LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Appui d’AGRA à la chaine de valeur du riz national : BRICOP fait tâche d’huile dans le Houet et le Kénédougou

Publié le vendredi 20 novembre 2015 à 11h08min

PARTAGER :                          
Appui  d’AGRA à la chaine de valeur du riz national : BRICOP fait tâche d’huile dans le Houet et le Kénédougou

Le chef du Projet pour la commercialisation du riz national (BRICOP), Moussa Kaboré a dévoilé à la presse le jeudi 12 novembre 2015 à Bobo Dioulasso, les objectifs du projet, les résultats atteints et les perspectives.

Après 19 mois de mise en œuvre, le Projet de commercialisation du riz national (BRICOP) porte déjà ses fruits. En effet, constatant le dysfonctionnement de la chaine de valeur de la filière riz, l’Alliance pour une révolution verte (AGRA) a financé BRICOP pour améliorer le revenu et la sécurité alimentaire de 20 000 petits producteurs de riz dans les provinces du Houet et du Kénédougou, des zones de grande production de riz.

Partant du marché comme point d’entré, le BRICOP a identifié les besoins et les attentes des clients, les variétés prisées, fournit des technologies pour l’obtention de bons rendements et appuyé la réalisation de contrats entre les transformateurs et les producteurs. Toutes ces actions ont produit des résultats palpables selon le premier responsable du BRICOP, Moussa Kaboré. « Les rendements des 65 groupements de producteurs avec lesquels nous travaillons sont passé de 2 à 4,5 tonnes par hectare. Nous avons réduit les variétés cultivées à trois notamment celles prisées par les clients. Les opérations post récoltes se font avec des équipements adaptées, ce qui donne du riz de très bonne qualité à la fin », a-t-il dévoilé.

En plus de ces acquis, il a mentionné la mise en relation des différents acteurs du domaine, ce qui à l’en croire a augmenté le marché des producteurs avec des demandes même dans la sous-région. « Des négociations avec Coris Bank sont en bonne voie pour le financement de toute la chaine de valeur du riz », a-t-il indiqué.

Loin de se satisfaire de ces résultats pourtant probants, le BRICOP compte redoubler d’efforts pour que le riz national qui regorge de grandes qualités nutritives soit prisé par les populations et occupe peu à peu le marché au détriment du riz importé. Pour se faire, il compte poursuivre les actions déjà entamées jusqu’à son échéance en 2017 et faire une communication commerciale pour inciter la consommation du riz national.

A ceux qui stipulent que le riz burkinabè est peu prisé à cause de sa cherté, Moussa Kaboré répond que c’est l’ignorance qui conduit à de telles allégations. « A qualité égale, le riz national est nettement moins cher que celui importé qui est la plus part du temps impropre à la consommation. Pour baisser les prix du riz, il faut accroitre les rendements. C’est ce à quoi nous nous attelons au quotidien », a-t-il signifié.

Il a révélé que la production nationale ne couvre que 42% des besoins de consommation des Burkinabè estimés par la FAO en 2014 à 461 000 tonnes de riz décortiqué. Pour lui, ce gap s’explique d’une part par la faiblesse des rendements actuels et la sous-utilisassion des unités semi-industrielles et industrielles. Une situation à laquelle le BRICOP compte remédier d’ici 2017 dans le Houet et Kénédougou.

Les résultats atteints réjouissent le représentant d’AGRA au Burkina Faso et au Mali, le docteur Joseph Sedgo. « Nous avons identifié de nombreux défis auxquels sont confrontés les petits agriculteurs et nous avons proposé des solutions pratiques qui donnent de bons résultats. Nous allons continuer de travailler davantage avec les producteurs pour catalyser une transformation de l’agriculture », a-t-il promis.

NC

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique