Appui d’AGRA à la chaine de valeur du riz national : BRICOP fait tâche d’huile dans le Houet et le Kénédougou
Le chef du Projet pour la commercialisation du riz national (BRICOP), Moussa Kaboré a dévoilé à la presse le jeudi 12 novembre 2015 à Bobo Dioulasso, les objectifs du projet, les résultats atteints et les perspectives.
Après 19 mois de mise en œuvre, le Projet de commercialisation du riz national (BRICOP) porte déjà ses fruits. En effet, constatant le dysfonctionnement de la chaine de valeur de la filière riz, l’Alliance pour une révolution verte (AGRA) a financé BRICOP pour améliorer le revenu et la sécurité alimentaire de 20 000 petits producteurs de riz dans les provinces du Houet et du Kénédougou, des zones de grande production de riz.
Partant du marché comme point d’entré, le BRICOP a identifié les besoins et les attentes des clients, les variétés prisées, fournit des technologies pour l’obtention de bons rendements et appuyé la réalisation de contrats entre les transformateurs et les producteurs. Toutes ces actions ont produit des résultats palpables selon le premier responsable du BRICOP, Moussa Kaboré. « Les rendements des 65 groupements de producteurs avec lesquels nous travaillons sont passé de 2 à 4,5 tonnes par hectare. Nous avons réduit les variétés cultivées à trois notamment celles prisées par les clients. Les opérations post récoltes se font avec des équipements adaptées, ce qui donne du riz de très bonne qualité à la fin », a-t-il dévoilé.
En plus de ces acquis, il a mentionné la mise en relation des différents acteurs du domaine, ce qui à l’en croire a augmenté le marché des producteurs avec des demandes même dans la sous-région. « Des négociations avec Coris Bank sont en bonne voie pour le financement de toute la chaine de valeur du riz », a-t-il indiqué.
Loin de se satisfaire de ces résultats pourtant probants, le BRICOP compte redoubler d’efforts pour que le riz national qui regorge de grandes qualités nutritives soit prisé par les populations et occupe peu à peu le marché au détriment du riz importé. Pour se faire, il compte poursuivre les actions déjà entamées jusqu’à son échéance en 2017 et faire une communication commerciale pour inciter la consommation du riz national.
A ceux qui stipulent que le riz burkinabè est peu prisé à cause de sa cherté, Moussa Kaboré répond que c’est l’ignorance qui conduit à de telles allégations. « A qualité égale, le riz national est nettement moins cher que celui importé qui est la plus part du temps impropre à la consommation. Pour baisser les prix du riz, il faut accroitre les rendements. C’est ce à quoi nous nous attelons au quotidien », a-t-il signifié.
Il a révélé que la production nationale ne couvre que 42% des besoins de consommation des Burkinabè estimés par la FAO en 2014 à 461 000 tonnes de riz décortiqué. Pour lui, ce gap s’explique d’une part par la faiblesse des rendements actuels et la sous-utilisassion des unités semi-industrielles et industrielles. Une situation à laquelle le BRICOP compte remédier d’ici 2017 dans le Houet et Kénédougou.
Les résultats atteints réjouissent le représentant d’AGRA au Burkina Faso et au Mali, le docteur Joseph Sedgo. « Nous avons identifié de nombreux défis auxquels sont confrontés les petits agriculteurs et nous avons proposé des solutions pratiques qui donnent de bons résultats. Nous allons continuer de travailler davantage avec les producteurs pour catalyser une transformation de l’agriculture », a-t-il promis.
NC
Vos commentaires
1. Le 20 novembre 2015 à 11:36, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Appui d’AGRA à la chaine de valeur du riz national : BRICOP fait tâche d’huile dans le Houet et le Kénédougou
LEFASO.NET, je te donne le scoop ! Une prise d’otage est actuellement en cours dans un hôtel à Bamako au Mali (11h30) et les forces de l’ordre viennent de doner l’assaut. Au moins 2 otages viennent d’être tués ! Je suis au sérieux !
Par Kôrô Yamyélé
2. Le 20 novembre 2015 à 12:19 En réponse à : Appui d’AGRA à la chaine de valeur du riz national : BRICOP fait tâche d’huile dans le Houet et le Kénédougou
On ne prend pas une telle photo les mains dans les poches. A moins de cacher une infirmité.
