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Scrutin du 29 novembre 2015 : Des leaders d’OSC appellent à éviter les violences et à préserver la paix

Publié le lundi 30 novembre 2015 à 01h27min

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Scrutin du 29 novembre 2015 : Des leaders d’OSC appellent à éviter les violences et à préserver la paix

Cette journée électorale n’a pas été de tout repos pour certains leaders des organisations de la société civile (OSC) qui, après avoir voté, ont pris d’assaut le terrain pour constater le déroulement des opérations. Nous avons pu recueillir les sentiments de certains d’entre eux à l’issue de leur vote. Il s’agit d’Hervé Ouattara (CAR) qui a voté à 10h à la direction de l’Action sociale à la Patte d’Oie, Guy Hervé Kam (Balai Citoyen) à 11h à l’école privée Annie Simone à Wayalghin et de Frédéric Zoungrana (Mouvement Soyons Sérieux) à 12 h à l’école Dasasgho A. Forts du contexte et des enjeux de ce double scrutin, ces leaders d’OSC ont lancé un appel à la préservation de la paix…

Hervé Ouattara, coordonnateur du CAR :« J’appelle toute la jeunesse du Burkina, tout le monde, à accepter les résultats de la CENI »

Un sentiment de satisfaction, du travail bien fait. Egalement, j’allais dire que le peuple burkinabè vient de marquer sa victoire définitive ; victoire du bien sur le mal. Notre pays est en train d’amorcer un nouveau vent de démocratie et pour moi, c’est une fierté de savoir qu’à partir d’aujourd’hui, nous aussi, nous allons nous inscrire dans le concert des nations démocratiques et que notre peuple pourra décider, lui-même, de son sort et de son devenir et tracer les sillons de son développement.
A l’ensemble des Burkinabè, je dirais que le premier pas est fait. Maintenant, en tant qu’acteur, citoyen burkinabè, nous devons savoir que le pays, le Burkina Faso, nous appartient à tous et pour nous aujourd’hui, la CENI, c’est notre institution ; c’est nous qui l’avons mise en place et de ce fait, il n’y a pas de raison que nous n’ayons pas confiance à cette structure. Donc, j’appelle toute la jeunesse du Burkina, tout le monde, à accepter les résultats qui vont sortir de la proclamation de la CENI pour le bonheur du peuple burkinabè. Il faut s’en tenir aux résultats de cette structure qui est une émanation de la volonté de l’ensemble des Burkinabè.
Actuellement, les réseaux sociaux constituent un moyen efficace pour transmettre des messages un peu partout. De ce point de vue, je demande aux jeunes que nous sommes, de travailler à y diffuser des messages qui sont vrais, qu’on s’en tienne au résultat diffusé par la CENI (seule structure habilitée à ce stade). Que la jeunesse fasse attention aux messages qu’ils vont véhiculer sur les réseaux sociaux, parce que cela peut vraiment conduire à ce que personne ne souhaite. Je demande aux uns et qux autres d’accompagner l’administration burkinabè, les institutions afin que d’ici à la proclamation définitive des résultats, on soit tous rassurés que c’est le peuple burkinabè qui a fait son choix et que nous puissions accompagner celui qui a été choisi pour les grands chantiers de développement.

Guy Hervé Kam, porte-parole du Balai Citoyen : « Nous devons préserver cette paix,…, nous devons préserver notre pays »

Que le processus continue comme ce que je viens de voir ici, c’est-à-dire dans le calme et que ce processus se termine aussi ce soir, lors du dépouillement, dans le calme. Je pense que les Burkinabè ont déjà commencé à voter massivement et que cela va se poursuivre, pour que nous puissions avoir un Président et des députés forts d’une légitimité certaine pour nous permettre de tourner cette page, ou d’écrire cette nouvelle page de l’histoire de notre pays.
Jusqu’à présent (il était 12h), ce que nous avons comme informations, c’est que les choses se passent bien. Il y a quelques petits soucis matériels qui sont signalés de part et d’autre mais, qui sont reportés immédiatement à la CENI qui prend les dispositions pour remédier à ça. Je pense que dans l’ensemble, jusqu’à présent, les choses se passent bien.
Le message le plus important, c’est à l’ensemble de la population. Et ce message, c’est déjà dire que nous avons voté dans le calme et nous devons nous préparer à accepter les résultats parce que de toutes les façons, au niveau de la Présidentielle, sur les quatorze candidats, il y a un seul qui va gagner et aux législatives aussi tout le monde ne peut pas gagner. Celui qui doit gagner dans ces élections-là, c’est le Burkina Faso tout entier et nous devons préserver cette paix, nous devons préserver notre pays.

Frédéric Zoungrana, coordonnateur du Mouvement Soyons Sérieux : « Faire prévaloir les voies légales de contestation, en cas de désaccord avec les résultats »

C’est un sentiment de fierté, parce qu’en tant que citoyen burkinabè, c’était un devoir mais également un droit constitutionnel, qui est donné à un Burkinabè de pouvoir participer au choix de ses dirigeants. Et pour ce double scrutin, présidentiel et législatif, je ne pouvais pas être en marge de ce choix historique, qui est vraiment décisif ; parce que nous notons que c’est la première fois pour l’histoire politique du Burkina que nous allons à des élections sans un parti qui est au pouvoir ou des candidats sortants. Il était donc important, de prendre part à ce scrutin.
De façon globale, nous notons avec satisfaction l’engouement des électeurs ; parce que nous avons vu que les populations ont pris d’assaut les bureaux de vote et ont voulu vraiment marquer d’une pierre blanche leur volonté de participer activement et utilement au choix des dirigeants pour les cinq prochaines années.
Même si nous avons également noté, de façon globale, des difficultés organisationnelles au niveau de la CENI par le fait qu’il y a des électeurs qui n’arrivent pas à retrouver leurs noms sur la liste électorale et des bureaux de vote où certains matériels manquent ; soit ce sont des urnes, des isoloirs, des ancres ou des bulletins. Mais nous espérons que la CENI va s’atteler pour permettre à ces populations qui n’ont pas pu, jusque-là voter, de pouvoir le faire pour exprimer leur choix malgré les difficultés qu’on note.
De prime abord, nous félicitions cette jeunesse-là qui est sortie massivement, et nous l’invitons toujours à continuer à sortir jusqu’à la clôture du vote.
Le point culminant étant la publication des résultats par la CENI, nous souhaitons que la jeunesse puisse être en marge de toute manipulation. Que la jeunesse militante des différents partis politiques puisse, avec ses responsables, faire prévaloir les voies légales de contestation ou de revendication, en cas de désaccord avec les résultats qui seront publiés par la CENI. Il est important que nous puissions éviter toutes sortes de violences, parce que cela ne va vraiment pas être salutaire pour notre pays ; notre pays a besoin que tous ses fils et filles puissent se réconcilier entre eux. Nous souhaitons que la classe politique, notamment les candidats et les partis politiques puissent accepter les résultats des urnes et que les perdants puissent féliciter le gagnant, que les partis politiques qui n’ont pas pu avoir des députés puissent se préparer pour les prochaines échéances ; parce que, comme on le dit, la politique ce n’est pas la guerre, c’est une compétition ouverte, une compétition d’idées. Que le fair-play puisse prévaloir au sein des militants et candidats en lice.

Propos recueillis par Oumar L. OUEDRAOGO
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