hommes d’Eglise quand ils parlent, évitent souvent de citer le nom des présidents ; tout çà pour signifier que ce n’est pas la personne qu’ils considèrent mais l’institution qu’il représente. Essayez de reviser leurs propos, leurs écrits et leurs prêches et VOUS ME DONNEREZ RAISON ; donc si tu tiens à incriminer quelqu’un tire du côté de l’Abbé journaliste.
Je ne vois pas pour quelle raison cette hiérarchie va préférer Rock à Zeph ? Quelle raison ? par chance Zeph est du même cérail que Rock : même école secondaire, même famille religieuse et nos évèques sont de toutes les ethnies. Le journaliste, Mr l’Abbé doit se confesser et demander pardon ; si Zeph était d’une autre religion on aurait eu la guerre ici. Donc, monsieur l’Abbé, prenez bonne note. Demandez à Ablassé, ce qu’il en coute de raconter des Ablasseries.
25. Le 2 décembre 2015 à 15:22, par yabsoré En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
certainement le président élu répondait aux caractéristiques décrites par la hiérarchie catholique pour être le futur président. en effet sans recommander de candidat, la hiérarchie a décrit le prototype du futur président. c’est du tant mieux pour l’élu du peuple s’il sa silhouette morale le rapproche de celle décrite par une personne morale. souhaitons seulement qu’il ne soit pas un mirage,
26. Le 2 décembre 2015 à 15:30, par Dida En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Je ne suis pas chrétien mais je ne vois rien de diabolique derrière cette question ; elle est identique à toutes les autres questions. Cultivons la tolérance et ne prenons pas cela comme une brèche ; ne voyons pas de manière sous-entendue une opinion quelconque de la part de l’abbé Kinda. Considérons la comme toutes les autres questions et cultivons la tolérance comme d’habitude car cette dernière demeure une vertu pour tous les burkinabè.
27. Le 2 décembre 2015 à 16:17 En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Abbé Jo Kinda, votre question est mal venue. Je suis catholique et je n’ai jamais entendu à l’église un quelconque consigne de vote pour qui que se soit. Alors faites attention prochainement à ne pas poser ce genres de questions, à moins que l’affaire ne sorte publiquement.
28. Le 2 décembre 2015 à 16:18, par Naboho Lassina En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Chers compatriotes cultivons la paix et la tolérance,évitons les propos sataniques qui peuvent troublés ,notre quiétude commune.Vive notre Patrie.
29. Le 2 décembre 2015 à 16:20, par L’alternateur En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Bonjour chers internautes
Est ce qu’il y a plus menteur que vous ?
30. Le 2 décembre 2015 à 17:36 En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
En toute sincérité, il faut admettre que la question de l’abbé est très maladroite. On comprendrait mieux si elle avait était posée par un journaliste ordinaire en quête de sensationnel ?
31. Le 2 décembre 2015 à 17:54 En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
les religions ne font pas la politique ; mais il peut arriver d’orienter les adeptes pour le choix de leur candidat. Bien sûr que en partant prier c’est l’occasion que certains ont profité pour demander sinon faire campagne après le culte. C’est normal que certains leaders religieux appuie
32. Le 2 décembre 2015 à 19:42, par Issouf Bachir BOLY En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
« la force de la paix c’est la vérité », Pape Jean-Paul II : à inscrire en bonne place dans toutes les institutions de la République et aux sièges des partis politiques
33. Le 2 décembre 2015 à 19:56, par bertin En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Mgr ne pas assez claire, depui même la comité des sage, je pense que désormais, il ne fau même pas les inclure dans des truque pareil, les homme politique son fau et archi fau, donc la religion doit faire très attention, pour ne pas faire des problèmes au Burkina faso.
34. Le 2 décembre 2015 à 22:26, par Kouda En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Il y a beaucoup de gens qui lisent les articles de presse sans les comprendre et surtout sans faire l’effort de les comprendre. Beaucoup de forumistes s’acharnent sur la question de l’Abbé Kinda et occultent royalement la réponse de Mgr Paul Ouédraogo. Pourtant, la réponse de Mgr est sans ambiguité aucune, elle est très claire sur le comportement de l’église.
Mgr Paul Ouédraogo est le président de la Conférence Episcopale Burkina-Niger et s’il dit que l’Eglise et sa hiérarchie n’ont à donner aucune consigne de vote en faveur d’un candidat, que voulez-vous de plus ?
Il faut grandir, il faut faire l’effort de réfléchir quand nous lisons des articles de presse et il faut s’efforcer de dépasser les préjugés, les clichets et surtout les interprétations superficielles et erronées. Sans cet effort, nous saperons notre vivre-ensemble.
35. Le 3 décembre 2015 à 09:35, par ESPRIT En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
Très belle analyse Eminence. Que Dieu bénisse le Burkina Faso
36. Le 3 décembre 2015 à 10:33, par RASO En réponse à : L’appel de Mgr Paul au Président du Faso et aux Burkinabè : « Nous ne pourrons rien construire dans le mensonge »
J’écoute souvent l’abbé KINDA dans son émission a la RTB. Si c’est le même KINDA ça ne m’étonne pas. j’invite l’église famille du Burkina a le surveillé de très prêt. je me souviens toujours de son émission sur les rosés Christian. la religion ne doit pas juger ni condamner. s’il est vrai qu’il ya un Dieu qui doit juger le jour dernier.