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Elections du 29 novembre 2015 : Le CERFI déploiera 121 superviseurs

Publié le lundi 23 novembre 2015 à 22h59min

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Elections du 29 novembre 2015 : Le CERFI déploiera 121 superviseurs

De plus en plus, le Cercle d’études, de recherche et de formation islamique (CERFI) s’intéresse aux questions politiques. Pour la première fois de son histoire, cette association islamique participera à l’observation des élections au Burkina. Ce, dans le but d’apporter sa contribution à davantage de crédibilité et de transparence à l’organisation du double scrutin du 29 novembre prochain. Dans ce cadre, il a recruté 121 superviseurs dans les 45 provinces du pays. La formation desdits superviseurs a commencé le 20 novembre 2015 à Ouagadougou.

Une première ! Le Cercle d’études, de recherche et de formation islamique (CERFI) participera à l’observation des élections législatives et présidentielle du 29 novembre 2015. Des élections qui suscitent beaucoup d’attentes mais aussi beaucoup d’appréhensions. « Nous sommes en train de travailler au choix des dirigeants de notre nation. Ces choix seront déterminants pour l’avenir de notre pays. Donc, dans l’organisation de ces élections, nous avons cru bon, en tant que conscience religieuse mais aussi en tant qu’acteur de la société civile d’apporter notre contribution dans le suivi de ces élections pour apporter davantage de crédibilité à l’organisation de ces élections », soutient Moussa Nombo, le président du CERFI.
Cette association islamique dispose de 121 superviseurs à travers les 45 provinces de notre pays. Pour la province du Kadiogo et les provinces environnantes, la formation s’est tenue du 20 au 21 novembre au siège du CERFI à Ouagadougou. Bobo-Dioulasso, Ouahigouya, Koupela abriteront les formations des observateurs des autres localités. Ainsi, « nous espérons modestement apporter une contribution à la réussite de ces élections », précise le président du CERFI.

Au deuxième jour, c’est Abdoul Karim Sango, commissaire de la CENI, qui a assuré la formation des superviseurs du CERFI. Et, les échanges ont porté sur les objectifs de l’observation électorale, les grands principes de l’observation électorale et le type de comportement qu’un observateur électoral doit avoir ou ne doit pas avoir. Il est demandé à l’observateur, entre autres de : ne pas être partisan, être le plus neutre et impartial possible, éviter des commentaires susceptibles de mettre en péril le processus électoral, éviter des extrapolations puisque son rayon d’action est souvent très limité. « Vous êtes un œil situé dans un contexte bien précis », soutient le formateur.

Le CERFI, une force supplémentaire au processus de contrôle

La communauté musulmane et la communauté protestante sont restées longtemps en retrait du processus politique alors qu’elles ont des compétences en leur sein. Jusque-là, c’est l’Eglise catholique qui était réellement active dans ce domaine. Les élections du 29 novembre 2015 interviennent dans un contexte assez particulier où les attentes des citoyens sont énormes. L’action du CERFI constitue donc une force supplémentaire qui s’ajoute au contrôle et à la prise en charge du processus électoral. « C’est une très bonne chose qui est à encourager surtout en ces moments où l’islam est malheureusement confondu à des forces obscurantistes. C’est bon que des structures comme le CERFI démontrent qu’elles ont un attachement réel pour la démocratie, pour les droits de l’homme », estime Abdoul Karim Sango.
Actuellement, tout porte à croire que les conditions matérielles (existence de la CENI, des bulletins uniques, prise en charge des délégués des partis politiques par l’Etat, équilibre des forces politiques) et psychologiques sont réunies pour conduire à des élections crédibles, transparentes et incontestables au Burkina Faso.
Qu’à cela ne tienne, le CERFI lance un message d’apaisement. « Il faudrait que nous puissions réussir ces élections, il faudrait que chacun puisse de façon libre choisir le meilleur d’entre nous, les meilleurs d’entre nous qui pourront diriger notre pays dans les années à venir. J’en appelle donc à la conscience citoyenne de tous les acteurs, tous les acteurs politiques mais aussi tous les citoyens de notre pays pour que de façon apaisée, tout le monde se dirige vers l’urne, face à sa conscience, seul devant Dieu, pour faire son choix. En démocratie, nous avons des dirigeants que nous élisons. En conséquence, nous sommes responsables de ce qui nous arrive », lance Moussa Nombo, le président du CERFI.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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