3. Le 20 novembre 2015 à 13:18 En réponse à : Appui d’AGRA à la chaine de valeur du riz national : BRICOP fait tâche d’huile dans le Houet et le Kénédougou
Exact. C’est la meme remarque que je fais. Cette photo ne communique pas du tout
4. Le 20 novembre 2015 à 14:43, par Goodman En réponse à : Appui d’AGRA à la chaine de valeur du riz national : BRICOP fait tâche d’huile dans le Houet et le Kénédougou
Très beau travaille, continuer comme ça !
5. Le 20 novembre 2015 à 15:24, par Une Rose En réponse à : Appui d’AGRA à la chaine de valeur du riz national : BRICOP fait tâche d’huile dans le Houet et le Kénédougou
Vous aussi N° 1 et N°2, voyez plutôt le contenu de leur action !
Je félicite AGRA pour son accompagnement, c’est ainsi qu’on pourrait satisfaire l’auto suffisance alimentaire et améliorer le revenu des exploitants. le soucis des agriculture aujourd’hui c’est l’accès aux crédits pour le financement de leurs activités. Mais avec la mise en relations des acteurs de production on crée un climat de confiance entre les acteurs : semencier - producteur - commerçant - institution financière. Chacun gagne.
Merci AGRA
6. Le 20 novembre 2015 à 15:34, par lecoco En réponse à : Appui d’AGRA à la chaine de valeur du riz national : BRICOP fait tâche d’huile dans le Houet et le Kénédougou
Il claire que si on produit le riz chez nous et que ça devient plus cher que le riz qu’on trouve sur le marché, he bien cest peine perdue
7. Le 20 novembre 2015 à 15:37 En réponse à : Appui d’AGRA à la chaine de valeur du riz national : BRICOP fait tâche d’huile dans le Houet et le Kénédougou
MK, bonne suite à toi et du courage un promo
8. Le 20 novembre 2015 à 19:51, par Amadoum En réponse à : Appui d’AGRA à la chaine de valeur du riz national : VIVE NOS RIZICULTEURS !
J’ai lu cet article avec un grand interet et surtout un tres grand plaisir, car il est incomprehensible que le Burkina Faso produise du riz.et que la chance n’est meme pas donnee aux riziculteurs de competir avec le riz importe. Ces resultats ont ete obtenus après 19 mois de travail et le grand resultat est pour l’horizon 2017. Ce travail est unique dans ce sens qu’il permet de faire une vraie comparaison : le tonnage (le rendement est passé de 2 tonnes a 4,5 tonnes/hectareet du temps, 19 mois. Mais l’information qui a retenu mon attention, c’est celle-ci : "les varietes prisees par les consommateurs..." Tant que les activites des riziculteurs seront informees et dirigees par ce que les consommateurs veulent, ils ne seront pas seulement competitifs, mais battrons la competition. Maintenant que vous savez ce que les consommateurs veulent, je suis sur que d’ici 2017, le rendement qui vous permettra de faire des benefices sera au rendez-vous.
Je vous souhaite beaucoup de courage et surtout du succes. Que Dieu nous montre 2017 et soyons tous au rendez-vous. Vive nos riziculteurs !
9. Le 27 novembre 2015 à 11:19, par djassikini En réponse à : Appui d’AGRA à la chaine de valeur du riz national : BRICOP fait tâche d’huile dans le Houet et le Kénédougou
Savez vous que toute production de contre saison contribue à :
lutter contre exode rural donc contre chomage en ville, banditisme, drogue etc ;
accroitre revenu des producteur,
favoriser sécurité alimentaire (qualité et quantité) ;
favoriser le developpement ;
encore encore....
Voila ce que je propose TOUT GROSSISTE IMPORTATEUR DOIT OBEIR :
POUR 1000KG IMPORTE VENDRE OBLIGATOIREMENT 600KG DE RIZ NATIONAL ;
LES TAXES D’IMPORTATIONS DOIVENT ETRE AUGMENTEES DE 10% ;
En plus, l’Etat doit subventionner la production et la transformation (conditionnement) du riz national. Djass, paysan d’Afrique Producteur pour l’Afrique.